07/11/2024
Clara Ysé encore !
"La mort est à côté de la vie quotidienne comme une bougie à côté d'une meule de paille. Cette proximité terrible fait la vie merveilleuse". Christian BOBIN
Vendredi 18 octobre 2024 :
Premier jour des vacances de la Toussaint. Je sors du concert de Clara Ysé, absolument chamboulée par la prestation de la belle dont je pourrais être la mère. C'est un truc affolant qui m'arrive depuis quelques années : je pourrais être la mère de plein de gens que je rencontre. La mère de ma jeune collègue de français, la mère de la CPE avec qui je bosse. La mère de mon voisin. Et même de presque tous mes voisins. Comme on dit dans bien des circonstances, voilà qui ne nous rajeunit pas ! D'ailleurs, quand je me regarde dans le miroir, bien souvent je me fredonne à moi-même la chanson de la Grande Sophie, Tu fais ton âge. Je me console illico en pensant que cet âge-là, après tout, c'est l'âge d'or puisque j'ai failli ne pas l'atteindre. Alors merde, vieillissons, c'est encore ce qu'il y a de mieux à faire !
Donc, toutes ces digressions à la noix pour reparler de Clara Ysé. 18 octobre 2024 : Il pleut à seaux et ça va bien avec l'ambiance des chansons de la jeune femme. C'est comme celles de Thiéfaine : je ne dis pas qu'elles sont incompatibles avec le soleil, mais je crois qu'elles s'accordent mieux avec les brumes, les tempêtes, le froid, « odeurs de mandarine et rafales de cannelle »...
18 octobre 2024 : Je rentre chez moi, après ce concert qui m'a chamboulée, et je dis à ma fille aînée que je suis vraiment très heureuse de l'avoir appelée Clara. J'ai fait ça un peu pour Clara Schuman, un peu pour ma copine de fac qui s'appelait Clara, et que je trouvais que c'était la grande classe d'afficher un prénom comme ça. Un peu aussi parce qu'avec le père de ladite Clara, nous eûmes toutes les peines du monde à tomber d'accord pour un prénom. Clara, oui, il voulait bien, alors j'ai sauté sur l'occasion, sinon nous serions encore en train de nous triturer les méninges à la recherche, désespérément, d'un prénom féminin...
Clara Ysé, donc... C'est ma grande découverte de cette année. D'ailleurs, question : est-ce que dans mon journal, à l'heure du bilan 2024, j'écrirai « J'ai découvert Clara Ysé. C'est hyper important », comme j'écrivis, il y a trente-deux ans, « J'ai découvert Thiéfaine. C'est hyper important » ? Peut-être bien, qui sait ? Soit dit en passant, j'ai une foule de trucs positifs à écrire dans le bilan 2024, ça va prendre des plombes !
Hier soir, j'ai écouté Oceano Nox en boucle dans mon salon. Tellement qu'en allant me coucher, je débordais de chansons de Clara Ysé. J'en ai chanté mentalement dans mon lit. Et j'ai mal dormi. Truc de malade. Qu'est-ce qui me bouleverse tant chez cette femme dont je pourrais être la mère ? Sa voix, absolument prodigieuse, quasiment lyrique par moments. Ses textes, qui ressemblent à ma vie. À toutes les vies, en fait. Ils parlent d'amours fracassées (ne le sont-elles pas toutes ou presque ?), de possibles retrouvailles (On s'aimera), de nuits torrides qui font entrevoir le soleil à minuit (et là je voudrais bien la recette, svp, chère Clara, parce que moi, à minuit, je vois au mieux des étoiles, et encore, pas toujours). Ça parle aussi d'une maison qu'il a fallu quitter et toute ressemblance avec mon vécu est loin d'être exclue. Ça parle également d'une mère trop tôt disparue (Anne Dufourmantelle) et ça m'en rappelle une autre, de mère trop tôt disparue... Bref, ça me raconte plein d'histoires qui se télescopent avec la mienne.
Samedi, je vais voir Zaho de Sagazan. C'est une amie qui m'a offert la place pour mon anniversaire. Nous serons le 9 novembre, date symbolique : il y a deux ans, pile le 9 novembre 2022, dans un cabinet médical, retentissait un sombre diagnostic me concernant. Et puis, j'ai survécu. J'ai revu Thiéfaine en concert (plein de fois, je ne sais même plus combien et ça c'est trop bon, ça veut dire que c'est tout beaucoup), j'ai découvert Clara Ysé, j'ai vu Nena deux fois, j'ai réalisé un de mes rêves (voir Véronique Sanson sur scène), j'ai acheté le dernier CharlÉlie, le dernier Aubert, et pas mal de livres que je maudirai lors du prochain déménagement. Bref, j'ai vécu (sans vouloir imiter l'inimitable Romain Gary)...
Et, dans huit jours, si tout va bien, si la vie reste bien en place comme je l'espère, le live de la tournée Unplugged. La cerise sur le gâteau. Ou plutôt le sucre glace sur le Christstollen puisque nous allons bientôt entrer dans la période de l'Avent ! Moi, j'aime bien quand Hubert adoucit nos automnes !
15:46 | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Vous allez faire comment pour vous le procurer, le live ? Vous l'avez déjà précommandé ? Moi, vendredi 15, direction la FNAC dès l'ouverture ! Avec l'espoir de récupérer, comme je l'ai déjà fait plusieurs fois, une petite affiche promotionnelle. Il y a quelques années, c'était carrément comme un accord que j'avais passé avec un des employés de la FNAC de Metz : voyant mon engouement pour HFT au fil d'une de nos conversations, il m'avait proposé de me mettre de côté tout ce qui passerait à sa portée au sujet d'Hubert. C'est ainsi que j'ai trois belles affiches de promo, une dans une biblio, et deux dans des cadres, il faut ce qu'il faut !
Écrit par : Katell | 07/11/2024
Écrire un commentaire