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31/12/2024

2024 : un bilan. 2025 : des espérances (en deux mots !)

"dans l'ignorance où je suis

de ce que devient la vie

comme de ce qu'elle fut

je traîne le long des rues". Jean-Claude PIROTTE

 

Puisqu'on n'est jamais si bien servi que par soi-même, en ce dernier jour de 2024, rêvons. Pour moi, cette année fut quasi parfaite, un truc de dingue :

-des concerts d'Hubert dans différents coins de la France, parfois en d'improbables lieux dont l'improbabilité était propre à rendre fous les GPS les plus compétents et les mieux expérimentés en matière de trous du cul du monde !

-une nouvelle rencontre, à Bois d'Amont justement, avec celui que d'aucuns appellent mon idole. Mais d'aucuns exagèrent souvent. Non, voyons, ce n'est pas mon idole, juste, pour reprendre les mots de Gary, une « impossibilité de respirer autrement ». Ici, on pense HFT, on se réveille HFT, on s'endort HFT (à 22h43 de préférence), on fait presque tout HFT. Jusque dans les toilettes où le brave Hubert, en guise de clin d'œil à une de ses chansons, est enfermé, sous forme de poster, avec la fille mineure des 80 chasseurs ! À Bois d'Amont, je me refis tirer le portrait en compagnie dudit brave Hubert, alors que je n'aime pas ça, alors qu'il n'aime pas ça : deux contrariétés réunies sur un cliché, qui dit mieux ?! Mais, sérieusement, c'était bien. Et l'aboutissement de plusieurs décennies d'une écoute bienveillante, recueillie, attentive. L'aboutissement d'une fidélité qui ne laisse pas de m'étonner. Mais je l'ai déjà écrit ici, je radote. La faute à mon grand âge. Ce n'est pas parce que la passion, parfois, me rend mes quinze ans, que je les ai réellement ! Ils ne me sont à chaque fois prêtés que pour quelques heures, le temps de l'attente d'un concert et le temps du concert lui-même. Dès le lendemain, mes je ne sais combien de lunes et de jours environ me sautent à la gueule dans un miroir auquel je ne m'aventurerais jamais à demander qui est la plus belle en ce royaume... Il est des réponses dont il vaut mieux éviter la formulation chez son interlocuteur. Et donc, dans ces cas-là, vive la politique de l'autruche : ne posons pas la question dont la réponse risquerait de fâcher grandement.

 

2024, ce fut Mondorf-les-Bains. Les retrouvailles avec Cindy et son mari. Deux inséparables (respect, respect) que je côtoyai souvent par le passé, au sortir d'un concert, sur un parking délicieusement glauque... 2024, ce fut l'Olympia et sa joyeuse ambiance, même dans le hall en sortant, même sur le trottoir bien après. 2024, ce fut Reims où toute une joyeuse clique, à laquelle je me mêlai, se retrouva avant et après le concert. Une chambre d'hôtel s'en souvient encore, ainsi qu'un étrange tire-bouchon qui n'aurait pas déplu à Hubert (private joke : Bételgeuse, t'en souviens-tu ?!!). Mais en tout bien tout honneur, croyez-moi. J'ai passé l'âge de bien des orgies puisqu'il n'y a qu'avant et pendant les concerts que j'ai à nouveau quinze ans, sinon j'ai mon âge réel et il est un peu minable (mais pas poussif pour autant, n'allez pas croire)... 2024, ce fut Besançon. Où je n'étais pas censée aller, mais où j'allai quand même, comme si souvent. Je dirais même que plus je ne suis pas censée faire quelque chose, plus je risque de faire ce quelque chose ! Esprit de contradiction, quand tu nous tiens ! 2024, ce fut aussi l'hésitation : vais-je ou non à un festival d'été ? Mais tous les festivals d'été étaient vraiment loin, et pour une fois la raison l'emporta. Plus je ne suis pas censée être raisonnable, et plus je le suis, allez donc savoir pourquoi ! 2024, ce fut cette dernière date teintée de mélancolie, cette date à la fois délicieuse et pitoyable-impitoyable. Dès les premiers kilomètres que je parcourus sur l'A31, entre Metz et Nancy, je sentis en moi les affres du compte à rebours qui venait de s'enclencher. J'arrivai à Bois d'Amont après un certain nombre d'heures que n'avait pas prévues mon GPS. 4h35, me disait-il... Et ta sœur, elle les fait à pied, les 4h35 entre Metz et Bois d'Amont ?! Je suis de ces rêveuses qui pensent qu'il n'est pas inutile de tancer son GPS quand il se fout de vous. Ah, Bois d'Amont et Erwan me jetant à la figure ces mots qu'il aurait mieux valu ne pas proférer en ma présence : « Ce soir, chaque note jouée sera la dernière ». Erwan, petit imprudent : tu venais là de réveiller mon spleen baudelairien et ma mélancolie lamartinienne, ces deux-là qui si souvent unissent leurs voix en moi, injuriant une horloge qui n'y est pourtant pour rien, bordel, que le temps passe sans jamais suspendre son vol !

 

2024, ce fut cela et plus encore. Ce fut, par exemple, un novembre moins catastrophique que prévu (je hais novembre, surtout depuis qu'il m'a amené une leucémie sur un plateau, ce con) puisqu'il nous offrit un somptueux bijou : le live d'Unplugged. Dont la somptuosité résonne très souvent ici, à en faire trembler les murs et moi-même (non, le voisin du dessous n'a toujours pas débarqué chez moi un fusil à la main : 2024, année de toutes les clémences).

 

Vraiment, 2024, c'était bien. À tel point que cela ne me dérangerait pas outre mesure de revivre, à partir de maintenant, cette année-là jusqu'à la fin de mes jours. Mais bon, soyons plus ambitieux que ça et demandons à 2025 de s'appliquer à faire mieux encore que 2024, demandons à 2025 de ne pas nous condamner aux vaines espérances, demandons à 2025 de les faire éclore, ces espérances, et en pagaille si possible : un nouvel album, une nouvelle tournée. Et ce qu'Hubert voudra. Parce que je ne suis pas loin de penser que ce qu'Hubert veut, Dieu le veut. D'aucuns disent que cet Hubert, c'est mon idole. Mais d'aucuns exagèrent souvent...