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17/07/2023

Jane Birkin : une douceur infinie quitte ce monde...

Un dimanche après-midi d'avril ou de mai. C'était peut-être bien en 1997. À Sarreguemines, ça j'en suis sûre. Exactement là où j'avais vu Thiéfaine pour la première fois, deux ans auparavant. Sous le même soleil, exactement. Ma mère et moi étions assises au premier rang, tout près de la scène, tout près de Jane et de sa bonne chaleur. Elle avait planté un crayon dans sa chevelure pour y stabiliser un chignon un tantinet capricieux. Elle portait un jean et un tee-shirt blanc. Il n'y avait qu'elle pour être d'une classe indiscutable dans cette tenue ultra simple. 
À un moment donné, elle avait demandé si on pouvait allumer la salle. Elle voulait voir nos visages. Et là il s'était passé un truc que je n'ai jamais oublié : elle nous avait repérées, ma mère et moi. Elle avait tout de suite saisi quel lien nous unissait (en même temps, ce n'était pas très ardu : je suis le portrait de ma mère tout craché !). Elle nous avait fait un clin d'œil en disant : "Moi aussi je suis venue avec ma mère aujourd'hui". 
Douze ans plus tard, ma mère devait mourir dans des circonstances dramatiques. Jane resta un lien incassable entre elle et moi. En mai 2009, ma mère aurait eu 61 ans. J'avais décidé de l'emmener voir Jane sur scène pour son anniversaire. Sauf que la mort en décida autrement, et c'est seule que je me rendis au concert. Cela devint un rituel par la suite. Surveiller chaque tournée et faire une date, une date symbolique, comme pour m'accrocher à un reste de cordon ombilical. Grande émotion à chaque fois, surtout quand Jane chantait Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve, L'anamour ou Quoi, trois titres que ma mère aimait particulièrement. 
La dernière fois que j'ai vu Jane, c'était en 2022 à Neuves-Maisons. Ce fut bel et bien la dernière fois...
En s'en allant, Jane prive le monde d'une douceur infinie, qui va nous manquer. Elle emporte également quelque chose de ma mère, mais je ne saurais dire quoi au juste...

11/07/2023

Festivals

La saison des festivals a commencé. Ce sera sans moi, mais je n'ai pas dit mon dernier mot ! En octobre, Thiéfaine sera au NJP (Nancy Jazz Pulsations) et j'en serai, normalement, si tout va bien. 

En attendant, je me renseigne sur les concerts d'été. Ainsi, j'ai appris qu'à Saint-Denis-de-Gastine (Mayenne), au festival Au foin de la rue, il n'y avait pas eu La fille du coupeur de joints. Je me demande à quoi ça ressemble, un concert sans cette chanson culte, mais pourquoi pas ? Si vous avez vécu ça, racontez-nous ! Je suppose que cette absence ne sera pas propre au Foin de la rue et qu'elle sera la marque de fabrique un peu inattendue de tous les festivals à venir. Vous nous direz si vous savez ?

Autre élément marquant : à Saint-Denis-de-Gastine, il y a eu une version signée (= en langue des signes) de Cabaret Sainte-Lilith. Cela donne quelque chose de surprenant, voire d'hilarant (une vidéo envoyée par une de mes amies montre clairement les fous rires en coulisses sur certains passages, notamment quand il est question d'une "bonne branlette" !). Mais voyez vous-mêmes et réagissez dans les commentaires si le cœur vous en dit :

https://www.youtube.com/watch?v=VX2n4K0WrV8

Si jamais vous assistez à un festival, ici ou là, n'hésitez pas à nous faire un petit compte rendu ! Passez un bel été !