23/05/2006
"113ème cigarette sans dormir" ou "cette indigestion de l'âme qui s'appelle l'insomnie"
Voici ce que Cioran écrit dans la préface de son livre Sur les cimes du désespoir :
« J’ai écrit ce livre en 1933 à l’âge de 22 ans dans une ville que j’aimais, Sibiu, en Transylvanie. J’avais terminé mes études et, pour tromper mes parents, mais aussi pour me tromper moi-même, je fis semblant de travailler à une thèse. Je dois avouer que le jargon philosophique flattait ma vanité et me faisait mépriser quiconque usait du langage normal. A tout cela un bouleversement intérieur vint mettre un terme et ruiner par là même tous mes projets.Le phénomène capital, le désastre par excellence est la veille ininterrompue, ce néant sans trêve. Pendant des heures et des heures je me promenais la nuit dans des rues vides ou, parfois, dans celles que hantaient des solitaires professionnelles, compagnes idéales dans les instants de suprême désarroi. L’insomnie est une lucidité vertigineuse qui convertirait le paradis en lieu de torture. Tout est préférable à cet éveil permanent, à cette absence criminelle de l’oubli. C’est pendant ces nuits infernales que j’ai compris l’inanité de la philosophie. Les heures de veille sont au fond un interminable rejet de la pensée par la pensée, c’est la conscience exaspérée par elle-même, une déclaration de guerre, un ultimatum infernal de l’esprit à lui-même. La marche, elle, vous empêche de tourner et retourner des interrogations sans réponse, alors qu’au lit on remâche l’insoluble jusqu’au vertige.
Voilà dans quel état d’esprit j’ai conçu ce livre, qui a été pour moi une sorte de libération, d’explosion salutaire. Si je ne l’avais pas écrit, j’aurais sûrement mis un terme à mes nuits ».
Plus loin, dans le livre, on trouve ce passage déchirant :
« L’homme, animal insomniaque »
« Quelqu’un a dit que le sommeil équivaut à l’espérance : admirable intuition de l’importance effrayante du sommeil – et tout autant de l’insomnie ! Celle-ci représente une réalité si colossale que je me demande si l’homme ne serait pas un animal inapte au sommeil. Pourquoi le qualifier d’animal raisonnable alors qu’on peut trouver, en certaines bêtes, autant de raison qu’on veut ? En revanche, il n’existe pas, dans tout le règne animal, d’autre bête qui veuille dormir sans le pouvoir. Le sommeil fait oublier le drame de la vie, ses complications, ses obsessions ; chaque éveil est un recommencement et un nouvel espoir. La vie conserve ainsi une agréable discontinuité, qui donne l’impression d’une régénération permanente. Les insomnies engendrent, au contraire, le sentiment de l’agonie, une tristesse incurable, le désespoir. Pour l’homme en pleine santé – à savoir l’animal – il est futile de s’interroger sur l’insomnie : il ignore l’existence d’individus qui donneraient tout pour un assoupissement, des hantés du lit qui satisferaient un royaume pour retrouver l’inconscience que la terrifiante lucidité des veilles leur a brutalement ravie. Le lien est indissoluble entre l’insomnie et le désespoir. Je crois bien que la perte totale de l’espérance ne se conçoit pas sans le concours de l’insomnie. Le paradis et l’enfer ne présentent d’autre différence que celle-ci : on peut dormir, au paradis, tout son saoul ; en enfer, on ne dort jamais. Dieu ne punit-il pas l’homme en lui ôtant le sommeil pour lui donner la connaissance ? N’est-ce pas le châtiment le plus terrible que d’être interdit de sommeil ? Impossible d’aimer la vie quand on ne peut dormir. Les fous souffrent fréquemment d’insomnies, d’où leurs effroyables dépressions, leur dégoût de la vie et leur penchant au suicide. Or, cette sensation de s’enfoncer, tel un scaphandrier du néant, dans les profondeurs – sensation propre aux veilles hallucinées – ne relève-t-elle pas d’une forme de folie ? Ceux qui se suicident en se jetant à l’eau ou en se précipitant dans le vide agissent sous une impulsion aveugle, follement attirés par l’abîme. Ceux que de tels vertiges n’ont jamais saisis ne sauraient comprendre l’irrésistible fascination du néant qui pousse certains au renoncement suprême ».
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22/05/2006
22 mai
Réponse :
22 mai
22 mai 1968
Trois heures de l'après-midi
Le printemps qui refleurit
Fait transpirer le macadam
Sur l'autoroute de l'Ouest
Un séminariste à moto
J'ai bien dit à moto
Roule à toute allure vers un point non défini
Sur le porte-bagages
Le Saint-esprit qui jusque-là
Était resté bien sagement assis
Se coince soudain l'aile gauche
Dans les rayons de la roue arrière
Ah ! Ah ! Ah ! (3fois)
Le séminariste perd le contrôle de sa motocyclette
Et vient percuter de plein fouet
Un pylône garé en stationnement illicite
Sur le bas-côté de l'autoroute
A ce même moment un Chinois de Hambourg
Déguisé en touriste américain
Au volant d'un cabriolet de vingt-deux chevaux
Immatriculé en Espagne
Se dit qu'il lui faut porter secours à ce séminariste
Mais bientôt cette idée lui paraît ridicule
Étant donné :
Petit a) : qu'il ne roule pas sur la même autoroute
Petit b) : qu'il n'est pas au courant de cet accident
Et ce fut sans doute l'événement le plus important de ce mois de mai !
Paroles et musique : Hubert-Félix THIEFAINE
00:25 | Lien permanent | Commentaires (4)
19/05/2006
Droïde song
Droïde équalisé sans désir ni chaleur
avec mes sentiments sur microprocesseurs
parfois dans le silence obscur de mon hangar
je déchausse mes circuits et débranche mon sonar
bouillie d'étoiles fondues sur mes lèvres-plasma
de gargouille irradiée revenant du magma
quand j'ai besoin d'amour ou de fraternité
j'vais voir Caïn cherchant Abel pour le plomber
Dans l'odeur des cités aux voiles d'hydrocarbure
les rires sont des ratures qui s'attirent et saturent
et j'y traîne en réglant ma radio-chimpanzé
sur fréquence et mépris point zéro nullité
cosmonaute du trottoir, éboueur en transfert
je peins mes hiéroglyphes sur les murs des waters
avant de m'enfoncer plus loin dans les égouts
pour voir si l'océan se trouve toujours au bout
droïde droïde
machine humanoïde
aux chromosomes hybrides
droïde droïde
carlingue anthropoïde
coeur en celluloïd
droïde droïde
regard polaroïd
schizoïde et bifide
droïde droïde
rêvant d'astéroïdes
acides et translucides
libres
attirées par le vide
Le jour où les terriens prendront figure humaine
j'enlèv'rai ma cagoule pour entrer dans l'arène
et je viendrai troubler de mon cri distordu
les chants d'espoir qui bavent aux lèvres des statues.
Paroles : Hubert-Félix THIEFAINE
Musique : Hubert-Félix THIEFAINE et Claude MAIRET
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18/05/2006
De Cioran à Thiéfaine, il n'y a qu'un pas, vous ne trouvez pas?
« Dernièrement, j’ai été choqué en lisant une interview de Cioran, dans laquelle il disait que la naissance de son enfant avait été sa seule concession. Je comprends très bien ce qu’il veut dire – sa vision de la vie n’est d’ailleurs pas très éloignée de la mienne -, mais en même temps ça m’agace. Je refuse ce genre de cynisme qui balaie la tendresse. Pour moi l’enfant est sacré. Il est le seul générateur de sourire et d’espoir. Choisir d’avoir un enfant a été ma seule et unique révolution – celle qui m’a réconcilié avec la vie ». Hubert-Félix Thiéfaine, cité par Pascale Bigot.
Allez, un peu de Cioran pour nous remettre du baume au cœur !!! Attention, c’est aussi gai que Schopenhauer ! Mais qu’est-ce que c’est beau ! Les titres de ses livres sont des poèmes à eux seuls : Précis de décomposition, Syllogismes de l’amertume, De l’inconvénient d’être né, Sur les cimes du désespoir.
« Si on réfléchit aux choses, on devrait cesser d’agir, de se mouvoir. On devrait se foutre par terre, et pleurer ».
« Il est évident que si l’on a la conscience du néant, il est absurde d’écrire un livre, c’est ridicule même. Pourquoi écrire et pour qui ? Mais il y a des nécessités intérieures qui échappent à cette vision, elles sont d’une autre nature, plus intimes et plus mystérieuses, irrationnelles. La conscience du néant poussée au bout n’est compatible avec rien, avec aucun geste ; l’idée de fidélité, d’authenticité, etc – tout fout le camp. Mais il y a quand même cette vitalité mystérieuse qui vous pousse à faire quelque chose. Et peut-être c’est ça la vie, sans vouloir employer de grands mots, c’est que l’on fait des choses auxquelles on adhère sans y croire, oui, c’est à peu près ça ».
Petite parenthèse : ces mots me font penser à ce que disait Thiéfaine dans je ne sais plus trop quelle émission, peut-être bien « Ombre et lumière ». Il disait quelque chose du style : « La vie, tout ça, au fond, cela ne m’intéresse pas beaucoup ». Je trouve que l’univers de Cioran est très proche de celui d’Hubert.
« La vie n’est supportable que si l’on n’est pas conscient de chaque moment qui passe, autrement on est fichu. L’expérience de l’ennui c’est la conscience du temps exaspéré ».
« Et je me suis rendu compte qu’il fallait que j’écrive, parce que c’était une libération, parce que c’était une explosion sans conséquence pour les autres, c’était mieux que de casser la gueule à quelqu’un ».
« Au beau milieu d’études sérieuses, je découvris que j’allais mourir un jour… ; ma modestie en fut ébranlée. Convaincu qu’il ne me restait plus rien à apprendre, j’abandonnai mes études pour mettre le monde au courant d’une si remarquable découverte ».
Tiens, en feuilletant de nouveau Syllogismes de l’amertume, je tombe sur le chapitre : « Le cirque de la solitude » ! Et à propos de solitude, justement :
« Nul ne peut veiller sur sa solitude s’il ne sait se rendre odieux » !
« Toutes les eaux sont couleur de noyade ».
« Je vadrouille à travers les jours comme une putain dans un monde sans trottoirs ». (J’ai une immense tendresse pour cette phrase, et puis pour les putains sans trottoirs !!).
« Le Réel me donne de l’asthme » (cf. « Et rien qu’le fait de respirer, ça m’fout des crampes dans le sternum » !!).
« Il est certain que les gens qui se sont effondrés sont les plus impressionnants. Particulièrement les poètes ».
« C’est au début de l’homme que quelque chose a craqué. Dès les fondements, quelque chose n’a pas réussi, ne pouvait pas réussir, car la pureté de la créature n’est pas possible. Donc, l’homme est atteint dès sa naissance ».
« Si je devais faire mon propre bilan, alors je devrais dire que je suis le résultat de mes heures perdues ».
« J’ai beaucoup voyagé, j’ai tout vu en Europe. Partout où je suis allé, j’ai été saisi d’un immense enthousiasme ; et puis le lendemain, l’ennui. Chaque fois que je visitais un endroit, je me disais que c’était là que j’aurais voulu vivre. Et puis le lendemain … ce mal qui me possède a fini par m’obséder ».
Et ma préférée pour la fin :
« Depuis deux mille ans, Jésus se venge sur nous de n’être pas mort sur un canapé ». Et c’est sans doute la raison pour laquelle « ça fait bientôt deux mille ans que j’ai plus faim » !!!!!!
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16/05/2006
"Bouton de rose", "Camélia : huile sur toile" et "Les jardins sauvages"
Je reviens à la discussion que j'ai eue avec certains visiteurs de ce blog : nous disions que la chanson "Les jardins sauvages" regorgeait d'allusions un peu olé olé! Daniel, si tu lis ces lignes, sache que je n'ai trouvé sur aucun forum le fameux sonnet dont tu me parles. Mais je suis allée le lire sur je ne sais plus quel site et, effectivement, la parenté entre ce texte et "Les jardins sauvages" saute aux yeux!
Et hier, j'écoutais "Défloration 13". En entendant "Camélia : huile sur toile", je me suis souvenue d'un extrait de "Comment j'ai usiné ma treizième défloration". J'ai vite repris ce fascicule et j'y ai trouvé ces mots :
"Charles Belle peint...
Charles Belle peint essentiellement des fleurs.
Mais tous ceux qui connaissent la peinture de Charles Belle savent très bien que derrière ses fleurs se cache un monde sensuel, souvent sexuel, parfois inquiétant et noir..."
"Camélia et désir obscène"...
Un peu avant, il y avait eu : "Comme une guêpe sur une fleur à peine éclose
mes lèvres sur sa déchirure explosent
son bouton de rose".
Décidément, chez Thiéfaine, les domaine végétal et sexuel semblent entretenir des liens particuliers!!! Et d'ailleurs, "on s'est aimés dans les maïs, t'en souviens-tu, mon Anaïs?" !!!!
Et allez vite faire un tour sur ce site :
10:20 | Lien permanent | Commentaires (2)
14/05/2006
Des mots de minuit : le caillou catatonique
« Personne ne vous connaît, donc personne ne s’intéresse à vous. C’est une sensation immense. Aux heures de pointe dans le métro, je m’entraînais à m’inventer la solitude, à gommer l’oppression des autres. Et j’y arrivais. J’étais alors tout seul dans ce wagon bondé. Le français, j’ai véritablement commencé à le parler vers trente-cinq ans. Jusque-là, je l’avais considéré comme un peintre peut considérer ses pinceaux ou ses tubes de peinture. Pour moi, c’était fait pour écrire des textes, pas pour parler. Il m’est arrivé de ne pas prononcer un mot pendant six mois ! Vraiment pas un mot, pas même bonjour ou merci. On m’avait surnommé ‘le caillou catatonique’ ».
Je viens de redécouvrir ces mots en regardant la cassette de « Des mots de minuit ». Je les ai trouvés magnifiques, touchants, et d’une grande beauté. Ils m’avaient déjà émue lorsque je les avais lus dans la biographie, mais dits par Philippe Lefait, ils m’ont encore plus bouleversée.
Très belle émission. Le présentateur est très respectueux, j’apprécie sa discrétion. Et l’idée d’une « Internationale des hypersensibles », grandiose !
Et puis, ce soir, je vais me permettre une petite digression. Je dédie cette note à Christelle, qui fut ma meilleure amie pendant de longues années et que j’avais perdue de vue pour cent mille raisons. Je l’ai revue aujourd’hui, et nous avons parlé comme si nous ne nous étions jamais quittées. Finalement, « petite sœur-soleil », quatorze ans d’absence n’ont pas trop dévasté notre belle complicité !
21:48 | Lien permanent | Commentaires (2)
13/05/2006
"Descendre dans la soufflerie où se terre le mystère inquiet"...
Tiens, dernièrement, en écoutant "La mort", de Léo Ferré, j'ai repéré une petite parenté entre les paroles de cette chanson et celles de "L'étranger dans la glace".
Regardez :
Avec sa faux des quat' saisons
Et du crêpe dans son peignoir
Sur ses échasses de béton
Dans les faubourgs du désespoir
Elle meurt sa mort la Mort
Elle meurt
Avec ses cordes pour la pluie
A encorder les poitrinaires
Ses poumons de cendre qui prient
Dans la soufflerie des mystères
Elle meurt sa mort la Mort
Elle meurt
Sur la route des jours heureux
Dans les bielles et dans le courroux
En mettant du noir sur les yeux
Et du sang frais sur les cailloux
Elle meurt sa mort la Mort
Elle meurt
L'hôpital meublé de ses gens
Dans les salles où dorment les chromes
Avec son fils et ses gants blancs
Dans l'anesthésique royaume
Elle meurt sa Mort la Mort
Elle meurt
Avec le végétal nourri
De son détestable négoce
Avec les rires et les cris
Qui croissent sur toutes ses fosses
Je vis ma vie je vis
Je vis
Léo Ferré
09:49 | Lien permanent | Commentaires (2)
11/05/2006
Récit d'une soirée Internet
Ce soir, je me suis amusée, comme je le fais souvent, à regarder un peu tout ce qu’on pouvait trouver concernant Thiéfaine sur Internet. Voici donc un petit condensé de mes aventures !
Tout d’abord, je lis sur le forum de « Fragments d’Hubert » le récit d’une certaine « Précipice », qui se plaint de l’attitude qu’a eue Hubert à … flûte, je ne sais plus quel concert. A-t-on le droit d’idéaliser les artistes à ce point ? N’est-ce pas une charge trop lourde que nous leur flanquons sur le paletot, une espèce de « tu n’as pas droit à l’erreur » ? Je me pose la question. Je me suis toujours demandé quelle était la saine distance, le juste milieu, ce qui permet de ne pas tomber dans l’idolâtrie… On me dit souvent que je suis cinglée d’aimer Thiéfaine à ce point. Pourtant, moi, je vis cela très bien ! J’ai déjà dit que je le mettais dans le même « tiroir » que les auteurs qui m’ont séduite dès la première lecture. J’adore l’écriture de Céline, je suis sous le charme de Voyage au bout de la nuit et de Mort à crédit, je suis touchée lorsque j’entends dire que ce type, qui était médecin dans la vie de tous les jours, allait soigner les pauvres gratis. Et je bondis quand j’entends parler de ses écrits antisémites, que j’ai feuilletés une fois dans une librairie et qui m’ont collé la nausée pour trois jours. Quand je lis le Voyage, je fais abstraction, j'essaie au maximum de faire abstraction de ce côté horriblement sombre et puant. Finalement, je crois que je n’aime pas connaître les artistes, je veux dire les côtoyer de près. Fatalement, on est déçu, je pense. On s’attend à tellement, mais comme un homme restera toujours un homme… (Je ne compare pas la personnalité de Céline et celle d'Hubert, je prends juste un exemple pour illustrer mon propos). J’ai cherché une ou deux fois à rencontrer Thiéfaine après un concert. Expérience à ne pas réitérer ! Je me suis retrouvée comme une souche en face de cet artiste que j’admire tellement qu’aucun mot ne saurait le dire. Et puis, je n’ai jamais souhaité m’attarder, trop peur de déranger. Je crois qu’il faut une certaine distance entre le public et l’artiste. L’attitude de certains chanteurs qui laissent facilement le public pénétrer dans leur bulle favorise, je trouve, une certaine hystérie. Je suppose qu’HFT se protège au maximum. Et je pense aussi que c’est son droit, quand il est « amoché, fatigué, dézingué », d’aspirer au calme et à la solitude. Alors, moi, oui, je le défends ! Pour ce qui est de son attitude avec les minettes de 20 ans (je dis cela sans dédain), je crois qu’elle est devenue un jeu. Moi aussi, au départ, lorsque je l’ai entendu dire qu’il aimait s’attarder sur les décolletés des jeunes filles, j’ai trouvé cela lourdaud. Parce que, d’une façon générale, je n’aime pas ce genre de discours typiquement masculin, cela fait gros rouge qui tache et gros sabots (mais je me sais rigide sur la question!!) ! On peut dire les choses avec un peu plus d’élégance. Et de respect pour les fans plus anciennes, merde alors !!! Maintenant, avec le recul, je me dis que tout cela n’a aucune espèce d’importance. Un homme restera toujours un homme…
Deuxième « aventure » : je suis allée écouter les impressions d’Hubert sur le Printemps de Bourges. C’était peut-être bien sur le site de Libé, tiens ! Je n’ai pas spécialement envie de leur faire de la pub, mais bon... Le récit d’Hubert est sympa.
Enfin, je tape, en recherche « Google », « blogs sur Thiéfaine », pour voir si par hasard, on tombe sur mon blog par ce biais. Visiblement non, ce qui n’est peut-être pas plus mal. Mais j’ai lu, sur un autre blog, quelques notes écrites par une certaine Blandine, qui dit notamment que selon elle, on peut déceler un sens caché dans « Les jardins sauvages ». Youpi ! Cela fait des mois que je répète à qui veut bien m’entendre qu’une « corolle ouverte », « un souffle tremblant », « le velours de leurs lèvres humides », c’est un peu fort de café, et surtout d’érotisme ! Ai-je l’esprit mal tourné ?
Voilà, j’ai fini mon « pâté ». Désolée, je ne sais pas m’arrêter quand j’ai la main à l’écriture !!
J’aimerais beaucoup que vous réagissiez, les uns et les autres, à cette note ! Allez, faites un effort !
Ce soir, j’ai mis des choses un peu plus personnelles, je n’ai pas envie de le faire trop souvent, mais le message de « Précipice » me turlupinait. Peut-être n’avons-nous réellement pas le droit de demander à notre artiste favori ce qu’il ne peut pas nous donner? Nous sommes je ne sais combien de carnivores à lui rôder autour, sans compter, excusez-moi, les importuns qui ont le chic pour lui tomber dessus avec des questions … importunes ! Moi, je me contente d’avoir toujours une chanson de Thiéfaine au bord des lèvres ou pas bien loin. Je ne veux pas que ma « tête tombe de son socle de rêve »…
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