24/07/2010
Chanson n°17 : Enfermé dans les cabinets (avec la fille mineure des 80 chasseurs) : tout un programme !!!
La pensée du jour : "J'ai fait très peu de choses aujourd'hui. J'ai fait ce que je fais chaque jour : j'ai espéré un miracle". Christian BOBIN.
Mes chers amis, je vous quitte pour presque trois semaines. Je vous laisse, pour combler le vide (!!!), méditer les belles paroles qui suivent : celles de "Enfermé dans les cabinets (avec la fille mineure des 80 chasseurs)" !
J'aimerais bien aussi que vous me fassiez quelques suggestions pour ce blog. Des idées d'articles, des sujets typiquement germaniques que vous voudriez voir développés ici ? Faites-moi part de vos idées, il me faut donner un souffle nouveau à ce cabaret, malgré la déchirante absence d'Hubert !!
"Enfermé dans les cabinets (avec la fille mineure des 80 chasseurs)"
y'a ta mère qui m'attend avec une mitrailleuse
je ne peux plus m'enfuir, les W.C. sont bouchés
j'aurais encore aimé franchir ta nébuleuse
mais ton corps est cousu de fils blancs barbelés
refrain :
oh, bébé ! Dépêche-toi de te rhabiller
bébé ! Toute ta famille est speedée
bébé ! Fais gaffe aux retombées
ça va cartonner ! (bis)
y'a ton beauf qu'est revenu dans sa tenue léopard
avec tous ses copains armés jusqu'au nombril
on voit qu'ils sont heureux de ressortir leurs pétards
ça doit leur rappeler le bon temps de l'Algérie
refrain
maintenant voilà ton père déguisé en Indien
avec une plume dans le fion et ses cartes d'Indochine
s'il veut refaire sur moi c'qu'il a fait au Tonkin
bientôt je ne serai plus qu'une vieille tache d'hémoglobine
refrain
maintenant tous tes voisins entonnent le Te Deum
ne tire pas la chasse d'eau on va se faire repérer
passe-moi plutôt le bickford qu'est planqué dans ton chewing-gum
et maintenant tiens-toi bien on va tout faire sauter
refrain
21:39 | Lien permanent | Commentaires (4)
23/07/2010
Y'a du sang chez les Meinhof ! + Chanson n°16 : "Variations autour du complexe d'Icare"
La pensée du jour : "On n'a pas idée d'avoir des malheurs pareils, alors que ce n'est pas le choix qui manque". Romain GARY
Pour Boub', une petite note sur Ulrike Meinhof (j'ai piqué beaucoup d'infos à Wikipédia !) :
Ulrike Marie Meinhof (1934-1976) était journaliste avant de devenir en 1970 l'une des combattantes les plus actives du groupe "Rote Armee Fraktion" (Fraction Armée Rouge), connu aussi sous le nom "RAF", qui perpétra de nombreux attentats en Allemagne durant les années 1960-1970.
Ulrike Meinhof fut arrêtée le 15 juin 1972 à la suite d'une dénonciation et condamnée à 8 ans de prison le 29 novembre 1974.
Biographie : elle est la fille de l'historien Werner Meinhof. Elle fait des études en philosophie, pédagogie, sociologie et allemand à l'université de Marburg.
En 1957, elle change d'université et continue ses études à l'université de Münster, où elle devient membre du "Sozialistischer Deutscher Studentenbund" (=Mouvement des étudiants socialistes).
Pendant les années 1960, elle se radicalise progressivement. En 1968, elle devient membre du groupe de lutte armée d'extrême-gauche "Rote Armee Fraktion", suite à l'attentat manqué contre le sociologue marxiste Rudi Dutschke. Le 14 mai 1970, elle participe à la libération d'Andreas Baader, ainsi qu'à plusieurs attentats. Elle est considérée comme le cerveau du groupe.
On la retrouve pendue dans sa cellule de la prison de Stuttgart-Stammheim.
VARIATIONS AUTOUR DU COMPLEXE D'ICARE
j'ai oublié mon cerveau dans mon cartable au fond de l'auto
maman, maman,
cours vite me le chercher
je suis perdu sans
je suis perdu sans
je perds du sang
qu'est-ce qui m'arrive ?
je perds mon sang
je perds mon sang-froid
j'ai froid, j'ai froid
je n'aurais pas dû aller à l'école aujourd'hui
ils m'ont encore battu
ils m'ont encore battu
ils m'ont encore battu, battu, battu
bats-tu bats le tapis, hein ?
tu bats le tapis ?
oh, le tapis s'envole
le tapis s'envole
je suis sur le tapis
je suis sur le tapis
je vole
maman, maman
regarde, je vole, je vole
maman, maman
adieu maman...
10:37 | Lien permanent | Commentaires (3)
21/07/2010
21 juillet 2010 : bon anniversaire, Hubert !!
La pensée du jour : "Il n'y a pas de destin. Il n'y a pas de M. Destin, avec gants, canne et haut-de-forme. Il y a des hommes et des femmes qui souffrent en pagaille, pêle-mêle, en vrac, au petit bonheur la chance". Romain GARY.
Ne me dites pas que vous n'y avez pas pensé ! C'est sûr, tous autant que nous sommes, chaque 21 juillet, à un moment donné, nous nous disons : "C'est l'anniversaire d'Hubert" ! Il y a quelques années, quand ma mère était encore de ce monde, je me disais, le jour de son anniversaire à elle (c'est-à-dire le 8 mai), que c'est elle qui ouvrait la marche, qu'elle précédait Hubert de peu dans l'âge qu'elle fêtait... J'étais fière de dire que mon idole (oh non, je n'aime pas ce mot ! Comment faut-il dire ? Rien ne me satisfait jamais, "idole" encore moins que tout le reste... Bref, employons tout de même ce mot à défaut de mieux), donc, oui, j'étais fière de dire que mon "idole" (non, Hubert-Félix Thiéfaine n'est pas mon idole, ni mon maître à penser ou que sais-je encore, mais simplement l'artiste français que j'admire le plus) avait le même âge que ma mère. Ou que ma mère avait le même âge qu'Hubert-Félix Thiéfaine ! Comme je l'ai entendu dire un jour à un "ancien", en Bretagne : "Ne vieillit pas qui veut"... Non, ce n'est pas donné à tout le monde d'atteindre les grandes berges, et je l'ai appris à mes dépens il y a un an et demi...
62 piges, donc ! C'est le moment de nous pondre un album qui sera marqué du sceau de la maturité, de la sérénité aussi (il paraît que plus on avance en âge, plus on est serein, en paix avec les questions existentielles qui nous taraudaient par le passé : j'ai hâte de voir ça !!!!). C'est le moment de nous surprendre, une fois de plus, car la vie commence à 62 ans, c'est bien connu. De nous surprendre, comme Hubert sait si bien le faire. On l'attend à tel tournant, et il se pointe à tel autre. C'est son côté "Roots & déroutes + croisements" !
C'est le moment de nous entraîner dans une tournée gigantesque, folle, abracadabrantesque, hubert-félix-thiéfainesque, tout simplement !
Haut les coeurs ! Il n'est pas loin le jour où, remplis d'une immense curiosité et d'une indicible joie, nous courrons acheter le dernier HFT ! Pas loin non plus le jour où, en ébullition, nous irons nous procurer un joli sésame pour tel ou tel concert ! Je m'y vois déjà, pas vous ?!
13:57 | Lien permanent | Commentaires (3)
17/07/2010
Chanson n°15 : "L'homme politique / le roll-mops et la cuve à mazout"
tu redescends chez ton opium
y retrouver tes soeurs perdues
tes chimpanzés qui nous déloquent
dans les pissotières du salut
chez les vieilles qui trafiquent le spleen
t'as bouffé tes nerfs et tes nuits
et maintenant tu cherches une combine
pour domestiquer nos envies
oh, papa ! t'as encore frisé l'overdose
tellement le pouvoir ça te shoote
t'es aussi coincé qu'un roll-mops
tombé dans une cuve à mazout
tes militants parcourent les foires
tournant leur orgue à rédemption
mais coincés dans cette vieille histoire
à quoi nous servent tant d'illusions
Moïse qui a perdu la foi
joue le veau d'or au strip-poker
et Jésus descend de sa croix
en faisant claquer sa portière
oh, papa ! tes militants réclament leur dose
t'as qu'à leur montrer tes biroutes
t'es aussi coincé qu'un roll-mops
tombé dans une cuve à mazout
tu redescends la même rue,
la même histoire, le même jeu
les maîtres des voies sans issue
t'ont offert un combat foireux
à quoi bon contrôler le vent
quand il souffle sur les musées ?
t'es comme une godasse d'émigrant
au milieu d'un bouquet fané
oh, papa ! tu tournes en rond dans ta psychose
t'es qu'un dealer de black-out
t'es aussi coincé qu'un roll-mops
tombé dans une cuve à mazout
te voilà chez les suburbains
bouffon d'une reine sanguinaire
avec le masque de Caïn
et les doigts sur un revolver
et tu remets ta panoplie
d'équarrisseur intérimaire
t'immoles pour nous Iphignénie
aux rayons des soupes populaires
oh, papa ! y'a du sang chez les Meinhof
mais fais gaffe à la dernière goutte
t'es aussi coincé qu'un roll-mops
tombé dans une cuve à mazout
oh, papa ! y'a du sang chez les Meinhof
mais fais gaffe à la dernière goutte
on est des milliers dans nos boxes
à te préparer la déroute
oh, papa...
Pas d'idée pour la pensée du jour aujourd'hui ! Je crois avoir "fait" mes trois carnets de citations, depuis le temps ! Alors, pour une fois, c'est à vous de donner une pensée du jour, d'accord ?! J'attends vos idées !
09:52 | Lien permanent | Commentaires (23)
15/07/2010
Chanson n°14 : "La môme kaléidoscope"
La pensée du jour : "Et regardez ceux qui vont foudroyés
Sans coeur dans leur poitrine
Mais qu'espéraient-ils et qui ne vint pas
Quels astres, quelles fêtes". Louis ARAGON
La môme kaléidoscope
j'suis la môme kaléidoscope
celle qui faisait son numéro
tous les soirs devant le juke-box
pour les beaux dollars des gogos
j'avais tous les macs à mes pieds
et tous les clients qui lorgnaient
j'étais la reine du pavé
et l'oseille ça dégringolait
mais l'ombre des plaisirs s'enfuit
toujours plus loin vers l'inconnu
on m'a reléguée dans la nuit
au milieu des vieux tas d'invendus
j'suis la môme kaléidoscope
c'est moi qu'j'faisais l'trottoir d'en face
du temps où j'avais dans le carrosse
une chatte qu'était pas radada
et je carburais du siphon
à détraquer tous les gravos
qui v'naient s'faire graisser leur oignon
avant d'replonger au boulot
mais la brume est tombée trop vite
en oubliant les chats perdus
on m'a reléguée dans la nuit
au milieu des vieux tas d'invendus
j'suis la môme kaléidoscope
j'avais des robes à 200 sacs
et c'était pas dans le Viandox
qu'on pouvait m'voir planquer mon trac
j'en ai connu des gigolos
qu'en pinçaient maxi pour mes miches
qui m'offraient la vie de château
et le foie gras dans mes sandwiches
mais les pavots se sont flétris
dans les champs du dernier salut
on m'a reléguée dans la nuit
au milieu des vieux tas d'invendus
j'suis la môme kaléidoscope
j'avais des actions dans l'bitume
mais j'taillais même celle du clodo
qu'avait jamais l'ombre d'une thune
j'étais la Sainte Vierge des paumés
la p'tite infirmière des fantômes
j'racommodais les yeux crevés
j'rafistolais les chromosomes
mais le passé n'a pas d'amis
quand il vient lécher les statues
on m'a reléguée dans la nuit
au milieu des vieux tas d'invendus
j'suis la môme kaléidoscope
mais j'ai plus d'couleurs à la peau
les mecs m'ont sucée jusqu'à l'os
sans même me lâcher du magot
j'habite rue des amours lynchées
et je peux voir de mon grabat
d'autres mômes se faire défoncer
pour des clopes et de la coca
tu peux venir là où je suis
l'ennui c'est que je ne suis plus
on m'a reléguée dans la nuit
au milieu des vieux tas d'invendus
11:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
13/07/2010
Chanson n°13 : "Court-métrage"
La pensée du jour : "Un nouvel amour installe une nouvelle perspective; on juge différemment, on réécrit sa vie passée - on s'éloigne". François TAILLANDIER
COURT-METRAGE
Comme dans un film américain
elle est descendue à 9 heures
de sa voiture décapotable
elle a dîné d'un hamburger
et d'un ice-cream jambom-banane
comme dans un film américain
je me suis allumé du cigare
j'ai travaillé sous mon chapeau
en me disant mon vieil Edgar
cette nana tu l'as dans la peau
comme dans un film américain...
comme dans un film américain
dans son rocking-chair Ségalot
elle a pris un cocktail indien
en croisant les jambes si haut
qu'on lui voyait le bout des seins
comme dans un film américain
je m'approchai d'elle à pas de loup
je lui dis : "baby I love you"
elle m'a répondu :
"mais moi j't'emmerde"
tout comme dans un film français
Tant que j'y suis, je case tout de suite ici "Dernière station avant autoroute", qui n'est pas répertoriée comme une chanson à part entière sur le CD. Regardez la liste des titres : on passe directement de "Court-métrage" à "La môme kaléidoscope".
DERNIERE STATION AVANT L'AUTOROUTE
on s'est aimés dans les maïs
t'en souviens-tu mon Anaïs ?
le ciel était couleur de pomme
et l'on mâchait le même chewing-gum
Question : Parmi vous, quelqu'un sait-il ce qu'est un rocking-chair Ségalot ? "Rocking-chair," ok, je veux bien, mais "Ségalot" ?!!
15:34 | Lien permanent | Commentaires (7)
10/07/2010
Chanson n° 12 : "La vierge au dodge.51"
La pensée du jour : "Aimer est un mauvais sort comme ceux qu'il y a dans les contes, contre quoi on ne peut rien jusqu'à ce que l'enchantement ait cessé". Marcel PROUST
Aujourd'hui, je vous propose de parler de "La vierge au dodge.51". C'est une chanson que j'aime beaucoup. Je l'adore dans sa version originale et dans toutes les versions live qu'HFT lui a offertes. Sur le CD, j'adore le moment où la musique s'emballe. Tout à l'heure, en tapant le texte à l'ordinateur, j'avais même l'impression que ce rythme fou se communiquait à ma façon de marteler le clavier !!!
Déclaration d'amour complètement surréaliste, simple délire ? On ne sait pas trop. J'opte pour la première solution. J'aime bien cette idée d'aimer quelqu'un et de lui offrir du même coup toutes les casseroles qu'on se trimbale !
"Il pleut des chats et des chiens", il me semble que c'est piqué à l'anglais. Ne dit-on pas "it's raining cats and dogs" ? Je crois que si. Mais à vérifier quand même.
La vierge au dodge.51
Ce matin le marchand de coco n'est pas passé et au lieu de
se rendre à l'école tous les vieillards se sont amusés à casser
des huîtres sur le rebord du trottoir avec des
démonte-pneus... / ... sur ma porte j'ai marqué absent pour
la journée... dehors il fait mauvais, il pleut des chats et des chiens
les cinémas sont fermés, c'est la grève des clowns
alors je reste à la fenêtre à regarder passer les camions militaires
puis je décroche le téléphone et je regarde les postières par le trou de l'écouteur
tu as la splendeur d'un enterrement de première classe (bis)
et moi je suis timide comme un enfant mort-né (bis)
oh, timide, mort-né !
dans x temps il se peut que les lamelles de mes semelles
se déconnectent et que tu les prennes sur la gueule
je t'aime, je t'aime... et je t'offre ma vie et je t'offre mon corps,
mon casier judiciaire et mon béri-béri, je t'aime !
Ce matin les enfants ont cassé leurs vélos avant de se jeter
sous les tramways n°1, n°4, n°10, n°12, n°30, n°51, n°62,
n°80, n°82, n°90, n°95, n°101, n°106 et 1095 (qui gagne un lavabo en porcelaine)
en sautant de mon lit j'ai compté les morceaux
c'est alors que j'ai vu le regard inhumain de ton amant maudit
qui me lorgnait comme une bête à travers les pales du ventilateur
tout en te faisant l'amour dans une baignoire remplie de choucroute garnie... / ...
tu as la splendeur d'un enterrement de première classe (bis)
et moi je suis timide comme un enfant mort-né (bis)
oh, timide, mort-né !
dans x temps il se peut que les lamelles de mes semelles
se déconnectent et que tu les prennes sur la gueule
je t'aime, je t'aime... et je t'offre ma vie et je t'offre mon corps,
mon casier judiciaire et mon béri-béri, je t'aime !
11:54 | Lien permanent | Commentaires (10)
07/07/2010
Chanson n°11 : "Le chant du fou"
La pensée du jour : "Ce qui m'étonne, dit Dieu, c'est l'espérance.
Et je n'en reviens pas.
Cette petite espérance qui n'a l'air de rien du tout.
Cette petite fille espérance.
Immortelle". Charles PEGUY.
Aujourd'hui, je vous propose les paroles d'une chanson que j'affectionne particulièrement : "Le chant du fou". C'est pourtant une chanson à laquelle je ne pige "saintement que dalle", comme aurait dit Cohen ! Mais alors que dalle de chez que dalle ! Si l'un de vous peut m'éclairer un peu sur cette histoire d'alchimistes, je suis preneuse ! En même temps, quoi de plus précieux que le mystère ? Quoi de plus précieux qu'une chanson qui permet d'ouvrir des tas de vannes dans un esprit ? A chaque fois que j'écoute "Le chant du fou", j'ai toujours droit à de nouvelles images. L'une d'elles persiste en tout cas : je vois toujours un cimetière, sous la brume, un cimetière rempli d'êtres effrayants tout droit sortis de "La nuit des morts vivants" !! La façon dont HFT interprète cette chanson en concert, volume 2, par exemple, ajoute encore au mystère et à l'ambiance étrange qui règne sur tout ce chant du fou...
Le chant du fou
le fou a chanté 17 fois
les yeux croisés sur son perchoir
une vérité au bout des doigts
une lampe entre les mâchoires
le fou a chanté 17 fois
puis il est mort de désespoir
dans un champ de labiales carnivores
tous les tombeaux se sont ouverts
pour pouvoir passer le mort vainqueur
l'alcool s'est figé sur ton verre
ta cigarette tombe sur ton coeur
et tu cherches une vérité par-delà l'espace
ouais tu cherches une vérité par-delà l'espace
un autre fou sort de son trou
les yeux recouverts de poussière
de trois siècles passés chez Lucifer
un autre fou sort de son trou
et vient respirer la lumière
qui gerce les murs d'Hang-Tcheou
comme un grand coup de cimeterre
les feuilles tombent des cocas
et se répandent sur l'Occident
demain tu verras tous ces petits alchimistes
pulvériser un continent
et ta tête tombe de son socle de rêves
ouais ta tête tombe de son socle de rêves (3 fois).
Ah, Thiéfaine et les chiffres, toute une histoire ! Il y aurait un bouquin à écrire là-dessus ! Qui se lance ?! Pourquoi ce fou chante-t-il 17 fois, pas une de plus, pas une de moins ? Pourquoi cet autre fou a passé trois siècles chez Lucifer, pas un de plus, pas un de moins ? Je consulte mon grand et précieux livre des Symboles et signes ! Et voici donc ce qu'on y trouve pour le chiffre trois :
Le chiffre trois est sacré dans la plupart des religions. Les Egyptiens s'en remettaient à une puissante trinité divine (Isis, Osiris et Horus), à l'instar des Grecs et des Romains qui vénéraient Zeus, Poséidon et Hadès, ou Jupiter, Neptune et Pluton. Leurs attributs étaient, pour Jupiter, un foudre à trois branches, pour Neptune, un trident, et enfin, pour PLuton, un chien à trois têtes. Les hindouistes honorent la Trimurti (trois formes) composée de Brahma, le créateur, de Vishnou, le protecteur, et de Shiva, le destructeur. Les chrétiens croient en la Sainte-Trinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Dans l'islam, le trois symbolise l'âme humaine. Enfin, pour Pythagore, il exprime l'harmonie parfaite, étant la somme de l'unité (un) et de la diversité (deux).
Quant au 17, Evadné l'avait rapproché un jour des lames du tarot, je ne sais plus trop ce qu'elle avait écrit à ce sujet (c'est dans un des commentaires de ce blog, mais où au juste ?!! A propos, savez-vous que ce blog compte 3 691 commentaires ?!!!)
14:40 | Lien permanent | Commentaires (35)