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24/02/2017

"Souvenir, souvenir, que me veux-tu ?"

"Je n'aime pas ce que j'écris. Mais j'écris". Georges PERROS

 

Mes excuses, je déserte fortement ce blog en ce moment. Mais ce soir, j'ai envie de revenir pour partager quelque chose avec vous. Oh, pas grand-chose. Il ne s'agit pas d'une trouvaille qui ferait exploser le thiéfainomètre de la toile, juste d'un poème (bien naïf, j'en conviens) que j'écrivis en 1996. Ce soir, alors que je cherchais un tout autre texte dans un de mes vieux cahiers, je suis tombée sur ce poème et, même s'il est sans valeur aucune, il m'a profondément émue. La jeune femme âgée de 23 ans que j'étais alors avait déjà la thiéfainomanie chevillée au corps !

Voici donc ledit poème :

 

Samedi 14 décembre 1996. 17h30. En écoutant Thiéfaine... En regardant la nuit tomber...

 

Thiéfaine

 

Thiéfaine, ça s'écoute dans la pénombre

Quand les spectres sortent du royaume des ombres

Quand la vie nous laisse là, pantois,

Avec ces questions auxquelles elle ne répond pas

 

Thiéfaine, ça s'écoute dans une chambre obscure

Quand le sang s'échappe de nos blessures

Quand le silence insupportable meurtrit

Un cœur qui se tord de douleur et d'ennui

 

Thiéfaine, ça se savoure dans la solitude

Et quand j'ai besoin de reprendre ma latitude

C'est toujours Thiéfaine qui sait m'apaiser

Et me créer un monde loin de la réalité

 

Thiéfaine, ça s'écoute plutôt la nuit

Quand les étoiles rient de nos insomnies

Quand le ciel nous nargue de sa sérénité

Et nous laisse seul parmi des fantômes brisés

 

Thiéfaine, ça s'écoute quand tout dort

Seuls, alors, hurlent ses "vive la mort"

Thiéfaine, ça s'écoute dans les ténèbres

Quand la vie prend des accents funèbres

 

Thiéfaine, alligator de mes nuits solitaires

Borniol apaisant de mes errances en mer

Rimbaud du troisième millénaire

Compagnon d'infortune, mon soleil, mon frère...

 

Je sais, je n'ai honte de rien !! A la relecture de ce poème, je ne peux qu'abonder encore plus dans le sens de Georges Perros : "Je n'aime pas ce que j'écris. Mais j'écris" ! Je me rends compte aussi de l'influence de Baudelaire, que je lisais énormément à cette époque, et le vers de la fin me ramène étrangement à son "hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère" !

"Souvenir, souvenir, que me veux-tu ?", c'est la question que pose le titre de ce billet. Je crois que ce souvenir de 1996 veut me dire, simplement, que vingt-trois ans ou quarante-trois sur le paletot, même petite folie plantée dans le cœur !!!

 

Commentaires

Heureux de te relire...
Perso moi j'aime tout ce que tu écris donc je peux meme pas etre ok avec Perros et toi... Du Katell avec un manque de quelque chose..
Au fait merci pour le "paletot", je disais ce nom aussi sans savoir sa définition..
Bisous

Écrit par : le fan | 25/02/2017

Merci pour ton commentaire, le fan ! Je vais essayer de venir un peu plus régulièrement ici, mais ce n'est pas gagné. Beaucoup de soucis qui parasitent un peu mes passions en ce moment, court-circuitent les possibles enthousiasmes... Malgré tout, je m'accroche, j'essaie en tout cas, et j'ai même créé un nouveau blog. Comme j'aimerais bien qu'il reçoive de temps en temps des visites et des commentaires, j'en fais la pub ici ("ben ouais, quoi" !!!) :
http://leserre-livres.hautetfort.com/

Écrit par : Katell | 25/02/2017

" Écrire, c'est renoncer au monde en implorant le monde de ne pas renoncer à nous.

Georges Perros "

Je me rappelle nos première rencontres chez Clotilde, nous parlions et toi tu lisais.

Pourquoi* ' hypocrite lecteur ' Cath ?...

* j'en sais la raison toutefois j'en attends ta réponse, même si celle-ci est incluse dans ton billet ...

Écrit par : le Doc | 26/02/2017

.../...

Écrit par : à suivre | 26/02/2017

Mon cher Doc, "hypocrite lecteur", c'était juste pour montrer la ressemblance éhontée avec le vers de Baudelaire : "Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère" et "Compagnon d'infortune, mon soleil, mon frère", c'est un peu la même chose, non ? En tout cas, pour moi, l'influence saute aux yeux. Mais c'est tout. Tu voyais autre chose là-dedans, toi ?

Écrit par : Katell | 26/02/2017

" C'est l'Ennui! - l'oeil chargé d'un pleur involontaire,
Il rêve d'échafauds en fumant son houka.
Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,
Hypocrite lecteur, - mon semblable, - mon frère !

Baudelaire "

... Bien sur que j'y vois autre chose Cath, tu dis dans le début de ton billet, je te cite " Il ne s'agit pas d'une trouvaille qui ferait exploser le thiéfainomètre de la toile*, juste d'un poème (bien naïf, j'en conviens) que j'écrivis en 1996. ".

* ou de ton blog ?

... En 1996 tu reprenais doc déjà le qualificatif qu'utilise Baudelaire " hypocrite " lecteur et nous sommes en 2017.

... Sommes-nous tous des hypocrites à déserter ton blog lorsqu'il n'y a plus d'actualité HFT ?... , nos motivations ne sont elles qu'autocentrées ?...

, en ce qui me concerne ce n'est pas l'Ennui qui m'a conduit vers ton blog c'est :

1/ l'intolérance
2/ la médiocrité du système de santé psy de poil
3/ un chanteur devenu de plus en plus au service de son œuvre
4/ une " amie " prénommée Cyrille devenu de plus en plus craintive
5/ des rencontres " Clotilde " et sa poitrine à Colmar :-)
6/ des rencontres thiéfaines
7/ etc ...

Extrait Wikipédia Thiéfaine " La plupart de ses textes sont des odes à la vie, ou du moins, à la manière de l'approcher, et à la mort. Entre ces deux extrêmes, on rencontre l'éloge de la folie, de la littérature, du sexe, de la drogue, et malgré tout, du genre humain…

, ...

Écrit par : le Doc | 26/02/2017

;-) à ZouZou

Écrit par : à suivre | 26/02/2017

Oh.. je ne suis plus à la page Silver, nulle part dans ce passage wikipedia. Peut-être à la merci déjà de l'Ennui ! Il me tourne autour.. Je vais lentement à reculons mais c'est inexorable.. avant cela j'aimerais revivre l'ode à la vie !

Grosses bises à tous les deux :-)

Écrit par : ZouZou | 26/02/2017

Difficile de rester soi-même dans le pot au noir et la mer des sargasses, temps mortel d'affliction. L'urgence qui dure est une usure sous couvert de la banalité qui éteint la flamme, nous fait nous traîner de plus en plus lourdement, de ces blessures... jusqu'à en devenir légers et s'échapper dans l'oubli. Peut-être une convalescence... un regain. Peut-être nous relèverons-nous plein d'énergie !

Écrit par : bourdon | 26/02/2017

J'ai navigué dans le pot au noir et sur la mer des sargasses, en ce temps là je n'avais pas le bourdon j'étais sur La Jeanne alors ma compagne, maintenant j'ai mon Abeille :-)

Écrit par : à suivre | 26/02/2017

... Récemment j'écrivais par mail à une amie, le titre de ce mail était " Homéostasie " mais rien à voir avec le Ministerium für Staatssicherheit, MfS, quoique :-)

( toutefois il me faut vraiment lire - ENTRAILLES - ]

... Alors en un bref raccourci* et pour ne jamais conclure je dis : pensées !...

* car je m'essaie à stabiliser la mienne ..

Écrit par : le Doc | 05/07/2017

Les concerts d'été ça décroche les vallées. Celui de la SaintJean à Montricoux, avec une version celte inattendue de La fille du coupeur de joint, a mis le feu aux poudres! Et aussi une reprise efficace de Matmatah...Le groupe tourne pas mal en "french county ". A découvrir !
http://www.korriganscelticrock.fr/V5/

Écrit par : isabelle | 06/07/2017

@ isabelle :

Je suis passé de la Marseillaise à Hubert-Félix Thiéfaine, entre les 2 point de place à d'autres saltimbanques dans mon réel !...

:-)

Écrit par : le Doc | 06/07/2017

De Claude Joseph Rouget de Lisle à Hubert-Félix Thiéfaine, il n'y a qu'un pas !

Écrit par : isabelle | 06/07/2017

Grâce, ou à cause de kikipédia j'allais ma Françoise mais il est vrai aussi que de Francis à Françoise il n'y a qu'un pas que nous avons tous deux franchi :)

Écrit par : Fracis | 06/07/2017

Grâce, ou à cause de kikipédia j'allais ma Françoise mais il est vrai aussi que de Francis à Françoise il n'y a qu'un pas que nous avons tous deux franchi :)

* c'est pas Môa ;-)

Écrit par : Francis | 06/07/2017

Grâce, ou à cause de kikipédia j'allais faire ma Françoise mais il est vrai aussi que de Francis à Françoise il n'y a qu'un pas que nous avons tous deux franchi :)

* c'est pas Môa ;-)

p.s : il est dur de bien vieillir :-(

Écrit par : Francis | 06/07/2017

Bonjour à tous!
cela doit venir de moi, mais hormis le poème touchant de sincérité de Katell, je n'ai compris aucun des commentaires qui ont suivi, mais aucun quoi!
En fait, cela n'a aucune importance mais du coup écrire un truc est délicat. J'avais envie de revenir à ce sizain, de dire que strophe 5, "quand tout dort" pouvait être remplacé par haut et fort, et d'ajouter une touche de Verlaine (comme est cité Rimbaud dans la rime précédente, cela fait sens!) au dernier vers très baudelairien j'en conviens, en ajoutant à frère entre parenthèse un "à jamais étonné"...
mais bon j'ai rien dit du coup!
A.

Écrit par : toine | 08/08/2017

Extrait ( A. ) : " cela doit venir de moi, mais hormis le poème touchant de sincérité de Katell, je n'ai compris aucun des commentaires qui ont suivi, mais aucun quoi!"

1/ pour comprendre l'autre et de fait se comprendre il faut s'en donner le moyens .. de fait il faut le vouloir ..

2/ ce qui n'a pas d'importance mérite semble-t-il toutefois d'être précisé, ou ton exergue annonçant le lèche bottes blues ..

3/ peux-tu m'expliquer A. qu'est-ce donc ce concept humain que tu nommes " la sincérité " ?...!...

Écrit par : le Doc | 08/08/2017

Hello doc!
Te voilà bien agressif à mon endroit ce matin!
Comme moi je suis chargé de good vibes pour mon docky, je vais te répondre à ta question au sujet de la sincérité que tu estimes feinte: j'aime les cris, les pleurs et les amours adolescents et des jeunes adultes, car ils sont tout autant sincères qu'éphémères bien souvent!
Ce sizain écrit par notre hôte porte en lui une maladresse authentique et touchante qui trouve écho en moi, ne t'en déplaise mon ami!
Permets moi de t'embrasser affectueusement néanmoins,
A.

Écrit par : toine | 08/08/2017

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