12/12/2010
Chansons n°61 et n°62 : "Sweet amanite phalloïde queen" et "Diogène série 87"
SWEET AMANITE PHALLOÏDE QUEEN
pilote aux yeux de gélatine
dans ce vieux satellite-usine
manufacture de recyclage
des mélancolies hors d'usage
ô sweet amanite phalloïde queen
je suis le captain « M » acchab
aux ordres d'une beauté-nabab
prima belladona made in
moloch-city destroy-machine
ô sweet amanite phalloïde queen
amour-amok & paradise
quand elle fumivore ses « king-size »
dans son antichambre d'azur
avant la séance de torture
ô sweet amanite phalloïde queen
je suis le rebelle éclaté
au service de sa majesté
la reine aux désirs écarlates
des galaxies d'amour-pirate
ô sweet amanite phalloïde queen
DIOGENE SERIE 87
clochard à buzenwal-station
ou à rockabilly-picpus
tu cuis ton cœur au bourre-couillon
et l'offres aux filles des abris-bus
poch'tron 24 heures sur 24
joyeux bignole de l'inferno
tu fais tes rallyes de 4/4
dans les égouts de nos cerveaux
Diogène ! Je te salue
glaireux blaireau
Diogène ! Je te salue
héros de la classe moins zéro
et tu rigoles des histrions
qui cherchent dans l'opéra-mundi
le succès-sucette à crampons
qui les f'ra goder pour la nuit...
pinocchios des arts médaillés
stropias du mérite rock'n'roll
docteurs honoris variété
branlés à blanc par la gloriole
Diogène ! Je te salue
glaireux blaireau
Diogène ! Je te salue
héros de la classe moins zéro
trop lessivé pour faire le beau
avec ces pitres besogneux
et l'cœur trop niqué trop pseudo
pour te prendre encore au sérieux
tu viens rêver sous les glaviots
ricanant putois solitaire
et me faire vibrer de tes rots
et de tes rires crépusculaires
Diogène ! Je te salue
glaireux blaireau
Diogène ! Je te salue
héros de la classe moins zéro
22:48 | Lien permanent | Commentaires (5)
Arthur Rimbaud
La pensée du jour : "Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue".
Arthur RIMBAUD
Georges Izambard
Dès l'hiver 1859, alors que la séparation est devenue inéluctable, madame Rimbaud entraîne ses enfants à sa suite dans d'incessants déménagements. Elle les conduit d'abord dans un quartier populaire de Charleville, puis dans des appartements bourgeois plus en rapport avec la bonne éducation qu'elle entend leur délivrer, avant que la petite famille ne trouve refuge le long d'un quai où, peut-être, se forge, chez Arthur, le premier désir d'exil.
Mais c'est quoi, être un enfant à Charleville, dans ce siècle qui se déploie si lentement ? Quand on grandit si loin du cœur du pays, dans la grisaille, entre le souvenir d'un père fugueur et la présence terrible d'une mère enracinée dans la glaise, quelle enfance a-t-on ? Arthur se montre un écolier studieux, plongé dans les livres. Tout de même, il ne l'aime pas beaucoup, cet institut Rossat, le meilleur établissement de la ville, puisque la mère exige ce qu'il y a de mieux pour ses fils. Il ne goûte guère de devoir porter un uniforme à boutons dorés, de se conformer à une discipline de fer, d'obéir sans discuter à des maîtres sévères, économes de leurs mots. Il courbe pourtant l'échine, cherchant dans les études le moyen de s'affranchir de son milieu, avant de prendre son envol. Il ne tarde pas à se distinguer, en tout cas, puisque le voilà régulièrement bardé de prix, tandis que son frère se révèle un élève moyen, voire médiocre. Lui, le cadet, fait la fierté de sa mère, qui se répand partout sur les mérites de son petit prodige.
A onze ans, il entre au collège de Charleville. Enfant frêle et taciturne, on pourrait le croire timide, mais il est déjà infatigable, enfermé dans sa besogne. Il y a aussi cette expression sur son visage, à peine perceptible, faite d'ironie et de distance aux choses, ce presque rien qui passe sur ses lèvres, une lueur brillante et fière dans le regard. Un de ses professeurs, plus attentif que les autres, s'en ouvre au principal du collège : « Il finira mal ». Il ne croit pas si bien dire. L'intelligence est toujours un désordre. Un danger.
Arthur se fait des camarades, se promène souvent aux côtés de son frère, s'enflammant pour des causes auxquelles il n'entend pas toujours grand-chose, faisant de grands gestes dans les rues, intimidant ses compagnons par sa maturité, les inquiétant parfois par sa singularité. Il lui arrive d'écrire aussi, il versifie, sans se poser vraiment de questions. Cela lui passera, pense sa mère.
Et, un jour, il a quinze ans. L'homme qui entre dans sa vie en un matin du mois de janvier 1870 est un jeune professeur de rhétorique de 21 ans, signalé par sa hiérarchie comme un « avant-gardiste ». Il se nomme Georges Izambard. Il n'est pas beau, n'a pas tellement de charisme mais, voilà, il va impressionner violemment l'adolescent et surtout lui ouvrir des portes closes jusque-là, ou qu'il s'interdisait de pousser. Déjà, Arthur avait publié, quelques semaines plus tôt, Les Etrennes des orphelins, dans La Revue pour tous. Mais soudain, il y a cet homme, libre, qui devient rapidement son ami, et qui l'éveille au monde, le pousse sur le chemin de la poésie, dit du mal des curés et des bourgeois, lui conseille des lectures que la mother, hâtivement, juge subversives. Et il y a le printemps qui arrive, une nouvelle saison, le soleil enfin, et le corps qui grandit, et l'esprit qui vagabonde, qui invente des fulgurances. Arthur approche des territoires jusque-là inexplorés, il dessine des vertiges, compose des mystères, tutoie les anges. Il devient cet échalas tour à tour sombre et lumineux, emporté et émerveillé, exalté et mutique, beau et inquiétant. Il découvre Baudelaire, Banville, les poètes du Parnasse, et un dénommé Verlaine. Il n'a pourtant pas quitté ses habits de collégien sage et bien noté, parvenant aisément à dissimuler le feu qui couve.
Au cours de l'été 1870, Napoléon III a la curieuse idée de déclarer la guerre à la Prusse. Passé les premiers élans cocardiers qui dégoûtent le jeune Arthur, les désastres se multiplient, et la région paie un lourd tribut dans ces combats absurdes. A la fin du mois d'août, l'adolescent décide, sur un coup de tête, de quitter Charleville et tente de rejoindre Paris.
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11/12/2010
Arthur Rimbaud
La pensée du jour : "Elle est retrouvée.
Quoi ? -L'Eternité.
C'est la mer allée
avec le soleil". Arthur RIMBAUD
En novembre 2004, à l'occasion des 150 ans de la disparition d'Arthur Rimbaud, paraissait un Télérama hors-série consacré entièrement à ce poète. Puisque nous avons évoqué Rimbaud dernièrement, je vais mettre ici, en plusieurs "épisodes", tout l'article que lui consacra Philippe Besson dans ce Télérama hors-série. Le tout était magnifiquement illustré par Benjamin Flao. Je vous ai scanné un de ses dessins (voir image ci-dessus).
Janvier 1854. Encore une fois, l'hiver est rude du côté de Charleville, dans ces Ardennes qui ne connaissent pas la clémence. Par ici, les hommes sont durs à la tâche et les femmes vont, courbées contre le vent, pieds dans la boue, visage cinglé sous des fichus que parfois la bise emporte. Le capitaine Rimbaud est revenu auprès de sa jeune épouse deux mois plus tôt, ayant obtenu une permission à l'occasion de la naissance de son premier enfant. Il a passé les fêtes du nouvel an avec sa famille toute neuve. Il sait déjà qu'il devra repartir bientôt, que son sort est de rejoindre toujours des villes de garnison. Pour combattre cette froidure qui fait trembler les carcasses, ces pluies glacées qui pénètrent jusqu'aux os, le mieux, c'est encore que les corps se pressent l'un contre l'autre, dans la bonne chaleur des draps, sous des couvertures de laine. Ces deux-là, le capitaine et sa Vitalie, s'aiment si bien qu'ils conçoivent, sans le faire exprès, un nouvel enfant, qui sera là à l'automne, si tout va bien. Le père serait content d'avoir un deuxième fils, un frère pour Frédéric. La mère, elle, aimerait peut-être une fille mais elle prendra, évidemment, ce que la nature lui donnera. Lorsqu'ils se séparent, nos jeunes parents, ils croient encore qu'il est possible d'être heureux ensemble. Ils se trompent, bien sûr.
Vitalie traverse les semaines, les mois, elle regarde son ventre s'arrondir. En octobre, elle se prépare à appeler l'accoucheuse. Elle ne redoute pas les douleurs qui vont lui tordre les flancs, elle se souvient comme le corps se déchire, comme il est difficile de retenir ses pleurs, mais elle se montrera courageuse, elle l'a toujours été. Et puis, le destin d'une femme est de devenir une mère. Elle ne gémit pas lorsqu'il s'accomplit. Le vingt, à l'aurore, après plusieurs heures d'un épuisant travail, elle met au monde un nouveau garçon, dans sa chambre, au 12 de la rue Napoléon. On le prénommera Jean Nicolas-Arthur. On prétend qu'il a les yeux de son père. Aussitôt, comme cela se pratique alors, il est placé en nourrice chez des cloutiers de Gespunsart, un village posé sur la frontière avec la Belgique toute proche. Qu'on ne s'y trompe pas, pourtant : la mère aime son fils et s'en occupe, le ramenant souvent avec elle à Charleville.
En mars 1855, après quelques mois passés à découvrir les joies d'un foyer paisible et aimant, le capitaine doit repartir encore, cette fois pour aller faire la guerre en Crimée. Quelque chose se casse alors, qui ne sera jamais réparé. A son retour, quinze mois plus tard, plus rien n'est vraiment pareil. Les amours anciennes se sont disloquées, sans raison véritable, ou alors les raisons étaient-elles trop nombreuses.
Viendront encore trois enfants, tous conçus à l'occasion de permissions : Vitalie, tout d'abord, en avril 1857, qui décède au bout de trois mois, une autre Vitalie, en juin 1858, comme s'il s'agissait de remplacer l'enfant morte, et enfin, Isabelle, en juin 1860. Aussitôt après cette ultime mise au monde, le capitaine s'en va pour de bon et sa femme devient pour tous, et d'abord pour elle-même, la « veuve » Rimbaud, qui élèvera crânement et seule, parfois sous les quolibets, sa progéniture. Drôle de veuve, en réalité, puisque son mari ne mourra que dix-huit ans plus tard, sans qu'elle l'ait jamais revu, sans qu'il ait lui-même jamais cherché à revoir ses enfants. Comment croire que ce traumatisme, cette béance ne soient pour rien dans ce qui va suivre ?
09:50 | Lien permanent | Commentaires (10)
10/12/2010
Chanson n°60 : "Bipède à station verticale"
La pensée du jour : "Mon Dieu jamais je ne vous pardonnerai de ne pas exister". Christian BECK, père de Béatrix BECK.
BIPEDE A STATION VERTICALE
15 milliards d'années sont passées
depuis cette affaire de big-bang
vieux singe au cœur fossilisé
j'ai des rhumatismes à ma gangue
avec mon parachute en torche
et ma gueule de caterpilar
paraît qu'je viens d'une catastrophe
mais les dieux sont pas très bavards
bipède à station verticale
toujours faut se tenir debout
bipède à station verticale
parfois... parfois...
j'ai la nostalgie d'la gadoue
malgré le computer central
qui veille sur la zoo-clinique
j'suis l'animal bluesymental
aux vieux relents d'amour gothique
j'tombe amoureux des éprouvettes
avec lesquelles je dois flirter
pour l'usine de stupre en paillettes
qui garantit mon pedigree
bipède à station verticale
toujours faut se tenir debout
bipède à station verticale
la nuit je fouille les no man's lands
comme un hibou décérébré
cherchant le message d'un atlante
ou la formule d'un initié
câblé sur X moins zéro
à l'heure des infos galactiques
je mets mon bagde « ecce homo »
et j'suis fier d'être un con cosmique
bipède à station verticale
toujours faut se tenir debout
bipède à station verticale
parfois... parfois...
j'ai la nostalgie d'la gadoue
18:06 | Lien permanent | Commentaires (3)
09/12/2010
Chansons n°58 et n°59 : "Narine narchande" et "Affaire Rimbaud"
La pensée du jour : "L'homme entre deux néants n'est qu'un jour de misère". Jules LAFORGUE
NARINE NARCHANDE
cette histoire est encore une légende
quand j'étais dans la narine narchande
je vendais de beaux bigoudis-mousse
des micheys des babouches
des flingues et des cartouches
dans la savane et dans la brousse
AFFAIRE RIMBAUD
la jambe de Rimbaud
de retour à Marseille
comme un affreux cargo
chargé d'étrons vermeils
dérive en immondice
à travers les égouts
la beauté fut assise
un soir sur ce genou
horreur Harrar Arthur
et tu l'as injuriée
horreur Harrar Arthur
tu l'as trouvée amère ... / ... la beauté .
une saison en enfer
foudroie l'Abyssinie
ô sorcière ô misère
ô haine ô guerre voici
le temps des assassins
que tu sponsorisas
en livrant tous tes flingues
au royaume de Choa
horreur Harrar Arthur
ô bentley ô château
horreur Harrar Arthur
quelle âme, Arthur, est sans défaut ?
les poètes aujourd'hui
ont la farce plus tranquille
quand ils chantent au profit
des derniers Danakils
juste une affaire d'honneur
mouillée de quelques larmes
c'est quand même un des leurs
qui fournissait les armes
horreur Harrar Arthur
t'es vraiment d'outre-tombe
horreur Harrar Arthur
et pas de commission
horreur Harrar Arthur
et pas de cresson bleu
horreur Harrar Arthur
où la lumière pleut
16:14 | Lien permanent | Commentaires (5)
08/12/2010
Chanson n°57 : "Precox ejaculator"
La pensée du jour : "J'voulais t'offrir une nuit d'enfer
7, 5 sur l'échelle de Richter". Hubert-Félix THIEFAINE
PRECOX EJACULATOR
ne cherche pas d'où vient le vent
ce soir tu t'es trompée d'amant
et l'attaque du fourgon postal
se termine en bataille navale
devant une camomille-tilleul
je te laisse te finir toute seule
le garçon-vipère-vidéo
qui contrôlait tout mon réseau
a sauté sur la minut'rie
en câblant la copie-sosie
mais c'que j'en dis tu t'en bats l'oeil
je te laisse te finir toute seule
j'voulais t'offrir une nuit d'enfer
7, 5 sur l'échelle de Richter
mais j'ai tout donné en backchich
et je m'en retourne à la niche
la queue basse comme un épagneul
je te laisse te finir toute seule
précox éjaculator
scusi scusi mi amor
précox éjaculator
I am very confiteor
tu m'enverras tes pinkerton
pour m'éplucher tous les neurones
et m'enduire de plumes et de poix
direct au pressing du chinois
un ange passe équipé d'un treuil
je te laisse te finir toute seule
d'jà ton syndicat des langues mortes
a cloué une chouette sur ma porte
en m'interdisant désormais
d'chanter mes conn'ries en français
intérêt à boucler ma gueule
je te laisse te finir toute seule
précox éjaculator
scusi scusi mi amor
précox éjaculator
I am very confiteor
Remarque : à la fin du mois de décembre, il ne faudra pas que j'oublie d'aller consulter les statistiques détaillées de mon blog, histoire de voir si cette affaire d'éjaculateur précoce m'a amené des visiteurs inattendus !!!! Parfois, c'est vraiment édifiant d'aller regarder quels mots-clés ont permis d'arriver sur le Cabaret...
Question : savez-vous si d'autres chanteurs ont consacré une chanson à ce problème brûlant ? A ma connaissance, seul Thiéfaine a osé aborder la chose, mais peut-être que je me trompe ?
15:37 | Lien permanent | Commentaires (6)
Brune en concert au Hublot
La pensée du jour : "Je poursuis l'absolu. Comme il galope !" Louis SCUTENAIRE
Le matin, quand je le peux, j'écoute la chronique de Didier Varrod, « Encore un matin », sur France Inter. C'est tous les jours, du lundi au vendredi, entre 7h24 et 7h30 ! J'aime bien la façon dont Didier Varrod parle des artistes qu'il apprécie. Dernièrement, j'ai découvert grâce à lui Agnès Obel et ... Brune. Le matin où Didier Varrod en a parlé, en septembre ou en octobre, je ne sais plus très bien, il a tout de suite annoncé : « Je vous ai déjà parlé de Brune, je reviens à la charge parce qu'elle gagne à être connue ». Enfin, un truc dans le genre. J'écoute un extrait, deux extraits, trois peut-être. Et j'accroche. Je vais écouter quelques chansons sur Internet et je décide de me procurer rapidement l'album. Voilà.
Et ce soir, Brune passait en concert au Hublot, à Nancy, dans le cadre d'un festival qui vient de naître : le festival « Ring ». Le but : proposer, pendant la période de Saint Nicolas, des animations théâtrales, des concerts, des cabarets. Par exemple, hier soir, Romane Bohringer faisait une lecture au théâtre de la Manufacture. Et je l'ai loupée, pitoyablement, parce que je n'étais tout simplement pas au courant. Souhaitons donc : 1) que ce festival « Ring » se poursuive dans les années qui viennent, 2) qu'on en entende davantage parler, 3) que Brune revienne !!
Le concert s'est ouvert de façon magistrale sur la chanson à laquelle, sur l'album, va ma préférence : « L'araignée ». Brune arrive, elle se met au clavier, elle chante, sa voix et sa présence emplissent l'espace. J'ai des frissons partout ! Ce petit bout de femme a du chien ! On est tout de suite transporté par son charisme et ses chansons narrant de petites histoires communes à tous : le premier cheveu blanc que l'on découvre, horrifié, sur sa tête, les ex, l'amour qui se plante dans le décor, la fille qui ne se trouve pas assez bien pour celui qu'elle aime ... bref, quelle bouffée d'oxygène, on se sent moins seul ! Bien sûr, il y a aussi « Rupture song », une chanson que l'on entend assez fréquemment sur les ondes. J'étais bien étonnée qu'elle ne figure pas au programme, mais Brune l'a faite en rappel. Elle nous a même offert une très belle reprise d'une chanson de Depeche Mode.
On peut dire que les rangs étaient clairsemés ce soir. Et même qu'il n'y avait pas tellement de rangs. Nous étions en petit comité, entre nous, comme à une fête familiale où on se tiendrait tous bien chaud les uns les autres. Brune aurait mérité de faire salle comble. Cela viendra, je suis sûre qu'elle ira loin, avec ses grands yeux sombres qui contiennent des orages, des volcans, de la douceur aussi. Dans un an, qui sait, Brune ne pourra peut-être plus se permettre de venir signer des autographes après ses concerts ? Peut-être lui faudra-t-il s'entourer de quatre ou cinq armoires à glace qui tiendront à distance les fans en délire ? Je le lui souhaite, dans un sens. Mais Julien et moi, qui étions au concert intimiste du Hublot en ce 7 décembre 2010, nous pourrons dire : « Brune ? On lui a déjà parlé » !!!!!!
En tout cas, si de temps en temps mon avis (qui vaut ce qu'il vaut, qui n'est pas celui d'une professionnelle, loin de là, mais d'une passionnée, ça, certainement), si de temps en temps mon avis compte pour vous, foncez acheter l'album de Brune, offrez-le à Noël, parlez de cette fille autour de vous, faites-lui la pub qu'elle mérite ! Et aussi : écoutez Didier Varrod !!!!!!
"Je tisserai nos liens
Comme une araignée
Et chacune de mes toiles
Je les pose sur toi
Je tisserai nos liens
Jusqu'au dernier été
T'es là, tu vois, encore et toujours
Tu restes ici, toujours et tout l'temps
Tu restes toujours, encore et d'ailleurs
Je pense à toi, encore et toujours"...
00:45 | Lien permanent | Commentaires (7)
07/12/2010
Chanson n°56 : "Zone chaude, môme"
La pensée du jour : "Au bout d'une seconde il y eut beaucoup d'heures qu'elle était partie". Marcel PROUST
ZONE CHAUDE, MÔME
Ta zone est chaude môme
Ta zone est chaude môme
Ta zone est chaude, chaude, chaude
Ta zone est chaude môme
Je n'sais pas si tu viens d'un continent perdu
Ou bien si t'es tombée d'une comète inconnue
Mais j'crois qu'il était temps que tu me prennes en main
J'ai cru mourir de froid chez mes contemporains
Ta zone est chaude môme
Ta zone est chaude môme
Ta zone est chaude, chaude, chaude
Ta zone est chaude môme
Et c'est comme un soupir après 100 triples croches
Quand l'pianiste s'endort devant son double scotch
Dans ces bastringues d'automne où ça brame à minuit
Les vieux cerfs encornés dans les bras des ladies
Chaudes, chaudes, chaudes !
J'en oublie la moiteur de ces ports tropicaux
Où ça sentait la gnôle et chauds les ventres chauds
A chercher le Pérou sur ma radio-inca
J'ai trouvé la fréquence que je n'attendais pas
Oh chaude !
Je n'sais pas si tu viens d'une ville ultramarine
Ou bien si tu descends d'une planète androgyne
Météorite in love tu vois je vole aussi
En reniflant d'un oeil tes bas sur le tapis
Ta zone est chaude môme
Ta zone est chaude môme
Ta zone est chaude, chaude, chaude
Ta zone est chaude môme
J'vais p't'être encore attendre avant d'mourir d'amour
J'entends des cons qui causent d'un éternel retour
Et j'ai pas très envie d'repartir à zéro
J'ai pas tout bien compris comme c'est bon quand c'est chaud
Ta zone est chaude môme
Ta zone est chaude môme
Ta zone est chaude, chaude, chaude
Ta zone est chaude môme
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