25/06/2009
Le tee-shirt "HF Thiéfaine Scandale mélancolique Tour"
La pensée du jour : "Tout sera gardé dans une mémoire sans souvenir. Le grain de sel qui fond dans l'eau ne disparaît pas puisqu'il rend l'eau salée". Eugène IONESCO.
Quand je porte ce tee-shirt, je ne passe jamais inaperçue ! C'est d'ailleurs sans doute la raison pour laquelle je le mets peu, finalement. Toujours peur de me faire remarquer ! Mais bon, n'empêche qu'hier, je l'ai mis pour aller en ville. Il y a quelques années, je l'avais mis pour aller faire des courses et j'étais tombée sur un monsieur qui portait lui aussi un tee-shirt de la tournée « Scandale mélancolique ». Le même jour au même endroit. Il faut le faire quand même. Surtout que nous nous étions tous deux avoué que nous ne mettions pas très souvent le tee-shirt en question.
Bref... Hier, donc, je l'avais. Je vais dans une parfumerie, je m'achète une eau de toilette. A la caisse, je vois bien que la vendeuse me regarde avec insistance. Et de me demander : « Je suis en train de chercher... Zut, c'est comment déjà ? HF, c'est quel prénom ? ». Je la renseigne. Et elle me dit que mon tee-shirt est sympa et sobre. Ce à quoi je rétorque : « Oui, de toute façon, je ne voudrais pas me trimbaler avec la tête de Thiéfaine sur un tee-shirt ». Sa réaction : « Oui, c'est sûr, d'autant que ce n'est pas Brad Pitt » !!!! Evidemment, je ne pouvais pas laisser la discussion s'achever ainsi, je me suis donc exclamée : « D'accord, mais Brad Pitt n'écrit pas de belles chansons » ! Non mais !!
14:49 | Lien permanent | Commentaires (16)
16/06/2009
Méthode de dissection : "Chroniques bluesymentales", suite et fin.
La pensée du jour : "Si je devais faire mon propre bilan, alors je devrais dire que je suis le résultat de mes heures perdues". CIORAN.
La suite s'ouvre sur une chanson qui a la pêche ! Et qui commence par ces mots : « Je regarde passer les zumains de ma rue
un peu comme on reluque au zoo les zébus
triés, normalisés, fonctionnels, uniformes
avec leurs initiales gravées sur leurs condoms ».
Dès les premiers mots, le poète qui parle ici nous donne à voir sa différence. Contemplant ses contemporains, il a l'impression d'assister à une mauvaise pièce. Ce spectacle l'écoeure tellement qu'il aimerait pouvoir s'arracher les yeux. « Mais ce serait malveillance » vu qu'il a déjà vendu son cadavre à la science. Bref, il n'a pas la frite, faudra repasser demain... Dans la dernière strophe, on sent le coup de griffe envoyé à tout ce qui se fait sur le marché en matière de musique. « J'écoute la mode en boîte sur mon ghetto-blaster ». Le coup de griffe envoyé à tous les opportunistes qui retournent leur veste en fonction de la direction du vent...
Encore une allusion à la culture allemande : cette fois, Thiéfaine évoque Schopenhauer (1788-1860). Un philosophe allemand dont j'ai déjà parlé ici et que j'admire tout particulièrement.
On passe ensuite à un autre registre : « Portrait de femme en 1922 ». « Je t'ai rencontrée une nuit
au détour d'un chemin perdu
qui ne conduisait nulle part ».
J'aime bien cette histoire « tendue au-dessus du hasard » où l'art du portrait est totalement chamboulé ! Qu'apprenons-nous de cette femme ? Pas grand-chose ! Le mystère plane, elle se donne sans se donner, elle n'est qu'effluve et revient d'ailleurs ... pour repartir vers nulle part et personne. S'agirait-il là d'une femme qui, étant à tout le monde, n'appartient en fait à personne ?
Ensuite, c'est « Misty dog in love ». Coup d'oeil dans mon Robert et Collins, qui m'apprend que « misty » veut dire « embrumé, embué, brumeux, nébuleux, flou ». D'où, peut-être, l'expression « je te veux dans mon brouillard » ? J'adore cette chanson, ce cri d'amour finement érotique.
« Je te veux chaude et lascive
glamoureuse et sans contrôle ».
« Je te veux quand j'abandonne
ma racine à ta blessure ». Et l'on se souviendra de la chanson de Ferré, « Cette blessure » :
« Cette blessure où va ma lèvre à l'aube de l'amour
Où bat ta fièvre un peu comme un tambour ». (...)
« Cette blessure d'où je viens »...
Cri d'amour grandiose que ce « Misty dog in love », cri d'amour qui atteint son sommet dans les mots de la fin : « Je te veux dans la prière
des dieux suppliant l'Humain »... L'Humain avec un « H » majuscule ! Retournement de situation : ici, ce sont les dieux qui prient et supplient. L'homme, grâce à cet amour qui habite à la fois son sexe et son coeur, devient soudain supérieur aux dieux, leur fait un pied de nez, les soumet à sa loi !
L'album s'achève sur « Villes natales et frenchitude ». Une musique lancinante pour bien exprimer l'ennui ! J'en profite pour rappeler que je suis déjà allée visiter la ville natale de Thiéfaine, Dole, et que je lui ai consacré un album photo sur ce même blog (on peut toujours le regarder). Pour bien saisir le sens de « Villes natales et frenchitude », il faut aller à Dole un samedi soir ! « Faut pas rêver d'une tornade », même si la ville est bien agréable par ailleurs...
Ici, un « pékin dans les ruelles » (sans doute Thiéfaine lui-même) vient se souvenir. Il fait un petit périple dans la ville, allant de la crèche municipale au lycée, en passant par la statue du grand homme... Qui donc ? Pasteur, peut-être ?
On sent bien qu'entre Dole et Thiéfaine, il y a un drôle de lien. C'est un peu comme Rimbaud et Charleville-Mézières !! Une fois encore, le poète montre ici sa différence :
« Mais t'as jamais vu les visages
de tes compagnons d'écurie
t'étais déjà dans les nuages
à l'autre bout des galaxies ».
Voilà donc l'album d'un homme qui se sent constamment en exil auprès de ses contemporains. Et tout a commencé très tôt. Exil dans la cour de récré, exil au milieu des « zumains » de sa rue, exil encore dans son ghetto-blaster... Un très bel album que, je le répète, je chéris tout particulièrement. Et vous ?
10:01 | Lien permanent | Commentaires (9)
15/06/2009
Dans la série "Méthode de dissection " : "Chroniques bluesymentales".
La pensée du jour : "542 lunes et 7 jours environ
que je traîne ma carlingue dans ce siècle marron
542 lunes et 7 jours environ
et tu vois mon amour j'suis toujours aussi con". Hubert-Félix THIEFAINE
Fred06 me faisait remarquer, tout à l'heure dans un SMS, que mon blog était hanté par le calme plat depuis quelques jours. Eh oui, j'étais en sortie avec les élèves. Mais me voilà de retour, et toujours prête !
Que diriez-vous de parler ce soir de l'album « Chroniques bluesymentales » ? (Pour l'instant, je mets entre parenthèses le livre de Chapuzet car je n'ai pas réussi à en lire une seule ligne depuis mon retour. De plus, Sam me l'a piqué !).
« Chroniques bluesymentales », ah, « Chroniques bluesymentales » ! Un chef-d'oeuvre à mes yeux !
L'album s'ouvre, magnifique, sur « Demain les kids », chanson elle-même amorcée par un chant grégorien. Le texte de « Demain les kids » est splendide. « Les charognards titubent au-dessus des couveuses et croassent de lugubres et funèbres berceuses, kill the kid »...
« Dans les ruines de l'école où brûle un tableau noir
Une craie s'est brisée en écrivant espoir »...
« Demain les kids », cri de révolte devant les souffrances endurées par les enfants en ce bas monde, mais aussi mise en garde adressée aux adultes. « Attention monde adulte inutile et chagrin
demain les kids en armes demain les kids enfin » !
Deuxième chanson, « Pogo sur la deadline ». Alors celle-ci, je me l'écoute à fond la gomme quand j'ai besoin de me défouler. Je ne sais pas très bien qui elle vise, mais c'est sacrément bien envoyé, tout ça !
« Mais quand j't'ai vu marcher à côté d'tes rangers
en pleine éclipse mentale et mouillant tes pampers
j'ai sorti mes kleenex et mon mercurochrome
pour mettre un peu de couleur sur ta gueule de fantôme ».
« Un automne à Tanger », troisième chanson de cet album, est d'une grande puissance, d'une immense beauté. Pour moi, la force poétique du texte trouve son apogée dans ces mots :
« Les vagues mouraient blessées
à la marée sans lune
en venant féconder
le ventre des lagunes ».
J'aime aussi :
« d'ivresse en arrogance
je reste et je survis
sans doute par élégance
peut-être par courtoisie
mais j'devrais me cacher
et parler à personne
et ne plus fréquenter
les miroirs autochtones ».
J'aime aussi l'introduction dont Thiéfaine a paré cette chanson sur la tournée « Bluesymental tour ». Vous savez, le texte de Paul Bowles. Très, très fort !
Place ensuite à « Camera terminus ». « Enfin seuls » !
« Au pied des temples usés
des statues délabrées
le fleuve roule sa semence
limoneuse et gluante ». Décidément, ici, l'eau reste étroitement liée à l'image de la fécondité, entre les vagues qui viennent féconder le ventre des lagunes et ce fleuve qui roule sa semence ! Ce sont, allez savoir pourquoi, des images qui me parlent totalement !
Puis, c'est « 542 lunes et 7 jours environ ». Chanson dont il me faudrait recopier l'intégralité si je devais en extraire mes passages préférés ! J'en suis tout simplement dingue. L'harmonica, le texte, tout me botte dans cette histoire de lunes ! Là encore, quelle construction finement ciselée ! Le début plante le décor : « La terre est un macdo recouvert de ketchup », etc. Puis, un « je » pointe subitement le bout de son nez :
« J'y suis né d'une vidange de carter séminal
dans le garage intime d'une fleur sentimentale ».
Une strophe sur la naissance de ce « je », une autre sur ses sulfureuses amours, et déjà la troisième vient tout faire vaciller :
« La geisha funéraire s'tape des rassis crémeux
chaque fois que j'raye un jour d'une croix sur mon pieu ».
(...)
« Mais un jour faut partir et finir aux enchères
entre les gants stériles d'une soeur hospitalière
et je me vois déjà guignol au p'tit matin
traînant mon vieux flight-case dans le cimetière des chiens
oh meine kleine Mutter mehr Licht ! »
La voilà, la première allusion à l'Allemagne ! « Mehr Licht », ce sont les derniers mots que prononça monsieur Goethe ! Je leur ai consacré une note il y a fort longtemps déjà... « 542 lunes », très belle chanson sur le temps qui passe et nous entraîne dans sa spirale infernale. On a beau « contrôler ses viandes, surveiller ses systoles », un jour il faut partir...
La suite une autre fois, peut-être ? Je risque de faire trop long sinon. Vous l'aurez sûrement compris, je chéris tout particulièrement cet album ! Comme tous ceux de Thiéfaine, finalement. Chacun, à sa façon, me raconte une histoire. Parfois même, c'est la mienne, d'histoire, qui défile devant mes yeux... « Chroniques bluesymentales », c'est un des premiers albums de Thiéfaine qu'il me fut donné de découvrir. Tout de suite, j'étais tombée sous le charme de cette écriture à la fois sentimentale et trash...
21:10 | Lien permanent | Commentaires (1)
05/06/2009
Entre 3 grammes et 5 heures du matin : où l'on apprend que Thiéfaine s'est présenté aux élections présidentielles !
Parti : solitude et mélancolie, évidemment. J'ai même l'affiche dans mon bureau !!
Voici encore un extrait du livre de Chapuzet. Justement, il est question ici de la candidature de Thiéfaine aux élections (!!) :
« Le commissaire découvrit que Thiéfaine avait de quoi réunir tous les dépressifs, les manqués, les sensibles, les étudiants en échecs lunaires, les dingues et les paumés. En parcourant la France dans tous les sens, dans toutes les salles, le poète ratissait au plus large pour soulager un public accro. A l'époque, François Mitterrand voyait en lui son plus dangereux adversaire. Déjà, pendant la Seconde Guerre mondiale, selon HFT, le général de Gaulle avait fait appel à lui pour sauver la France. Problème : Thiéfaine dut refuser, il n'était pas né ! Quelques décennies plus tard, au printemps de l'année 68, de Gaulle fit encore appel, toujours selon HFT, à ses services – lui qui n'avait pas d'atomes crochus avec les soixante-huitards. Mais HFT posa encore un lapin au Grand Charles. Un jour classé anarchiste de gauche, un autre de droite, taxé de facho, de gaucho, borracho ! Il fut mis sur écoute durant les années 80. Au milieu des années 90, Jacques Chirac lui proposa un grand ministère de la Cohésion asociale. Nada. Thiéfaine avait choisi le coup d'Etat permanent, le vote inutile, la turlutte finale ».
« Mis sur écoute durant les années 80 » : une façon détournée d'évoquer la censure ici ? Interdiction de délirer ?
Et vous, chers accros aux "acrobaties verbales" et à la musique d'Hubert, vous êtes plutôt « dépressifs, manqués, sensibles, étudiants en échecs lunaires, dingues ou paumés » ? Tout cela à la fois ? Autre chose encore ?!! Pour ma part, je me vois assez bien « étudiante en échecs lunaires ». Multiples et variés, les échecs !! Sensible aussi. Trop, la plupart du temps. Dingue et paumée depuis toujours...
Et n'oublions pas la pensée du jour : "L'action est la sueur du rêve". Louis SCUTENAIRE.
08:54 | Lien permanent | Commentaires (12)
04/06/2009
Entre 3 grammes et 5 heures du matin
La pensée du jour : "Vous savez, imaginons que Thiéfaine soit dans le téléviseur à côté du Pape. Eh bien, la plupart des Francs-Comtois se demanderont qui c'est l'homme en blanc à côté d'Hubert".
Voilà qui laisse un peu imaginer le ton du livre de Jean-Charles Chapuzet ! Cette biographie qui n'en est pas tout à fait une contient des perles par endroits. J'ai noté aussi quelques maladresses et pas mal de fautes d'orthographe, mais passons. On est vite pris par l'histoire : le commissaire Stanislas Bronski et son lieutenant Joseph Destouches sont chargés de retrouver un certain Hubert-Félix Thiéfaine, qui a enlevé une jolie sirène répondant au non moins joli nom de Lorelei !
J'ai commencé à lire cette antibio hier soir et j'en suis ravie ! En voici un minuscule extrait (d'autres suivront) :
"Il est comme ça, Hubert. Il aime tellement les gens qu'il les envoie paître... ça va, ça vient... Un moment, il a envie de se pendre, une heure plus tard, on a l'impression qu'il a mangé un clown" (peut-être le clown à qui Hubert a volé son âme, vous ne croyez pas ?!!)
Tels sont les propos que tient le plombier d'Hubert à Bronski et Destouches, venus l'interroger !! Quant à la sirène kidnappée, je viens d'apprendre, page 35, qu'il s'agirait de "la fille putative d'un évêque étrusque imberbe, égarée, perdue, superbe"... Sur ces bonnes paroles, je m'en retourne non pas à la niche, mais à ma lecture !!!
22:08 | Lien permanent | Commentaires (1)
01/06/2009
Méthode de dissection :"Eros über alles" (suite et fin).
La pensée du jour : "Serait-il possible d'aimer davantage ? De ramener par un surcroît d'amour un mort à la vie ? Et personne n'a-t-il encore suffisamment aimé pour cela ?" Elias CANETTI
Eh bien, on ne peut pas dire que les commentaires se bousculent à propos de cet album ! Tant pis, je continue quand même à prêcher dans le désert !! Comme un arbre mort, tiens !
Venons-en à « Septembre rose ». Magnifique chanson, encore plus émouvante lorsque l'on a soi-même des enfants et que l'on repense au moment magique où le bébé « jaillit, ruisselant ». J'adore le texte de « Septembre rose » ! Un petit tour sur le blog de l'animal bluesymental m'a permis d'en revoir le clip. Je savais bien qu'il y avait de l'eau dans l'histoire, mais je ne me souvenais pas des détails ! La phrase que j'aime plus que tout dans cette chanson :
« Et mon regard prélude
Le jeu de la pudeur
Quand par manque d'habitude
On s'méfie du bonheur »...
C'est bizarre, mais moi j'entends toujours « nos regards préludent »... Mais le livret est formel : « mon regard ».
Vient ensuite « Syndrome albatros ». Regorgeant d'envolées lyriques d'une immense beauté ! « Clowm masqué décryptant les arcanes de la nuit
dans les eaux troubles et noires des amours-commando »...
Ou encore :
« Et dans le froid torride des heures écartelées
Tu retranscris l'enfer sur la braise de tes gammes ».
A chaque fois que j'écoute « Syndrome albatros », je ne peux m'empêcher de penser à Tommie, si émue de nous présenter, à Paris, le petit topo qu'elle avait fait sur cette chanson. D'ailleurs, Tommie, tu nous manques, ici comme ailleurs...
Puis, c'est « Droïde song ». Alors là, que dire ? Cette chanson est tout simplement sublime ! Je l'ai redécouverte sur la tournée « HFT en solitaire ». Je trouve qu'elle rendait très bien dans cette version dépouillée, Hubert se trimbalant avec sa guitare et ses appareillages dans le dos... Les moments que je préfère sur cette chanson ? Aucun, c'est-à-dire TOUS ! Texte grandiose qui atteint son sommet dans des phrases du style « Quand j'ai besoin d'amour ou de fraternité, j'vais voir Caïn cherchant Abel pour le plomber », ou encore : « Le jour où les terriens prendront figure humaine, j'enlèv'rai ma cagoule pour entrer dans l'arène ».
L'album s'achève sur « Je suis partout ». Il faudra d'ailleurs que je consacre une note au journal du même nom. Un de ces jours, sûrement.
J'aime bien cette chanson, mais sans plus. La musique ne me plaît guère.
Et cet album renferme-t-il des références à l'Allemagne ou à la langue allemande ? Oui, bien sûr ! Pour l'instant, pas un n'échappe à la règle, et je crois bien qu'il en sera ainsi jusqu'à « Amicalement blues » !
D'abord, il y a le titre : « Eros über alles ». Et « Was ist das rock'n'roll », évidemment. Mais aussi « My little Wunderkind ». L'allusion aux « millions d'enfants gazés » est également une référence à l'Allemagne, au chapitre le plus sombre de son histoire... Comme l'écrit Günter Grass, l'Allemagne sera toujours le pays où Weimar et Buchenwald se touchent. Weimar, la ville où vécurent tant d'artistes, Weimar la si douce, la ville que j'aime tant...
Conclusion : j'adore cet album ! Comme tous les autres !!!!!
21:46 | Lien permanent | Commentaires (8)