22/09/2008
ça y est, je l'ai dit !
La pensée du jour : "Aucune vie n'est ratée quand elle offre assez d'intérêts renouvelés pour donner du goût, et même du piquant, à la succession des jours". Pierre Jakez HELIAS
17 jours, j'aurai tenu 17 jours, pas plus.
C'est jeudi dernier que j'ai fait mon « coming out » à ma façon... A la cantine, nous parlions du NJP et des différents artistes que nous comptions aller y voir. Et là, dans ma petite tête, roulait la question : « Je le dis ou je le dis pas ? ». Ben oui, quoi, je le dis ou je le dis pas, que je suis (du verbe « suivre », s'entend !) Thiéfaine depuis de nombreuses années et que le concert annulé me reste légèrement en travers ? Ne pas dire, dans ce genre de conversation, que j'écoute Thiéfaine comme certains ados se mangent du Tokio Hotel, cela revient à peu de choses près à renier trois fois Jésus avant le chant du coq (la comparaison est boiteuse, je sais)!!! Donc, je me suis lancée. J'ai sauté sur l'occasion, disant que j'étais écoeurée de ne pas revoir une dernière fois les deux compères ensemble sur scène. Et c'est ainsi que j'ai pu apprendre que L'Est Républicain avait publié le jour même un article sur « Thiéfaine forfait au NJP » (et nous bredouilles comme des couillons !) C'est mon principal-adjoint qui m'a informée de l'existence de ces lignes, sans quoi je ne les aurais jamais lues, ni publiées sur ce blog...
Donc, ça y est, je l'ai dit... Au risque de passer encore pour une ado attardée (que je suis) !!! Qui sait si je n'aurai pas bientôt la chance, comme dans mon ancien bahut, de voir régulièrement atterrir dans mon casier des articles sur le père Hubert ? A mon avis, pour cela, il faudra encore attendre. Mais je ne désespère pas. Et je me promets de refaire l'éducation de certains collègues ! Une prof m'a avoué, par exemple, en être restée aux premiers albums de Thiéfaine, et notamment à, je cite, « la fille du coupeur de foin ». Il n'y a pas qu'avec les élèves qu'il y a du boulot !!! L'enseignement, cela se joue sur tous les fronts !
18:10 | Lien permanent | Commentaires (13)
18/09/2008
La version officielle...
Voici l'article trouvé ce matin dans L'Est Républicain :
"Thiéfaine forfait au NJP
Raison médicale oblige, le chanteur comtois et Paul Personne ne seront pas sur la scène nancéienne en octobre.
La location a été stoppée dès hier. En effet, Hubert-Félix Thiéfaine et son compère Paul Personne ne pourront se produire samedi 11 octobre dans le cadre de Nancy Jazz Pulsations.
C'est pour raison médicale que le guitariste et chanteur franc-comtois a déclaré forfait, ont expliqué les organisateurs du festival, qui ont pu heureusement inscrire au programme un remplaçant de choix en la personne du bluesman Joe Louis Walker.
La première partie du concert programmé samedi 11 octobre reste la même : Little Freddie King, suivie par John Mayall. Et donc, en lieu et place du duo d'Hubert-Félix Thiéfaine et Paul Personne, le public découvrira la musique de l'Américain".
La suite évoque le parcours de Joe Louis Walker...
Voilà.
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15/09/2008
Annu-lé...
Déçue, me voilà profondément déçue...
Paul Personne et Thiéfaine ne viendront pas au NJP... Les deux dernières dates prévues (à Bruxelles et à Nancy, donc) sont annulées.
19:54 | Lien permanent | Commentaires (10)
07/09/2008
"L'oreille de Van Gogh", suite et fin
La pensée du jour : "Cimetière de Charleville, cimetière d'Auvers-sur-Oise
Mon âme funérailleuse me fusille le cerveau". Hubert-Félix THIEFAINE
La crise était passée, mais les Arlésiens, pris de peur, l'obligèrent à quitter leur ville. Blessé au plus profond de sa nature affective, et désespéré à l'idée qu'il lui faudrait peut-être renoncer, sous un ciel moins clément, à cette sérénité solaire que sa peinture avait atteinte, il se résigna à demander son admission à l'asile Saint-Paul, à Saint-Rémy. Il y passa une année, douloureusement conscient de sa déchéance à laquelle s'ajoutaient des déboires sentimentaux. N'en pouvant plus, Van Gogh, malade et désespéré, supplia qu'on le délivrât. Avec l'aide de son frère, il remonta vers le nord, amoindri mais heureux à la pensée de pouvoir peindre encore, et reçut à Auvers-sur-Oise l'amicale hospitalité du docteur Gachet, dont voici le célèbre portrait qu'en a peint Van Gogh :
Sa mélancolie, néanmoins, était irrémédiable. Désormais, il savait que pour lui, « la misère n'aurait jamais de fin » : de son vivant, en effet, un seul de ses tableaux fut vendu. La déroute était totale de cet homme humilié qui ne se doutait pas qu'il était un des plus grands peintres modernes, et le 27 juillet 1890, dans le silence des champs ensoleillés, Van Gogh se tira un coup de revolver dont il mourut deux jours plus tard. Six mois après, son frère Théo, vaincu par la douleur, le suivait dans la tombe. Il repose à côté de Vincent dans le petit cimetière d'Auvers, et nous a laissé de sa fraternelle affection un témoignage incomparable : ces lettres dans lesquelles le peintre raconte au jour le jour sa vie perpétuellement à la recherche de Dieu. Mais Dieu, tel que le conçoit Van Gogh, ce n'est pas en s'écoutant soi-même qu'on le trouve : c'est un Dieu qui se manifeste dans la couleur des choses et se confond avec le feu du soleil et la violence de l'amour. Il est la vie sous toutes ses formes et dans son extrême intensité. Dieu, c'est, à ses yeux, le sentiment lorsqu'il se hausse jusqu'au paroxysme de la passion et de l'action, c'est l'inspirateur de son apostolat au milieu des mineurs et de sa ténacité aux heures où il refuse de se résigner. C'est son amour de Dieu qui le fit mettre au ban de la société puritaine hollandaise pour avoir recueilli une misérable prostituée et ses enfants. C'est à Dieu encore qu'il songeait lorsque, humblement, il prit le chemin de l'asile. Ceux-là mêmes auxquels sa peinture ne suffirait pas en trouveront la preuve dans les lettres qu'il écrivit lors de son séjour à l'asile. Tendue comme un arc, son existence ne pouvait que se briser. En Van Gogh, l'homme s'impose avant que nous ayons admiré le peintre : c'est un homme qui se cherche, un homme lucide à sa manière, alors même qu'il semble s'enfoncer dans les ténèbres. « Les étoiles et une clarté infinies » sont toujours, comme il le souhaitait, au-dessus de sa tête. La misère de son existence ne saurait fausser le jugement que l'on porte sur son oeuvre. Un homme a parlé, dont le langage se confondait avec la vie.
Giulia Veronesi (source : Dictionnaire des auteurs de tous les temps et de tous les pays, Robert Laffont).
Les tombes de Vincent et de Théodore (dit Théo) Van Gogh à Auvers-sur-Oise
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06/09/2008
"L'oreille de Van Gogh"...
La pensée du jour : "Mais si trois fois rien me tue, moins que rien me ressuscite". Christian BOBIN
Tiens, je n'ai jamais parlé des peintres que Thiéfaine évoque dans ses chansons... Pourtant, là encore, il y a de la matière ! Commençons par l'ami Van Gogh...
VAN GOGH Vincent : peintre hollandais.
Né le 30 mars 1853 à Groot-Zundert (Hollande), mort le 29 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise (Seine-et-Oise). Sa famille comptait des marchands de tableaux, des orfèvres et des pasteurs dont son père. Il entra à 16 ans comme employé dans une galerie d'art à La Haye et demeura dans cet emploi à Bruxelles, puis à Londres et à Paris. En 1877, il décida d'entreprendre des études supérieures de théologie. Au bout d'un an, il se rendit en Belgique comme missionnaire bénévole auprès des mineurs du Borinage. Peu doué pour la prédication, il ne fit point de prêches, mais sa vie était un exemple d'apostolat. Jeûnant, dormant sur la dure, il voulut être le plus pauvre de ces pauvres, et porta si haut la perfection que son église lui défendit de continuer. Déçu, attristé, Van Gogh demeura quelque temps en Belgique, mais il se sentait une vocation : celle d'éclairer les hommes, de leur indiquer le chemin de la joie, de les aider à trouver Dieu. Sous quelle forme ? La peinture lui fit signe. Encouragé par son frère Théo, qui allait être jusqu'à la fin son unique ami et son seul soutien, il décida de s'y consacrer, se mit à dessiner, à étudier assidûment. Toutefois, ce n'est qu'en 1884, dans la maison de ses parents, à Neuenen, qu'il peindra ses premières toiles importantes, « Les Tisserands », « Les Mangeurs de pommes de terre », ces figures de paysans dont l'ensemble constitue, ainsi que d'innombrables dessins, ce que l'on nomme aujourd'hui sa période sombre. Sa palette, en effet, ne devait s'éclaircir qu'à Paris où il s'installa. Van Gogh fréquenta les impressionnistes et les post-impressionnistes dans la boutique du « Père Tanguy » dont il a peint le portrait, aujourd'hui célèbre. D'emblée, il se révéla leur égal. Bientôt, il mit fin à l'expérience -pourtant si féconde- de l'impressionnisme, et quitta Paris pour s'établir en Provence. C'est à Arles, dont le soleil lui plaisait et l'exaltait à la fois, qu'il peignit ses plus belles toiles et écrivit ses plus belles pages. Possédé par une fureur de création qui ne devait plus le quitter, il travaillait jour et nuit, désespérément.
Epuisé par la fatigue, les jeûnes prolongés, la misère, et surtout par une solitude extrême, il fut, pour finir, trahi par ses nerfs et fut la proie de crises terribles. C'est au cours de l'une d'elles qu'il se querella avec Gauguin, venu à Arles avant de partir pour Tahiti, et qu'il le poursuivit en le menaçant d'un rasoir. Après quoi, plein de remords, pour se punir, il se coupa une oreille.
à suivre ...
source : Dictionnaire des auteurs de tous les temps et de tous les pays, Robert Laffont.
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