Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/08/2007

Carte postale

Soirée-cinéma hier soir avec un couple d'amis. Après le film ("Regarde-moi", très rude mais d'une grande puissance, je vous le conseille), nous allons boire un verre. Et voilà que les amis en question me disent : "Tiens, au fait, on a pensé à toi l'autre jour"... Les phrases qui commencent de la sorte me font jubiler parce qu'elles indiquent généralement qu'il y a du Thiéfaine dans l'air ! C'est d'ailleurs à croire que l'on ne pense à moi que dans ces moments-là ! Mais l'idée m'emballe plutôt ! Parfois, lorsqu'il m'arrive de croiser des gens après des années, nombreux sont ceux qui me disent qu'ils pensent à moi à chaque fois qu'ils entendent parler de Thiéfaine. "D'ailleurs, à ce propos, es-tu toujours aussi fan?" L'occasion, pour moi, de me répandre en long, en large et en travers sur cette passion qui n'a pas bougé, n'a pas pris une ride malgré les quinze ans (purée, quinze ans !!) qu'elle a pris sur le paletot... Bref...

Donc, la petite phrase magique, c'était "Tiens, au fait, on a pensé à toi l'autre jour parce qu'en allant chercher le journal, on a vu une carte postale Thiéfaine chez le buraliste qui se trouve en face de chez nous". Là, mon sang ne fait qu'un tour. Comment ça, une carte postale, et je ne serais même pas au courant? Est-ce diantre possible?!! J'exige des détails. Mon ami Christophe me dit qu'il s'agit d'une photo en noir et blanc qui doit bien avoir vingt ans et sur laquelle on voit les grands yeux d'Hubert. Genre, peut-être, j'imagine, celle que l'on voit sur la pochette de "En concert volume 2". Cela, évidemment, Christophe n'a pas pu me le dire parce qu'il ne connaît pratiquement pas Thiéfaine et honte à lui, soit dit en passant ! Aline, elle, ne savait même pas à quoi ressemblait le monsieur. Et honte à elle aussi, tiens ! Quoi, c'est possible, ça?! J'en suis estomaquée. C'est comme à chaque fois qu'un de mes anciens élèves m'avoue qu'il a abandonné la langue de Goethe. A chaque fois, je lance (à moitié pour plaisanter, à moitié seulement) : "Ah bon? C'est possible de vivre sans allemand?!" Mais je m'égare : Aline, donc, ne savait même pas à quoi ressemblait Hubert, et "heureusement que son nom était écrit sur la carte", sinon elle passait à côté sans réagir.

Mes deux compères commettent donc l'horrible faute de ne pas connaître l'univers d'Hubert, mais je leur pardonne sans problème cette monumentale erreur parce que vous savez quoi? Demain, en allant acheter leur journal chez le buraliste d'en face, la carte postale, eh bien ils me l'achèteront !!! Je vous en dirai davantage quand je l'aurai entre les mains ! Je me demande si je vais pouvoir patienter jusqu'au prochain rendez-vous avec Christophe et Aline. Pourquoi n'irais-je pas rôder en ville demain? Je n'aurais pas deux ou trois courses à faire avant la rentrée, moi?!!

26/08/2007

L'éclusier

Voici les paroles d'une chanson que Thiéfaine interpréta en 2002, me semble-t-il, à Vesoul. Malheureusement, je n'y étais pas, mais Sam m'a raconté...

 

L'éclusier

 

Les mariniers me voient vieillir

Je vois vieillir les mariniers

On joue au jeu des imbéciles

Où l'immobile est le plus vieux

Dans mon métier même en été

Faut voyager les yeux fermés

Ce n'est pas rien d'être éclusier

 

Les mariniers savent ma trogne

Ils me plaisantent et ils ont tort

Moitié sorcier moitié ivrogne

Je jette un sort à tout ce qui chante

Dans mon métier c'est en automne

Qu'on cueille les pommes et les noyés

Ce n'est pas rien d'être éclusier

 

Dans son panier un enfant louche

Pour voir la mouche qui est sur son nez

Maman ronronne le temps soupire

Le chou transpire le feu ronchonne

Dans mon métier c'est en hiver

Qu'on pense au père qui s'est noyé

Ce n'est pas rien d'être éclusier

 

Vers le printemps les marinières

Me font des manières de leur chaland

J'aimerais leurs yeux sans cette guerre

Qui m'a un peu trop abîmé

Dans mon métier c'est au printemps

Qu'on prend le temps de se noyer.

 

Jacques BREL

 

Et la pensée du jour : "Il faut être fou, il faut se tromper, il faut être imprudent. Autrement, on est infirme", Jacques BREL. J'espère avoir restitué convenablement les mots du grand Jacques, je les cite de mémoire... S'il y a un hic, ce sera sur le début et l'ordre des "il faut". La fin, j'en suis sûre.

 

22/08/2007

HFT en 2008

Sur son blog, Yoann a organisé un petit sondage. Allez y faire un tour. Il nous demande nos voeux pour 2008 (tout cela est en rapport avec Hubert, bien sûr). Souhaitons-nous un nouvel album, un concert anniversaire géant, plus de passages à la télé, une tournée hexagonale?

J'aurais bien coché trois réponses ("un nouvel album", "un concert anniversaire géant" et "une tournée hexagonale" parce que plus de passages à la télé, je veux bien, mais encore faudrait-il que les émissions soient de bonne qualité. Or, je n'en trouve pas cinquante mille non plus dans lesquelles j'aurais envie de voir Thiéfaine, mes excuses). Mais comme il fallait choisir une réponse et une seule, j'ai opté pour "un nouvel album". J'ai tellement peur, par moments, qu'il n'y en ait plus, ou pas avant 2014!!

Quant à la tournée hexagonale et le concert anniversaire géant, je crois que tous deux s'imposent, non? S'il y a un album, il y aura forcément une tournée, de toute façon. Et le concert anniversaire géant ne peut tout de même pas nous passer sous le pif, mince alors!

Bref... Filez aux urnes!! http://bluesymental.blogspot.com/

 

Et la pensée du jour, quand même :

"Le bonheur, c'est comme Dieu. On n'y croit pas, mais on laisse toujours une porte entrebâillée à tout hasard", René FALLET (Y a-t-il un docteur dans la salle?)

20/08/2007

Libido moriendi

N'ayons pas peur de l'avouer : en ce moment, l'inspiration n'est pas spécialement au rendez-vous. Je me tourne de nouveau vers les mots de Thiéfaine, peut-être vous feront-ils réagir. Voici donc les paroles de "Libido moriendi", chanson qui ouvre l'album "Scandale mélancolique". Lorsque j'ai écouté ce CD, j'ai su, dès les premières notes et les premiers mots de "Libido moriendi", que j'allais très vite adopter tout l'album!

Question : comment pourrait-on définir, en peu de mots et simplement, cette notion de "libido moriendi"? Ce que j'ai trouvé sur Internet ne me satisfait qu'à moitié. Je lis la définition, pense m'en être imprégnée et, trois jours plus tard, je me redemande : "au fait, "libido moriendi", ça veut dire quoi exactement?" Je dois être bouchée à l'émeri! Aidez-moi! Et faites court et simple, surtout, il doit me manquer quelques neurones essentiels...

 

LIBIDO MORIENDI

on pleure pas parce qu'un train s'en va (bis)

on reste là sur le quai

on attend

 

on attend sous un ciel de suie

que les dieux nous métamorphosent

et ça sent le sexe transi

sous le rose de nos ecchymoses

on attend sous l'oeil du cyclone

l'ouragan de nos souvenirs

tous ces milliers de bouts d'icônes

dans nos boîtes crâniennes en délire

 

on pleure pas parce qu'un train s'en va (bis)

on reste là sur le quai

on attend

 

on attend l'ange inquisiteur

dans le calme froid de l'aurore

quand les chiens vitreux de la peur

flairent l'odeur sucrée de la mort

 

on pleure pas parce qu'un train s'en va (bis)

on reste là sur le quai

on attend

 

on attend l'ultime prédatrice

dans sa robe de vamp-araignée

et l'acier de son lady-smith

au moment du dernier baiser...

 

Texte d'Hubert-Félix THIEFAINE

 

Le moment que je trouve le plus fort, personnellement, c'est cette histoire de chiens vitreux de la peur qui flairent l'odeur sucrée de la mort. Image très forte, non? 

05/08/2007

Albrecht Dürer (suite et fin)

La protection de l'Empereur Maximilien Ier, à partir de 1512, sert à lui assurer diverses commandes. Dürer obtient également la commande du portrait de l'empereur en personne qu'il peint en 1518.
Mais cette heureuse période est interrompue par la mort de Maximilien en 1519; à la crise matérielle qui suit la perte de son protecteur vient s'ajouter, pour Dürer, la crise religieuse qui se termine par sa conversion au luthéranisme. Pour solliciter du nouvel empereur Charles-Quint la prorogation de sa pension, Dürer décide de le rencontrer, et, en 1520, il part pour Aquisgrana où il assiste aux cérémonies du couronnement; de là, il poursuit vers les Pays-Bas, séjournant surtout à Anvers. Ce voyage lui permet de fructueuses rencontres avec des artistes flamands, dont il reste d'admirables témoignages dans la série des dessins à pointe d'argent et dans les pages de son Journal. On classe parmi les oeuvres de cette dernière période les portraits gravés du cardinal Albert de Brandebourg (1523), de l'électeur Frédéric de Saxe, de l'humaniste ami Pirkeimer (1524), d'Erasme de Rotterdam (1526), et les trois toiles représentant Jakob Muffel, Jérôme Holzschurer et Jean Kleberger, toutes de 1526, tandis que les deux grands panneaux représentant les Quatre apôtres (Die vier Apostel) sont généralment considérés comme le testament artistique de Dürer, comme l'oeuvre capitale qui clôt son activité à la veille de sa mort (ces panneaux ont été offerts à sa ville natale).

Dürer fut le premier artiste nordique à être influencé par les théories et par les expériences de l'Italie de la Renaissance. 

 

Et la pensée du jour : "La chaussette est au pied ce que l'espoir est à la vie. Tous deux réchauffent". René FALLET