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08/07/2008

Hammett

La pensée du jour (je la trouve magnifique, je l'ai lue dernièrement dans un bouquin d'Anne Wiazemsky : "Le bonheur, c'est d'être cerné de mille désirs, d'entendre autour de soi craquer les branches". François MAURIAC.

 

« Si un jour je r’trouve la mémoire

Et deux-trois bières pour ma moquette

J’balanc’rai à la série noire

Un truc à faire chialer Hammet »… (Hubert-Félix THIEFAINE)

Dashiell HAMMETT : romancier américain. Né le 27 mai 1894 dans le comté St Mary (Maryland), mort le 10 janvier 1961 à New York. Elevé à Philadelphie et à Baltimore, il quitte l’école à 14 ans, exerce divers métiers (coursier, employé, docker…) avant de travailler comme détective pour l’agence Pinkerton. Il revient gravement malade de la Première Guerre mondiale et passe une longue période dans les hôpitaux militaires avant de reprendre son activité. Il se met alors à écrire et est bientôt salué comme un maître du roman policier. Citons : La Moisson rouge et Sang maudit, Le Faucon maltais, La Clé de verre, L’Introuvable et des nouvelles publiées dès 1924 et réunies sous le titre : Le Grand braquage (The big knock ever) en 1966. A 48 ans, il s’engage dans la Seconde Guerre mondiale. En 1951, au temps du maccarthisme, il connaît la prison, ayant refusé par principe de révéler le nom des donateurs au « Fonds de solidarité du Congrès des droits civiques ». Pendant 31 ans, jusqu’à sa mort, il partage sa vie avec l’auteur dramatique Lillian Hellman. Bien que souvent édité en « séries noires » ou policières, Hammett est désormais considéré comme romancier à part entière. Par-delà l’intrigue et le suspense, il donne une image frappante de l’Amérique de la prohibition, de ses moeurs politiques liées à la montée du gangstérisme calqué sur le « Big Business », en démonte les rouages, montre sans concession la violence et le crime nés d’une lutte sans merci pour le pouvoir et l’argent. Son style reflète la réalité du langage et des faits. Rendant hommage à l’artiste et au précurseur, Chandler écrit : « Il a réussi chaque fois ce que seuls les meilleurs écrivains peuvent faire : écrire des scènes qui semblent n’avoir jamais été écrites auparavant ».

Jeanine Parot (Dictionnaire des auteurs de tous les temps et de tous les pays, Robert Laffont).

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