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30/12/2007

Billets de concerts (deuxième série)

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Les Arènes de Metz, 20 septembre 2002. Très beau concert, précédé d'une rencontre avec Hubert-Félix Thiéfaine à la FNAC. C'est également ce jour-là que je rencontrai Sam, Petit-Jour, 655321, Rémi, Trompette et Yoann (que l'autre Yoann, pour sa part, a rencontré dernièrement au forum de la FNAC de Paris !).

Au forum de la FNAC de Metz, ce jour-là, mignonne petite bourde du journaliste, qui parla d'entrée de jeu de "votre dernier album, Hubert-Félix Thiéfaine, Défloraison 13". Hubert rectifia. Pour ne pas s'avouer totalement vaincu, le journaliste rétorqua : "Enfin, défloraison 13, c'est joli aussi". Et l'ami Hubert de préciser : "Oui, mais c'est moins profond" ! Ah, que de grands et beaux moments vécus ce jour-là ! Vous en souvenez-vous?

 

 

56d112b9cc2e1eb279b3854ee4c2a5f0.jpgBon, je reconnais qu'on ne voit rien sur ce billet (ni sur le précédent, d'ailleurs !). Tout cela vieillit, que voulez-vous?

Salle Rameau, Lyon, hommage à Léo Ferré, parrainé par Hubert-Félix Thiéfaine.

25 octobre 2003.

Très bel hommage, des chansons puissantes interprétées avec respect par Thiéfaine et d'autres artistes. A noter : la présence de Marie-Christine Ferré dans la salle ce soir-là.

 

 

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Histoire du soldat, Grand Théâtre de Dijon, 26 mai 2004. J'ai déjà évoqué la prestation de Thiéfaine dans cette pièce musicale. Grandiose !

 

 

 

 

 

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Festival de bouche à oreille, Savigna (Jura), 31 juillet 2004.

Premier concert de "Tonton Beu" pour ma fille (in utero !)

 

 

 

 

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Théâtre municipal de Thionville, 16 novembre 2004, Thiéfaine en solitaire. Coup de gueule d'Hubert, ce soir-là, contre tous ceux qui le prenaient en photo avec leur portable ! Il avait quitté la scène, jetant un immense froid dans la salle ... pour revenir ensuite, s'excusant, expliquant le pourquoi de son emportement (grosses interférences entre les portables et son "appareillage" à lui). Beau concert quand même !

 

 

 

 

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Salle Poirel, Nancy, 17 novembre 2004. Un de mes plus beaux concerts de Thiéfaine ! Je me souviens d'un public extrêmement chaleureux et respectueux, se levant comme un seul homme vers la fin du spectacle, pour acclamer tendrement Hubert. Ah oui, vraiment, un moment magique !

 

 

 

 

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Théâtre de La Rotonde, Thaon-les-Vosges, 18 novembre 2004 (et troisième concert d'une belle série ayant commencé, pour nous, le mardi 16 novembre !). Là encore, "ma mémoire s'efface"... Je me souviens juste qu'à propos de cette soirée, Thiéfaine dira après-coup qu'elle fut marquée, entre autres, par la présence de joyeux "bûcherons vosgiens" !!! Oui, c'est vrai, il y avait au balcon des types assez louf' qui beuglaient beaucoup entre deux chansons !!!

 

 

 

 

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Arsenal de Metz, 2 décembre 2004. Très beau concert aussi ! Je me souviens d'un Hubert déchaîné, allant voir les dames installées au premier rang pour leur pousser la chansonnette ! Et je vais frimer un peu en disant qu'il était même venu vers moi ce jour-là, ajoutant : "Ah, elle est prise. En plus, ils vont bien ensemble", et repartant comme il était venu. Sam et 655321 pourront témoigner ! Plus tard, je me retrouvai, pour la première fois de ma vie et grâce à l'homme au chapeau, dans la loge de Thiéfaine. Assise à ses côtés, n'osant piper mot... J'étais enceinte de six mois à l'époque et Hubert nous avait demandé si nous connaissions déjà le sexe de l'enfant à naître. Quand nous avions répondu par l'affirmative, il avait dit : "Mais enfin, cela enlève toute la magie"... Ben oui, mais bon ! En tout cas, j'étais loin de soupçonner, à ce moment-là, que le petit bout qui poussait dans mon ventre me réclamerait, trois ans plus tard, régulièrement et à tue-tête ... des chansons de "Tonton Beu" !!!

29/12/2007

Billets de concerts

Voilà, c'est fait, je les ai tous photographiés hier, un par un. Je crois qu'il n'en manque aucun, je vais tous les mettre sur ce blog. Mes trophées !

 

592a9a1208a9c9910abc5277122c47e1.jpgAh, le plus beau de tous les billets, souvenir de mon premier concert d'HFT ! C'était à la salle des fêtes de Sarreguemines, le 27 octobre 1995...

 

 

 

 

 

 

1eb3e1c842026ade92701983f4ed95a9.jpgIl me semble que là, il y a un hic : ce concert n'a pas eu lieu le mercredi 25 novembre 1998, contrairement à ce qui est écrit sur le billet, mais le mardi 24. Si, si, je m'en souviens très bien car ce jour-là, j'avais planté, sans autre forme de procès, pas mal de monde à une réunion parents-profs !!! Presque dix ans plus tard, je ne regrette pas cette petite folie, car ce concert était géant !

(Saint-Avold, 24 novembre 1998)

 

 

 

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Zénith de Nancy, 25 mars 1999. Peu de souvenirs de ce concert... Je sais juste que j'y avais entraîné plusieurs collègues à force de leur rebattre les oreilles avec Hubert, Hubert, Hubert !! Du coup, ceux qui connaissaient m'avaient dit : "Oh ouais, t'as raison, c'est bien, Thiéfaine, je viens" !

 

 

 

 

 

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11 juillet 1999, Eurockéennes de Belfort. Ah, cette ambiance ! Les Matmatah étaient venus chanter "La fille du coupeur de joints" sur scène avec Hubert, j'étais tout devant, en extase ! Très beau concert !

 

 

 

 

 

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3 novembre 1999, salle Elsa Triolet de Longlaville. Le 3 novembre, c'est la Saint Hubert, en plus ! Concert magique... Le petit truc amusant : j'y étais allée avec un type sur lequel j'avais des vues à l'époque. Mais quand nous étions sortis de la salle, après ce moment époustouflant, et qu'il m'avait avoué sans vergogne que, rien à faire, il préférait Cabrel, j'avais "sorti mes Kleenex et mon Mercurochrome"... Surtout, j'avais pris mes jambes à mon cou, pigeant soudain qu'il n'y avait peut-être pas grand-chose à espérer d'une telle relation !!!! 

 

 

 

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27 octobre 2001, galaxie d'Amnéville. Ah, encore un détail amusant : ce soir-là, je rentrais d'Allemagne. J'avais à peine regagné mes pénates et rejoint mon amoureux de l'époque que je me sauvais pour aller voir Hubert ! Une folie qui m'a valu de nombreux reproches par la suite ! Mais, finalement, j'ai bien fait : cette histoire n'a pas duré, tandis qu'Hubert et moi, ça dure, ça dure, ça dure !!!!

 

 

 

 

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Zénith de Nancy, 13 décembre 2001.

 

 

 

 

 

 

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Festival Délirock à Gomené (Côtes d'Armor), 3 août 2002. En première partie de Thiéfaine, il y avait Miossec, que je découvris ce soir-là. Et, n'en déplaise à 655321, je craque pour ce Breton au coeur fragile !! Le lendemain, j'allais à Brest. Et j'y achetais un CD de l'ami Christophe, dans sa ville !! Sinon, très belle soirée. Ah, les Bretons, les Bretons, quels joyeux fêtards !! Ce concert-là, j'y étais allée sur un coup de tête. En me promenant à Morlaix, en arpentant le port, j'avais repéré une affiche annonçant ce concert pour ... le soir même ! J'avais tout plaqué, dont la copine avec qui j'étais en vacances, pour "prendre ma place dans le grand feu", faisant, je crois, 300 bornes aller-retour !!!  Excellent souvenir !

 

 

A suivre... (Encore quatre ans de concerts à venir !! Et, ensuite, en septembre 2002, je rencontre Sam, fan de Thiéfaine lui aussi, ce qui ne va pas contribuer à freiner ma folie HFT !!! Donc, des concerts, il va y en avoir encore !!)

 

 

 

 

 

27/12/2007

Mes préférences à moi...

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Je sais, cela peut paraître un peu incongru de toujours classer ses amis, ses amours … et pourquoi pas ses emmerdes aussi ?! Mais moi j’ai la manie de l’ordre de préférence, ce qui n’exclut pas non plus un permanent petit jeu de chaises musicales, la prédilection d’hier pouvant tout à fait être détrônée demain par autre chose. Je vous propose donc aujourd’hui mon classement actuel « Amicalement blues », du titre que je préfère à celui que j’aime le moins. Bien entendu, cela n’est pas figé et pourrait encore changer demain !

 

1)      Photographie d’un rêveur (ah oui, je crois que ce morceau restera quand même à jamais mon préféré sur cet album !)

2)      Avenue de l’amour.

3)      Distance.

4)      Rendez-vous au dernier carrefour.

5)      Strindberg 2007.

6)      L’appel de la forêt.

7)      Emeute émotionnelle.

8)      Amant sous contrôle.

9)      Juste avant l’enfer.

10)  Spécial ado SMS blues.

11)  Les douceurs de la vengeance.

 

12)  Your terraplane is ready mister Bob !

 

13)  Le vieux bluesman et la bimbo (cette chanson-là, vraiment, ne me parle pas, je trouve qu’elle traîne trop, je ne sais pas, il y a quelque chose qui me gêne).

 

Voilà. Si vous avez envie, vous aussi, de vous lancer dans votre petit classement personnel, allez-y ! Pour la fin, j’ai galéré car j’avoue que je mettrais presque sur le même plan « Les douceurs de la vengeance » et « Your terraplane is ready mister Bob »… Bah, c’est cruel, les classements ! Mais celui que j’ai mis ci-dessus n’engage que moi, bien sûr, et je serais enchantée que des chansons que je n’aime guère trouvent grâce à vos yeux !

Petite précision : vous pouvez aussi vous limiter à vos cinq titres préférés. C'est comme vous voulez !

 

Et la pensée du jour, pour rester dans des histoires de préférences :

« Pour moi, être aimé n’est rien, c’est être préféré que je désire », André GIDE.

 

09/12/2007

Thiéfaine et Personne à l'Olympia?!!!

La pensée du jour : "Il vaut mieux allumer une seule et minuscule chandelle que de maudire l'obscurité", proverbe chinois.

Le dernier commentaire laissé ici par Sapq me met dans tous mes états ! Quoi, il y aurait un concert HFT-Paul Personne à l'Olympia le 28 juin 2008? Mais c'est Byzance !! Depuis que j'ai découvert "Amicalement blues", je rêve d'entendre nos deux compères chanter ensemble sur scène ! Je suis allée voir sur le site de la FNAC et celui de l'Olympia, on y trouve bien les renseignements que je viens de vous donner. Nous allons bientôt pouvoir compter les mois, puis les semaines, puis les jours ! Hourra !!!!! Moi j'y vais, coûte que coûte, et vous?!!

07/12/2007

Strindberg (suite et fin)

La pensée du jour : "L'amour meurt?

J'en sais rien

Qu'est-ce que tu veux que ça me foute?", Léo FERRE.

 

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Comme on l’a dit précédemment, avec le début de ce troisième mariage, coïncide un regain dans l’activité et l’inspiration du dramaturge : Svanevit, La Mariée à la couronne, Le Songe. Strindberg ne négligeait pas non plus la littérature narrative ; il revient, dans un esprit nouveau, à des thèmes anciens dans Baie de beauté, détroit de honte. Il alla s’installer dans un immeuble de Karlavägen qu’il baptisa la « tour bleue » ; c’est l’époque des méditations philosophiques qu’il consigna dans les Livres bleus. Il était retombé dans la solitude. Cependant, il voulait faire jouer les 25 drames qu’il avait écrits et qui n’avaient pas encore vu les feux de la rampe. Il ouvrit un petit théâtre d’essai à Stockholm, le Théâtre Intime, qui fonctionna de 1907 à 1910. Comme ses drames historiques ne rencontrèrent pas l’accueil qu’il souhaitait, son humeur satirique se réveilla ; il écrivit deux romans assez violents qui nous ramènent aux outrances de La Chambre rouge et du Plaidoyer d’un fou. Il reste le maître de la nouvelle avec La Fête du couronnement de la maison et Le Bouc émissaire. Pendant ses dernières années, Strindberg fit œuvre de journaliste – ses articles furent recueillis en un volume : Discours à la nation suédoise (1910).

 

L’écrivain prématurément vieilli eut encore la joie de recevoir l’hommage affectueux du peuple suédois et de cette ville de Stockholm qu’il avait tant aimée et si bien chantée. Une terrible maladie l’éprouva : le cancer. Il se montra courageux. Le 13 mai 1912, sentant la mort venir, il serra sur son cœur la Bible en murmurant : « Tout est expié ». Le lendemain, il rendait son dernier soupir.

 

On peut difficilement porter un jugement d’ensemble sur une œuvre aussi vaste, aussi variée, et, à certains égards, aussi hétéroclite que celle de Strindberg : l’auteur suédois a écrit 58 pièces de théâtre, sept ou huit grands romans, quelque douze recueils de nouvelles, etc. Malgré ces manifestations multiples, l’œuvre de Strindberg tout entière porte indiscutablement la marque de l’unité. Strindberg se distingue de la masse parce qu’il possède l’art de dessiner des variations infinies sur quelques thèmes centraux, élémentaires, toujours les mêmes et toujours renouvelés, auxquels il ne cesse de s’intéresser et de nous intéresser. D’ailleurs, toutes les œuvres majeures de Strindberg sont des confidences ; on ne peut guère établir une distinction entre les œuvres autobiographiques et les œuvres de fiction. Au centre de chaque œuvre nous retrouvons donc immanquablement le moi de Strindberg, victime de grandes ou de minuscules tribulations, à tout moment persécuté, en éternel procès avec lui-même, avec la Femme, avec les Puissances.

 

Enfin, alors que, dans son « théâtre d’idées », Ibsen représente, dans l’art dramatique, l’équilibre, le mécanisme, la psychologie classique qui explique chaque personnage par ses antécédents et qui motive chaque acte de façon à nous satisfaire autant qu’il est possible, Strindberg inaugure un théâtre désarticulé qui nous fait découvrir, par de brusques éclairs, des profondeurs abyssales : le théâtre de Strindberg, c’est peut-être déjà le théâtre d’aujourd’hui et de demain, image inquiétante d’un monde qui croit frôler à chaque instant la catastrophe et qui cherche péniblement à retrouver l’équilibre perdu.

 

 

06/12/2007

Ma fille et ... tonton Beu

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Allez, aujourd’hui, après avoir évoqué Strindberg, je vais raconter ma p’tite vie ! Beaucoup d’entre vous savent de toute façon que j’ai une fille âgée de deux ans et presque neuf mois. Et que, fermement convaincue qu’il n’est jamais trop tôt pour être initié aux bonnes choses, je l’ai même trimbalée dès son plus âge à des concerts de Thiéfaine ! Oui, car sur la tournée 2004, j’étais enceinte. Je me souviens très bien qu’à cette époque, comme Hubert chantait « 542 lunes et sept jours environ » sur sa tournée en solitaire, j’avais redécouvert la beauté de cette chanson et l’écoutais très, très, très souvent ! Et me payais le luxe d’aller écouter Hubert plusieurs fois par semaine, parfois !

Bref… Ma fille est née en mars 2005. Sam et moi avons, bien sûr, toujours écouté Thiéfaine. C’est ainsi que notre petite puce nous a accompagnés, en octobre 2005, dans la découverte de « Scandale mélancolique ». Tout cela a dû faire son petit bonhomme de chemin dans la tête de la môme car, dès qu’elle a su parler, elle nous a réclamé des chansons de Thiéfaine. Et pas de n’importe quelle façon, s’il vous plaît ! Comme Sam et moi nous sommes connus à un forum de la FNAC où passait HFT, nous avons rebaptisé ce dernier « Tonton Hubert », afin que notre fille sache ce qu’elle lui devait (je ne sais d’ailleurs pas si elle le remerciera toujours, mais bon !!!). De fil en aiguille, pour notre Clara découvrant le langage, « Tonton Hubert » est devenu « Tonton Beu », ce qui nous a semblé finalement très approprié ! Et, régulièrement, Clara nous réclame du « Tonton Beu ». Si nous avons le malheur de lui proposer Henri Dès, c’est tout juste si elle ne nous dit pas que ce n’est plus de son âge !!! « Non, je veux Tonton Beu », répète-t-elle à tue-tête. Souvent, elle veut « la chanson du bébé » (« Mathématiques souterraines », parce que « laisse allumé, bébé ») ou bien celle du clown (« Confessions d’un never been »). Parfois, c’est un peu plus insaisissable. Dernièrement, lorsqu’elle m’a réclamé plusieurs fois « Metzalise », je n’ai pas pigé illico qu’il s’agissait de « When Maurice meets Alice » !

Bien évidemment, Clara a découvert, elle aussi, « Amicalement blues ». Elle adore « Avenue de l’amour », et je trouve cela très drôle qu’une enfant de même pas trois ans me dise régulièrement « je veux ‘avenue de l’amour’, maman » ! Et j’adore la façon dont elle a renommé « Emeute émotionnelle » : pour elle, c’est « Avimetyou ». J’ai mis du temps à comprendre, là aussi. Mais quand Clara s’est mise à entonner « Avimetyou, et tu me fais si mal », je me suis dit « mais oui, mais c’est bien sûr » !!!

Thiéfaine a dit une fois dans une interview que les enfants étaient de vrais poètes… J’en suis persuadée aussi !

Strindberg (suite)

La pensée du jour : "L'amour meurt... tu crois?

Comme meurent les fleurs... Tu crois?

L'amour ment... Tu crois?

Comme mentent les gens... Tu crois?

L'amour va... l'amour va...

Comme vont les rivières

On ne sait pas... On ne sait pas...

On ne sait rien on ne sait rien sur terre", Léo FERRE.

 

Voici donc encore quelques informations sur Strindberg. Elles sont toujours empruntées au Dictionnaire des auteurs, mais pour tout le passage sur la relation entre l'auteur suédois et Harriet Bosse, j'ai dû creuser un peu. J'ai trouvé des pistes sur Internet, notamment sur un blog : http://theatrepassion.blogspirit.com/

La crise d’Inferno amena une profonde transformation dans la vie spirituelle de Strindberg. Le poète rompit complètement avec le positivisme ; en matière d’art, il chercha des voies nouvelles. Partout il crut découvrir des correspondances mystérieuses entre certains signes apparents et les événements qui suivent. Il se crut victime de forces occultes, les Puissances. Il lut avec passion la Bible, les écrits bouddhiques, fut impressionné par l’évolution de Huysmans et de Johannes Jörgensen. Toutefois il ne se convertit pas au catholicisme. En matière de religion, il resta, jusqu’à la fin de sa vie, partisan d’un syncrétisme hardi (syncrétisme : système philosophique ou religieux qui tend à faire fusionner plusieurs doctrines différentes). Ce syncrétisme, très favorable à ses combinaisons poétiques, risque de dérouter tout exégète qui chercherait à cerner de plus près les opinions et la foi de Strindberg.

 

Après sa guérison –à l’exception de quelques mois passés à Paris, de  l’automne 1897 au printemps 1898- l’écrivain demeura à Lund jusqu’à l’été 1899 : il s’installa alors à Furusund, dans l’archipel de Stockholm. Puis il s’établit à Stockholm, ville qu’il ne quitta plus jusqu’à sa mort, si l’on excepte un bref voyage au Danemark et une visite à Berlin en 1901, ainsi que quelques villégiatures d’été à Furusund. La crise d’Inferno avait donné un coup de fouet à Strindberg, qui produisit beaucoup pendant le séjour à Lund et les premières années qui suivirent son retour à Stockholm. Il consigna ses douloureuses expériences dans les récits Inferno, Légendes et le Combat de Jacob ; elles lui fournirent aussi une matière à la trilogie du Chemin de Damas. On retrouve l’écho de ses déceptions anciennes ou récentes dans l’Avent (1898) et La Danse de mort (1899), drame qui semble se relier à l’inspiration naturaliste tout autant qu’au courant « mystique ». Strindberg se tourna de nouveau vers le passé national qu’il avait quelque temps négligé, avec une série de drames historiques, la Saga des Folkung, Eric XIV, Gustave Vasa et Gustave-Adolphe, et plus tard Charles XII, Christine et Gustave III.

 

Strindberg menait à Stockholm la vie d’un misanthrope solitaire. Cependant, séduit par la grâce d’une jeune actrice norvégienne, Harriet Bosse, qui interprétait le rôle de la Dame dans Le Chemin de damas, il demanda sa main et épousa la jeune femme le 6 mai 1901. Assez rapidement, la présence d’une femme auprès de lui sembla au poète une limitation totale de sa liberté individuelle. Entre les deux artistes, le mariage fut orageux et traversé de violentes disputes, de départs et de retours. C’est au lendemain d’un de ces retours de sa jeune femme, après quarante jours d’absence, que Strindberg écrivit Le Songe, qui marque peut-être le sommet de son œuvre dramatique.

 

La naissance d’une petite fille en mars 1902 n’apporta pas la paix au ménage. Querelles et réconciliations se succédèrent et, en 1903, Harriet Bosse et sa fille déménagèrent. Les relations ne furent pas rompues pour autant : la mère et la fille continueront longtemps à voir le poète et les deux époux à rompre et à renouer même après le divorce, prononcé en 1904, jusqu’au printemps 1908, où Harriet Bosse se remariera.

 

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 Harriet Bosse

 

Maintenant, au regard de toutes ces informations, comment peut-on interpréter ces mots : "à une autre banale Harriet Bosse, à une autre mécanique féminine vénale"? Et le titre de la quatrième chanson de l'album "Amicalement blues", "Strindberg 2007"? Franchement, pour le moment, je ne vois pas. Et vous?

05/12/2007

Strindberg (suite)

1bb5a3036b57593fdba0ae4986f2e47d.jpg A Berlin, Strindberg aurait dû mettre à profit les succès qu’il ne tarda pas à remporter (Les Créanciers furent représentés 70 fois au Residenztheater). Mais ses nerfs détraqués lui jouaient sans cesse de mauvais tours ; il se brouilla avec tous ceux qui lui voulaient du bien.  Sa vie privée était agitée. Il affectait de mépriser le naturalisme (encore en honneur en Allemagne, le naturalisme semblait déjà dépassé en Suède). Strindberg se considérait alors plutôt comme un savant voulant consacrer le meilleur de son temps à « l’hyperchimie ». Il courtisa une journaliste autrichienne de 21 ans, Frida Uhl, qu’il épousa à Helgoland pendant l’été 1893. Le nouveau couple ne tarda pas à connaître diverses difficultés. Strindberg s’emporta parce que sa femme, malgré ses interdictions, eut l’audace de lire Le Plaidoyer d’un fou. Il rendit visite à ses beaux-parents en Autriche, mais eut tôt fait de se brouiller avec le père de Frida ; il saisit la première occasion pour quitter la maison de famille. D’ailleurs les embarras d’argent empoisonnaient une fois de plus son existence. On trouve dans le drame Le Chemin de Damas l’écho de ses nombreuses tribulations. En août 1894, Strindberg vint s’installer à Paris. Sa femme le rejoignit en septembre, mais le quitta définitivement en novembre. L’union de Strindberg et de Frida ne devait être dissoute par le divorce qu’en 1897.

Pendant son séjour, Strindberg multiplia les efforts pour « conquérir Paris ». Afin de punir sa patrie qui le méconnaissait, il souhaitait devenir écrivain français ; c’était en français qu’il avait déjà rédigé naguère plusieurs mémoires scientifiques, puis l’ébauche du Plaidoyer d’un fou (plus tard mise au point par Georges Loiseau) ; il avait traduit lui-même Père et Créanciers en français ; de même il écrira Inferno en français. Au théâtre de l’œuvre, Lugné-Poe fit triompher Créanciers, qui frappa la critique française plus que ne l’avaient fait Père ou même Mademoiselle Julie. Strindberg fit surtout sensation quand il publia de bruyants articles antiféministes, et il se trouva bientôt au centre de vives polémiques, auxquelles prit part G. Clémenceau lui-même.  Strindberg continua à s’occuper d’hyperchimie et même d’occultisme. Cependant il ne réussit pas à s’imposer et sa notoriété s’estompa d’autant plus rapidement qu’il fut bientôt trahi par son état de santé. Il fut admis à l’hôpital Saint-Louis, souffrant d’une maladie de peau qui l’inquiétait (peut-être un psoriasis). En tout cas, Strindberg, dont l’existence avait déjà été troublée par une grave crise mentale au temps du procès de Mariés, traversa bientôt une période de redoutables malaises psychiques que l’on a désignés sous le nom de crise d’Inferno, car il en a consigné les épisodes les plus marquants dans son terrible et magnifique récit autobiographique. Ces crises, qui durèrent de juillet 1894 à novembre 1896, se présentent toutes à peu près de la même manière : le poète est d’abord saisi d’une vive agitation, le délire de la persécution l’habite, il menace de se suicider ; puis c’est la rupture violente avec le milieu ; Strindberg s’enfuit alors dans une nouvelle résidence, dont il ne communique pas l’adresse à ses proches. Enfin, ce fut le retour au calme. Mais la guérison plus complète ne survint qu’à Lund, petite ville universitaire du sud de la Suède, où des amis sûrs entouraient l’écrivain, qui trouva dans la lecture du mystique Swedenborg le réconfort, comme aussi l’explication de ses misères. Volontiers, il s’identifiait avec ce penseur, comme naguère il s’était identifié avec Kierkegaard, au temps où mûrissait Maître Olof.

 

 à suivre...

 

 

 

La pensée du jour : "L'amour meurt

Comme meurent les fleurs

L'amour meurt

Comme mentent les gens

L'amour va 

Comme vont les rivières", Léo FERRE.