29/11/2007
Petit sondage
Cela fait maintenant un petit moment que l'album "Amicalement blues" est sorti... J'aimerais savoir comment vous le ressentez après plusieurs écoutes attentives. Bien sûr, beaucoup m'ont déjà donné leur avis, mais peut-être a-t-il bougé depuis, sait-on jamais... Je vous propose quelques choix possibles, mais vous pouvez bien sûr enrichir ces propositions !
Alors, ce que vous inspire "Amicalement blues" ...
a) je suis agréablement surpris(e), je ne m'attendais pas à être à ce point ébloui(e) par le fruit de la collaboration entre Paul Personne et Thiéfaine ("Marshall, nous voilà !").
b) non, décidément, le blues, très peu pour moi, je ne m'y ferai jamais (clin d'oeil à Tommie ! Vraiment, cet album n'a pas encore trouvé grâce à tes yeux?!!)
c) je suis déçu(e), je m'attendais à mieux.
d) à force de persévérer j'ai fini par apprivoiser cet album et par entrer dans son univers (le cas d'Evadné, peut-être?).
e) ben, euh, je ne l'ai toujours pas écouté (sans déc, Sapq, tu tiens le coup?!!)
f) autres. Dans ce cas, j'explique gentiment à la madame !!
Pour moi, réponse a. Sans hésiter ! Je pensais ne jamais pouvoir aimer le blues, voilà encore une idée reçue qui s'est pris une claque ! Dès que j'écoute "Photographie d'un rêveur", je décolle complètement ! Cela restera sans doute la chanson qui me parle le plus dans ces treize titres...
Et la pensée du jour : "Je suis le Ténébreux, -le Veuf, - l'Inconsolé", Gérard de NERVAL (1808-1855).
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Strindberg (suite)
Strindberg, autoportrait.
En 1876, Strindberg fait la connaissance de la baronne Wrangel, née Siri von Essen, et de son mari, un officier de carrière. La baronne admire Strindberg, car il est auteur dramatique, alors qu’elle-même rêve de monter sur les planches. Celle-ci finira par divorcer, pour épouser Strindberg, le 30 décembre 1877. Les premières années du mariage furent heureuses, semble-t-il. Vers 1880, l’horizon commence à s’assombrir quelque peu, des dissentiments se font jour entre les époux, nous en trouvons les échos dès le drame La Femme de Sire Bengt (1882). Déjà Strindberg prend position contre les thèses d’Ibsen, très favorable à la cause féministe. Strindberg commence à cette époque la publication de récits historiques évoquant le passé national du peuple suédois : Le Peuple suédois. Pour lui, l’histoire de la Suède se confond avec celle des petites gens, dont les souffrances et les sacrifices ne doivent jamais être oubliés. Strindberg met bien vite en péril la popularité que lui valent ces excellents récits. Il publie en effet Le Nouveau Royaume, roman satirique qui ridiculise la société suédoise et les institutions parlementaires récemment instaurées, mais qui contient aussi de désobligeantes (et transparentes) allusions personnelles.
L’équilibre nerveux du poète paraît compromis dès 1883. Sa susceptibilité maladive l’oblige à quitter la Suède et il emmène avec lui sa famille. Il réside d’abord à Grez, près de Fontainebleau, au milieu d’une petite colonie d’artistes scandinaves, puis à Passy, enfin à Neuilly. Il fait de sérieux efforts pour comprendre la vie spirituelle en France et pour apprendre le français de façon plus courante. Il écrit dans diverses revues parisiennes. Nous retrouvons ensuite Strindberg en Suisse romande, à Ouchy, puis à Chexbres. Il publie en 1884 un recueil de nouvelles, Mariés, qui devait soulever des tempêtes ; dans un de ces récits, Strindberg parle en effet irrévérencieusement de la Cène luthérienne. Cité devant un tribunal à Stockholm, Strindberg accepte de comparaître, il se défend fort bien, il est acquitté (17 novembre 1884). Cependant son attitude antiféministe, plus accusée encore dans un second recueil de nouvelles (Mariés II, 1885), inquiète aussi bien son éditeur Bonnier que les écrivains de tendance radicale ou naturaliste de la « Jeune Suède ». Jusqu’alors penseur de tendance humanitaire, respectueux du Christ et de son enseignement, en dépit de certaines incartades, croyant en Dieu, Strindberg évolue ensuite rapidement et de façon déconcertante pendant ces années d’épreuves ; nous le trouvons d’abord radical, se rapprochant des frères Brandès (les pontifes du radicalisme danois et scandinave), affichant son athéisme, proclamant sa foi en la Science, désireux de faire œuvre positive, plutôt que de briller par son imagination (assez rapidement, vers les années 90, il tendra vers un aristocratisme intellectuel, s’éloignant alors du socialisme). Pour manifester sa ferveur positiviste, il se met à rédiger ses confessions ; c’est l’année 1886 qui voit paraître Le Fils de la servante et Fermentation, suivis de La Chambre rouge et de l’Ecrivain ; il entreprend en 1886 également un voyage d’études en France, pour approcher de plus près les travailleurs de nos campagnes (Au milieu des paysans français, 1889). De plus en plus instable, le poète change perpétuellement de résidence ; c’est sur les bords du lac de Constance que, pris de nostalgie pour l’archipel stockholmien, il écrit un de ses meilleurs romans, Les Habitants de Hemsö, c’est là aussi qu’il compose Père, et il oblige sa femme et ses enfants à partager sa vie errante et incertaine. L’harmonie a cessé progressivement de régner au sein d’une famille qui semble avoir connu environ sept années de bonheur. L’athéisme et l’antiféminisme agressifs de Strindberg choquent Siri. Elle regrette que son mari ne l’ait pas laissée poursuivre une carrière d’actrice, sur laquelle elle fondait les plus grands espoirs. Strindberg qui, e ce temps, selon les dires de certains psychiatres, traversait une crise de type paranoïaque, détestait plusieurs personnages dans l’entourage de sa femme, notamment cette Marie David qui, d’après lui, incarnanit le féminisme dans ce qu’il a de plus funeste, et qui servit de modèle au personnage d’Abel dans Les Camarades. Il suspectait Siri, persuadé qu’elle le trompait. C’est dans cette atmosphère de suspicion et de combat que furent conçus et créés les chefs –d’œuvre dramatiques de l’époque naturaliste, Père, Mademoiselle Julie, Créanciers, et toute une série de pièces en un acte, en particulier Le Lien et La Plus Forte.
(à suivre)
08:48 | Lien permanent | Commentaires (0)
27/11/2007
Johan August Strindberg
La pensée du jour : "Je sens que je progresse à ceci que je recommence à ne rien comprendre à rien", Charles Ferdinand RAMUZ, Journal.
Voici à présent la première partie de tout un volet assez consistant sur Strindberg. Une fois de plus, j’ai choisi de me référer au Dictionnaire des auteurs de tous les temps et de tous les pays. Je crois qu’il faut bien ça pour tenter d’appréhender la personnalité et l’oeuvre de cet écrivain. Et pour essayer, peut-être, de percer le mystère de cette phrase qu’on lit en exergue avant les paroles de « Strindberg 2007 » : « à une autre banale Harriet Bosse, à une autre mécanique féminine vénale ». Harriet Bosse, il n’en sera pas question tout de suite ici, elle n’apparaît qu’assez tardivement dans la vie de Strindberg.
J’avoue mon ignorance : je n’ai jamais lu une seule ligne de cet auteur. Mais il n’est jamais trop tard pour réparer ce genre de lacune ! Et vous, du Stringberd … euh, pardon, Strindberg, vous en avez lu ? Si ce n'est pas le cas, avez-vous, comme moi, l'intention d'en lire grâce à Thiéfaine?
Johan August Strindberg : écrivain suédois. Né et mort à Stockholm (22 janvier 1849-14 mai 1912). Il est né dans la partie la plus ancienne de Stockholm. Son père, Oskar Strindberg, était de bonne souche bourgeoise. Sa mère avait été fille d’aubergiste, avant de devenir la gouvernante, puis la maîtresse d’Oskar Strindberg – d’où le titre que Strindberg donnera plus tard à son grand récit autobiographique Le Fils de la servante. Peu de temps après ce mariage, Oskar Strindberg avait fait faillite. Si l’on fait confiance à ses confessions (que démentent assez souvent les témoignages laissés par les sœurs de Strindberg), l’enfance du futur écrivain fut sombre. Il prit rapidement conscience du contraste entre les classes supérieures et les classes inférieures. Timide, gauche, il développa au sein de sa famille son esprit d’opposition. Son père se remarie après la mort de sa première femme. Le jeune Strindberg ne peut pas s’entendre avec sa belle-mère, il supporte malaisément l’autorité de son père. L’adolescence de Strindberg, moins sombre peut-être, elle aussi, qu’il n’a voulu la représenter, fut marquée par plusieurs crises morales et religieuses. Strindberg fut quelque temps piétiste, puis il lut avec passion les brochures du prédicant unitarien Parker ; la confirmation de l’Eglise luthérienne d’Etat le déçut, ne lui apportant pas les élans mystiques sur lesquels il avait compté. Face à son professeur de religion, il fit encore figure de révolté.
En 1867, il commence ses études supérieures à Upsal. Mais il s’adapte mal au milieu universitaire ; de plus, les ressources financières lui manquent pour mener normalement ses études. Ici s’ouvre une période de tâtonnements, Strindberg ne sait vers quelle profession il doit se tourner : il s’essaie à l’enseignement, il fait de très modestes débuts comme acteur au Théâtre Royal Dramatique, il songe à se faire médecin. Une seule vocation s’affirme chez lui, celle d’auteur dramatique. Dès la fin de 1869, il compose une tragédie en vers, La Fin de l’Hellade, que couronne l’Académie suédoise. En 1869, ayant fait un petit héritage, il reprend ses études à Upsal. Il y fonde l’association Runa, vouée au culte du passé et de l’idéal nordiques. Il lit avec passion Les Brigands, de Schiller, le Manfred de Byron. Il cherche à se pénétrer de la pensée de Kierkegaard. Si, littérairement, le séjour à Upsal est fécond -Strindberg y écrit trois drames, Le Libre Penseur, A Rome et Le Banni-, le jeune Strindberg reste psychologiquement instable. Il entre en conflit avec sa famille. Il ne mène pas à bonne fin ses études, il quitte même Upsal sans avoir obtenu le moindre parchemin universitaire. Il devient journaliste et s’installe à Stockholm en 1872, bien décidé à y gagner sa vie. Mais il fréquente surtout les artistes et partage leur existence irrégulière. Il manifeste d’ailleurs lui-même, comme peintre de paysage, un talent vigoureux et original. Et ses premiers chefs-d’œuvre commencent à mûrir, Maître Olof et La Chambre rouge. En 1874, il entre en qualité d’ »ammanuens » (secrétaire ou attaché) à la Bibliothèque Royale, où il se livre à des recherches érudites, ce qui ne ralentit d’ailleurs pas son activité de publiciste et d’écrivain. Maître Olof est d’abord livré dans la version en prose (1872) que devait suivre, quatre ans plus tard, une seconde version, en vers.
(à suivre...)
10:00 | Lien permanent | Commentaires (4)
26/11/2007
CD'aujourd'hui et divers
La pensée du jour : "Le temps perd ses tristes ratures", Hubert-Félix THIEFAINE (sur "Amicalement blues").
CD'aujourd'hui... Mon Dieu, que cette émission est courte ! Vous êtes sûrs qu'elle ne dure pas plus longtemps habituellement?! Encore un petit moment sympa passé en compagnie d'Hubert et Paul. J'aimerais bien les voir jouer ensemble sur scène, mais je n'ose pas trop rêver !
En ce moment, j'écoute l'album "Amicalement blues" minimum une fois par jour. Et j'y ai découvert des trésors, tant au niveau de la musique que des textes. Ce soir, attardons-nous sur quelques extraits de chansons :
-"plantés en plein manque de tout" : très joli, ça, non?
-"un miséreux chacal
errant au bord d'un blues tordu",
-"mes désirs sont dans la peine",
-"t'étais juste une fille
comm'les autres
jolies rondeurs
belles fissures" (*),
-"j'essaierai d'êt'sérieux
à mon dernier soupir",
-"je ne comprends plus
je n'ai plus de repères
au fond d'ma propre rue
je sais plus je me perds",
-"et tu marches sur ton ombre
de nouveau du côté sombre",
-"le temps perd ses tristes ratures
la terre prend de la distance
je me sens comme une bavure
d'un dieu crevant de son silence",
-"je veux juste t'offrir
l'amour sans la mort".
*A propos de cette chanson, "Strindberg 2007", je note qu'on y trouve une sacrée perle aussi : cette mauvaise liaison dans "mes trop anciennes blessures". Si, si, écoutez bien !
20:14 | Lien permanent | Commentaires (10)
24/11/2007
Perlimpinpin
N'oublions pas Barbara. Et voici donc le texte d'une de mes chansons préférées de cette immense artiste ...
PERLIMPINPIN
Pour qui, comment quand et pourquoi ?
Contre qui ? Comment ? Contre quoi ?
C'en est assez de vos violences.
D'où venez-vous ?
Où allez-vous ?
Qui êtes-vous ?
Qui priez-vous ?
Je vous prie de faire silence.
Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
S'il faut absolument qu'on soit
Contre quelqu'un ou quelque chose,
Je suis pour le soleil couchant
En haut des collines désertes.
Je suis pour les forêts profondes,
Car un enfant qui pleure,
Qu'il soit de n'importe où,
Est un enfant qui pleure,
Car un enfant qui meurt
Au bout de vos fusils
Est un enfant qui meurt.
Que c'est abominable d'avoir à choisir
Entre deux innocences !
Que c'est abominable d'avoir pour ennemis
Les rires de l'enfance !
Pour qui, comment, quand et combien ?
Contre qui ? Comment et combien ?
À en perdre le goût de vivre,
Le goût de l'eau, le goût du pain
Et celui du Perlimpinpin
Dans le square des Batignolles !
Mais pour rien, mais pour presque rien,
Pour être avec vous et c'est bien !
Et pour une rose entr'ouverte,
Et pour une respiration,
Et pour un souffle d'abandon,
Et pour ce jardin qui frissonne !
Rien avoir, mais passionnément,
Ne rien se dire éperdument,
Mais tout donner avec ivresse
Et riche de dépossession,
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Ne pas parler de poésie,
Ne pas parler de poésie
En écrasant les fleurs sauvages
Et faire jouer la transparence
Au fond d'une cour au murs gris
Où l'aube n'a jamais sa chance.
Contre qui, comment, contre quoi ?
Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
Pour retrouver le goût de vivre,
Le goût de l'eau, le goût du pain
Et celui du Perlimpinpin
Dans le square des Batignolles.
Contre personne et contre rien,
Contre personne et contre rien,
Mais pour toutes les fleurs ouvertes,
Mais pour une respiration,
Mais pour un souffle d'abandon
Et pour ce jardin qui frissonne !
Et vivre passionnément,
Et ne se battre seulement
Qu'avec les feux de la tendresse
Et, riche de dépossession,
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Ne plus parler de poésie,
Ne plus parler de poésie
Mais laisser vivre les fleurs sauvages
Et faire jouer la transparence
Au fond d'une cour aux murs gris
Où l'aube aurait enfin sa chance,
Vivre,
Vivre
Avec tendresse,
Vivre
Et donner
Avec ivresse !
Et la pensée du jour : "Nous sommes tous obligés, pour rendre la réalité supportable, d'entretenir en nous quelques petites folies", Marcel PROUST.
12:14 | Lien permanent | Commentaires (1)
20/11/2007
Photographie d'un rêveur
La pensée du jour : "Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit", La Rochefoucauld.
Eh bien, cet « Amicalement blues », je l’ai déjà écouté et réécouté, et je n’en pense que du bien ! J’en suis barge ! Et je m’en réjouis car il y a quelques semaines encore, je me disais que ce n’était pas gagné, que le blues et moi, de toute façon… Et je ne sais pas pourquoi, mais je vibre totalement en écoutant ces treize morceaux, dont certains m’emballent évidemment plus que d’autres. J’adore « Photographie d’un rêveur », c’est, sans conteste, mon morceau préféré. En voici le texte :
je ne suis qu’un rêveur
planant sur ta vie
un esprit tapageur
qui vient troubler tes nuits
prisonnier de ton rire
esclave de ton corps
je veux juste t’offrir
l’amour sans la mort
qu’un rêveur !
à l’ombre de ta beauté
qu’un rêveur !
sous tes parfums satinés
qu’un rêveur !
qui ne pense qu’à t’aimer
qu’un rêveur !
qu’en veut trop !
si parfois je ruisselle
comme un vieux troubadour
sous les yeux maternels
d’une barmaid trop glamour
c’est pour mieux revenir
vagabond dans ta rue
et pour mieux ressentir
tes baisers perdus
qu’un rêveur !
à l’ombre de ta beauté
qu’un rêveur !
sous tes regards bleutés
qu’un rêveur !
qui ne pense qu’à t’aimer
qu’un rêveur !
qu’en veut trop
Paroles : HFT / Musique : PP (ben oui, y’a pas de raison !!!)
Foxy, tu me demandais dernièrement si je comptais réorganiser une réunion Thiéfaine. Coïncidence amusante : ce matin, j’ai eu Jean-Jacques au téléphone (c’est-à-dire un de ceux qui m’avaient aidée, en mars, à faire la première réunion). Et il m’a passé commande, en quelque sorte !! Il va en parler de nouveau autour de lui et nous pourrions tout doucement songer à programmer cette deuxième rencontre… Dans une salle plus grande, peut-être, où nos esprits tapageurs, justement, pourraient faire du boucan et tout et tout !!!! Etes-vous partants ?
10:48 | Lien permanent | Commentaires (23)
13/11/2007
Quel numéro?
Au fait, avez-vous vu que l'édition limitée de l'album "Amicalement blues" était également numérotée? Si, si, au dos du CD. Pour ma part, je n'ai pas fait attention hier matin lorsque je suis allée me procurer ce petit bijou qu'est le fruit de la collaboration entre Thiéfaine et Personne. Mais aujourd'hui Sam souhaitait acheter lui aussi l'édition limitée. Du coup, il a étudié quelques numéros. Ben oui, vous imaginez un CD portant le "2023" ou encore le "2721"?!! Plutôt sympa ! Pour finir, Sam n'a pas acheté le CD !! Aucun numéro digne de sa collection !!! Quant à moi, j'ai le "2337". Et vous?
19:18 | Lien permanent | Commentaires (12)
12/11/2007
Il est arrivé !
"On veut gagner un max de pognon tous les deux. Lui, il rêve d'une Aston Martin et moi d'une Maserati et on s'est trouvés ensemble pour le faire, en fait, c'est ça. Mais nous on n'a aucun sentiment, non, y'a rien entre nous. De toute façon on se déteste" : Thiéfaine à propos de sa collaboration avec Paul Personne !!
Voilà, ça y est, je l’ai, je le tiens entre mes mains, l’objet du délice !
Que dire ? J’ai d’abord écouté le CD une première fois en entier, puis je l’ai réécouté jusqu’à « Distance ». Les textes sous les yeux, cette fois. Ensuite, ne sachant plus où donner de la tête parmi ces belles surprises, j’ai regardé le DVD. Quel plaisir de voir la joyeuse complicité qui unit Hubert et Paul !
J’ai plus qu’adopté « Avenue de l’amour » qui, selon moi, donne le ton de tout l’album. Car, dans plus d’un morceau, « ça joue loose »… Entre « ta vie me tue », « mes désirs sont dans la peine », « mes trop anciennes blessures », « tu m’as déjà dévasté », « je crois qu’c’est la nuit, mes larmes cachent le jour », « je me sens comme une bavure d’un dieu crevant de son silence », « et tu marches sur ton ombre de nouveau du côté sombre », et j’en passe et j’en passe, oui, « ça joue loose » plus souvent qu’à son tour là-dedans.
Point de vue musique, honte à moi, je n’ai jamais réellement écouté du blues. Il me fallait cette collaboration entre Thiéfaine et Paul Personne pour m’y mettre. D’ailleurs, combien de fois l’ami Hubert m’a-t-il portée au-delà de mes habitudes, en littérature par exemple ? Pour en revenir à « Amicalement blues », je pensais que je ne « digèrerais » pas cette musique, et finalement je me surprends à m’y balader comme en terre déjà connue.
Je sens que ce blog va de nouveau s’animer, entre les « filles au cœur de janjaweed » dont je me demande bien de quel bois elles se chauffent (à creuser), Strindberg, Harriet Bosse, et que sais-je encore ? Encore pas mal de notes en perspective !
Comme ça, si je devais dire déjà ce qui m’a particulièrement conquise dans « Amicalement blues », on aurait :
-« Avenue de l’amour »,
-« Emeute émotionnelle »,
-« Amant sous contrôle »,
-« Distance »,
-« Rendez-vous au dernier carrefour »,
-« Photographie d’un rêveur ».
En tout cas, je maintiens ce que j’avais dit une première fois je ne sais plus où, je ne sais plus quand, à propos des voix des amis Paul et Hub’ : elles se marient tout à fait bien, tout autant que leurs âmes « bluesymentales »…
Et vous, vos impressions ?
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