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18/01/2018

T'en souviens-tu, mon Anaïs ?

"Cette histoire un peu zarbi de Thiéfaine qui traîne depuis trente ans dans toutes les villes de France et d'ailleurs". Hubert-Félix THIEFAINE

 

Allez savoir pourquoi, cette histoire un peu zarbi est aussi la mienne depuis presque trente ans. Ou disons qu'elle est, en tout cas, fortement liée à la mienne. Je sais bien que cela relève de l'obsession et ce qui m'est arrivé hier me l'a encore prouvé : je faisais mes courses dans un grand supermarché. Comme toujours, je me suis sentie obligée d'aller traîner un peu du côté des livres. Et voilà que la couverture d'un ouvrage a attiré mon attention : T'en souviens-tu, mon Anaïs ? Tiens donc, comme c'est étrange, cela me rappelle une certaine Dernière station avant l'autoroute... Y aurait-il un lien ? Je feuillette le bouquin (il s'agit du dernier Michel Bussi, auteur que je n'ai jamais lu) et y vois le nom tant aimé apparaître à plusieurs reprises. Ni une ni deux, j'ai acheté le livre ! Que je ne lirai certainement que parce qu'il semble rendre hommage au chanteur jurassien à l'histoire zarbi ! Voilà. Ma thiéfainomanie va jusque là, et même encore plus loin, ailleurs... Par exemple, à chaque fois que j'ai vent de la publication d'un ouvrage consacré au rock français ou quelque chose dans le genre, je fonce en librairie, histoire de vérifier si Hubert y occupe bien la place qu'il mérite. La plupart du temps non. Ce dont je me désole. Je ne citerai aucun nom ici, mais il y aurait un vide à réparer dans bien des anthologies du rock et compagnie. Passons. Alors voilà, on peut penser ce que l'on veut de Michel Bussi (personnellement, je n'en pense rien, je n'ai lu aucun de ses livres, je sais seulement, si j'en crois mon intuition, que ce n'est pas forcément mon style), mais pour lui, au moins, Thiéfaine n'est pas inexistant ! Et si les pages qu'il consacre au chanteur dans son livre peuvent contribuer à susciter des curiosités, voire des vertiges identiques au mien, alors réjouissons-nous ! 

Voici donc quelques lignes de Michel Bussi :

"Je pousse la porte du bout du pied et, sur l'écran de mon portable, je glisse la flèche sur "Ma musique". Un dossier par artiste. Brassens. Fersen. Thiéfaine. Sanseverino. 

Thiéfaine !

Je clique. 

Dernière station avant l'autoroute, bien entendu. Plus qu'une chanson, ces quatre lignes de mélodie composent un hymne, hurlé tant de fois avec Ruy, en solo, en duo, à vingt dans un studio, à trois mille au concert de La Courneuve.

L'inimitable voix de Thiéfaine grésille dans les enceintes de mon ordinateur :

On s'est aimé dans les maïs

T'en souviens-tu, mon Anaïs ?

Le ciel était couleur d'opium 

Et l'on mâchait le même chewing-gum. 

Hé Martineau, voilà un classique qui ne passe pas sur Nostalgie ! 

Thiéfaine braille en boucle pendant que je liste les sites où l'on évoque Anaïs Aubert (...)

Après la dernière station avant l'autoroute, Thiéfaine a rencontré la fille du coupeur de joints". 

 

PS : Alors, question, c'est couleur de pomme ou d'opium ? Les deux, mon camarade, je crois. C'est selon l'humeur ! Zut, impossible de vérifier, il me manque un seul CD de Thiéfaine (quelqu'un me l'a fauché, piteuse infamie) et c'est précisément celui sur lequel on trouve Dernière station avant l'autoroute ! Autre chose : à tous ceux qui écrivent des anthologies du rock français et passent sous silence le nom d'HFT, je serais tentée de dire, comme Renaud lors de sa dernière tournée : "Et Hubert-Félix Thiéfaine, c'est pas du rock ?" Ici, il faut croire que mon obsession est contagieuse : cette nuit, malade comme un chien, ma fille Louise s'est exclamée, au beau milieu de tout (véridique) : "Et Hubert-Félix Thiéfaine, c'est pas du rock ?" Délire lié à la fièvre, réminiscence d'un concert qui a compté pour elle, que sais-je encore ? En tout cas, voilà, c'est peut-être grave, docteur, mais sous mon toit, nous sommes quelques-uns à penser que Thiéfaine, c'est du rock, bon sang, et du vrai, et du bon, et du total !