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21/05/2007

Ramuz

La pensée du jour : "J'ai traversé tout ça comme un brouillard épais, et tous ces souvenirs, si vivants que je les touche du doigt, il faut que je fasse effort pour me rappeler qu'en réalité je les ai vécus comme en pensant à autre chose, jamais tout à fait là où ma carcasse était", CAVANNA.

 

Ce soir, je vous sors un petit "surgelé" sur Ramuz. Il dort depuis des mois dans mon ordinateur!!

 

Charles-Ferdinand RAMUZ : écrivain suisse d’expression française. Né à Cully, près de Lausanne (canton de Vaud), le 24 septembre 1878, mort au même lieu le 23 mai 1947. Sorti d’une famille modeste, il prit sa licence ès lettres à l’Université de Lausanne et devint maître d’étude au Collège d’Aubonne. Peu fait pour ce métier, dès l’âge de 24 ans, il résolut de partir pour Paris sous prétexte d’y préparer son doctorat ès lettres. « J’y étais venu pour six mois et avec quelques absences j’y suis resté plus de douze ans », dit-il lui-même dans Paris (Notes d’un Vaudois). De sa thèse, dont le sujet était Maurice de Guérin, il n’écrivit jamais une ligne. Aux cours de la Sorbonne, il préférait toujours le spectacle que lui donnaient les divers quartiers de la capitale. Disposant de peu d’argent et enclin à la solitude, d’autant qu’il avait parfois le mal du pays, il noircit alors beaucoup de papier : Le Petit Village (1904), Aline (1905), La Grande Guerre de Sonderbond (1905), Les Circonstances de la vie (1907), Jean-Luc persécuté (1909), Aimé Pache, peintre vaudois (1910), Vie de Samuel Belet (1913), Adieu à beaucoup de personnages (1914). Il n’obtint avec ses romans qu’un maigre succès. Au début de 1914, sentant l’imminence de la guerre, il quitta Paris sans espoir de retour et vécut désormais dans le canton de Vaud. Il ne devait plus en bouger jusqu’à sa mort. Ayant compris que sa vocation était de chanter son terroir, Ramuz, dès lors, sera tout acquis à ce qu’il veut édifier : à l’œuvre, on connaît l’artisan. C’est dire que sa vie est pauvre en événements. En 1916, il fonde avec Edmond Gilliard et Paul Budry Les Cahiers vaudois, revue où il donnera ses nouveaux romans : La Guérison des maladies (1917), Le Grand Printemps (1917), Les signes parmi nous (1919), Salutation paysanne (1921), Terre du ciel (1921), paru en 1925 sous le titre Joie dans le ciel et La Séparation des races (1923). S’étant par là même acquis l’audience d’un nombre croissant de lettrés, Ramuz fit, dès 1924, la conquête du public français grâce à l’éditeur parisien Bernard Grasset. Du coup, sa vie matérielle, jusque là plutôt difficile, s’améliora sensiblement. Sitôt paru, chacun de ses livres est traduit en plusieurs langues. Il faut citer : Passage du Poète (1923), paru à Paris sous le titre La fête des vignerons (1929), La Grande peur dans la montagne (1926), La Beauté sur la terre (1927), Farinet ou la fausse monnaie (1932), Taille de l’homme, Derborence, Le Garçon savoyard, Besoin de grandeur, Si le soleil ne revenait pas. Porté aux plus graves réflexions par la menace d’une nouvelle guerre, le romancier se mua parfois en moraliste : témoins Questions (1935) et Fragments de journal (1941). Rappelons qu’il fournit à Igor Stravinsky le livret d’une de ses plus belles compositions : Histoire du soldat (1920). De parti pris naturel, Ramuz fut ce qu’on peut appeler un écrivain immobile. Incrusté dans le décor qui se trouve en porte à faux sur le haut Léman, il y a puisé sans relâche toute sa matière de romancier, comme sa matière de moraliste. Peignant des êtres poussés d’abord par leur instinct, Ramuz a mis la main sur mainte vérité qu’on doit bien tenir pour incontestable. Il s’est peint plus d’une fois lui-même dans ses héros. Témoin ce vigneron : « Il est grand, il est maigre… il se tient face à la bise qui vient d’en haut, levant la tête, les mains autour du manche du fossoir, sous le soleil, contre la terre ; et il est lui-même la terre où seulement l’esprit vivrait… » Quoiqu’on ait souvent critiqué son style, on a dû admettre, en fin de compte, qu’il avait su plier la langue à l’objet même de son étude : paysages et créatures. Qu’on le veuille ou non, l’influence de l’auteur a été considérable sur tout le roman paysan, y compris l’œuvre de Giono. Tempérament exceptionnel, Ramuz est bien, comme on l’a dit, « l’écrivain le plus représentatif de la Suisse romande depuis Benjamin Constant ».

 

Source : Dictionnaire des auteurs, éditions Robert Laffont.

 

Commentaires

J'ai deux points communs avec Ramuz :
- je suis aussi immobile que lui
- je suis née le même jour que lui
On dit toujours "jamais 2 sans 3", et c'est souvent vérifié.
Ramuz est mort il y a exactement 60 ans, dans 2 jours !!!
Ben j'suis désolée, mais là 2 jours ça va me faire trop juste, j'ai des p'tits trucs à faire, faut me laisser le temps de m'organiser... et pis non, j'suis pas d'accord, J'VAIS AUX FRANCOS AVEC YOANN LE 14/07 POUR VOIR YVES JAMAIT !!! Pourrait peut-être me demander mon avis le père Ramuz, non ?
Bon, en même temps, mercredi faut que j'aille bosser, j'en ai pas envie, alors un certificat de décès ça ferait vachement plus sérieux qu'un simple arrêt maladie, pour le chef et le patron (ils oseraient même pas envoyer un contrôleur)...
Ah là là, cruel dileme, que choisir ????????

Écrit par : Tommie | 22/05/2007

A propos, il est mort comment Ramuz ? Parceque si c'est sanglant, j'aime autant ne pas être à la maison à ce moment-là ! Parceque devine qui va se taper le nettoyage après, hein ? Ben mézigue pardis, pour pas changer !!!

Écrit par : Tommie | 22/05/2007

Oh bah crotte alors ! J'ai cherché 10 bonnes minutes dans tes archives pour retrouver le billet sur Jamait (16/12), et impossible d'y laisser un com, la fonction n'existe pas !!!
C'est pas que j'avais un truc transcendant à dire, mais maintenant que je sais que je vais le voir, et que j'ai enfin acheté l'album, ben ......... o(

Écrit par : Tommie | 22/05/2007

Coucou Tommie,

Ah ben ça, alors! En postant cette note, je me suis dit que ce n'était pas quelque chose qui ferait réagir les visiteurs. C'était oublier ta faculté à rebondir sur tous les sujets!! C'est sans doute cela ton troisième point commun avec Ramuz! Parce que celui que tu imagines ne me plaît pas des masses (même si tes différents commentaires m'ont bien fait rire!!) !!! IL FAUT que tu ailles aux Francofolies! Yves Jamait est grandiose sur scène! De plus, un de ses invités n'est autre que le père Hubert, n'est-ce pas?! Double panard!!
Alors, comment trouves-tu Jamait, sa voix, son écriture? As-tu acheté "Le coquelicot" ou l'autre album?

Écrit par : Katell | 22/05/2007

Le cocquelicot (j'ai pas pris le risque j'acheter les 2 sans connaître). Et J'ADORE !!! Je l'ai depuis vendredi et je n'ai écouté que ça depuis (bon, pas très attentivement, tjr en train de faire qlq chose).
Pour l'instant je craque grâve pour "qu'est-ce que tu fous", genre je voudrais qu'on la chante pour moi...
La nuit prochaine j'emmène le livret au boulot pour bien étudier les textes.
Sais-tu qui chantait "la salle et la terrasse" dans le temps ? Je l'ai sur le bout de la langue mais ça veut pas sortir !
Dès la première écoute, c'est un mélange de Brel et des Têtes Raides qui m'est venu à l'esprit. Plutôt pas dégueu comme sensation, pas vrai ?!!!
C'est pas "il faut que t'ailles le voir aux francos", c'est JE VAIS VOIR JAMAIT AUX FRANCOS AVEC YOANN ! On a déjà nos billets et organisé un peu les choses figure-toi. Yoann vient à la maison (forcément c'est sur son trajet), et avec sa gratte et son matos, pour me faire une tite exclu (mais je n'en dirai pas plus)...
On va se faire un chouette week-end musical (et amical).
Pour Jamait, Yoyo il va en bouffer dans la voiture, je vais le faire réviser, Hubert au placard... Il veut qu'on prenne sa voiture parceque lui il a le lecteur CD alors que moi j'en suis tjr aux k7. Ben il va comprendre sa douleur !
Nan, j'déconne, j'vais pas lui casser les bonbons exprès, je le ferai bien assez naturellement comme ça... ;-)

Écrit par : Tommie | 23/05/2007

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