15/05/2009
HFT entre 3 g et 5 h
La pensée du jour : "Il n'y a rien de plus beau qu'une clef, tant qu'on ne sait pas ce qu'elle ouvre". Maurice MAETERLINCK.
Voici ce que j'ai reçu au courrier de ce matin :
"Madame, Monsieur,
Nous portons à votre connaissance la parution du livre Hubert-Félix Thiéfaine Entre 3 grammes et 5 heures du matin de Jean-Charles Chapuzet.
Il raconte l'histoire du commissaire Stanislas Bronski et de son lieutenant Joseph Destouches, chargés de retrouver, mort ou vif, un poète jurassien, monsieur Hubert-Félix Thiéfaine. Ce dernier a enlevé une sirène qui répond au joli nom de Lorelei. Reste à maîtriser l'environnement du coupable; ce n'est pas gagné. De Dijon à Arbois, en passant par Hong-Kong, croisant Jean-Louis Foulquier, Paul Personne, Malcolm Lowry, Jim Morrison et Léo Ferré en Toscane, les deux enquêteurs s'embourbent dans un univers bien particulier, empreint de liberté, de mysticisme, d'alcool, de gentillesse et d'antidépresseurs; bref, des idées noires et du vin jaune, tout Hubert-Félix Thiéfaine. Vont-ils atteindre leur proie, à moins que ce périple leur soit fatal ?...
Genre : musique, polar
176 pages – 16x24 cm
Prix public : 16 euros
Disponible en librairie en mai 2009."
Suivent quelques lignes présentant Jean-Charles Chapuzet, et un bon de commande, que je vais m'empresser de remplir et de poster !
17:01 | Lien permanent | Commentaires (6)
12/05/2009
"Je revisite l'Enfer de Dante et de Virgile"...
La pensée du jour : "La foi c'est vingt-quatre heures de doute moins une minute d'espérance". Georges BERNANOS.
Petite note sur La Divine Comédie :
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La Divine Comédie (titre original La Commedia : « La Comédie » 1472, posthume, qui ne sera appelée La Divina Commedia : « La Divine Comédie », qu'à partir de l'édition de 1555) :
Dante commence la rédaction de la Divine Comédie dès 1306 et la poursuivra vraisemblablement jusqu'à sa mort. L'œuvre initiale portait simplement le nom de « Commedia », mais par la suite les principaux commentateurs et les éditions modernes du texte lui ont adjoint le qualificatif de « divina ». L'œuvre raconte le voyage imaginaire du narrateur qui se retrouve brusquement plongé dans une forêt sombre. Là, il rencontre Virgile qui l'invite à pénétrer dans le monde de l'au-delà. Dante le suit et c'est par la visite de l'enfer que commence son périple, suivra le purgatoire et enfin le paradis. Il faudra à Dante toute la semaine sainte de l'année 1300 pour effectuer la totalité de ce voyage. Guidé par Virgile, il descend d'abord à travers les neufs cercles de l'enfer, gravit ensuite les sept gradins de la montagne du purgatoire jusqu'au paradis terrestre et enfin s'élève dans les neufs sphères concentriques du paradis. Virgile lui servira de guide jusqu'à la porte du paradis, mais il ne peut aller plus loin car étant né avant la venue du Christ, il n'a pas pu bénéficier du sacrifice du messie. C'est donc Diane qui prend le relais et qui va guider Dante dans l'Empyrée. Elle lui ouvrira la porte du salut, puis saint Bernard conduira le narrateur dans la Rose céleste jusqu'à la vision suprême.
Le récit, rédigé à la première personne, est un véritable voyage initiatique. Au cours de son périple, Dante va rencontrer une centaine de personnalités, depuis les grandes figures mythiques de l'antiquité comme les philosophes, jusqu'aux personnalités locales contemporaines de Dante. Cette œuvre monumentale offre ainsi de nombreuses lectures différentes, elle est à la fois le récit du parcours personnel de Dante, un manuel théologique chrétien de description de l'au-delà, un roman à valeur éthique et morale ou encore une réflexion sur la recherche du salut éternel. Une partie du génie de Dante réside en ce savant mélange de lieux imaginaires et d'expériences concrètes. Bien que l'action se situe dans un univers totalement métaphysique, Dante sait décrire les lieux avec force détails et leur donne beaucoup de réalisme en les peuplant de toutes ces figures célèbres ou anonymes. Au terme d'un voyage riche mais éprouvant, le salut accordé au narrateur est un message d'espoir pour l'humanité entière : la promesse de salut pour chacun.
Source : Wikipédia.
09:58 | Lien permanent | Commentaires (0)
08/05/2009
Jane Birkin au Cotton Club hier soir
Gainsbourg… J’écoutais cela bien avant de découvrir Thiéfaine. Gainsbourg, ce fut mon premier grand choc culturel ! Marilou, Melody Nelson, Lola Rastaquouère, l’homme à tête de chou, moitié légume, moitié mec, tous ces personnages ont peuplé mon ciboulot bien avant Lorelei, la môme kaléidoscope et tous les autres… Gainsbourg, c’est … avril 1991, je vais passer mon bac dans quelques mois et je viens de rencontrer une bande de doux dingues qui me font pénétrer plus avant dans l’œuvre du grand Serge. Plus tard, ils me livreront les clés du royaume Thiéfaine ! Bref… Je ne sais pas, à l’époque, que Gainsbourg a écrit et composé tant de sublimes œuvres. Je suis restée à la surface des choses, mais cela va changer. Et j’achète tout ce qui me passe entre les mains et qui porte la griffe de ce monsieur. Adjani, Charlotte, et Jane, évidemment, Jane… Dont la voix fluette me fait vibrer illico. Jane que je fais découvrir à ma mère. Jane que ma mère adopte tout de suite. Jane que nous allons voir en concert.
Jane que je devais aller voir hier soir en concert avec ma maman et que je suis allée voir seule, pour une raison qui me reste en travers de la gorge, mais passons… Jane est arrivée sur des béquilles hier. Elle expliquera au cours de la soirée qu’en allant se promener dans la campagne lorraine avec son chien, elle s’est cassé la binette et a dû passer une bonne partie de la journée à l’hôpital. Le concert s’est ouvert sur cette chanson que j’aime tant, "L’anamour". "Je t’aime et je crains de m’égarer et je sème des grains de pavot sur le pavé de l’anamour"… Une émotion phénoménale me chope les entrailles : la dernière fois, toute dernière fois que j’ai vu ma maman chez elle, elle écoutait "L’anamour"…
Puis viennent d’autres chansons. Certaines sont extraites du dernier album de Jane, "Enfants d’hiver", petit bijou de nostalgie et de douce poésie, d’autres remontent à de nombreuses années et sont signées Gainsbourg. "Pas long feu pas long feu dans cette chienne de vie". J’avais oublié ce joyau ! Composé de toutes les maladresses langagières de Jane, nous expliquera cette dernière. "Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve", "Les p’tits papiers", "Le moi et le je", "Je suis venu te dire que je m’en vais", "Amour des feintes", "Ex-fan des sixties", "Ford Mustang". Jane évoque Gainsbourg avec tendresse et émotion. Elle raconte cette folle histoire que fut l’affaire de la Marseillaise ! Tiens, il y a "Nicotine" aussi. "Il est parti chercher des cigarettes, en fait il est parti". "Quoi", "Sous le soleil exactement", "Pauvre Lola". Et puis "Yesterday, yes a day", chanson que Jane vient interpréter au milieu de la foule, tenant au-dessus d’elle ce qu’elle appelle un parapluie magique (une espèce d’arbre illuminé !!). Grand moment. Pas loin de moi, un visage baigné de larmes… Les concerts de Birkin, c’est toujours l’émotion à l’état pur, la générosité et la joie. A la fin, tout le monde ou presque se lève pour saluer cette grande dame, à moins qu’il ne faille écrire plutôt "cette grande âme"…
Pas de "canari sur le balcon", mon cher 655321, mais des trucs magnifiques que j’avais presque oubliés. "Exercice en forme de Z", par exemple.
Ce fut une belle soirée, riche en émotions parce que peuplée d’une immense absence, mais ce concert, je me devais d’y assister malgré tout…
La pensée du jour, je l'emprunte à Jane Birkin, justement :
"Il y a un pays / Invérifiable / Inaccessible / Comme les morts / J’ai passé ma vie à le rechercher"…
Je dédie cette note à ma mère, qui aurait eu 61 ans en ce 8 mai… D’ailleurs, ce concert, c’était le cadeau d’anniversaire que je lui destinais…
12:29 | Lien permanent | Commentaires (2)
02/05/2009
Méthode de dissection : "Météo für nada"
La pensée du jour : Eh bien citons donc ce que ma fille Clara nous a dit hier : "Je veux écouter 'j'ai volé un arbre à un clown'" !!!
Année de parution : 1987
Pochette : Elle est assez sobre et assez sombre aussi. Une photo en noir et blanc nous montre le visage de l'ami Hubert, une partie du visage plongée dans l'obscurité, l'autre dans la lumière. Un symbole ? Une façon de mettre en relief le côté obscur et le côté lumineux d'une même personne ?
Titres :
Dies olé sparadrap joey
Zone chaude, môme
Precox ejaculator
Narine narchande
Affaire Rimbaud
Bipède à station verticale
Sweet amanite phalloïde queen
Diogène série 87
Errer humanum est
Les phrases que j'aime particulièrement :
« Douc'ment les filles faut pas flipper
la bidoche est faite pour saigner ».
« Si un jour je r'trouve la mémoire
et 2-3 bières pour ma moquette
j'balanc'rai à la série noire
un truc à faire chialer Hammet ».
« Je n'sais pas si tu viens d'un continent perdu
ou bien si t'es tombée
d'une comète inconnue
mais j'crois qu'il était temps que tu me prennes
en main
j'ai cru mourir de froid chez mes contemporains ».
«A chercher le Pérou sur ma radio-inca
j'ai trouvé la fréquence que je n'attendais pas ».
« Météorite in love tu vois je vole aussi
en reniflant d'un oeil tes bas sur le tapis ».
« J'voulais t'offrir une nuit d'enfer
7,5 sur l'échelle de Richter ».
« Paraît qu'je viens d'une catastrophe
mais les dieux sont pas très bavards ».
« Parfois... parfois...
j'ai la nostalgie d'la gadoue ».
« J'suis l'animal bluesymental
aux vieux relents d'amour gothique ».
« Câblé sur X moins zéro
à l'heure des infos galactiques
je mets mon badge « ecce homo »
et j'suis fier d'être un con cosmique ».
« Manufacture de recyclage
des mélancolies hors d'usage ».
« A toujours vouloir être ailleurs
pyromanes de nos têtes brûlées
on confond les batt'ments de coeur
avec nos diesels encrassés
à toujours voir la paille plantée
dans la narine de son voisin
on oublie la poutre embusquée
qui va nous tomber sur les reins ».
« On fait Nankin-Ouagadougou
pour apprendre le volapük
et on se r'trouve comme kangourou
dans un zoo qui prend les tucs ».
« Pas prendre pour un courrier du coeur
les pulsions des glandes endocrines ».
« Bourlinguer ... errer
Errer humanum est ».
Les p'tites références à l'Allemagne :
Evoquons en premier lieu ce passage entier en allemand qu'on entend sur « Diogène série 87 » : il s'agit d'un extrait du Satyros de Goethe. Il faudra que j'y consacre une note entière.
Il y a aussi « für » dans le titre. Et le « volapük », il me semble que c'est un Allemand qui l'a inventé. Oui, un petit tour sur Wikipédia vient de me le confirmer.
Ma chanson préférée sur cet album ? Impossible de le dire ! J'aime énormément le texte de « Errer humanum est ». Chaque mot est à sa place, la vie humaine, dans ce qu'elle a d'absurde et de grotesque, est passée au peigne fin de la désespérance thiéfainesque (« aplatis comme de vieilles pizzas », « on se r'trouve comme kangourou dans un zoo qui prend les tucs »). Oui, j'ai un petit faible pour le texte de cette chanson-là. Mais je ne voudrais pas être injuste avec les autres. Car, en fait, j'aime toutes les chansons de ce splendide « Météo pour rien » ! Je pense avoir écouté six milliards de fois « Affaire Rimbaud ». D'ailleurs, quand j'étais jeune, je rêvais de mourir en écoutant cette chanson-là, genre dans ma voiture, la tête coincée dans un strapontin et qu'on n'en cause plus ! Et que la suite me laisse amnésique...
Voilà. A vous !
22:54 | Lien permanent | Commentaires (5)
01/05/2009
C'est le mois de mai !!
La pensée du jour : "Ce qu'on peut se dire à la fin d'une journée c'est : encore un jour sans catastrophe, sans maladie, sans chagrin, sans misère. En somme, encore un jour de bonheur". Louis CALAFERTE.
Accueillons le mois de mai comme il se doit, c'est-à-dire en écoutant la sagesse de notre Jurassien préféré !
Joli mai mois de Marie
Mai joli mai mois de Marie
Fais ce qu’il te plaît de tes envies
Mai joli mai mois de Marie
Sodomie-trash et fantaisies
Les ptérodactyles virent en vrilles
Au-dessus des banana-shows
Et les beurdigailles font des trilles
Avec les gomina-yoyos
Les tapons ricanent dans les bois (1)
Et klaxonnent Bambi l’orphelin
Tandis qu’un stégobulle flamboie
Dans l’air transparent du matin
Mai joli mai mois de Marie
Fais ce qu’il te plaît de tes envies
Mai joli mai mois de Marie
Sodomie-trash et fantaisies
Les grapheurs fous sixtinent la zup
Et lorgnent les jambes incendiaires
Qui montent longuement sous les jupes
Jusqu’au noyau de l’univers
Le soleil déshabille les filles
Qui traînent le poids de leur soustingue
Dans l’excitation des pupilles
Des keumès au regard salingue
Mai joli mai mois de Marie
Fais ce qu’il te plaît de tes envies
Mai joli mai mois de Marie
Sodomie-trash et fantaisies
Mais c’est toujours au mois de mai
Qu’on a envie de se pendre
Mais c’est toujours au mois de mai
Qu’on a du mal à comprendre
Pourquoi faut quitter son igloo
Ses longues nuits de loup-garou
Pour venir se cramer le chou
Devant des conneries de barbecues
Avec les autres jaloux qui jouent
Du biniou et de la boîte à clous
A moitié fous dans leurs cailloux
A genoux ! poux !
Mai joli mai mois de Marie
Fais ce qu’il te plaît de tes envies
Mai joli mai mois de Marie
Sodomie-trash et fantaisies
Les sativas au crépuscule
Les gommiers bleus les maris roses
Les jeunes taureaux qu’on émascule
Dans la tulle des brumes en osmose
Les molards sous les papillons
L’hémoglobine sur mes stigmates
Ma treille bouffée par les morpions
Et ce putain de soleil qui me délatte
Mai joli mai mois de Marie
Fais ce qu’il te plaît de tes envies
Mai joli mai mois de Marie
Sodomie-trash et fantaisies
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héron héron petit pas tapon
Paroles et musique : Hubert-Félix Thiéfaine
09:22 | Lien permanent | Commentaires (8)
28/04/2009
"Je revisite l'Enfer de Dante et de Virgile"...
La pensée du jour : "Je crèverai désespéré, peut-être. Emerveillé, sûrement". CAVANNA.
DANTE ALIGHIERI : né à Florence en mai 1265, mort à Ravenne le 14 septembre 1321. Le plus grand poète de l'Italie, et l'un des plus grands des temps anciens et modernes. Avec la Divine Comédie, il a donné aux Italiens et à l'humanité entière une oeuvre éclatante de poésie, emplie de tout l'idéal de la civilisation chrétienne. Dante avait à peine huit ans que déjà il était fort savant en grammaire, logique, rhétorique.
Par-dessus tout, c'est son amour pour Béatrice qui marque le plus profondément la formation de son génie poétique. Il commença de chanter cet amour selon le mode ordinaire de la poésie courtoise. La mort de Béatrice, alors dans tout l'éclat de sa jeunesse et de sa beauté, accentua, sublima chez Dante le processus d'idéalisation de la femme aimée, déjà en puissance tandis que Béatrice vivait encore, et le poète, achevant sa Vita nuova (1293-1294), se proposa la haute mission de chanter dans une grande oeuvre la sainteté de Béatrice dont il « dira ce qui jamais ne fut dit d'aucune ».
Les années qui suivirent la Vita nuova furent consacrées par Dante à l'extrême perfectionnement de sa culture littéraire et philosophique. Virgile avec l'Enéide, mais aussi Horace et Ovide furent les poètes qui, plus que tous les autres, contribuèrent à la formation de son style.
Cicéron, Sénèque, Boèce furent ses auteurs préférés en morale. A ce moment, il suivait aussi des conférences théologiques et philosophiques à Santa Croce et Sta-Maria-Novella, se familiarisant avec les doctrines philosophiques et religieuses d'Albert le Grand, de saint Thomas d'Aquin. Ses longues études poursuivies avec ferveur, son amour de la connaissance ne l'empêchèrent pas de participer à l'activité politique de sa cité natale. Plus tard, dans l'exil, il y puisa les éléments de son Banquet.
Dante manifesta en diverses assemblées son opposition formelle à certaines exigences du pape et fut condamné à un exil de deux ans hors de la Toscane. Dante fit défaut à l'instruction et ne parut point après le jugement, encourant ainsi la plus grave condamnation, celle de l'exil perpétuel.
La vie douloureuse de l'exilé commença pour le poète, l'éloignant pour toujours de sa patrie. C'est dans les années qui précédèrent de peu l'exil qu'il faut placer la crise qui troubla profondément la conscience, l'esprit, et peut-être même la foi du poète, si l'on se rapporte au passage de la Divine Comédie : « la forêt obscure », dans laquelle Dante s'était égaré à l'âge de 35 ans, donc en 1300.
Source : Dictionnaire des auteurs de tous les temps et de tous les pays, éditions Robert Laffont.
à suivre...
20:47 | Lien permanent | Commentaires (0)
26/04/2009
Un peu de pub pour un groupe que j'aime beaucoup !
La pensée du jour : "Ce sont les mots qu'ils n'ont pas dits qui font les morts si lourds dans leur cercueil", Henry DE MONTHERLANT.
Connaissez-vous le groupe « Tournée générale » ? Il s'agit de trois jeunes garçons : Maxime, Jean-Philippe (dit le Poulpe, pour des raisons qui m'échappent !) et Quentin (je crois). Comment pourrait-on qualifier leur style (car ils en ont un, un vrai de vrai) ? Chanson festive et profonde à la fois ? Les musiques sont généralement enjouées, même quand les textes abordent des sujets assez graves. Ces trois-là font plaisir à voir et à entendre. Les écouter chanter me redonne foi en la jeunesse ! D'ailleurs, je vais les voir autant que possible sur scène. Car il faut aller les voir ! Samedi soir, c' était la quatrième fois pour moi. Je les ai connus d'une façon surprenante : ils chantaient en pleine rue, sous une des nombreuses portes de Nancy. J'avais accroché tout de suite. Puis, il y eut un concert enflammé chez Paulette. Et la première partie de Leprest. Et enfin, avant-hier, un spectacle à l'Ostra (lieu nancéien magique que j'ai déjà évoqué ici), où ils jouaient à l'occasion de la sortie de leur dernier album. Un vrai bijou que je vous conseille.
Ce qui me plaît chez ces trois jeunes garçons, entre autres raisons multiples, c'est qu'ils se réclament d'artistes comme Leprest, Paccoud et Dimey. Sur le dernier album, on trouve d'ailleurs un magnifique texte de Bernard Dimey (« Ivrogne et pourquoi pas ? »), mis en musique par Martial Robillard. Il y a aussi cette sublime « Avenue du dragon » de Christian Paccoud. Mais Tournée générale, c'est également une vraie patte personnelle, qui sait dire, avec des mots qui sonnent divinement bien, sa colère, ses joies, sa révolte. En gros, ces trois garçons « crachent le feu et l'amour ». Et je vous redis leur nom, pour que vous n'hésitiez pas, la prochaine fois que vous arpenterez les rayons de votre disquaire, à mettre une petite poignée d'euros dans un achat que vous ne regretterez pas. Je vous redis leur nom, donc : Tournée générale. TG pour les intimes !
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17/04/2009
"Je revisite l'Enfer de Dante et de Virgile"...
La pensée du jour : "L'Enfer est sur la Terre. D'autres, déjà, l'ont dit. Pourquoi ne se sont-ils pas trompés ?" Louis SCUTENAIRE.
VIRGILE (Publius Vergilius Maro) : le plus célèbre des poètes latins. Né dans la cité de Mantoue aux environs de 70 avant J.-C. Des traditions qui n'apparaissent que deux siècles plus tard précisent une date, le 15 octobre 70, et un lieu, Andes, l'actuel village de Pietola. Nous ne savons rien de sa famille et de son milieu social. Le poète grandit pendant l'une des périodes les plus tourmentées de l'histoire romaine : en 63, la conjuration de Catilina; en 49, la guerre civile engagée entre César et Pompée; en 44, le meurtre de César; en 43, celui de Cicéron. Ces circonstances impriment dans l'âme de Virgile une horreur des discordes civiles, un amour de la paix instaurée dans l'ordre, qui marqueront toutes ses oeuvres. Son premier recueil de vers paraît vers 37. Il est intitulé Bucoliques. Les dix pièces qui constituent ce recueil d'environ huit cents vers ne représentent sans doute qu'un choix opéré par le poète dans une production beaucoup plus ample, qui paraît s'être étendue sur sept ou huit ans, et dont rien d'autre ne nous a été conservé.
Les Géorgiques sont publiées en 28 avant J.-C. L'objet de ce poème de la terre est de rendre hommage aux gens qui vivent près de la nature, propriétaires petits ou grands, et aux vertus, aux dispositions d'âme, sans lesquelles il n'est guère possible de vivre cette vie : certains affinements de la sensibilité, l'ouverture à certaines perspectives philosophiques et religieuses n'y étant pas moins nécessaires que la connaissance de l'agronomie.
Virgile entreprit ensuite une grande épopée nationale, l'Enéide, qu'il ne put terminer. L'influence de Virgile fut immense sur les littératures latine et occidentale.
Source : Dictionnaire des auteurs de tous les temps et de tous les pays, Robert Laffont, octobre 1990.
Un enfer de Dante, je veux bien, je connais, mais un enfer de Virgile, vous connaissez, vous ? En cherchant sur Internet, j'ai trouvé ceci, qui pourrait peut être expliquer cela (« je revisite l'Enfer de Dante et de Virgile ») :
Dante et Virgile visitent l'Enfer, peinture de William Bouguereau.
20:27 | Lien permanent | Commentaires (5)