23/01/2010
"Un Sturm und Drang sans fin au bout du neverbeen"...
La pensée du jour : "J'connaîtrai jamais le bonheur sur terre
je suis bien trop con". Raymond QUENEAU.
La statue de Goethe et de Schiller à Weimar, superbe ville de Thuringe...
« Sturm und Drang » signifie « tempête et élan ». « Drang », c'est aussi le désir, l'impulsion, le penchant, la poussée, et il n'est pas rare de trouver ce mot associé à la préposition « nach », qui vient dire vers quoi s'oriente le désir : « der Drang nach Freiheit », « der Drang nach Abenteuer ».
Les termes « Sturm und Drang » qualifient le mouvement littéraire qui naquit en Allemagne durant la deuxième moitié du 18ème siècle. Il atteignit son apogée dans les années 1770, l'année 1770 étant d'ailleurs extrêmement importante puisqu'elle est celle de la rencontre entre Goethe et Herder à Strasbourg. Ce courant succède à la période des Lumières (« Aufklärung ») et est considéré comme le précurseur du romantisme.
Les deux termes font référence à une pièce de Friedrich Maximilian Klinger parue en 1776. Le « Sturm und Drang » va réunir des écrivains plutôt jeunes. Parfois, dans les précis de littérature allemande, on trouve également le mot « Geniezeit », « Genieperiode » (=la période des génies) pour qualifier ce mouvement.
Aux yeux de Herder, un poète a du génie lorsqu'il sait faire preuve d'esprit, d'imagination, de perspicacité et de goût.
Le « Sturm und Drang » prône la supériorité des sentiments et s'intéresse à la nature comme un « tout organique ». On retourne aux sources, ce qui explique aussi le regain d'intérêt pour les chants populaires. On préfère la passion à la raison. Le mouvement s'inspire beaucoup de Shakespeare et de Jean-Jacques Rousseau. Ce sont surtout Friedrich Schiller et Goethe qui seront les principaux représentants de ce courant, avec Die Räuber (Les brigands) pour Schiller et Götz von Berlichingen, ou encore Die Leiden des jungen Werthers pour Goethe. Ce roman épistolaire raconte l'histoire de Werther, jeune homme ne sachant que faire de son existence et s'installant dans la ville de W. pour y fuir le monde bourgeois. Un jour, il est invité à un bal et y rencontre Charlotte (Lotte), dont il tombe amoureux, bien que la sachant déjà liée à un autre homme, Albert. A la fin, Werther se suicide. D'ailleurs, ce roman eut un tel impact à sa parution en Allemagne, qu'il y déclencha une vague de suicides. Dans Die Leiden des jungen Werthers, les sentiments sont exaltés, le coeur devient la partie centrale de l'individu.
Autres écrivains ayant appartenu à ce mouvement : Jakob Michael Reinhold Lenz, Johann Gottfried Herder, Heinrich Leopold Wagner, Friedrich Maximilian Klinger.
Sources : Wikipédia + Auklärung, Sturm und Drang, Geschichte der deutschen Literatur, Theo Herold und Hildegard Wittenberg, Ernst Klett Schulbuchverlag GmbH, Stuttgart 1983.
14:07 | Lien permanent | Commentaires (8)
Commentaires
, je ne dois pas être trop con car je l'ai connu !...
Écrit par : Le Doc. | 23/01/2010
Alors là, quelle belle nouvelle ! Ben moi je dois être très conne car je ne vois le bonheur que quand il m'échappe... "A toujours vouloir être ailleurs"... Je ne suis pas encore assez philosophe, je ne le serai d'ailleurs jamais. Impossible de m'accommoder de ce si peu de chose que l'existence nous accorde si rarement...
Écrit par : Katell | 23/01/2010
, comme le coucou :
"
« Die Welt ist groß. Das Land ist klein.
Der Mensch ist fett. Die Luft ist dünn.
Die Straßen führen nirgends hin
Als nur zu dir. So soll es sein ».
ou :
« Ich schlage vor, dass wir uns küssen
mal ohne Zeitbeschränkung ». "
;-)
Écrit par : Le Doc. | 03/02/2010
en tout cas Jakob Michael Reinhold Lenz, Johann Gottfried Herder, Heinrich Leopold Wagner, Friedrich Maximilian Klinger (mdrrrrrrrrr) pas de pot pour les profs, on fait l'appel !
werther veux fuir la bourgeoisie, et se retrouve dans un bal à tenter de piquer la dulcinée d'albert (charlotte) c'est etre bourgeois non ?
"J’appelle bourgeois quiconque pense bassement."
Gustave Flaubert
je vais me prendre une 2eme aspirine meme moi je me comprends pas, sacré werther , le trou de la sécu, il y pense !
Écrit par : tieum | 03/02/2010
, le trou de la sécu il pense lui et n'oublie pas !... élève tieum vous pouvez mieux faire ;-)
Écrit par : Le Doc. | 03/02/2010
wouai mais tu es pas un bon prof the doc jones, je vais te dire en fait la sécu m'en tappe un peu,
anedocte, je vais à un live que je tairais le prénom de l'artiste, (bou la honte, mais c'est pour accompagner) donc cette personne est handicapée, on me dis ben faux voir avec la sécu, ok tous les jours , pas de sécu, alors moi la sécu je lui tire ma révérence, on sera cloitré comme du bétail, dans un enclos , mais c'est la sécu !
Écrit par : tieum | 03/02/2010
Soyons moins " cons " en 2011 et Bonne Année à tous ;-)
Écrit par : Le Doc. | 01/01/2011
J'ai déjà fait beaucoup d'efforts en 2010...
Bonne année à tous et toutes aussi.
Écrit par : hervé | 01/01/2011
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