13/04/2006
Le concert de la Rockhal
Il y a une semaine, j’étais au concert de Dijon. Une semaine, déjà ! Le temps passe à une vitesse folle, cela me tue (au propre comme au figuré) ! Oserai-je dire que, bien qu’Hubert nous ait concocté quelques jolies surprises pour l’occasion, le concert de Dijon ne fut pas mon préféré?! Non, le concert que j’ai aimé par-dessus tout, ce fut, sans conteste, celui de la Rockhal, à Esch-sur-Alzette (au Luxembourg, le 10 mars). La Rockhal est une salle qui se trouve dans une usine désaffectée, plantée au beau milieu d’un décor loufoque. Cela fait très « Soleil cherche futur », les enfants en moins ! On a l’impression d’atterrir dans un grand nulle part ! Thiéfaine dira d’ailleurs, entre deux chansons, que lui et son équipe ont eu toutes les peines du monde à trouver la salle en question, ajoutant qu’il se verrait bien tourner dix clips dans ce décor hallucinant !
Ce soir-là, je vois la nouvelle tournée pour la première fois. Je me suis interdit de consulter les listes de titres qui circulaient sur internet, je veux avoir la surprise. Alors là, pour le coup, je vais l’avoir ! Le son rock me plaît d’emblée ! « Cabaret sainte Lilith », je ne m’y attendais pas du tout ! « Comme un chien dans un cimetière », la classe ! « Psychanalyse du singe », « Première descente aux enfers par la face nord » ! « Autoroutes jeudi d’automne ». L’extase est à son comble en ce qui me concerne ! J’adore cette chanson ! J’ai dû l’écouter et la fredonner environ quarante cinq mille fois dans ma vie ! « Elle me dit que la nuit l’a rendue trop fragile et qu’elle veut plus ramer pour d’autres Guernica ». C’est à pleurer tellement c’est beau ! On imagine bien, je trouve, le type à l’âme déglinguée qui, « le soir, dans la tempête », échoue dans des stations-service. La musique contribue à rendre cette atmosphère palpable. Bref, pour en revenir à la Rockhal. : je biche ! Seule ombre, légère, légère (mais quand même!) au tableau : un type ne cesse de seriner son monde, réclamant à cor et à cri « Lorelei ». C’est bon, ne t’excite pas, tu vas l’avoir, ta Lorelei ! Thiéfaine explique gentiment et habilement à ce monsieur que, Lorelei ou Lilith, il est toujours question de la même femme, de la Femme tout court. Une fois que le monsieur a eu « sa » Lorelei, il se calme et, comment dire, arrête de nous gonfler ! Merde alors, il était temps ! J’apprécie que Thiéfaine, à la fin de cette chanson, évoque le rocher de la Lorelei, qui se trouve en Allemagne. Ah, l’Allemagne, vaste sujet !
A la fin du concert, je n’ai qu’un regret : Thiéfaine n’a pas chanté « L’étranger dans la glace »…
Huit jours plus tard (le 18 mars, donc), j’assiste au concert de La Cigale. Cette fois, l’ami Hubert nous chante « L’étranger dans la glace », expliquant en préambule qu’il a tenu compte de la demande des internautes. Apparemment, je n’ai pas été la seule à déplorer l’absence de cette chanson. Merci, Hubert, pour ce cadeau ! Paraîtrait même que notre Thiéfaine national aurait bossé comme un forçat à Reims, pour avoir cette chanson bien en main. Paraîtrait même qu’il aurait renoncé à visiter les caves de la ville, rien que pour nos beaux yeux, en gros. Ouais, on peut toujours essayer d’y croire !!
Entre La Cigale et Dijon, il y eut Nancy. La dernière fois que j’avais vu Thiéfaine à Nancy, c’était à la salle Poirel. Evidemment, il y a un monde entre le Zénith et la salle Poirel. Mais, quand même, le concert du 4 avril était excellent !
J’ai trouvé le public de Nancy plus « impliqué » que celui de Dijon, mais cela n’engage que moi…
Il faudra absolument que je retourne à la Rockhal et fasse des photos de cet endroit insolite. Ce serait sympa de les mettre sur ce blog. On dégobillerait son âme dans ce lieu complètement dingue! Cela me donne envie d’y retourner!!
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