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26/10/2024

On retrouve de ces choses... (suite !!!)

"Personne d'autre ne sait mieux que moi aujourd'hui qu'une catastrophe n'arrive pas qu'aux autres, que la vie distribue ses drames sans regarder qui les mérite le plus". Grand Corps Malade

 

Heureusement que le ridicule ne tue pas, c'est moi qui vous le dis... Suite de mes fouilles archéologiques (clin d'œil à Seb !), c'est tellement bon !!!

 

Nuit du vendredi 27 au samedi 28 octobre 1995:

Thiéfaine m'a fait rire. Voici quelques phrases qu'il a dites et que je veux noter, de peur de les oublier :

« Est-ce que vous aimez les animaux ? Je suis sûr que vous avez tous un animal à la maison : un chien, un chat, un pingouin, un fiancé ! Pour ma part, j'aime particulièrement les mouches. Et là, il a chanté Les mouches bleues.

Ensuite, il a sans doute cité quelques phrases d'un livre. Il a dit : « C'est de qui ? De Lamartine ? D'Alfred de Vigny ? Et non, c'est d'Alain Barrière ! »

 

(Et là, cette incapacité à regarder ma mère, qui était une grande fan … d'Alain Barrière !)

 

Autre chose : voici ce qu'il a dit avant d'interpréter Je t'en remets au vent. Je dédie cette chanson à Bernadette Soubiroute (Oui, Soubiroute et non Soubirous !!).

 

Un doute s'empare de moi : a-t-il réellement chanté Je t'en remets au vent ce soir-là ? Il me semblait que justement, il n'avait pas interprété cette chanson, alors qu'ironiquement, c'était la préférée de ma mère. N'est-ce pas plutôt le titre La dèche, le twist et le reste qu'il aurait introduit de la sorte ?

 

Il m'a également, cela va de soi, émue. Ainsi lorsqu'il a chanté La solitude de Léo Ferré. Il a dit : « N'oublions pas Léo ». C'était simple et beau.

 

Ensuite, il a chanté Crépuscule-Transfert, en précisant que cette chanson aurait pu s'appeler Saravejo-Transfert ou Tchétchénie-Transfert. Et il a ajouté : « Ce serait vraiment trop con que ça puisse devenir un jour Sarreguemines-Transfert ».

 

Bref, c'était GRANDIOSE (toujours ces lettres capitales !). Ce type est SUBLIME. Il y avait une très bonne ambiance. J'ai sympathisé avec plusieurs personnes, j'ai chanté... Il y a même un type qui m'a proposé un joint, que j'ai refusé ! Avant le concert, un gars nous a serinées, ma mère et moi. Mais, en même temps, je dois avouer qu'il était amusant.

 

Arrêt sur ce paragraphe : je me souviens très bien de ce « gars ». Il nous avait proposé une mixture douteuse qu'il nous avait présentée comme du Coca et que ma mère, pas naïve, avait immédiatement identifiée comme autre chose, genre whisky-Coca !!!

 

Voilà, la fête est finie, Thiéfaine va quitter la Lorraine pour retrouver les cieux, les lieux qui lui sont familiers. (Je ne devais pas bien maîtriser le concept de tournée à l'époque). Et, dans mon cœur, la tristesse et le vide se sont déjà installés... Viv'ment le prochain concert ! Reviens-nous vite, Hubert-Félix !

 

J'ai intérêt à bosser pour la fac ! Avant le concert, je n'ai presque rien fait, j'étais trop énervée... Et voilà, la fête est finie. Il ne reste plus qu'un souvenir dans ma tête... Le sol est jonché de confettis sales, les lampions sont tombés de désespoir, les lumières se sont éteintes et le grand magicien qui a fait mon bonheur pendant environ 2h15 se repose sans doute à l'heure qu'il est... Salut, Hubert, reviens vite !

 

Lundi 30 octobre 1995 :

Aujourd'hui, je suis restée à la maison. J'ai fait 5h30 de grammaire, j'en avais bien besoin ! Je suis assez fière de moi. Mais j'ai encore tant de choses à apprendre, tant de livres à lire...

Je me suis tout de même octroyé quelques moments de détente : j'ai écrit à Gaïa, à Myriam, à Luc et même à Hubert-Félix ! Je veux, tout simplement, le féliciter pour vendredi soir et le remercier pour les merveilleux moments qu'il m'a fait vivre. Je sais, j'ai l'air d'une vraie gamine, mais je m'en moque !! J'ai bien le droit d'avoir une idole. Je me sens si proche de Thiéfaine... Cela fait environ trois ans et demi que c'est comme ça. Un jour, en 1994, je m'en souviens bien, Gabrielle m'avait demandé à qui je m'identifiais. J'avais immédiatement répondu : « À Thiéfaine ». Je sens que lui et moi, nous nous ressemblons beaucoup, que nous ressentons les choses de la même façon. Bref, Thiéfaine est l'homme de ma vie, je suis la femme de sa vie, mais il l'ignore encore, tandis que moi je le sais !! Je plaisante ! Mais, tout de même, dans cette admiration démesurée que je lui voue, il s'est glissé, je crois, un brin d'amour... Amour étrange, désespéré... Je suis vraiment dingue ! Mais je m'aime dingue ! Que veux-tu, je suis si seule, je me raccroche à ceux qui peuplent ma solitude. Et qui la peuple en premier lieu ? Je te le donne en mille : Thiéfaine !!!

La fortune a été si souriante ces derniers temps. Trois semaines agréables avec, parfois, des moments MERVEILLEUX (comme le jour de mon anniversaire, comme le jour du concert), c'est trop beau. Plus dure sera la chute ! La chute, je l'attends, je sens qu'elle va bientôt se pointer avec son sale visage haineux, sa bouche sans dents, ses yeux vitreux, ses joues couperosées, ses cheveux gras, sa bidoche pendouillante. Forcément, je vais me prendre une tuile sur la tronche. Et elle fera mal, elle tombera de haut. Et moi aussi.

Commentaires

J'ai réécouté le live de cette tournée : si, on avait bien eu droit à "Je t'en remets au vent" ! À Sarreguemines, elle fut dédiée à Bernadette Soubirous (Soubiroute !), mais sur le CD, elle est dédiée à Jeanne-Marie Cramouillot. Histoire de bien brouiller les pistes !

Écrit par : Katell | 26/10/2024

Jeanne-Marie Cramouillot… morte de rire ! Associée à cette merveille d’émotion qu’est Je t’en remets au vent… du pure Thiefaine !

Écrit par : Bételgeuse | 26/10/2024

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