05/03/2007
Exercice de simple provocation avec 33 fois le mot coupable : suite et fin
Bon, je n'ai pas d'idée pour la pensée du jour! A vous de mettre celle qui vous convient, tiens, pour une fois! J'attends vos suggestions!
Et voici enfin la suite des paroles de la chanson "Exercice de simple provocation avec 33 fois le mot coupable" :
J’me sens coupable d’être né Français, de parents français, d’arrières arrrières etc ; grands-parents français, dans un pays où les indigènes pendant l’occupation allemande écrivirent un si grand nombre de lettres de dénonciation que les nazis les plus compétents et les plus expérimentés en matière de cruauté et de crimes contre l’humanité en furent stupéfaits et même un peu jaloux j’me sens coupable de pouvoir affirmer qu’aujourd’hui ce genre de pratique de délation typiquement française est toujours en usage et je prends à témoin certains policiers compatissants, certains douaniers écoeurés, certains fonctionnaires de certaines administrations particulièrement troublés et choqués par ce genre de pratique j’me sens coupable d’imaginer la tête laborieuse de certains de mes voisins, de certains de mes proches, de certaines de mes connaissances, de certains petits vieillards crapuleux, baveux, bavards, envieux et dérisoires, appliqués à écrire consciencieusement ce genre de chef-d’œuvre de l’anonymat j’me sens coupable d’avoir une gueule à être dénoncé
Je me sens coupable, coupable !
J’me sens coupable de garder mes lunettes noires de vagabond solitaire alors que la majorité de mes très chers compatriotes ont choisi de remettre leurs vieilles lunettes roses à travers lesquelles on peut voir les pitreries masturbatoires de la sociale en train de chanter c’est la turlutte finale j’me sens coupable de remettre de jour en jour l’idée de me retirer chez mes nibelungen intimes et privés, dans la partie la plus sombre de mon inconscient afin de m’y repaître de ma haine contre la race humaine et même contre certaines espèces animales particulièrement sordides, serviles et domestiques que sont les chiens, les chats , les chevaux, les chè-è-èvres, les tamagochis et les poissons rouges j’me sens coupable de ne pas être mort le 30 septembre 1955, un peu après 17 heures 40, au volant du spyder porsche 550 qui percuta le coupé ford de monsieur donald turnupseed j’me sens coupable d’avoir commencé d’arrêter de respirer alors qu’il y a six milliards de joyeux fêtards crapoteux qui continuent de se battre entre eux et de s’accrocher à leur triste petite part de néant cafardeux
Je me sens coupable, coupable !
Je me sens coupable, coupable, coupable, coupable !
Hubert-Félix THIEFAINE
09:30 | Lien permanent | Commentaires (7)
03/03/2007
Ecoutez Aldebert!
Ah oui, écoutez Aldebert! Ses textes sont truffés de jeux de mots, c'est sympa comme tout! D'ailleurs, tiens, c'est vrai : qu'écoutez-vous, en général, les uns et les autres? Pour ma part, j'essaie de m'intéresser un peu à tout. Je n'en ai peut-être pas l'air comme ça, mais mes oreilles ne passent pas non plus toute leur vie en compagnie d'Hubert! En ce moment, je craque pour le dernier Miossec (plus que douze jours et je vais voir le bonhomme en concert!), Yves Jamait, le dernier Higelin, "Libido" de Brigitte Fontaine et ... Aldebert. Je suis assez chanson française, mais j'aime aussi beaucoup Kate Bush ou les vieux Supertramp, Pink Floyd (clin d'oeil à 655321). Dernièrement, une chanson de Loreena MacKennitt m'a bouleversée (ici, clin d'oeil à JPA!) et je vais m'intéresser de plus près à sa discographie. Il y a encore tant d'autres choses, du côté allemand aussi (Die toten Hosen, Nena, Bettina Wegner, Rio Reiser, Rosenstolz, Element of crime, Rammstein à petites doses)... Avec un homme très branché métal, il y a de quoi faire aussi!!!!
Bref. Mais, aujourd'hui, place à Aldebert et pensée attendrie pour :
Mon père ce héros
Tout est là en pagaille
Les différents décors
Un éclat dans l'émail
Je m'entends dire encore
"Mon père à moi, il peut
Traverser en apnée
Une longueur de piscine
Il est pas fatigué!"
J'ai les sons des chevaux
Qui résonnent et projettent
Des histoires de château
De dragons à trois têtes
Moi qui t'ai vu si haut
Dressé façon Pégase
Comme un cheval-oiseau
Arrêté dans l'extase
Les taches de rousseur
Que je portais gamin
Se dessinent en douceur
Aujourd'hui sur tes mains
Tout doucement la vie s'avance
Evidemment...
Quelques que soient les distances
C'est à toi que je pense
Mon père ce héros
Le moral à Zorro
Jouer au tour de France
Partir à l'aventure
Avec pour diligence
Une diane bleu azur
J'aime quand tes yeux se posent
Sur la ligne d'horizon
Bill Murray se repose
Contemple les saisons
S'enfuir et s'embarquer
Vers les mers où naviguent
Souvenirs en vrac et
Sonates de Ludwig
Bien souvent je devine
Cachés sous ton humour
Les blessures en sourdine
Et ce trop-plein d'amour
Petit père mon papa
Deux syllabes bégayantes
Le témoin délicat
De la vie qui s'évente
Aldebert
14:25 | Lien permanent | Commentaires (8)
02/03/2007
31 mars
Voici les grands « axes » autour desquels pourrait s’articuler l’après-midi du 31 mars. Je dois compléter ce programme et l’envoyer assez rapidement aux membres de l’association qui va nous accueillir.
Yoann, peux-tu me dire comment tu souhaites intervenir ? Nous avions dit que tu pourrais interpréter une chanson en ouverture. Laquelle ? Comment voudrais-tu procéder ensuite : une seule autre intervention ou plusieurs ?
Je ne sais pas non plus dans quel ordre vont intervenir JPA, Tommie et Lilith. Du coup, aujourd’hui, je vous propose tout bêtement l’ordre alphabétique. A vous de modifier à votre guise, mesdames !!!
Programme possible :
-Petite présentation, dont je peux me charger, pour dire un peu qui nous sommes, remercier l’association qui nous donne la possibilité de faire cette réunion, parler un peu du programme. C’est ici que je verrais bien les mots de Ferré.
-Ouverture musicale assurée par Yoann.
-Présentation de la vie et de l’œuvre de Thiéfaine : par Katell (c’est moi !).
-Les paroles en allemand dans les chansons de Thiéfaine : par JPADPS.
-Lecture et « analyse » de « L’étranger dans la glace » : par Lilith051. Pendant la lecture, Jean-Jacques pourrait assurer l’accompagnement à l’harmonica, ce serait classe ! Je vais lui demander ce qu’il en pense.
-Présentation de « Syndrome albatros » : par Tommie. Alors, comment comptes-tu faire : on écoute la chanson avant ou après ?
-Lecture de quelques textes par Lilith, accompagnée à l’harmonica par Jean-Jacques.
-Yoann : clôture en chansons.
Tout cela n’est pas figé, comme je l’avais déjà précisé. J’attends vos suggestions !
Et la pensée du jour : « C’est ce qui nous paraît inaccessible que nous devons nous obstiner à tenter d’atteindre », Louis CALAFERTE.
09:05 | Lien permanent | Commentaires (11)