30/10/2006
"Scandale mélancolique" édition limitée
La pensée du jour : «Je ne m’embête nulle part, car je trouve que, de s’embêter, c’est s’insulter soi-même », Jules RENARD (dans son génial Journal).
Oui, donc, ce matin, aux aurores, branle-bas de combat dans toute la maison. Vite, on se lave, on s’habille, et on saute dans la voiture !
Quelque temps plus tard, je revenais avec mon trésor entre les mains ! Me voilà dans la voiture, en train d’écouter d’abord la nouvelle version de « When Maurice meets Alice ». J’adore ! Une fois de plus, cent milliards de frissons. Et les larmes aux yeux, comme toujours lorsque je découvre (ou redécouvre) quelque chose de l’ami Thiéfaine. « La fille du coupeur de joints » version 2006 me bouleverse, sans doute parce que pour moi comme pour tant d’autres, cette chanson est devenue synonyme de fin ou presque fin de concert. Sur cette tournée, je me suis vraiment mise à adorer cette chanson ! A chaque fois que retentissent les premières notes, il se passe un truc bizarre à l’intérieur… Ce matin, j’ai retrouvé ça, dans ma voiture, sur l’autoroute ! Arrivée au terme de ma course, je ne savais plus vraiment où j’habitais, ni où je devais garer la voiture, ni même comment enlever la ceinture de sécurité (véridique : je suis allée chercher la boucle à gauche !). Je suis rentrée au bercail, toute émue, toute secouée. Ça dansait partout en moi et tout autour, comme après un rendez-vous d’amour !
Et tant pis si je suis ridicule, j’adore vivre mes émotions à fond ! En écoutant ces deux chansons dans ma voiture, je pensais à la fin de La promesse de l’aube, de Romain Gary : « J’ai vécu », écrit-il en conclusion. Eh bien moi aussi (c'est prétentieux, mais je m'en moque!) ! Et c’est bien souvent en écoutant Hubert ou en m’enivrant de littérature que j’ai ressenti de toutes mes fibres que ça bougeait en moi, qu’il y avait vraiment quelqu’un à l’intérieur !
Ensuite, de retour dans mes pénates, j’ai regardé les extraits des Francofolies, ainsi que cette séquence dans laquelle Thiéfaine parle de « When Maurice meets Alice ». Sur « Télégramme 2003 », une fois de plus, j’ai pris en pleine binette le regard incroyable d’Hubert… J’avais l’impression d’être moi-même aux Francofolies ! Patience, tout doucement, les concerts, ça revient !!
J’ai adoré ce que Thiéfaine a dit à propos de « When Maurice meets Alice ». Il expliquait qu’en devenant parent soi-même, on ne se révoltait plus contre ses propres parents. Exactement ce que je me dis depuis que je suis passée de l’autre côté : je comprends mieux mes parents à présent…
Et cette remarque à propos des chrysanthèmes, tiens : je ne sais plus comment Hubert formule les choses, mais il dit en gros qu’il préfère prendre sa guitare et dédier une chanson à ses parents plutôt que d’aller mettre des chrysanthèmes sur leur tombe. Un peu ce que je me disais en cette période de Toussaint : je voyais tout à l’heure des gens enfourner je ne sais combien de pots de chrysanthèmes dans le coffre de leur voiture et me disais, dans un accès de mauvaise conscience : « Tiens, c’est vrai, je ne fais pas ça, moi, avec mes grands-parents ou mon ami Christophe ». Oui, mais voilà ce que je fais : pour mes grands-parents, je vais régulièrement dans des lieux qu’ils affectionnaient et je leur cause souvent ! Quant à Christophe, cela fait des années qu’il vient à tous les concerts de Thiéfaine avec moi. Il ne me viendrait pas à l’idée de le laisser sur le carreau, lui qui a tant aimé cet artiste ! Et, franchement, je me sens plus proche de tous ces gens-là lorsque je suis "avec" eux dans des endroits remplis de vie, plutôt que devant leur froide pierre tombale...
Voilà, une fois encore, je me retrouve à cent pour cent dans les propos de cousin Hub’, je n’y peux rien !
Et vous, que dites-vous de cette édition limitée? Je trouve que c'est un bel avant-goût du DVD de cette tournée! Un peu comme Troyes sera, pour moi, un avant-goût du Zénith!!!
Me revoilà quelques minutes plus tard pour ajouter deux ou trois bricoles au bas de cette note (l'avantage d'être en vacances : je me fais des journées où ça cartonne à Hubert, LA CLASSE!). J'ai bien aimé un autre truc dans ce que disait Thiéfaine à propos de "When Maurice meets Alice" : en gros, il explique qu'il aime mettre tel ou tel mot à un endroit où on ne l'attendrait pas forcément. Ah, j'adore aussi! Il y a tant de chansons pour lesquelles on peut deviner les rimes qui vont immanquablement arriver! Thiéfaine met les mots et la poésie sens dessus dessous, et cela donne une merveilleuse harmonie. Et c'est sans doute ce qui le hisse au-dessus du lot. Et tant d'autres choses encore!
Encore un mot : pour la nouvelle version de "When Maurice meets Alice", je préfère le refrain de la version originale. Mais bon, globalement, je suis dingue de cette version-là aussi!!!
14:15 | Lien permanent | Commentaires (13)
"Scandale mélancolique" édition limitée : jour J!!!!
Oui, ça y est : je l'ai! Dans le magasin où je suis allée acheter ce double CD, j'ai fait remuer ciel et terre à la vendeuse, qui a fini par me le dégoter, bien planqué au fond d'un placard (si c'est pas misère!).
Je suis folle de joie, ça chante et ça sautille à l'intérieur! Je reviens tout à l'heure pour en parler car, quand même, j'ai peut-être une fille qui a besoin de sa maman de temps à autre!!
11:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
29/10/2006
14 décembre 1996
Allez, j'en remets une petite louche! Voici, cette fois, un texte écrit le 14 décembre 1996, à propos de Thiéfaine. Ce soir, j'ai cherché, dans mes cahiers, les passages dans lesquels j'évoquais Thiéfaine (et Dieu sait s'il doit y en avoir une ribambelle!), mais je n'ai presque rien trouvé. Je me souviens d'un texte kilométrique, écrit je ne sais plus quand, dans je ne sais plus quel cahier. Bah, si je ne retrouve pas ces trucs-là, c'est peut-être aussi bien!
"J'ai réllement découvert Thiéfaine en 1992. Quatre ans, déjà. Et j'éprouve toujours les mêmes sensations lorsque j'écoute ses chansons. Thiéfaine a le don de créer une ambiance particulière, de prendre toute la place... Quand j'écoute "Alligator 427", "Mathématiques souterraines", "Les dingues et les paumés", "La dèche, le twist et le reste", et tant d'autres, j'ai l'impression de pénétrer dans la sphère intime du bonhomme. Thiéfaine a un charisme gigantesque, un regard troublant, une voix qui vous dit "revenez-y", une sensibilité incroyable... Selon moi, c'est le plus grand chanteur de cette fin de siècle! Un véritable poète à qui je dois, en partie, la vie. Si je n'étais jamais allée le voir en concert, Dieu sait comment aurait évolué mon histoire... Ce concert m'a redonné goût à la vie. Quand j'écoute Thiéfaine, je me sens moins seule. Moins honteuse de n'être qu'un être humain..."
Voilà. Bon, ça vaut ce que ça vaut, comme tout le reste! Je constate en tout cas que dans tous les textes j'insiste sur le fait que, grâce à Thiéfaine, du jour au lendemain, je me suis sentie moins seule. Je constate également que son regard m'a toujours frappée...
Un peu avant, toujours dans le même cahier, je tombe sur ces mots :
"Thiéfaine, alligator de mes nuits solitaires
Borniol apaisant de mes errances en mer
Rimbaud du troisième millénaire
Compagnon d'infortune, mon soleil, mon frère"...
(Un peu sur le modèle de Baudelaire : "mon semblable, mon frère").
Bon, là, j'ai besoin de toute votre indulgence!
22:45 | Lien permanent | Commentaires (3)
Jack Kerouac encore
La pensée du jour : "Une fois, à la télévision, j'ai entendu la plus parfaite définition de la littérature qui soit. Pierre Lazareff, journaliste et ami de Blaise Cendrars, auteur de ce fabuleux poème qu'est 'La Prose du Transsibérien', racontait lui avoir demandé un jour : 'Blaise, tu peux bien nous l'avouer, aujourd'hui, que tu ne l'as jamais pris, le Transsibérien?' Cendrars lui avait répondu sublime : 'Qu'est-ce que ça peut te foutre si je te l'ai fait prendre?'", René FALLET.
Jack Kerouac est né en 1922 à Lowell, Massachusetts, dans une famille d’origine canadienne-française.
Etudiant à Columbia, marin durant la Seconde guerre mondiale, il rencontre à New York, en 1944, William Burroughs et Allen Ginsberg, avec lesquels il mène une vie de bohème à Greenwich Village. Nuits sans sommeil, alcool et drogues, sexe et homosexualité, délires poétiques et jazz bop ou cool, vagabondages sans argent à travers les Etats-Unis, de New York à San Francisco, de Denver à La Nouvelle-Orléans, et jusqu’à Mexico, vie collective trépidante ou quête solitaire aux lisières de la folie ou de la sagesse, révolte mystique et recherche du satori sont quelques-unes des caractéristiques de ce mode de vie qui est un défi à l’Amérique conformiste et bien-pensante.
Après son premier livre, The town and the city, qui paraît en 1950, il met au point une technique nouvelle, très spontanée, à laquelle on a donné le nom de « littérature de l’instant » et qui aboutira à la publication de Sur la route en 1957, centré sur le personnage obscur et fascinant de Dean Moriarty (Neal Cassady). Il est alors considéré comme le chef de file de la beat generation. Après un voyage à Tanger, Paris et Londres, il s’installe avec sa mère à Long Island puis en Floride, et publie, entre autres, Les Souterrains, Les clochards célestes, Le vagabond solitaire, Anges de la Désolation et Big Sur.
Miné par la solitude et l’alcool, Jack Kerouac est mort en 1969, à l’âge de 47 ans.
« Bien plus qu’un écrivain voyageur, Kerouac fut avant tout un écrivain de la fuite », Gérald Nicosia.
Et voici quelques mots extraits de la préface de Sur la route (dans laquelle on apprend, entre autres, que le mot « beat » vient du jazz) :
« Etre ‘beat’, c’est rejeter le passé et le futur, se rebeller contre toute autorité organisée, mépriser le ‘Square’. Le ‘Square’ (mot qui signifie à la fois carré et honnête) est celui qui vit enfoncé dans son ornière, qui croit témoigner par sa vie en faveur de toutes les valeurs décentes – en un mot le Bourgeois, le Salaud. D’autres termes, eux aussi empruntés au jazz et à la danse, servent à exprimer un état d’esprit, une morale vague, une esthétique plus vague encore : le mot ‘cool’ : frais, léger ; le mot ‘hip’ : hanche ; le mot ‘swing ‘ : balancement.
Le ‘Beatman’ s’oppose au ‘Square’ en ce qu’il s’est désolidarisé. Il a rejeté le mensonge social, il s’est enfui sur les routes d’Amérique, loin de l’Est industriel, les poèmes de Rimbaud en poche, dans l’autre ceux de Jean Genet, désespéré lucide, dur au cœur tendre, amer, pauvre, affamé – ‘beat’ enfin ! Et à travers le continent ‘gémissant et terrible’, chanté par Whitman, par Mark Twain, par Thomas Wolfe, il a crié sa détresse, sa haine des poètes prébendés des Universités, nouveaux poètes de cour ; il a trompé sa faim en fumant de la marijuana, il s’est saoulé à mort le samedi soir dans une petite ville des Rocheuses, il a mordu la poussière, passé quelques mois peut-être dans une maison de correction où il s’est un peu converti, comme Oscar Wilde à la geôle de Reading, et un beau jour, dans une vieille bagnole volée avec des copains de rencontre, il est arrivé par la route de Sacramento jusqu’au point d’où l’on découvre San Francisco toute blanche au-dessus de la mer ».
Michel Mohrt
17:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
28/10/2006
J'ose ou j'ose pas?!
Bon, j’ose ou j’ose pas ? En fait, j’ai écrit beaucoup de textes à propos de ma passion pour Thiéfaine. Je voudrais bien en mettre quelques-uns sur ce blog, mais ils sont assez personnels. J’en choisirai certains. Il faut que je les retrouve, ce qui ne sera pas une mince affaire : j’ai environ six mille cahiers à l’heure qu’il est ! Non, peut-être pas quand même, mais bien une cinquantaine (cela fait 20 ans que j’écris !).
Voici donc un texte que j'ai "pondu" le 6 novembre 2005 :
Le 27 octobre 1995, il y a donc un peu plus de dix ans de cela, j’assistais à mon premier concert de Thiéfaine. C’était à la Salle des Fêtes de Sarreguemines. Je me souviens encore de l’immense émotion que j’avais ressentie lorsque le père Thiéfaine avait débarqué sur scène, une lanterne à la main… Je me souviens de sa magistrale interprétation de « La dèche, le twist et le reste ». Entre autres. Et puis il y eut aussi « La solitude ». C’est ce soir-là que je décidai de me plonger également dans l’univers de Ferré.
Plus encore, je me souviens de la profonde tristesse que j’éprouvai à la fin du concert. Cette éraflure dans l’âme devait durer de longues semaines. A l’époque, ça tanguait pas mal, j’avais un peu plus de 20 ans et Nizan avait raison : il ne faut laisser personne dire que c’est le plus bel âge de la vie !
Bref… Et, au cœur de la tempête, donc, Thiéfaine… Loin de me faire l’âme charbonneuse et pleurnichante, ses chansons ont toujours eu le don de revigorer mes soleils éventrés. Je me sens la frangine de ce « lycanthrope errant », la frangine de ses déroutes et de ses doutes. Combien de fois ai-je épousé sa lancinante mélancolie ! Combien de fois ai-je mêlé son souffle à ma mistoufle ! Découvrir Thiéfaine fut comme une révélation : enfin, je n’étais plus seule !
Cela fait à peu près treize ans que dure l’enchantement. Et le dernier album est de ces chefs-d’œuvre qui vous transpercent et font que vous ne serez plus jamais le même ! Dans ma vie, il y a un « avant Thiéfaine » et un « après Thiéfaine ». Merci, frangin d’infortune, d’avoir coloré ma solitude de tant de mots magiques et de l’avoir peuplée de personnages un loufoques, un peu baroques, comme « la môme kaléidoscope », ou « l’autre Chinetoque dans cette soute à proxos », et tant d’autres…
Ben quoi ?!
22:50 | Lien permanent | Commentaires (6)
Thiéfaine et Jack Kerouac
La pensée du jour : « J’aime le piment comme les alcools blancs, les mecs qui crachent… ». Devinez donc qui a pu dire ça !
Toujours dans le Chorus n°26, cité X fois ici (c’est ma bible !), Hubert évoque Kerouac. Et voici ce qu’il en dit :
« J’ai tout lu de lui en quelques mois, avec la carte des USA sous le nez. J’ai trouvé ça passionnant. Il m’a fait aimer les Etats-Unis… et m’en a donné envie. Je n’ai pas fait la route américaine, mais je connais quelques aspects de ce pays. C’est un vieux rêve, cette route, mais il me faudrait six à huit mois… que je n’ai jamais eus. En revanche, j’ai récemment essayé de relire Kerouac : c’est illisible, complètement démodé. Alors que Céline est toujours moderne ».
J’ai voulu me faire ma petite idée sur Kerouac et ai lu Sur la route, livre que je viens de finir ce matin. Au début, j’ai adoré. Un passage, surtout, m’a donné envie d’en savoir davantage : « et je traînais derrière eux comme je l’ai fait toute ma vie derrière les gens qui m’intéressent, parce que les seules gens qui existent pour moi sont les déments, ceux qui ont la démence de vivre, la démence de discourir, la démence d’être sauvés, qui veulent jouir de tout dans un seul instant, ceux qui ne savent pas bâiller ni sortir un lieu commun mais qui brûlent, qui brûlent, pareils aux fabuleux feux jaunes des chandelles romaines explosant comme des poêles à frire à travers les étoiles et, au milieu, on voit éclater le bleu du pétard central et chacun fait : ‘Aaaah !’ Quel nom donnait-on à cette jeunesse-là dans l’Allemagne de Goethe ? » Dans ce passage, j’ai soudain retrouvé tout ce que j’aime : l’Allemagne de Goethe, bien sûr, et puis le désir de brûler, qui fait également partie des grands principes de Gary et m’a toujours semblé être ce que nous avions de mieux à faire ici-bas !
Bref… Ce passage, page 21, m’a tout de suite fait dire : « Je tiens entre mes mains le livre-révélation » ! Puis, au fil des pages, lassitude… Toujours cette route, ces êtres déments croisés çà et là… Je ne sais pas, il y a eu subitement un gros flottement. Mais, comme je ne sais pas lâcher un livre en cours de route (c’est bien le cas de le dire !), j’ai persévéré. Et je ne regrette pas de l’avoir fait ! Kerouac est-il démodé ou non? A vrai dire, je n’en sais rien. Mais j’ai adoré son écriture très poétique, qui s’attarde sur d’infimes détails, les met dans la lumière, en fait de la musique. Ses descriptions de paysages nous emmènent en voyage. Pour un bouquin intitulé Sur la route, voilà qui n’est quand même pas si mal, non ?!
Voici quelques passages de ce roman magnifique :
« « Quel est ce sentiment qui vous étreint quand vous quittez des gens en bagnole et que vous les voyez rapetisser dans la plaine jusqu’à, finalement, disparaître ? C’est le monde trop vaste qui nous pèse et c’est l’adieu ».
« Nos bagages cabossés étaient de nouveau empilés sur le trottoir ; nous avions encore bien du chemin à faire. Mais qu’importait, la route, c’est la vie ».
« Ed Dunkel, sa pitié que l’on ne remarque pas plus que celle des saints ».
« Je me dis que tous ces instantanés, nos enfants les regarderaient un jour avec émerveillement, pensant que leurs parents avaient vécu des vies bien calmes, bien ordonnées, stables comme sur les photos, et qu’ils se lèveraient le matin pour marcher fièrement sur les trottoirs de la vie, sans jamais imaginer la folie déguenillée ni le tumulte de nos vraies vies, de notre vraie nuit, l’enfer que c’était, le cauchemar insensé de la route. Tout cela dans un néant sans fin ni commencement. Formes pitoyables d’ignorance ».
« Soudain, comme si, tête baissée, il rentrait dans sa vie, il disparut rapidement hors de vue. Je restai bouche bée au milieu de mon propre désert ».
Il y a aussi cet émerveillement devant la beauté d’un paysage mexicain :
« Mon pote, mon pote, gueulai-je à Dean, réveille-toi et vois le monde doré d’où Jésus est sorti, tu peux dire que tu le vois de tes propres yeux ! »
« Je racontais un tas de choses quand soudain je remarquai le silence de la pièce et regardai autour de moi et aperçus un livre dépenaillé sur la radio. Je reconnus le Proust de Dean, destiné à ses hautes-éternités-de-l’après-midi ».
Dans ce livre, on trouve également de très belles pages sur la musique, notamment sur le jazz. Sacrée puissance d’évocation chez Kerouac, vraiment ! Et, ce matin, j’entendais Arthur H. dire à la radio que certaines musiques ou chansons mettaient « quelque chose d’étincelant dans l’air ». Eh bien, voilà, c’est exactement ce que j’ai envie de dire de ce livre : la musique qui s’en dégage met quelque chose d’étincelant dans l’air !
Jack Kerouac disait : « Si je n’écris pas ce que je vois se faire sur ce malheureux globe arrondi par les contours de ma tête de mort, je crois que j’aurai été envoyé sur terre, par ce pauvre Dieu, pour rien ».
Mission accomplie, à mon avis !
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Troyes : jour J moins 6 (pour de bon, cette fois!)
Finalement, ça marche : on va à trois à Troyes! C'est vraiment trop cool!!!
13:42 | Lien permanent | Commentaires (6)
27/10/2006
Troyes : jour J moins 7!!!
Bon, là, je frime un peu! Je ne suis même pas sûre de pouvoir y aller! Je crains qu'Hubert ne nous fasse, vendredi prochain, que le "minimum syndical"! Mais, après tout, serait-ce réellement grave?! Un petit avant-goût avant le Zénith me mettrait du baume au coeur! Et là, tout en écrivant, j'écoute de nouveau Marie Cherrier. C'est sympa, cette première partie ne me déplairait pas, contrairement à d'autres...
Bon, Doc, sais-tu si le concert de vendredi sera réduit ou non?! Suricate, une virée à Troyes avec moi, cela ne te dirait pas?!!!!
21:28 | Lien permanent | Commentaires (3)