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19/08/2020

De souvenirs et d'espérance...

"Il y a tout l'être humain à fouiller. C'est une histoire de bûcheron. L'arbre est assez énorme pour qu'on ne passe pas son temps à vérifier la hache". Françoise SAGAN

 

Chers amis, nous voilà, je crois, tous au même point : réduits à vivre de souvenirs et d'espérance. Les souvenirs, heureusement, il y en a légion. Il suffit de regarder le DVD d'une tournée ou d'une autre pour qu'ils affluent en grand nombre et en foule anarchique comme il se doit. Et voilà qu'on se revoit dans un train pour Paris, capitale vers laquelle convergeaient alors mille et une ardeurs venues de tous les coins possibles et imaginables de France (même de Paris, d'ailleurs). Comme un seul homme, nous avions répondu présents à un appel attendu avec impatience, et entendu avec joie ! Je me revois dans un TGV bruyant, cherchant à fixer mon attention sur un paysage qui se dérobait sans cesse. Le cœur déjà habillé d'une dimension dépassant largement le quotidien visqueux, baveux, bavard. D'une dimension dont j'aurais du mal à me remettre une fois rendue à ce même quotidien. Toujours cette cruelle redescente dont le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle n'est jamais climatisée, mais froide comme la camarde... Aller à un concert d'Hubert, c'est, d'une certaine manière, ne plus être de ce monde, lui échapper superbement en lui faisant, à l'entrée de la salle, une grimace effrontée ! Que l'on ait vingt ans ou trente de plus, c'est la même jeunesse sans rides qui nous porte dans ces moments-là : nous voici sublimes, comme rarement. C'est l'effet magique du rock'n'roll. C'est l'effet magique d'Hubert. La sortie est moins drôle. C'est prendre l'escalier de service après avoir flambé sous la lumineuse porte de l'entrée des artistes. C'est dire au revoir à contrecœur, sans savoir vraiment si l'au revoir est de mise, plus que l'adieu. Bref... Ensuite, il faut se nourrir de ces souvenirs-là pour que la trivialité de l'existence ne nous submerge pas totalement comme des rats morts.

Et puis, il y a l'espérance, celle dont la petite lumière ne s'éteint jamais complètement en nous : espérance d'un nouvel album, espérance d'une nouvelle tournée. Comment sera-t-il donc, cet album de l'après coronavirus ? Comment sera-t-elle donc, cette tournée ? Et dans combien de temps sera-t-elle possible ? Devrons-nous ajouter un masque et du gel hydroalcoolique à notre « panoplie de pantins déglingués » et compter soigneusement un mètre de distance entre notre ardeur et celle du voisin ? C'est la grande inconnue. Thiéfaine nous a habitués au mystère, le coronavirus a remis une couche là-dessus. On ne sait pas, on ne sait rien. C'est le propre de l'homme, me direz-vous. Oui, mais là c'est pire quand même. Et puis, pour ma part, je ne regarde plus les choses de la même manière. Je ne sais pas, je ne sais rien, mais ce que je sais néanmoins n'est pas brillant. Je n'avais pas beaucoup d'illusions sur l'espèce humaine, mais là je crois que j'ai trop de doigts pour les compter encore. Ce qu'il convient d'appeler désormais la crise du coronavirus nous aura appris qu'une vie de vieux c'est menu fretin aux yeux de bien des gens. De cette absurdité, Thiéfaine tirera-t-il une chanson ? Ou jugera-t-il plus opportun de passer sous silence une absurdité de plus dans ce monde qui en compte déjà tellement ?

On ne sait pas, on ne sait rien, nous verrons bien. Nous pouvons piaffer et nous impatienter au fond des starting-blocks, seul l'avenir nous instruira. Il n'y a qu'à attendre...

 

Justement, pour combler cette attente, j'aimerais engranger ici des témoignages, des parcours, des tranches de vie. Remonter avec vous, si vous le permettez, à la source de votre passion pour HFT. Vous poser des questions ou vous donner la possibilité d'écrire « à bâtons rompus », comme il vous chantera. Tout simplement : parlez-nous de votre admiration pour Hubert. D'où vient-elle ? De quand date-t-elle ? A-t-elle évolué au fil du temps ? L'avez-vous transmise autour de vous ? Que change-t-elle dans votre quotidien ? Qui est partant pour se raconter ? Cette fois, j'aimerais que ce ne soit pas uniquement dans les commentaires qu'apparaissent les témoignages, mais que ceux-ci fassent l'objet de billets entiers. Cela vous tente ?