29/12/2008
Ma mère (Jacques Higelin)
Très beau texte d'Higelin, hommage à sa maman. Nous avons découvert cet hommage lors du splendide concert du grand Jacques à Vandoeuvre-lès-Nancy... Un texte qui me touche tout particulièrement en ce moment...
Mon âme a choisi
ton ventre
pour s'y bâtir la maison du petit d'homme
que j'ai été
que je suis
ma Mère
La barque d'amour
où tu m'as couché, enfant
je la ramène à ton port
chargée de toutes les richesses du monde où elle m'a emporté
Tu sais
l'océan est rude
et j'ai coulé mille fois
Mille fois, le poisson m'a glissé des mains
les amphores étaient vides depuis des siècles
et ma voile s'est déchirée sur la lame des ouragans
Aujourd'hui
je te ramène l'errant
le naufragé en loques
qui s'est souvenu de ton havre
vierge éternelle
en qui j'ai déposé mes baisers les plus lourds
et mes caresses les plus fragiles
L'amour que tu es
a les bras grands ouverts
sur la sérénité de tous les espaces
Ton regard
est le miroir de mes rêves
où je peux me mesurer sans honte
et sans lassitude
Je n'ai jamais eu de maison où me poser
que tes entrailles
Je n'ai jamais eu de soif apaisée
que par ton sein
Je n'ai jamais eu de larmes effacées
que par tes larmes
Et ceux qui ont levé le poing sur toi
ont essuyé leur indifférence sur ta joue
sont les fossoyeurs de la vie
Aussi
j'ai hissé le pavillon d'amour sur notre barque
ma Mère
notre caravelle
rongée par le sel, écorchée par le fond
qui roule en corsaire sur le flot déchaîné
et qu'un cri de détresse secoue
de la quille à la pointe du grand mât
Navire ma Mère
Océan ma Mère
Sel ma Mère
Tempête ma Mère
Soleil ma Mère
Univers ma Mère
AMOUR ma MERE
22:27 | Lien permanent | Commentaires (3)
19/12/2008
Méthode de dissection : on continue avec "Dernières balises avant mutation"
La pensée du jour : "une âme sur charbons ardents à mille années-lumière de la paix intérieure". Romain GARY. Voilà qui va bien, je trouve, avec l'esprit qui règne sur Dernières balises, avec l'âme tourmentée que l'on sent se traîner d'un bout à l'autre de l'album...
Année de parution : 1981. Rappelons : « A l'époque je prenais pas mal de dope, j'avais des sortes de visions, c'était toujours la mort qui arrivait. Je travaillais sur Dernières balises, qui a donc une écriture junkie. Mais je n'ai jamais été junkie. Il y a eu cette courte période, ça a duré un mois, si j'avais continué une semaine, je l'aurais été ». (propos extraits de Hubert-Félix Thiéfaine par Pascale Bigot).
A mentionner : en un peu plus d'un an, cet album sera disque d'or.
Pochette : Assez effrayante, côté pile comme côté face. Cette petite fille se trouvant au bas d'un escalier, la cigarette aux lèvres, une bouteille d'alcool à proximité, a de quoi faire frémir. Et que dire de cette seringue plantée dans un infâme bout de barbaque qui n'est autre qu'un coeur ?!! Le ton est donné. Dans cet album, ça va flirter avec les bas-fonds. On y sent planer un profond mal de vivre, on plonge dans un univers morbide (entre ce bébé qui s'ouvre les veines, le coup de fil à S.O.S. amitié, l'escalier de service, ce « clébard de bar unijambiste qui largue ses sachetons dans les W.C. pour dames »). Cet album est un de mes préférés. Je me le suis écouté environ six cent milliards de fois et ne m'en suis jamais lassée ! Il fut à une certaine époque mon fidèle compagnon de détresse et d'insomnie...
Citons encore Pascale Bigot : « Même le titre Dernières balises est inquiétant. D'accord, il annonce une métamorphose, mais la mort en est une. L'ambiance est sulfureuse et bourbeuse dès la pochette, avec cette charmante gamine, putain au recto, sorcière-princesse au verso, le regard triste et malicieux, le sourire fier, un coeur percé d'une seringue entre les mains. Ce disque douloureux est terrible; courageusement, Thiéfaine y avoue sa vulnérabilité, met à vif des plaies profondes. Le clown se démaquille ».
Plus loin : « Même sa voix change. Finis cris et soupirs facétieux, fini l'accent franc-comtois fleuri de cancoillotte et d'arbois, la voix se dénude, se rapproche de la fêlure intérieure. Musicalement, c'est le grand tournant (« mon premier disque rock »). Claude écrit presque tous les arrangements, compose plusieurs musiques. Les guitares épousent métalliquement les mots, crachés par un stylo noir. Thiéfaine, plongeant dans ses bas-fonds personnels, rencontre les égouts de l'univers, les miroirs de la honte, des fluorescences froides, des regards figés. Il en veut pour sa faim, mais ne trouve, pour sa fin, que des ersatz vénéneux. La solitude se déchire dans un piano douloureux, s'exaspère de lancinances au saxophone. Pas d'issue pour les paumés ».
Titres :
113ème cigarette sans dormir
Narcisse 81
Mathématiques souterraines
Taxiphonant d'un pack de Kro
Scènes de panique tranquille
Cabaret Sainte Lilith
Photographie tendresse
Une fille au rhésus négatif
Exil sur planète-fantôme
Redescente climatisée
Les p'tites références à l'Allemagne : eh bien, là, il y a carrément deux phrases en allemand : « Wo ist das Blut ? Ich habe Durst »... Mais aussi : « les vopos », le « Burgenbräukeller », « une plage à Hambourg », « nous marchons sur Berlin en gobant nos oeufs durs », le tristement célèbre « mein Kampf ».
Mon morceau préféré sur cet album : Difficile à dire. Evidemment, j'ai et aurai toujours une tendresse particulière et indéfectible pour « Mathématiques souterraines », la chanson qui m'a fait découvrir et aimer Thiéfaine. Et m'a fait voir les maths autrement ! Mais j'adore aussi « Redescente climatisée » (je trouve d'ailleurs que l'interprétation qu'Hubert en a faite lors de la tournée « Défloration 13 » est splendide, déchirante, sublime), « Cabaret Sainte Lilith », « Exil sur planète-fantôme ». « Narcisse 81 », bien sûr. Et « 113ème cigarette sans dormir », chanson qui a longtemps accompagné mes insomnies enfumées ... jusqu'au jour où, ayant durablement cessé de fumer, je suis arrivée à bien plus de 113 insomnies sans cigarette !!!
Les phrases morceaux d'anthologie :
« Les enfants de Napoléon
dans leurs mains tiennent leurs roustons
s'ils ont compris tous les clichés
ça f'ra d'la bidoche pour l'armée ».
« Manipulez-vous dans la haine
et dépecez-vous dans la joie
le crapaud qui gueulait je t'aime
a fini planté sur une croix ».
« Tu rayes les mentions inutiles
au bas de ton carnet d'absence
et tu t'accroches au bout du fil
qui te ramène à ton silence ».
« Tu voudrais qu'il y ait des ascenseurs
au fond des précipices ».
« Les mannequins des cortèges officiels ont goudronné
ma tendresse et la famille Duraton veut m'obliger
à finir mon tapioca alors que ça fait bientôt
2 000 ans que j'ai plus faim ».
« J'suis dans un train-fantôme bloqué
sur une voie de garage ».
« La vie c'est pas du bubble-gum
et rien qu'le fait de respirer
ça m'fout des crampes dans le sternum ».
« Nous étions fossoyeurs d'un monde à l'agonie ».
« Mais je veux vivre encore plus ivre de cramé
je veux ronger le mal jusque dans ses recoins
j'ai traîné mes vingt siècles d'inutilité
je n'ai plus rien à perdre mais j'en veux pour ma fin
j'en veux pour ma faim ».
« petite-soeur soleil au bout du quai désert
petite gosse fugitive accrochée dans mes nerfs ».
« Un vieux soleil glacé retraverse la nuit
et c'est le long retour au point zéro
la dernière étincelle a grillé mes circuits
et soudain j'ai si froid dans ma peau ».
J'espère que vous allez de nouveau pouvoir poster des commentaires sous mes notes. Je ne sais pas si le problème technique a été résolu. J'ai envoyé un mail à Haut et fort. Parce que moi, j'aime bien que vous lâchiez vos comms !!!
15:47 | Lien permanent | Commentaires (4)
15/12/2008
Ad orgasmum aeternum
La pensée du jour : "Dépêche-toi de rire
il en est encor temps
bientôt la poêle à frire
et adieu le beau temps". Jean TARDIEU
Une chanson que j'aime tout particulièrement et dont je reparlerai quand je ferai ma dissection de "Soleil cherche futur" :
Ad orgasmum aeternum
Dans cité X y a une barmaid
qui lave mon linge entre deux raids
si un jour elle apprend mon tilt
au bout d'un flip tourné trop vite
je veux pas qu'on lui renvoie mes scores
ni ma loterie ni mon passeport
mais je veux qu'on lui rende ses lasers
avec mes cendres et mes poussières
et j'aimerais qu'elle tire la chasse d'eau
pour que mes tripes et mon cerveau
enfin redevenus lumière
retournent baiser vers la mer
je reviendrai comme un vieux junkie
m'écrouler dans ton alchimie
delirium visions chromatiques
amour no-limit éthylique
je reviendrai comme un vieux paria
me déchirer dans ton karma
retrouver nos mains androgynes
dans ta zone couleur benzédrine
je reviendrai fixer ta chaleur
dans la chambre au ventilateur
où tes ombres sucent les paumés
entre deux caisses de s.t.p.
je reviendrai te lécher les glandes
dans la tendresse d'un no man's land
et te jouer de l'harmonica
sur un décapsuleur coma
je reviendrai jouir sous ton volcan
battre nos cartes avec le vent
je reviendrai taxer ta mémoire
dans la nuit du dernier espoir
je reviendrai chercher notre enfance
assassinée par la démence
et lui coller des lunettes noires
le blues est au fond du couloir
je reviendrai narguer tes dieux
déguisé en voleur de feu
et crever d'un dernier amour
le foie bouffé par tes vautours
Hubert-Félix Thiéfaine
22:45 | Lien permanent | Commentaires (0)
14/12/2008
A quand la prochaine réunion HFT ?
La pensée du jour : "Y en a qui seront jamais dans la merde
Y en a qui auront jamais de problèmes
Et ce sont souvent ceux-là même
Qui nous dirigent et qui nous gouvernent". Yves JAMAIT (ah oui, je suis encore sous le charme !)
Sam, Evadné, Yoann, Tommie, JPADPS, Doc, Lorelei je ne sais plus combien, bref, toutes les Lorelei du monde, Uther, Sapq, je viens de regarder les photos de notre réunion Thiéfaine du 31 mars 2007. Et (je vais encore faire ma grosse nunuche sentimentale - que je suis !) je me suis chopé un sacré coup de blues. Envie de vous revoir, de revivre ce genre de moments, de vous retrouver pour parler encore et toujours, jusqu'à point d'heure si possible, de notre passion commune pour l'oeuvre monumentale du père Hubert. Alors, aujourd'hui, je fais appel à vous : quand nous retrouverons-nous pour une deuxième réunion HFT ? Et où ?
10:37 | Lien permanent | Commentaires (22)
13/12/2008
Yves Jamait hier soir à la salle Poirel (Nancy)
La pensée du jour : "A pleins poumons, l'coeur en bataille
Je danserai pour deux, pour mille
Ivre de vie, ivre de vent je suis vivant
Je suis vivant". Yves JAMAIT
Hier, quand, à peine arrivée en ville, j'ai illico trouvé une place pour me garer et réussi brillamment mon créneau (il faut le dire), je me suis dit que la chance était avec moi. Que je n'avais peut-être pas mon billet pour le concert d'Yves Jamait mais que j'avais déjà, au moins, la baraka, ce qui n'est pas rien !
Je suis donc allée traîner mes guêtres du côté de la salle Poirel, où avait lieu le concert. J'ai essayé de ne pas me laisser démonter par l'affiche indiquant « complet ». J'ai grelotté pendant de longues minutes. Tellement que j'ai fini par tout doucement rebrousser chemin et par appeler Sam pour lui dire : « Bon, je crois que je vais rentrer ». Et puis, je ne sais pas, une intuition, un truc dans le genre : je suis retournée près de l'entrée de la salle. Tout de suite, un homme s'est approché de moi, me demandant : « Vous ne cherchez pas une place, par hasard ? ». Eh bien si ! En deux coups de cuillère à pot, l'affaire était dans le sac : trente euros et j'avais le sésame. Et le hasard a divinement bien fait les choses puisque j'étais assise au dixième rang et voyais parfaitement bien la scène.
D'abord, nous avons eu droit à la prestation d'un groupe dijonnais, « Daniel Fernandez Trio ». Très sympa, on se laisse porter par leurs jolies voix, leur charisme, leurs belles revendications...
A 21h40, monsieur Yves Jamait faisait son entrée. Purée, je ne sais pas pourquoi, mais quand je le vois débarquer, c'est systématique : j'en ai des frissons partout. Dès la deuxième chanson, il annonçait la couleur : « Je vais vous faire maintenant quelques morceaux qui parlent d'amour. Le premier est plutôt joyeux, il s'appelle 'Quitte-moi' ». Puis : « Bon, ben, je l'ai tellement suppliée qu'elle a fini par me dire adieu ». «Ce fut donc « Il est un peu merdeux ton adieu, c'est vraiment le plus merdeux des adieux, des adieux j'en connais pas d'heureux, mais le tien c'est vraiment le plus merdeux ». Ensuite, je crois que ce fut : « Qu'est-ce que tu fous sans moi ? » Et la conclusion de ce chapitre ? Eh bien, parfois, il vaut mieux être seul. Et ce fut « Je passais par hasard ». La chanson qui vous remue les entrailles...
Deux heures, ce furent deux heures de bonheur absolu ! J'ai eu tout ce que je désirais ardemment : « Vierzon », « Y 'en a qui », « Des mains de femme », « Célibataire », « Boa bonheur », « Je suis vivant ». « Le coquelicot » aussi, évidemment !
Ce type a une présence phénoménale sur scène. Il arrive et il prend toute la place, on a les yeux rivés sur son petit minois de gavroche amoché par la vie... Les malheureux qui étaient placés sur les côtés, au balcon, n'entendaient rien quand Jamait parlait entre deux chansons. Ils le lui ont crié, lui expliquant que c'était mieux sans micro ! Et notre artiste ne s'est pas démonté : à chaque fois qu'il disait quelque chose entre deux morceaux, il répétait deux, voire trois fois ses propos !
Toute la salle a fini debout, suspendue à la magnifique sensibilité de ce titi dijonnais ! Belle émotion aussi quand il est monté dans la salle, au milieu de la foule.
Ah, quand même, parfois, quand je fais preuve d'audace dans ma vie, je m'en félicite après-coup !!!!
13:33 | Lien permanent | Commentaires (8)
11/12/2008
Dix ans déjà...
On ne peut pas ne pas en parler : il y a dix ans, jour pour jour, l'ami Hubert-Félix remplissait Bercy. Bande de petits veinards qui avez vécu ce moment magique, lâchez-vous et racontez-moi ce que vous avez éprouvé ! Car, imbécile que j'étais alors, je n'y suis pas allée, il me faut bien l'avouer. A ma grande honte ! A l'époque, je travaillais le samedi matin. Il me semble que le concert avait lieu un vendredi soir. Un copain m'avait proposé de m'emmener et tout ! Et j'avais dit « non », trop peur de je ne sais quoi, de ne pas rentrer à temps pour les cours du lendemain peut-être ? Je n'en sais rien. Toujours est-il que j'ai loupé le Bercy de Thiéfaine et que cela fait partie des choses qui me pèsent sur la conscience. Toute ma vie, jusqu'au dernier souffle, je vais regretter de ne pas avoir assisté à ce sublime événement. D'ailleurs, ici, j'en connais un qui ne manque jamais de me rappeler qu'il y était, lui, et que c'était comme ci, et que c'était comme ça. En général, il insiste, genre : « ah ouais, tu ne peux pas savoir, tu n'y étais pas ». Scène de ménage assurée à chaque fois que le sujet est lancé ! D'ailleurs, je crains le pire pour ce soir, lorsque Sam va rentrer !
14:19 | Lien permanent | Commentaires (12)
06/12/2008
"Méthode de dissection" (3ème album)
La pensée du jour : "Il y a l'avenir qui se fait et l'avenir qu'on fait", ALAIN, Propos sur le bonheur.
« De l'amour, de l'art ou du cochon ? » Un album d'Hubert, de Félix ou de Thiéfaine ?!! Vous le savez, vous ?
Année de parution : 1980
Alors, là, j'ai une tendresse toute particulière pour cet album ! C'est celui que j'ai le plus écouté quand j'avais une vingtaine d'années. Avec mon ami Christophe qui, malheureusement, ne fit que passer sur cette terre et n'eut jamais de rides... Je lui dédie cette note.
Pochette : clownesque !
Titres :
Psychanalyse du singe
Groupie 89 turbo 6
L'amour mou
Scorbut
Comme un chien dans un cimetière
De l'amour, de l'art ou du cochon ?
L'agence des amants de madame Müller
Vendôme Gardénal Snack
Les phrases morceaux d'anthologie : « Le jour de ma naissance un éléphant est mort
et depuis ce jour-là je le porte à mon cou ».
« Ne cherche plus dans l'annuaire
J'ai mis les scellés sur mon coeur
Mais passe plutôt chez le notaire
Je te lègue ma part de bonheur ».
« Tu traînes dans mes nuits comme on traîne à la messe
Quand on n'a plus la foi et qu'on ne le sait pas
Quand on traîne à genoux aux pieds d'une prêtresse
A résoudre une énigme qui n'existe pas ».
« Du fond de ton exil tu vois des processions
De chiens à demi-fous qu'on relègue à la mort
Tu vois des cathédrales qui affichent mon nom
Pour un dernier concert à l'envers du décor
Tu vois des échafauds qui tranchent l'innocence
Et répandent la vie à trois mètres sous terre
Où l'on voudrait aller quand on a joué sa chance
Et qu'on reste k.o. la gueule au fond d'un verre ».
« Monsieur le commissaire vous savez c'est pas tous les jours facile de vivre en société quand on a un peu d'imagination
Monsieur le commissaire j'ai ma névrose
Mais monsieur le commissaire qui n'a pas sa névrose ? »
« J'ai collé mes trois timbres à 100 balles
sur mon paquet de cigarettes-filtre et j'ai fumé mes lettres ».
« Je claquerai connement la tête coincée dans un strapontin ».
« Mais je ressusciterai le troisième jour et ce troisième jour sera l'avant-veille de l'attentat de Sarajevo
Je passerai te chercher et tu me reconnaîtras facilement puisque j'aurai mon éternel chapeau à cran d'arrêt
et que je porterai à la boutonnière une fleur de tournesol comme celles que tu aimes tant ».
« J'étais beau comme un passage à niveau ».
« On avait mal aux dents parce que toujours on nous obligeait à manger des sucres d'orge et qu'on aimait pas ça ! »
Les chansons que je n'ai jamais entendues en live : « L'amour mou », « Scorbut », « De l'amour, de l'art ou du cochon ? », « Vendôme Gardénal Snack ».
La chanson que j'aimerais entendre en live : « Vendôme Gardénal Snack », sans hésitation, à tout prix ! J'en rêve depuis des années ! Je ne désespère pas, nous avons bien eu droit à « Comme un chien dans un cimetière » sur la tournée « Scandale mélancolique » !
Les p'tites références à l'Allemagne :
« Panzerfrau » !!! Et puis cette madame Müller, avec « Umlaut » sur le « u », ce serait une Allemande que ça ne m'étonnerait pas !!!
Le p'tit détail qui fait à présent partie intégrante de mon quotidien :
Eh bien, évidemment, le 14 juillet, je pense à ce pauvre chien qui s'ennuie à cent sous de l'heure dans son cimetière !
Pendant longtemps, madame Müller a fait partie de ma vie (mais je pense que ma madame Muller n'avait pas de « Umlaut » sur son « u ») : c'était la boulangère du village d'à côté, elle passait tous les matins dans sa camionnette, en klaxonnant joyeusement pour se faire entendre ! Avec ma mère, c'était systématique et incontrôlable : à chaque fois ou presque, nous entonnions : « Je ne suis pas le mari de madame Müller » !! Le plus drôle, c'est quand c'était son mari qui faisait la tournée !!
Mon morceau chouchou sur cet album : « Vendôme Gardénal Snack », sans conteste.
09:39 | Lien permanent | Commentaires (9)