15/10/2011
Suppléments de folie
A l'horizon d'octobre, toute une flopée de douces perspectives. Beaucoup de folies en vue, mais n'est-ce pas là ce qui nous a toujours sauvés ?!
Côté folies, je ne suis pas à un grain près ! Il y a quelques jours, en entrant dans une librairie, je me suis précipitée sur le rayon philo et plus particulièrement sur plusieurs bouquins de Nietzsche. Avec un obsédant point d'interrogation dans la caboche : « Suppléments de mensonge », bon sang, c'est une expression que Thiéfaine a dégotée dans Humain, trop humain ou dans Le Gai savoir ? Et me voilà partie en quête d'une réponse. J'ai passé au crible les trois bouquins (car pour Humain, trop humain, il y a deux volumes !!) Je me suis attardée plus précisément sur les titres des différents textes et aphorismes. Pas l'ombre d'un supplément de mensonge. Je suis ressortie bredouille de la librairie. De retour ici, je me suis renseignée. Le Gai savoir, bien sûr, j'aurais dû le ... savoir !
Ce matin, ce n'était plus un point d'interrogation qui me trottait dans la tête. Non, une nécessité, cette fois : retourner dans cette librairie nancéienne, filer droit au rayon philo, et en ressortir avec Le Gai savoir sous le bras. Et faire un petit détour par le rayon « Littérature de l'Europe du Nord » pour feuilleter les livres de Stig Dagerman. Je me suis attardée sur L'enfant brûlé (c'est de ce même livre que sort la phrase placée en exergue dans le livret du CD, juste avant le texte de « Petit matin »). Le livre entre les mains, j'ai un peu hésité. J'achète, j'achète pas ? Tant de bouquins laissés en plan, en souffrance dans ma bibliothèque. Je parcours la préface d'Hector Bianciotti. Elle est si belle, si joliment écrite. J'achète. Je lirai le bouquin dans vingt ans !!! Déjà, je mettrai ici la préface en question.
Me voilà également en possession du Gai savoir (ou plutôt d'une triste ignorance !). Qui pourrait m'indiquer exactement le passage où il est question de ces fameux « suppléments de mensonge » ? Dès que possible, je vous mettrai cela ici, dans une note spéciale, que je veux bilingue ! Du coup, autre folie au programme : aller très vite en Allemagne me procurer Die fröhliche Wissenschaft !
Avec tout cela, je n'ai pas dit l'essentiel : mercredi, nous serons quelques joyeux barjots à aller attendre dans le froid lorrain l'ouverture des grilles du Zénith de Nancy ! Qui, parmi vous, compte y être assez tôt dans l'après-midi ? Ce serait bien sympa de se retrouver là-bas, non ? Tenez-moi au courant via vos commentaires.
Si j'ai bien calculé, ce Zénith, ce sera mon 28ème concert de Thiéfaine !!! Qu'il est loin, ce vendredi d'octobre 1995 qui fut le premier électrochoc, c'est-à-dire la rencontre avec les turbulences scéniques de notre artiste préféré ! Loin, bien sûr, et pourtant, à chaque concert de Thiéfaine, j'ai 15 ans, moi aussi, ma chère Evadné !!
14:35 | Lien permanent | Commentaires (11)
"Notre besoin de consolation est impossible à rassasier"
La pensée du jour : "Je suis dépourvu de foi et ne puis donc être heureux". Stig DAGERMAN
Revenons un peu à « Petit matin 4.10 heure d'été », chanson que nous avons évoquée ici il y a quelques jours. Dans le livret du CD « Suppléments de mensonge », placée en exergue de « Petit matin », on trouve cette phrase terrible de Stig Dagerman : « Vivre signifie seulement repousser son suicide de jour en jour ».
Il y a quelques années encore, je ne connaissais pas Stig Dagerman. Et puis, sur le DVD joint à l'album « Banco », des Têtes raides, un jour, un texte incroyable et terrifiant, dérangeant même parce que criant de vérité, et magnifiquement interprété par Christian Olivier : « Notre besoin de consolation est impossible à rassasier ». La rencontre avec Stig Dagerman avait eu lieu. Et « Notre besoin de consolation » est devenu un de mes « textes de chevet ».
Stig Dagerman... Romancier et journaliste suédois, né le 5 octobre 1923 et mort le 4 novembre 1954. « Symbole de la littérature suédoise dont les mots clefs sont lucidité et angoisse », voici ce que je trouve, entre autres, à propos de Dagerman dans mon Dictionnaire des auteurs de tous les temps et de tous les pays. Voilà qui s'accorde plutôt bien avec le « parti » de Thiéfaine, « Solitude et mélancolie ». On ne s'étonnera pas, donc, de trouver une référence pareille dans « Suppléments de mensonge », et ce juste avant les paroles d'une chanson propre elle aussi, tout comme « Notre besoin de consolation », à susciter l'effroi.
Dans mon Dictionnaire des auteurs, je trouve aussi ceci : « Heureux en ménage, Stig Dagerman était, à trente ans, un des auteurs les plus fêtés de son pays lorsque, le 4 novembre 1954, il s'enferma dans son garage et laissa tourner le moteur de sa voiture. Déjà, à plusieurs reprises, il avait fait des tentatives de suicide ».
Notre besoin de consolation est impossible à rassasier...
Pour découvrir ou réécouter la chanson des Têtes raides :
http://www.youtube.com/watch?v=cgSD1VzEgGI
08:34 | Lien permanent | Commentaires (3)
13/10/2011
Golden blog awards : le retour !!
Comme l'année dernière, j'ai inscrit le Cabaret aux Golden blog awards. Comme l'année dernière, je m'y prends tard, très tard ! Mais vous pouvez toujours (si vous le souhaitez) aller voter pour le CSL (date limite : 24 octobre) ! Pour cela, il vous suffit de cliquer sur le lien ci-dessous. Aucune obligation, bien sûr !
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17:53 | Lien permanent | Commentaires (7)
Petit matin 4.10 heure d'été
La pensée du jour : "Alors j'ai pensé aux adverbes et aux conjonctions de coordination qui indiquent une rupture dans le temps (soudain, tout à coup), une opposition (néanmoins, en revanche, par contre, cependant) ou une concession (alors que, même si, quand bien même), je n'ai plus pensé qu'à ça, j'ai cherché à les énumérer dans ma tête, à en faire l'inventaire, je ne pouvais rien dire, rien du tout, parce que ça se brouillait autour de moi, les murs et la lumière.
Alors j'ai pensé que la grammaire a tout prévu, les désenchantements, les défaites et les emmerdements en général". Delphine DE VIGAN
PETIT MATIN 4.10 HEURE D'ETE
Le temps passe si lentement
et je me sens si fatigué
le silence des morts est violent
quand il m'arrache à mes pensées
je rêve de ces ténèbres froides
électriques et majestueuses
où les dandys se tiennent roides
loin de leurs pulsions périlleuses
je rêve tellement d'avoir été
que je vais finir par tomber
dans cette foire aux âmes brisées
où le vieux drame humain se joue
la folie m'a toujours sauvé
et m'a empêché d'être fou
je me regarde au fond des yeux
dans le miroir des souvenirs
si partir c'est mourir un peu
j'ai passé ma vie à ... partir
je rêve tellement d'avoir été
que je vais finir par tomber
mes yeux gris reflètent un hiver
qui paralyse les cœurs meurtris
mon regard vient de l'ère glaciaire
mon esprit est une fleur flétrie
je n'ai plus rien à exposer
dans la galerie des sentiments
je laisse ma place aux nouveaux-nés
sur le marché des morts-vivants
je rêve tellement d'avoir été
que je vais finir par tomber
je fixe un océan pervers
peuplé de pieuvres et de murènes
tandis que mon vaisseau se perd
dans les brouillards d'un happy end
inutile de graver mon nom
sur la liste des disparus
j'ai broyé mon propre horizon
et retourne à mon inconnu
je rêve tellement d'avoir été
que je vais finir par tomber
déjà je m'avance en bavant
dans les vapeurs d'un vague espoir
l'heure avant l'aube du jour suivant
est toujours si cruellement noire
dans le jardin d'Eden désert
les étoiles n'ont plus de discours
et j'hésite entre un revolver
un speedball ou un whisky sour
je rêve tellement d'avoir été
que je vais finir par tomber
Hubert-Félix THIEFAINE
10:25 | Lien permanent | Commentaires (9)
08/10/2011
Homo plebis ultimae tour : le jour est J, la bombe est H … et Thiéfaine nous ravit !
La pensée du jour : "Combien d'êtres chers, partis à l'aube de notre affection, nous laissent inassouvis ?" Fatou DIOME
Nouvelle idée en ce début d'Homo plebis ultimae tour : vous laisser la parole ! Si, à l'issue d'un concert, cela vous tente de rédiger un compte rendu que je mettrai ensuite sur ce même blog, n'hésitez pas à me faire part de votre souhait.
Et c'est ainsi que la note d'aujourd'hui sera signée de la belle plume d'Evadné. Elle nous raconte le concert de Brest. Le titre du billet est d'Evadné aussi.
Homo plebis ultimae tour : le jour est J, la bombe est H … et Thiéfaine nous ravit !
Un concert de Thiéfaine, c’est toujours un grand événement, une longue attente, peuplée de rêves, de promesses et d’incertitudes. Un début de tournée, c’est l’attente fébrile décuplée. En ce qui me concerne, cela faisait 26 ans que je n’avais pas assisté à une première date. Aussi cette soirée à Brest était-elle immanquable, quand bien même la route, le temps, le quotidien qui ronge… Pour rien au monde je n’aurais raté ce premier rendez-vous !
Il était donc 18 heures ce mercredi quand je suis arrivée sur le port, à la Carène. Une place de stationnement providentielle à proximité de l’entrée des artistes, et qui me permet d’apercevoir Lucas et Alice aux abords. Confirmation quelques minutes plus tard que je ne me suis pas trompée de lieu ou de date : on m’autorise à entrer dans la salle qui surplombe la scène et au détour d’un couloir, l’harmonica de « Petit matin », puis la voix d’Hubert ! Je vais ainsi avoir le privilège d’entendre trois extraits (« Petit matin », « Annihilation » et « Infinitives voiles »). Moment aussi inattendu que précieux. L’impression d’être millionnaire ! Puis vient la dernière ligne droite de l’attente, en compagnie d’autres fans, dans une file qui s’allonge très vite. Le conseiller maritime est à son poste d’observation ; le compte à rebours enclenché. Une question sur toutes les lèvres : quel sera le morceau inaugural ? Les paris vont bon train, « Fièvre résurrectionnelle » semble se dégager, mais Hubert nous a habitués à des entrées surprenantes, on se remémore celle du Bluesymental ou encore du SMT. Et s’il arrivait sur un ancien morceau totalement réarrangé ? Quelqu’un se hasarde au pronostic le plus improbable : « Annihilation » ! Non, me dis-je, trop risqué d’attaquer avec une chanson d’une telle densité, et surtout comment enchaîner après ?
Il est vingt heures quand s’ouvrent les portes de la Carène. Bien renseignée sur la configuration du hall et la direction de la salle de concert, je cours en évitant de me manger les piliers, derniers obstacles avant la scène. Le premier rang est pris d’assaut. Je m’accroche à la barrière comme si ma vie en dépendait. J’ai 15 ans. Regards circulaires dans la salle qui se remplit. Je me fais la réflexion que le public de Thiéfaine a bien vieilli, la suite me montrera qu’on a tous 15 ans derrière nos rides et nos cheveux blancs. Il est 20h30, ça piaffe et s’impatiente au fond des starting-blocks, et c’est un groupe de jeunes gens (ouf, la relève est assurée !) qui va lâcher les cris qu’on retenait. L’assemblée se met à scander « Hubert ! », en alternant avec des « oooh, ooooh » empruntés à la fille qui nous rend dingues. Extinction des lumières, redoublements des appels et autres cris de bêtes. Cette fois l’homo plebis va entrer en scène ! C’est Alice Botté qui s’avance en premier, suivi des autres musiciens, et qui ouvre sur des accords que personne ne semble identifier. La salle est silencieuse, on doit tous se poser la même question : quelle est cette intro ? Impossible qu’il s’agisse de « Fièvre résurrectionnelle », la mélodie est vraiment trop éloignée des premiers accords, profondément mélancoliques. Thiéfaine entre en scène, veste de cuir noir (mais quelle classe !), guitare et harmonica, et lève le mystère en quelques mesures : Annihilation !!! Le morceau qu’on n’aurait osé imaginer en ouverture, même dans nos rêves les plus fous! Silence dans les premiers rangs : on est cueillis, émus, touchés, frappés en plein cœur. Huit minutes intenses, absolument somptueuses. L’harmonica apporte une certaine légèreté à la chanson, un petit côté Dylan qui cependant n’estompe en rien la noirceur, ni ne dilue l’émotion. Hubert est là devant nous, bien vivant, et la joie de retrouver la scène et le public est perceptible. Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’enchaînement avec « Fièvre résurrectionnelle » est des plus naturels. Il y a quelque chose de l’ordre de l’évidence dans cette alliance de contraires qui résume les années écoulées depuis les dernières scènes : Annihilation/résurrection. Et c’est un Hubert souriant, détendu, en grande forme, blagueur, qui nous conte des anecdotes liées à ses précédents passages à Brest. Il est heureux d’être à La Carène ce soir. Et nous donc !!! Un public conquis, et qui va se laisser gagner par une autre fièvre : celle de « Soleil cherche futur », pour deux morceaux du panthéon thiéfainien : « Lorelei » et « Soleil » ! Des balcons à la fosse, c’est la même vague qui déferle sur le port de de Brest, et le conseiller maritime qui veille à tribord n’est pas en reste ! On ne le dira jamais assez : c’est merveilleux de se sentir piégés en trois chansons ! Viennent ensuite deux bijoux du dernier album, « Infinitives voiles » et « Petit matin », auxquels va s’enchaîner un chant du fou qui nous ramène, tant au niveau de l’interprétation que de la gestuelle, à la tournée de 85. Trois morceaux qui installent une émotion palpable parmi les spectateurs. Des applaudissements chaleureux, bien sûr, mais aussi des silences éloquents. Hubert revient sur les circonstances de l’écriture de « petit matin », dans sa première version, commencée non loin de Brest, sur un banc de Camaret, une nuit d’insomnie. Guitare et harmonica pour cette perle noire, interprétée avec une justesse, une sincérité et une sobriété à l’image du concert. Comme le laissait présager la photo de son dernier album, Thiéfaine est à nu. Et il nous livre un des deux morceaux rescapés de « Scandale mélancolique » : « Confessions d’un neverbeen ». Lucas observe en coulisses et je revois sa bouille de môme derrière la batterie, lors du zénith 2007. Vient ensuite un des moments très attendus de chaque concert, une chanson incontournable aux multiples orchestrations : « Les dingues et les paumés ». Longue intro et crescendo qui ne sont pas sans rappeler la version 83 (personnellement ma préférée), les paumes claquent en cadence et les alexandrins coulent comme des caresses. Une atmosphère mélancolique qui se poursuit avec « L’Etranger dans la glace », (sans la trompette de Thierry Caens hélas !). Ambiance solitude et mélancolie. Qui ne va pas durer. Hubert est d’humeur joyeuse et il se lance dans un exposé sur les vertus et dangers des champignons ! C’est parti pour quatre morceaux au rythme endiablé, « Sweet amanite », mais aussi et surtout, une version bien rock, puissante, à l’énergie communicative, de « Solexine et Ganja » ! C’est un Hubert survolté qui se livre à des facéties avec un public qui scande « Ganja ! » et en redemande ! Ce sera « 113ème cigarette sans dormir », suivie de « Narcisse 81 ». Là encore, on n’aurait pas rêvé d’un enchaînement qui nous ramène ainsi à nos premières écoutes de « Dernières balises » ! Le fait est que la playlist pour l’instant taille la part belle au diptyque Dernières balises/ Soleil.
Commence alors une étrangeté musicale que je ne parviens pas à identifier. Hubert de son côté n’arrive pas à la chanter ! Je reconnais Garbo dans une bouillie verbale qui se termine par la danse des canards ! Ambiance de répét’ et éclats de rire. « On va la refaire ! ». Encouragements du public. Deuxième essai. Nouveau plantage et forfait pour ce soir. « Ne vous inquiétez pas, on en a d’autres ! » nous lance Hubert. Et c’est parti pour « La Vamp orchidoclaste », suivie de « La ruelle des morts ». J’ai longtemps espéré que la version concert me rendrait la chanson plus agréable, mais décidément, ça ne passe pas… En même temps, quelle importance. Je suis déjà comblée et le meilleur reste à venir. Pour clôturer le concert (Quoi ? Déjà ? Mais on vient juste d’arriver !!), Thiéfaine a choisi de reprendre, comme il l’avait fait à la Flèche d’or, « Autorisation de délirer », immédiatement suivie d’ « Alligators », comme aux origines. A nouveau le silence, puis les murmures de la salle qui remplissent le formulaire d’autorisation de délirer, cependant que les percussions ouvrent la porte aux alligators. Hubert nous salue et sort de scène, tandis que ses musiciens entonnent une attente qui est désormais la nôtre. Quelques minutes de cris, d’acclamations, de traditionnels « ooh ooh », et le groupe revient pour le joyau de la soirée : « Les ombres du soir » ! L’apothéose !!! Les mots manquent pour dire l’envolée, la puissance, le crescendo qui nous fait tournoyer parmi les divines ombres. « Rien vu de tel depuis longtemps… » résume finalement très bien l’impression que cette chanson a laissée sur le public. Le souffle coupé n’est pas une simple formule, je crois être restée en apnée pendant tout le morceau, me contentant d’expirer des « waouh ! » comme au bouquet final d’un feu d’artifice. L’image vaut ce qu’elle vaut, mais j’ai le sentiment d’avoir assisté à une pyrotechnie magistrale. Sans doute le moment où l’osmose entre les différents membres du groupe fut aussi la plus perceptible.
Encore tout sonnés par les uppercuts qu’on vient d’encaisser, on se laisse embarquer par la fille du coupeur de joints pour une ultime ritournelle. Les musiciens nous saluent, Hubert remercie chaleureusement, redit à quel point il a été heureux de rejouer à Brest. De nouveau, les cris et les clameurs des rappels. Et ils reviennent. « De toute façon, on vous doit une chanson ! », nous lance Hubert en riant. Et c’est « Lobotomie sporting club » qui va clôturer ce premier concert dans les salves d’applaudissements d’un public conquis.
Au final, un peu plus de deux heures qu’on n’a pas vu filer, tant la magie nous a portés. Un Hubert en grande forme, je me répète, mais il était radieux et cela se ressentait dans les interprétations, le jeu de scène, le rapport avec les musiciens. Bien sûr, des imperfections et quelques plantages, une machiiiiiiiine qui cale au démarrage, mais cette ambiance très détendue de répétition générale n’était pas pour déplaire au public brestois. Bien sûr des regrets : l’absence d’Annabel Lee et des filles du sud. Et « Vendôme Gardénal Snack » qui n’est toujours pas de l’aventure ! Mais qui sait ? La playlist est encore en rodage, on peut toujours rêver d’une tornade, les soirs se suivent sans être pareils….
Le temps de boire un verre et de humer le vent sur le port de Brest, qu’il fallait déjà saluer les amis et reprendre la route. Point de redescente toutefois. Deux jours sont passés et je reste une toupie folle sous les ombres du soir…
Immense merci à Hubert, ses musiciens et toute son équipe pour ce premier concert!
Merci à Cath de m’avoir ouvert les portes du cabaret. En espérant ne pas avoir écrit trop de bêtises… Lorelei, Yannig et Le Doc pourront rectifier, compléter.
Et à tous : rendez-vous à Bercy !!!
La bise et Kenavo !
Evadné
09:29 | Lien permanent | Commentaires (35)
07/10/2011
Octobre
La pensée du jour : "La beauté, c'est que tout
va disparaître et que, le sachant,
tout n'en continue pas moins de flâner". Guy GOFFETTE
Octobre. Mois de déprime, de peu de lumière, mois du froid qui revient et nous glace les os. C'est aussi le mois qui, chaque année, me voit vieillir un peu plus. Bref, un mois qui ne m'est pas sympathique.
Sauf que cette année, octobre a fait fleurir, ici ou là dans ma ville, de bien jolies images, comme celle-ci :
Sauf que cette année, octobre sera plutôt synonyme de renouveau. De renaissance. D'abord pour HFT lui-même puisque l'artiste a choisi de remonter sur les planches il y a quelques jours, à Brest. Pour moi aussi, un peu, puisque, comme à la fin des Guignols, je vais enfin pouvoir reprendre une activité normale, à savoir aller voir HFT en concert ! Dans douze jours, ce sera Nancy. Le Zénith. J'aurais préféré une petite salle plus intimiste, par exemple Poirel. Poirel que j'associerai toujours à un des plus beaux concerts d'HFT. C'était sur la tournée en solitaire. Le grand moment de la soirée ? Celui, incroyablement émouvant, où tout le public s'était soudain levé comme un seul homme pour montrer chaleureusement son amour à l'artiste. Le Zénith, c'est plutôt, comme l'avait dit la chanteuse Barbara quand elle s'y était produite, une grande cuisine en inox ! Ne crachons pas dans la soupe non plus ! HFT nous fait l'honneur de venir à Nancy, ne boudons pas notre plaisir, notre chance, notre bonheur !
Trois jours plus tard, ce sera Bercy. Je m'y pointerai sûrement avec les traits tirés et une mine de papier mâché, l'âge ne s'accordant guère avec la passion. C'est pourtant elle qui nous tient debout, mais il faut bien avouer que l'on n'a plus la même pêche qu'il y a dix ou quinze ans ! Avant, les concerts de Thiéfaine, je te les enchaînais joyeusement sur une semaine, et même pas mal aux cheveux ! Maintenant... Maintenant, c'est plus laborieux !
Qu'à cela ne tienne : je serai au Zénith de Nancy le 19 et à Bercy le 22 ! J'ai loupé Bercy 98 et ne suis pas sûre de m'en remettre un jour, il n'est donc pas question de laisser filer l'occasion une deuxième fois.
Je ne sais pas encore si je me limiterai à ces deux concerts-là ou si la folie (qui m'a toujours sauvée) me poussera, dans les mois qui viennent, à traverser un bout de la France pour le simple (mais combien unique et réconfortant !) plaisir de m'envoyer dans les esgourdes le succulent vin jaune d'une douce poésie jurassienne !
Et vous, vous comptez assister à combien de concerts ? Où et quand ?
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