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”Qu'en est-il de ces heures troubles et désabusées ?”

La pensée du jour: "J'espère que demain sera torride et vibrant, avec des astres riants, des petites lueurs dans les yeux". Brigitte FONTAINE

 

 

« On n'en finit jamais d'écrire la même chanson »...

On n'en finit jamais de faire les mêmes erreurs, de se piéger soi-même, de « broyer son propre horizon ». « C'est peut-être ça qu'on cherche à travers la vie, rien que cela, le plus grand chagrin possible pour devenir soi-même avant de mourir », écrivait Céline.

Depuis des mois et des mois, je lutte, je me bats, je me débats, j'essaie de revenir à la surface, de revenir à la vie, tout simplement. Quand le désespoir me saisit violemment à la gorge, avec cette nausée qui n'en finit plus, je me mets un bon vieux Thiéfaine, à fond, comme une ado, comme l'ado que je suis restée. Je ne suis jamais sortie du complexe du homard... Il faut dire que devenir adulte dans un monde comme celui-ci, froid, désert, dénué d'horizon, ça ne donne pas envie.

Ecouter Thiéfaine à fond, donc, pour ne pas sombrer, pour me sentir moins seule, avoir la certitude rassurante qu'un autre que moi éprouve les mêmes difficultés à vivre, la même « difficulté d'être », pour reprendre le titre d'un beau livre de Cocteau. C'est donc cela que je décline sous toutes les formes et quotidiennement : la difficulté d'être. Pas de place en ce bas monde pour les sensibilités exacerbées, les cœurs pleins à ras bord, ceux qui ne marchent pas droit, titubent, vacillent, boitent...

Ecouter Thiéfaine à fond et me dire qu'un autre entend comme moi hurler à ses oreilles le violent « silence des morts », imagine ces mêmes morts en train de pleurer sous leur dalle de granit, imagine aussi des dieux impuissants fixant l'humanité, et fixant du même coup le beau bordel dans lequel ils l'ont plongée. « Le monde, et pourquoi pas ? Un gosse aurait fait mieux, » comme chantait l'ami Leprest.

Ecouter Thiéfaine et me dire qu'il faut lutter, lutter encore. Que peut-être l'irréversible que j'ai semé dans ma vie n'est pas si irréversible que cela, que là où une porte se ferme, une autre s'ouvre immanquablement. Que la fin d'un chapitre en annonce un nouveau. Je n'ai peut-être pas encore flingué toutes mes cartouches, qui sait, et il y a peut-être encore des bonnes surprises à attendre, à étreindre ici ou là.

Ecouter Thiéfaine et me dire que Nietzsche avait raison : « Sans la musique, la vie serait une erreur ». Sans Thiéfaine, ma vie à moi serait une erreur ! Les mots d'Hubert sont comme autant de planches de salut pour mon âme naufragée. Je n'oublie pas la jeune gamine de 19 ans que je fus et qui, il y a bien longtemps, par une froide nuit de septembre, se prit en pleine face une algèbre souterraine qui allait désormais l'accompagner pour le reste de sa vie. « Pauvre petite fille sans nourrice arrachée du soleil, il pleut toujours sur ta valise ». J'ai l'impression que depuis ce fameux mois de septembre 1992, il n'a jamais cessé de pleuvoir sur ma valise. Comme dirait Romain Gary, autre planche de salut, « jai été heureuse entre les gouttes ». C'est déjà ça.

 

Voilà ce que je garde enfoui en moi depuis de longs mois, voilà pourquoi ce blog s'est tu, il y avait en moi trop de colères, trop de chagrins, trop de larmes coincées... Désolée de vous avoir ennuyés en ce dimanche avec ce billet indécent, impudique, qui aurait peut-être mieux fait d'aller se planquer dans un coin... Mais je sais aussi que ma passion pour HFT m'a ouvert les bras d'amitiés solides, je sais que vous ne jugerez pas, je crois même savoir que vous aussi, parfois, vous avez connu les ténèbres et que Thiéfaine vous a guidés dans la nuit...

 

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Le tee-shirt du ”Scandale mélancolique tour”

La pensée du jour : "Vive les vacances! Les souris dansent"!!!

Ben quoi, une pensée du jour, ça a le droit d'être un peu couillon aussi, non?!!

 

 

Ce matin, je me suis levée toute guillerette, le cœur à la noce. Car, ce trois juillet, en bonne fonctionnaire de l’Education nationale, Dieu sait si je l’ai attendu. Donc, voilà, il est là ! Pour fêter dignement l’événement, j’avais carrément décidé de mettre mon tee-shirt « Thiéfaine Scandale mélancolique tour ». Et quelle bonne idée ! Me voyant débarquer dans cette tenue, la secrétaire du bahut m’a dit : « Au fait, j’y pense en voyant ton tee-shirt, tu sais que ma fille a une copine qui est fan de Thiéfaine aussi ? ». Une petite jeune de 20 ans : génial, la relève est assurée et, surtout, la jeunesse n’est pas en péril total, contrairement à ce que pourrait me faire penser mon expérience quotidienne !!! Peu de temps après, une surveillante me dit : « Je rêve ou c’est écrit Thiéfaine sur ton tee-shirt ? » Non, tu ne rêves pas, ma jolie ! Et la voilà qui m’explique qu’elle aussi aime bien notre Hubert et que c’est son mari qui lui a mis ça entre les oreilles il y a quelques années. Décidément, ce tee-shirt me réserve toujours de bonnes surprises (même si je me sens un peu ridicule, à mon âge, de me trimbaler avec un truc pareil). Ainsi, il y a quelques mois, en allant faire mes courses, je suis tombée nez à nez avec un type qui portait lui aussi un tee-shirt HFT. Nous étions stupéfaits tous les deux !

Mais ce n’est pas tout : j’arrive en classe de troisième et ma Sandra éclate de rire en voyant le fameux tee-shirt. Du coup, les autres élèves se demandent ce qui se passe. Je leur explique qui est Thiéfaine. Par chance, j’ai carrément le CD du « Scandale mélancolique tour » dans mon sac. Fièrement, je sors le CD. Pour un peu, nous nous serions écouté ça dans la salle de classe. Sauf que le bahut n’est pas assez moderne et que pas une seule salle n’est équipée d’un lecteur CD. Dommage ! Ce n’est pas bien grave, j’aurai quand même fait un bon quart d’heure de promo !!! Et Sandra, me voyant me lancer dans une tirade kilométrique sur les chefs-d’œuvre du père Hubert, a blêmi tout à coup ! Et de prévenir les copines : « Il ne faut pas la brancher là-dessus, on en a pour trois heures ». Et encore, mademoiselle Sandra, trois heures ne suffiraient pas à présenter l’œuvre titanesque du bonhomme !

Pour finir, j’ai ramené Sandra chez elle. Avant de la faire monter dans la voiture, je l’avais prévenue : c’est encore Thiéfaine au menu, je n’y peux rien, en ce moment c’est grosse période HFT ! Je lui ai fait écouter « Mathématiques souterraines » et me suis extasiée à chaque mot. Je lui dis : « Il pleut toujours sur ta valise, mais c’est beau, ça, non ? » Sauf que j’avais oublié que les ados d’aujourd’hui n’ont pas la même conception du beau que la pâle trentenaire que je suis. En deux temps trois mouv’, eh bien, la chère Sandra m’envoyait valdinguer ma poésie, me balançant simplement : « Ben oui, là, vu le temps, si je mets ma valise dehors, elle va être mouillée aussi » ! Ah, la jeunesse n’est plus ce qu’elle était, n’est-ce pas ?

Heureusement que ma fille, elle, est encore accro à Hubert et me réclame régulièrement « La chanson du bébé » (à savoir « Mathématiques souterraines ») ainsi que quelque chose comme « Le rangé dans la classe ». Et voilà-t-y pas qu’elle m’a rebaptisé l’ami Hubert ! Pour elle, et pour nous aussi du coup, c’est devenu tonton Beu ! Je prends !!!

 

 

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Le concert de la Rockhal

Il y a une semaine, j’étais au concert de Dijon. Une semaine, déjà ! Le temps passe à une vitesse folle, cela me tue (au propre comme au figuré) ! Oserai-je dire que, bien qu’Hubert nous ait concocté quelques jolies surprises pour l’occasion, le concert de Dijon ne fut pas mon préféré?! Non, le concert que j’ai aimé par-dessus tout, ce fut, sans conteste, celui de la Rockhal, à Esch-sur-Alzette (au Luxembourg, le 10 mars). La Rockhal est une salle qui se trouve dans une usine désaffectée, plantée au beau milieu d’un décor loufoque. Cela fait très « Soleil cherche futur », les enfants en moins ! On a l’impression d’atterrir dans un grand nulle part ! Thiéfaine dira d’ailleurs, entre deux chansons, que lui et son équipe ont eu toutes les peines du monde à trouver la salle en question, ajoutant qu’il se verrait bien tourner dix clips dans ce décor hallucinant !
Ce soir-là, je vois la nouvelle tournée pour la première fois. Je me suis interdit de consulter les listes de titres qui circulaient sur internet, je veux avoir la surprise. Alors là, pour le coup, je vais l’avoir ! Le son rock me plaît d’emblée ! « Cabaret sainte Lilith », je ne m’y attendais pas du tout ! « Comme un chien dans un cimetière », la classe ! « Psychanalyse du singe », « Première descente aux enfers par la face nord » ! « Autoroutes jeudi d’automne ». L’extase est à son comble en ce qui me concerne ! J’adore cette chanson ! J’ai dû l’écouter et la fredonner environ quarante cinq mille fois dans ma vie ! « Elle me dit que la nuit l’a rendue trop fragile et qu’elle veut plus ramer pour d’autres Guernica ». C’est à pleurer tellement c’est beau ! On imagine bien, je trouve, le type à l’âme déglinguée qui, « le soir, dans la tempête », échoue dans des stations-service. La musique contribue à rendre cette atmosphère palpable. Bref, pour en revenir à la Rockhal. : je biche ! Seule ombre, légère, légère (mais quand même!) au tableau : un type ne cesse de seriner son monde, réclamant à cor et à cri « Lorelei ». C’est bon, ne t’excite pas, tu vas l’avoir, ta Lorelei ! Thiéfaine explique gentiment et habilement à ce monsieur que, Lorelei ou Lilith, il est toujours question de la même femme, de la Femme tout court. Une fois que le monsieur a eu « sa » Lorelei, il se calme et, comment dire, arrête de nous gonfler ! Merde alors, il était temps ! J’apprécie que Thiéfaine, à la fin de cette chanson, évoque le rocher de la Lorelei, qui se trouve en Allemagne. Ah, l’Allemagne, vaste sujet !
A la fin du concert, je n’ai qu’un regret : Thiéfaine n’a pas chanté « L’étranger dans la glace »…
Huit jours plus tard (le 18 mars, donc),  j’assiste au concert de La Cigale. Cette fois, l’ami Hubert nous chante « L’étranger dans la glace », expliquant en préambule qu’il a tenu compte de la demande des internautes. Apparemment, je n’ai pas été la seule à déplorer l’absence de cette chanson. Merci, Hubert, pour ce cadeau ! Paraîtrait même que notre Thiéfaine national aurait bossé comme un forçat à Reims, pour avoir cette chanson bien en main. Paraîtrait même qu’il aurait renoncé à visiter les caves de la ville, rien que pour nos beaux yeux, en gros. Ouais, on peut toujours essayer d’y croire !!
Entre La Cigale et Dijon, il y eut Nancy. La dernière fois que j’avais vu Thiéfaine à Nancy, c’était à la salle Poirel. Evidemment, il y a un monde entre le Zénith et la salle Poirel. Mais, quand même, le concert du 4 avril était excellent !
J’ai trouvé le public de Nancy plus « impliqué » que celui de Dijon, mais cela n’engage que moi…
Il faudra absolument que je retourne à la Rockhal et fasse des photos de cet endroit insolite. Ce serait sympa de les mettre sur ce blog. On dégobillerait son âme dans ce lieu complètement dingue! Cela me donne envie d’y retourner!!

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13/04/2006 | Lien permanent

”La part Rimbaud”

Allez, ce soir, un peu de Romain Gary, pour nous mettre du baume au coeur! Tous les passages qui suivent sont extraits du magnifique livre d'entretiens La nuit sera calme.

"On s'étonne lorsqu'un homme 'distingué' dit 'putain de merde' ou 'bordel de Dieu'. Mais chacun sa façon de vomir". 

 

"Les chiens se sont toujours occupés de moi avec beaucoup d'amitié".

 

"Tout ce que le chercheur que je suis croit savoir est fait pour une bonne part de ce qui ne vaut pas la peine d'être connu".

 

"une âme sur charbons ardents à mille années-lumière de la paix intérieure".

 

"Si tu vois les grands poètes comme Vigny, les grands écrivains comme Constant, des esprits admirables comme Voltaire, et tant, tant d'autres dans tous les pays, tu aperçois souvent une étonnante dichotomie entre la beauté de leurs oeuvres et leurs vies ou activités souvent ignobles. Il se sentaient quittes envers les beaux sentiments lorsqu'ils en faisaient de la belle littérature".

 

"S'il y avait le moindre respect de la féminité, la sexualité aurait été depuis longtemps acceptée comme un échange dans l'égalité, sans 'prise' et sans 'preneur', sans 'conquérant' et sans 'conquête' ".

 

"Je voudrais te dire que pour moi toute la notion de 'profondeur de l'homme' n'a de profond que sa prétention. La 'profondeur' est un rapport tragique que l'homme a avec sa superficialité foncière, lorsqu'il en prend conscience. La tragédie profonde de l'homme, c'est sa superficialité, son insignifiance".

 

"Et maintenant que ma vie tire à sa fin, je ne cherche pas refuge dans l'abstraction, que ce soit Dieu ou la féminité, élevés au niveau d'un culte. Les au-delà, une 'autre vie' ne m'intéressent pas : j'aime trop dormir".

 

"L'homme sans mythologie de l'homme, c'est de la barbaque. Tu ne peux pas démythifier l'homme sans arriver au néant, et le néant est toujours fasciste, parce que, étant donné le néant, il n'y a plus aucune raison de se gêner".

 

"Ces rapports 'chien sans maître' avec Dieu ou avec l'absence de Dieu, que Dieu soit ressenti comme une présence ou comme un manque, sont toujours des rapports avec un collier et une laisse qui me sont totalement étrangers".

 

"Et elle louchait un tout petit peu, tu sais, de cette façon qui donne encore plus de regard"...

 

"Alors, avec mon filet à papillons, je cours, je cours, des romans, des reportages, des films et du vécu, du vécu qui n'est pas pour emporter mais pour être mangé sur place, ce n'est pas du donjuanisme dans les rapports avec la vie mais de l'amour... Et j'ai beau courir, glaner, je n'épuiserai jamais ça, je ne connaîtrai jamais l'assouvissement, c'est sans fin, inépuisable, tu as beau absorber ça par tous les pores de ta peau, tu as toujours faim, et ça te fait encore un personnage, une vie, un amour"...

 

"Car il s'agit pour nous, quelles que soient les idéologies, de trouver un équilibre entre la viande et la poésie, entre ce qui  est  notre  donnée  première  biologique,  animale,  et  la 'part Rimbaud' ".

 

"Disons que je vis avec Miss Solitude et je m'y attache un peu trop, c'est vrai, ce serait triste de prendre le pli, je n'aime pas les plis... Les deux dernières, les Miss Solitude 1972 et 1973, ont été des vraies reines de beauté dans le genre personne"...

 

"Evidemment, c'est inguérissable, je rêve encore de tomber amoureux, mais ce qu'on appelle tomber!... Seulement, à soixante ans, c'est très difficile, à cause du manque d'espace, d'horizon devant soit... ça manque de large, maintenant, on ne peut plus s'élancer... L'amour, ça va très mal avec les restrictions, les limites, avec le temps qui t'est compté, il faut croire qu'on a toute la vie devant soi, pour s'élancer vraiment... Sans ça, c'est seulement de la crème Chantilly".

 

"François Bondy : Tu as été heureux?

Romain Gary : Non... Si. Je ne sais pas. Entre les gouttes".

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23/06/2006 | Lien permanent

Pêle-mêle et chanson n°6 : ”L'ascenseur de 22h43” (II)

La pensée du jour : "Mais non : écrire c'est passer tout de suite aux choses sérieuses, l'enfer direct, le gril continu, avec parfois des joies sous les décharges de mille volts". Gilles LEROY.

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Ce soir, je vais vous raconter quelque chose d'insolite. D'invraisemblable : ce matin, j'ai décidé de mettre mon tee-shirt "HFT scandale mélancolique tour" pour aller bosser. C'est une minuscule fantaisie que je m'octroie une fois par an, généralement fin juin ou début juillet, quand c'est un peu la fête au bahut, quand les cours ne sont plus dignes de porter ce nom, bref, quand tout part en sucette !!! Tout le monde se lâche, alors moi aussi ! J'avoue que porter mon tee-shirt HFT me procure des sentiments contradictoires : j'éprouve à la fois une certaine fierté (ben oui, quand même, Thiéfaine, ce n'est pas n'importe qui !!) et une légère, mais alors très légère honte. Le terme est fort. Je reprends : une légère gêne (ah, j'aime bien cette association de mots, une "légère gêne" !!). Parce que quand même, à 36 ans, en être encore à arborer une espèce d'appartenance à un groupe, afficher en public sa préférence à soi, cela me semble assez puéril. Mais je ne prétends pas avoir quitté l'enfance, je crois même que toute ma vie elle me collera aux basques parce que l'ennui me terrasse dès que je ne vis pas dans mes rêves. "Je ne vis pas ma vie, je la rêve", chante Jacques Higelin, et je crois que de toutes les jolies phrases et pépites que j'ai piochées chez ce grand artiste, celle-là est celle qui me parle le plus, tout simplement parce que moi non plus, je ne vis pas ma vie, je la rêve. Et c'est tant mieux, la réalité ne casse pas trois pattes à un canard, je préfère ma bulle, ma fragile bulle de savon qui m'explose régulièrement à la face...

Bref, j'en reviens à mon sujet (car oui, il y avait un sujet, à l'origine, au départ, au commencement !!) : ce matin, disais-je, j'ai donc mis mon tee-shirt du Scandale mélancolique tour. Lorsque j'enfile ce tee-shirt, je sais d'avance que la journée aura une couleur particulière. Que certainement, je vais me faire aborder dans la rue par quelqu'un qui va se sentir concerné, me dire que lui aussi, il écoute HFT depuis longtemps, qu'il est tombé dedans tout jeune et qu'il n'en est pas sorti (comment en sortir, d'ailleurs ?). Bref, ce tee-shirt, c'est ma petite fête personnelle !! Et, aujourd'hui, il m'est arrivé un truc insolite, à savoir : il ne m'est rien arrivé ! Personne ne m'a accostée dans la rue, personne ne m'a dit : "Oh, madame, en voilà un beau tee-shirt, en voilà un gigantesque artiste" !! Bernique. Le calme plat. Quand je vous disais que je vivais une période pourrie !! Si mon tee-shirt HFT ne déclenche plus les passions, c'est la fin des haricots. Mais je ne vais pas me laisser tomber si vite de mon "socle de rêve" : je vais laver ce tee-shirt et le remettre très bientôt. Et même : je le mettrai pour aller me balader en ville pendant des plombes. Et on va voir si cela ne suscite pas des réactions, non mais !!

En attendant ce beau jour, je vais m'offrir (et vous offrir) la deuxième partie de "L'ascenseur de 22h43"...

tout corps vivant branché sur le secteur

étant appelé à s'émouvoir

 

j'arriverai par l'ascenseur de 22h43

et je viendrai relever le compteur de ton ennui

il te faudra sans doute changer de tête

et puis brancher ton cerveau sur ton coeur

rien ne sera plus jamais comme avant

rien ne sera plus jamais comme avant

 

attention, attention

le surveillant général vient de sortir de son laboratoire

et en refermant sa braguette il a dit aux oiseaux

qui piaillaient dans la cour de récréation

hé, vous là-bas

si ça continue faudra que ça cesse (bis)

 

attention, attention

 

désormais vous êtes invités à laisser l'Etat dans les WC

où vous l'avez trouvé en entrant

et puis surtout

n'oubliez pas de me faire envoyer la liste

des erreurs constatées au F 756 du 72 03 10 (4 fois)

 

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Arthur Rimbaud

La pensée du jour : "Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,

Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :

Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.

Je laisserai le vent baigner ma tête nue".

Arthur RIMBAUD

 

 

Georges Izambard

 

 

Dès l'hiver 1859, alors que la séparation est devenue inéluctable, madame Rimbaud entraîne ses enfants à sa suite dans d'incessants déménagements. Elle les conduit d'abord dans un quartier populaire de Charleville, puis dans des appartements bourgeois plus en rapport avec la bonne éducation qu'elle entend leur délivrer, avant que la petite famille ne trouve refuge le long d'un quai où, peut-être, se forge, chez Arthur, le premier désir d'exil.

Mais c'est quoi, être un enfant à Charleville, dans ce siècle qui se déploie si lentement ? Quand on grandit si loin du cœur du pays, dans la grisaille, entre le souvenir d'un père fugueur et la présence terrible d'une mère enracinée dans la glaise, quelle enfance a-t-on ? Arthur se montre un écolier studieux, plongé dans les livres. Tout de même, il ne l'aime pas beaucoup, cet institut Rossat, le meilleur établissement de la ville, puisque la mère exige ce qu'il y a de mieux pour ses fils. Il ne goûte guère de devoir porter un uniforme à boutons dorés, de se conformer à une discipline de fer, d'obéir sans discuter à des maîtres sévères, économes de leurs mots. Il courbe pourtant l'échine, cherchant dans les études le moyen de s'affranchir de son milieu, avant de prendre son envol. Il ne tarde pas à se distinguer, en tout cas, puisque le voilà régulièrement bardé de prix, tandis que son frère se révèle un élève moyen, voire médiocre. Lui, le cadet, fait la fierté de sa mère, qui se répand partout sur les mérites de son petit prodige.

A onze ans, il entre au collège de Charleville. Enfant frêle et taciturne, on pourrait le croire timide, mais il est déjà infatigable, enfermé dans sa besogne. Il y a aussi cette expression sur son visage, à peine perceptible, faite d'ironie et de distance aux choses, ce presque rien qui passe sur ses lèvres, une lueur brillante et fière dans le regard. Un de ses professeurs, plus attentif que les autres, s'en ouvre au principal du collège : « Il finira mal ». Il ne croit pas si bien dire. L'intelligence est toujours un désordre. Un danger.

Arthur se fait des camarades, se promène souvent aux côtés de son frère, s'enflammant pour des causes auxquelles il n'entend pas toujours grand-chose, faisant de grands gestes dans les rues, intimidant ses compagnons par sa maturité, les inquiétant parfois par sa singularité. Il lui arrive d'écrire aussi, il versifie, sans se poser vraiment de questions. Cela lui passera, pense sa mère.
Et, un jour, il a quinze ans. L'homme qui entre dans sa vie en un matin du mois de janvier 1870 est un jeune professeur de rhétorique de 21 ans, signalé par sa hiérarchie comme un « avant-gardiste ». Il se nomme Georges Izambard. Il n'est pas beau, n'a pas tellement de charisme mais, voilà, il va impressionner violemment l'adolescent et surtout lui ouvrir des portes closes jusque-là, ou qu'il s'interdisait de pousser. Déjà, Arthur avait publié, quelques semaines plus tôt, Les Etrennes des orphelins, dans La Revue pour tous. Mais soudain, il y a cet homme, libre, qui devient rapidement son ami, et qui l'éveille au monde, le pousse sur le chemin de la poésie, dit du mal des curés et des bourgeois, lui conseille des lectures que la mother, hâtivement, juge subversives. Et il y a le printemps qui arrive, une nouvelle saison, le soleil enfin, et le corps qui grandit, et l'esprit qui vagabonde, qui invente des fulgurances. Arthur approche des territoires jusque-là inexplorés, il dessine des vertiges, compose des mystères, tutoie les anges. Il devient cet échalas tour à tour sombre et lumineux, emporté et émerveillé, exalté et mutique, beau et inquiétant. Il découvre Baudelaire, Banville, les poètes du Parnasse, et un dénommé Verlaine. Il n'a pourtant pas quitté ses habits de collégien sage et bien noté, parvenant aisément à dissimuler le feu qui couve.
Au cours de l'été 1870, Napoléon III a la curieuse idée de déclarer la guerre à la Prusse. Passé les premiers élans cocardiers qui dégoûtent le jeune Arthur, les désastres se multiplient, et la région paie un lourd tribut dans ces combats absurdes. A la fin du mois d'août, l'adolescent décide, sur un coup de tête, de quitter Charleville et tente de rejoindre Paris.

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”Je suis le fils d'une société fondamentalement épuisée”...

La pensée du jour : "Pourquoi attendre des êtres que tu rencontres plus qu'ils ne peuvent donner, exiger d'eux une clarté, une connaissance dont ils ne peuvent jouir et que toi-même tu n'as pas ? Tu te condamnes ainsi à ne connaître que déceptions". Charles JULIET.

 

La fin du Saint Empire Romain Germanique

 

Je suis le fils d'une société

fondamentalement épuisée

passe-moi ma pipe de Marijane

sinon je me shoote à la banane

tout comme ses autres copains mon père

s'en revenait de Germany

quand on leur a dit les petits pères

faut nous faire de la démographie

moi c'est comme ça que j'ai débarqué

par un beau matin aux aurores

la guerre venait de se terminer

on revendait les miradors

les miradors...

 

 

avec les germes de la guerre

on ne fabrique que des tarés

moi j'ai le coeur qui tape à l'envers

et le cerveau qui a des ratés

pourtant on m'a donné l'enfance

d'un petit Français bien rassasié

jusqu'à l'école où Mendès-France

venait nous donner la tétée

mais si je fus un beau nourrisson

répondant aux normes Nestlé

aujourd'hui j'ai l'air tellement con

qu'on veut pas de moi même dans l'armée

même dans l'armée...

 

 

d'ailleurs je suis toujours mal foutu

j'ai mal aux seins, j'ai mal au ...

y'a guère que dans la naphtaline

que je trouve un peu de vitamines

et pour ce qui est des nanas

j'ai même plus le courage de draguer

quand je les emmène au cinéma

je m'endors aux actualités

faut dire que maintenant les starlettes

ça devient micheton à dégommer

quand elles cartonnent pas M.L.F.

elles vous allongent au karaté

au karaté...

 

 

arné sné connunu salome

massasné mazna en sodome

loukoum loukoum dé trougaga

arné snavi rutabaga

 

 

je suis le fils d'une société

fondamentalement épuisée

refile-moi mon dir-la-da-da

sinon je me shoote au Banania

c'est la fin de mes éructations

j'ai pas le courage d'aller plus loin

mieux vaut s'arrêter là sinon

ça va se terminer en boudin

ouais, en boudin...

 

Antoine avait ses élucubrations, Thiéfaine a donc ses éructations... « La fin du Saint Empire romain germanique ». Das Ende des Heiligen Römischen Reiches Deutscher Nation. 1806. Voilà qui me rappelle mes années de fac et des flopées de dates à apprendre par coeur (oubliées depuis, la preuve : j'ai dû faire des recherches pour retomber sur 1806 !!!)

Dans ces éructations-là, Thiéfaine revient donc, avec évidemment beaucoup de recul et d'auto-dérision, sur sa naissance (1948 : « la guerre venait de se terminer, on revendait les miradors ») et son enfance.

J'adore cette chanson. Et, sur la tournée « HFT en solitaire », c'était toujours un grand moment quand Thiéfaine la faisait à la guitare.

Revenons sur quelques points :

-Pierre Mendès France (1907 – 1982) : homme politique français. Avocat, député radical-socialiste à partir de 1932, président du Conseil en 1954-1955, il marqua la vie politique française tant par son style nouveau que par l'importance de ses décisions : fin de la guerre d'Indochine (accords de Genève), autonomie interne en Tunisie et rejet de la Communauté européenne de défense (CED).

En 1954, quand il était président du Conseil, Mendès France, carence en calcium et malnutrition obligent, instaura un rituel : distribution de lait à tous les enfants des écoles maternelles de France. C'est cet épisode-là auquel il est fait allusion ici.

 

-M.L.F. : Mouvement de Libération des Femmes.

 

-Banania : la célèbre boisson chocolatée aurait vu le jour en 1914 à Courbevoie. Ironie de l'art : dans une même chanson, Thiéfaine évoque à la fois Mendès France, dont le nom reste associé à une action en faveur de la décolonisation, et la boisson Banania, dont certains diront, dans les années 1970, que son slogan est un symbole du colonialisme (plus de renseignements sur Wikipedia, par exemple).

 

-Nestlé : multinationale suisse. Cette société a été fondée en 1866 par Henri Nestlé, pharmacien suisse d'origine allemande.

 

J'adore cette chanson, je le répète. Et, dans cet album à dominante délirante qu'est "Tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s'émouvoir", elle ne produit pas un effet discordant, bien au contraire !!!

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La collection 78-88

La pensée du jour (la deuxième pensée du jour puisque j'ai déjà fait une note aujourd'hui !) : "De toute façon, je n'avais aucune envie d'être quoi que ce soit. Et j'y arrivais brillamment". Charles BUKOWSKI.

 

Putain d'époque que le rock vient d'ébranler. La musique bouscule les moeurs. La vieille chanson se meurt et, avec elle, une certaine morale.
Un accord de guitare électrique fait vaciller le vieux monde et pousse les générations nées de l'après-guerre à penser autrement. La France ne restitue qu'un écho affaibli des pionniers, de ce cocktail explosif né d'une première fusion des musiques blanches et noires.
Le business d'ici a beau y faire, pousser dans les projecteurs des wagons d' « idoles » aux caricatures de vécu, le mal est beaucoup plus profond qu'il n'y paraît, les vieilles institutions et leurs garde-chiourmes du penser juste et sans remise en cause auront beau faire, une révolution est en marche, portée par ce qu'on appelle le rock, mot fourre-tout où se retrouvent les multiples variantes de la nouvelle expression musicale.

Fort d'une telle capacité à bousculer le vieux monde, ses moeurs, ses têtes pensantes d'un autre temps et d'une rigidité maladive, le mouvement ne s'arrêtera plus et à défaut de balayer tout sur son passage, il transforme le vieux monde.
Ses héros écrivent la BO des décennies traversées, sans en grimer les aspects les plus sombres. Ils ne sont pas légion dans un système apte à récupérer et exploiter même la prétendue colère, mais rien ne parviendra à les faire taire.

 

Hubert-Félix Thiéfaine fait incontestablement partie d'eux avec pour particularité d'être unique, conséquence certainement de cette solitude liée à son histoire, un vécu particulier et une grande sensibilité.
Les prémices de son initiation passent par une succession de chocs ressentis assurément avec beaucoup plus d'intensité que d'autres. Le contexte ne fait qu'exacerber cette capacité à s'imprégner de tant de chaos, à le vivre avec une dimension intérieure décuplée. L'enfermement durant les années d'adolescence ne peut qu'être subi dans la douleur quand déjà vos aspirations vous poussent à imaginer d'autres horizons.
Et ses maîtres d'alors constituent les remparts d'un savoir-faire définitivement périmé, sans qu'ils ne le sachent. Ces quelques années passées dans un séminaire perdu au fond d'une campagne vont, finalement, surtout lui donner un goût absolu de la liberté libre, rendre plus intense la découverte de Villon, Rimbaud, Maldoror, les riffs des guitares.
Il raconte surtout comment, dans ce huis-clos où chaque geste est épié, le moindre comportement passé au crible, l'esprit est le dernier refuge, l'ultime salut de ceux qui refusent.

Il y met en forme ses premières chansons. Sous le crâne brûle la révolte et celle-là n'a rien à voir avec des implications furtives, l'artifice !

Un destin est en marche.

 

 

Ainsi commence le livret « Hubert-Félix Thiéfaine, la collection 78-88 ». Je n'ai pas encore lu ces quelques pages. Mais, en le feuilletant attentivement dimanche, je me suis rendu compte qu'il contenait de nombreux documents intéressants. Je le prends dans mon lit ce soir ! Et je vais essayer de ne pas faire trop attention aux imprécisions et aux fautes d'orthographe qui, de prime abord, m'avaient donné envie de refermer assez vite ce livret (cela commence dès la première page : « dans des dédales obscures où plane la folie », cela continue un peu plus loin, avec « la lectures d'une belle brochette de ces estampillés maudits »)... Quand même, personne n'a relu ces pages avant leur publication ?!

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Jacques Higelin hier soir à Vandoeuvre-lès-Nancy

La pensée du jour : "Le tendre et dangereux

visage de l'amour

m'est apparu un soir

après un trop long jour". Jacques PREVERT.

 

 

 

 

« La nuit promet d'être belle »... N'est-ce pas ce que l'on se dit à chaque fois que l'on va voir monsieur Jacques Higelin en concert ? On ne sait jamais en quoi les promesses vont se transformer, et je pense qu'Higelin ne le sait pas lui-même !

Hier soir, donc, à cette heure-ci, la nuit promettait d'être belle ! Belle entrée sur scène du grand Jacques, qui n'a pas manqué de prendre quelques instants pour saluer chaleureusement le public. Ah, quel homme, quand même ! Il dégage quelque chose, toujours cette aura, ce charisme fou ! Première chanson extraite de l'album « Paradis païen », que j'aime particulièrement. « Encore un jour sans nouvelles de toi, faut faire avec ou sans ça »... « Drôle de nuit de nos-talgie »... Puis, à la fin de la chanson, Jacques nous explique que cette fois, ce ne sera pas un vrai tour de chant, mais qu'il est venu nous présenter des textes qu'il a longtemps pensé garder pour lui. Petite envolée verbale comme il sait si bien le faire, pour nous dire qu'il n'aime pas les êtres qui pensent avec leurs couilles, qu'il n'aime que les gens qui pensent avec leur tête, leur coeur, leur âme et leur corps aussi. Inutile de préciser que je fonctionne comme ça aussi, vous l'aviez compris ! Tout au long du spectacle, coups de griffes bien envoyés à Sarko et à la police, clins d'oeil émus balancés à Serge Gainsbourg l'aquoiboniste et à Barbara. Après « La vie est folle » , Jacques nous parle de sa mère. De toutes les mères. Et de leur « désarroi ébloui » (quelle belle expression !) face au mystère de la vie qu'elles ont le pouvoir de porter.
D'autres textes encore, sur sa misère d'écolier, et les remarques nullissimes de ses profs (« rêveur impénitent, comme si c'était un défaut ! » « Mais de quoi se plaignaient-ils ? Déjà qu'on avait fait l'effort de venir en classe !! »... « Et pourquoi s'enfermer quand il fait si beau dehors ? ». Ah, Jacques, tu as mille fois raison, parole de prof !!). Un texte sur les Belges (truffé de jeux de mots : « Arnofrageur », «Wallonie soit qui mal y pense »). Du grand art... Avec cela, il a chanté toutes les chansons dont j'avais rêvé juste avant le concert : « Tête en l'air », « Champagne », « Ce qui est dit doit être fait », « Le parc Montsouris ». A un moment, au beau milieu d'un texte, il s'est transformé en chef de choeur, nous faisant chanter « Gourdon, Alpes Maritimes, dont le donjon culmine à 2 500 pieds du niveau de la mer » (coucou à Fred 06 !! Tu connais Gourdon ?!). Ou encore « nécrose artérielle » et je ne sais plus trop quoi, toutes les maladies qu'il aurait pu se choper, en gros fumeur invétéré qu'il est, et qui lui ont été épargnées ! Il s'en étonne, s'en indigne presque, et le public se marre ! Ah, purée, Higelin en concert, c'est une aventure, une fête, un miracle !

Il nous a donné très exactement trois heures de son temps, de sa grâce, de sa lumière. Il est venu nous remercier à la fin, la voix chevrotante d'une émotion sincère. Bel homme, vraiment, belle âme aussi, surtout. Merci à toi, Jacques, pour toutes les étoiles que tu as semées hier en nos coeurs !

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Billets de concerts

Voilà, c'est fait, je les ai tous photographiés hier, un par un. Je crois qu'il n'en manque aucun, je vais tous les mettre sur ce blog. Mes trophées !

 

592a9a1208a9c9910abc5277122c47e1.jpgAh, le plus beau de tous les billets, souvenir de mon premier concert d'HFT ! C'était à la salle des fêtes de Sarreguemines, le 27 octobre 1995...

 

 

 

 

 

 

1eb3e1c842026ade92701983f4ed95a9.jpgIl me semble que là, il y a un hic : ce concert n'a pas eu lieu le mercredi 25 novembre 1998, contrairement à ce qui est écrit sur le billet, mais le mardi 24. Si, si, je m'en souviens très bien car ce jour-là, j'avais planté, sans autre forme de procès, pas mal de monde à une réunion parents-profs !!! Presque dix ans plus tard, je ne regrette pas cette petite folie, car ce concert était géant !

(Saint-Avold, 24 novembre 1998)

 

 

 

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Zénith de Nancy, 25 mars 1999. Peu de souvenirs de ce concert... Je sais juste que j'y avais entraîné plusieurs collègues à force de leur rebattre les oreilles avec Hubert, Hubert, Hubert !! Du coup, ceux qui connaissaient m'avaient dit : "Oh ouais, t'as raison, c'est bien, Thiéfaine, je viens" !

 

 

 

 

 

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11 juillet 1999, Eurockéennes de Belfort. Ah, cette ambiance ! Les Matmatah étaient venus chanter "La fille du coupeur de joints" sur scène avec Hubert, j'étais tout devant, en extase ! Très beau concert !

 

 

 

 

 

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3 novembre 1999, salle Elsa Triolet de Longlaville. Le 3 novembre, c'est la Saint Hubert, en plus ! Concert magique... Le petit truc amusant : j'y étais allée avec un type sur lequel j'avais des vues à l'époque. Mais quand nous étions sortis de la salle, après ce moment époustouflant, et qu'il m'avait avoué sans vergogne que, rien à faire, il préférait Cabrel, j'avais "sorti mes Kleenex et mon Mercurochrome"... Surtout, j'avais pris mes jambes à mon cou, pigeant soudain qu'il n'y avait peut-être pas grand-chose à espérer d'une telle relation !!!! 

 

 

 

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27 octobre 2001, galaxie d'Amnéville. Ah, encore un détail amusant : ce soir-là, je rentrais d'Allemagne. J'avais à peine regagné mes pénates et rejoint mon amoureux de l'époque que je me sauvais pour aller voir Hubert ! Une folie qui m'a valu de nombreux reproches par la suite ! Mais, finalement, j'ai bien fait : cette histoire n'a pas duré, tandis qu'Hubert et moi, ça dure, ça dure, ça dure !!!!

 

 

 

 

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Zénith de Nancy, 13 décembre 2001.

 

 

 

 

 

 

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Festival Délirock à Gomené (Côtes d'Armor), 3 août 2002. En première partie de Thiéfaine, il y avait Miossec, que je découvris ce soir-là. Et, n'en déplaise à 655321, je craque pour ce Breton au coeur fragile !! Le lendemain, j'allais à Brest. Et j'y achetais un CD de l'ami Christophe, dans sa ville !! Sinon, très belle soirée. Ah, les Bretons, les Bretons, quels joyeux fêtards !! Ce concert-là, j'y étais allée sur un coup de tête. En me promenant à Morlaix, en arpentant le port, j'avais repéré une affiche annonçant ce concert pour ... le soir même ! J'avais tout plaqué, dont la copine avec qui j'étais en vacances, pour "prendre ma place dans le grand feu", faisant, je crois, 300 bornes aller-retour !!!  Excellent souvenir !

 

 

A suivre... (Encore quatre ans de concerts à venir !! Et, ensuite, en septembre 2002, je rencontre Sam, fan de Thiéfaine lui aussi, ce qui ne va pas contribuer à freiner ma folie HFT !!! Donc, des concerts, il va y en avoir encore !!)

 

 

 

 

 

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