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25/01/2010

"Ad orgasmum aeternum"

La pensée du jour : "Tout est hasard, ou rien n'est hasard. Si je croyais à la première possibilité, je ne pourrais pas vivre, mais je ne suis pas encore convaincue de la seconde". Etty HILLESUM, Une vie bouleversée.

 

Ad orgasmum aeternum

 

dans cité X y a une barmaid

qui lave mon linge entre deux raids

si un jour elle apprend mon tilt

au bout d'un flip tourné trop vite

je veux pas qu'on lui renvoie mes scores

ni ma loterie ni mon passeport

mais je veux qu'on lui rende ses lasers

avec mes cendres et mes poussières

et j'aimerais qu'elle tire la chasse d'eau

pour que mes tripes et mon cerveau

enfin redevenus lumière

retournent baiser vers la mer

 

 

je reviendrai comme un vieux junkie

m'écrouler dans ton alchimie

delirium visions chromatiques

amour no-limit éthylique

je reviendrai comme un vieux paria

me déchirer dans ton karma

retrouver nos mains androgynes

dans ta zone couleur benzédrine

 

je reviendrai fixer ta chaleur

dans la chambre au ventilateur

où tes ombres sucent les paumés

entre deux caisses de S.T.P.

je reviendrai te lécher les glandes

dans la tendresse d'un no man's land

et te jouer de l'harmonica

sur un décapsuleur coma

 

je reviendrai jouir sous ton volcan

battre nos cartes avec le vent

je reviendrai taxer ta mémoire

dans la nuit du dernier espoir

je reviendrai chercher notre enfance

assassinée par la démence

et lui coller des lunettes noires

le blues est au fond du couloir

je reviendrai narguer tes dieux

déguisé en voleur de feu

et crever d'un dernier amour

le foie bouffé par tes vautours

 

 

Hubert-Félix THIEFAINE

 

Cette chanson est une de mes préférées ! J'adore sa structure : les paroles dites et non chantées au début, le silence juste avant la deuxième strophe. « Je reviendrai comme un vieux junkie m'écrouler dans ton alchimie » est une phrase que j'adore et qui m'accompagne en permanence. Vous aussi, je suppose que vous en avez une foule, des phrases comme ça, dans un coin de votre cerveau.

S.T.P. signifie ici « Sérénité Tranquillité Paix » et désigne un psychotrope appelé aussi D.O.M.

 

Remarque : J'espère qu'on va pouvoir poster des commentaires sous cette note. Hier, c'était impossible.

Remarque 2 : Non, on ne peut toujours pas poster de commentaires sous cette note. Je ne sais pas pourquoi...

23/01/2010

Dans le genre "Confessions d'un never been" : "Tribulations d'un éternel largué"...

La pensée du jour : "les raisins sont amers et trop verts les citrons". Raymond QUENEAU, avec qui j'ai passé la journée !!!

 

J'aime bien Myspace... Souvent, des inconnus, domiciliés loin de vous, parfois tout près aussi, vous envoient des invitations. Il suffit d'avoir des amis communs ou des centres d'intérêt qui sont aussi les leurs, et il vous arrive tout à coup une sollicitation, une demande, « pourrais-tu aller jeter un coup d'oeil sur mon profil ? » Enfin, en général, vu les centres d'intérêt que j'ai indiqués, je reçois plutôt des questions du type : « Peux-tu aller écouter ce que je fais, s'il te plaît ? » C'est ainsi que j'ai découvert Rougge, habitant d'ailleurs à Nancy... Hier, une fille du Canada m'a contactée, elle m'a posé des questions sur mon métier, etc. Avant-hier, c'était un homme de Ouagadougou (si !) qui m'envoyait un mot ... auquel je n'ai pas répondu parce que je ne cherche pas, pour l'instant en tout cas, de « grand noir culturiste » !!! Je vais répondre quand même, par politesse, mais je ne sais pas, le monsieur me dit qu'il voudrait entamer une « quelconque relation » avec moi, et je m'interroge sur ce qu'il entend par « quelconque relation »... Il n'a pas dit « relation quelconque », mais bon ! Bref... Aujourd'hui, un certain Akim Martin m'a envoyé une demande d'ajout à sa liste d'amis. Nous avons trois amis communs : Lorelei, HFT (!), Jacques Higelin. C'était déjà un bon début, qui m'a bien disposée à l'égard du fameux Akim. Ensuite, je suis allée me balader sur son profil. J'aime bien la photo qui nous accueille : Akim, la corde au cou, et un verre de bière à la main. Encore de quoi être bien disposée à l'égard de ce monsieur !!! D'un côté le penchant pour la mort, de l'autre les bons côtés de la vie ... auxquels on tient quand même, tous autant que nous sommes ou presque, n'est-ce pas ?!

Ensuite, je jette un coup d'oeil sur les titres des chansons d'Akim : « Missive aux archanges », « Tribulations d'un éternel largué », « L'astronome d'une nuit », voilà qui me plaît déjà ! Puis, je me mets à écouter les chansons en question. Et là, je me les prends ... en pleine face, pour faire un clin d'oeil au titre d'un des morceaux en écoute sur Myspace (« en pleine face » est d'ailleurs la chanson que je préfère). Jolie voix, très jolie voix. Des textes qui me parlent illico, une musique qui bouge bien. Et qui fait bouger mes deux mômes aussi, d'ailleurs !

Voilà. Assez causé ! Si vous avez envie d'écouter Akim Martin (et je vous le conseille vivement), c'est là que ça se passe :

http://www.myspace.com/akimmartin63

"Un Sturm und Drang sans fin au bout du neverbeen"...

La pensée du jour : "J'connaîtrai jamais le bonheur sur terre

je suis bien trop con". Raymond QUENEAU.

La statue de Goethe et de Schiller à Weimar, superbe ville de Thuringe...

 

« Sturm und Drang » signifie « tempête et élan ». « Drang », c'est aussi le désir, l'impulsion, le penchant, la poussée, et il n'est pas rare de trouver ce mot associé à la préposition « nach », qui vient dire vers quoi s'oriente le désir : « der Drang nach Freiheit », « der Drang nach Abenteuer ».

Les termes « Sturm und Drang » qualifient le mouvement littéraire qui naquit en Allemagne durant la deuxième moitié du 18ème siècle. Il atteignit son apogée dans les années 1770, l'année 1770 étant d'ailleurs extrêmement importante puisqu'elle est celle de la rencontre entre Goethe et Herder à Strasbourg. Ce courant succède à la période des Lumières (« Aufklärung ») et est considéré comme le précurseur du romantisme.

Les deux termes font référence à une pièce de Friedrich Maximilian Klinger parue en 1776. Le « Sturm und Drang » va réunir des écrivains plutôt jeunes. Parfois, dans les précis de littérature allemande, on trouve également le mot « Geniezeit », « Genieperiode » (=la période des génies) pour qualifier ce mouvement.

Aux yeux de Herder, un poète a du génie lorsqu'il sait faire preuve d'esprit, d'imagination, de perspicacité et de goût.

Le « Sturm und Drang » prône la supériorité des sentiments et s'intéresse à la nature comme un « tout organique ». On retourne aux sources, ce qui explique aussi le regain d'intérêt pour les chants populaires. On préfère la passion à la raison. Le mouvement s'inspire beaucoup de Shakespeare et de Jean-Jacques Rousseau. Ce sont surtout Friedrich Schiller et Goethe qui seront les principaux représentants de ce courant, avec Die Räuber (Les brigands) pour Schiller et Götz von Berlichingen, ou encore Die Leiden des jungen Werthers pour Goethe. Ce roman épistolaire raconte l'histoire de Werther, jeune homme ne sachant que faire de son existence et s'installant dans la ville de W. pour y fuir le monde bourgeois. Un jour, il est invité à un bal et y rencontre Charlotte (Lotte), dont il tombe amoureux, bien que la sachant déjà liée à un autre homme, Albert. A la fin, Werther se suicide. D'ailleurs, ce roman eut un tel impact à sa parution en Allemagne, qu'il y déclencha une vague de suicides. Dans Die Leiden des jungen Werthers, les sentiments sont exaltés, le coeur devient la partie centrale de l'individu.

Autres écrivains ayant appartenu à ce mouvement : Jakob Michael Reinhold Lenz, Johann Gottfried Herder, Heinrich Leopold Wagner, Friedrich Maximilian Klinger.

Sources : Wikipédia + Auklärung, Sturm und Drang, Geschichte der deutschen Literatur,  Theo Herold und Hildegard Wittenberg, Ernst Klett Schulbuchverlag GmbH, Stuttgart 1983.

19/01/2010

La collection 78-88

La pensée du jour (la deuxième pensée du jour puisque j'ai déjà fait une note aujourd'hui !) : "De toute façon, je n'avais aucune envie d'être quoi que ce soit. Et j'y arrivais brillamment". Charles BUKOWSKI.

 

Putain d'époque que le rock vient d'ébranler. La musique bouscule les moeurs. La vieille chanson se meurt et, avec elle, une certaine morale.
Un accord de guitare électrique fait vaciller le vieux monde et pousse les générations nées de l'après-guerre à penser autrement. La France ne restitue qu'un écho affaibli des pionniers, de ce cocktail explosif né d'une première fusion des musiques blanches et noires.
Le business d'ici a beau y faire, pousser dans les projecteurs des wagons d' « idoles » aux caricatures de vécu, le mal est beaucoup plus profond qu'il n'y paraît, les vieilles institutions et leurs garde-chiourmes du penser juste et sans remise en cause auront beau faire, une révolution est en marche, portée par ce qu'on appelle le rock, mot fourre-tout où se retrouvent les multiples variantes de la nouvelle expression musicale.

Fort d'une telle capacité à bousculer le vieux monde, ses moeurs, ses têtes pensantes d'un autre temps et d'une rigidité maladive, le mouvement ne s'arrêtera plus et à défaut de balayer tout sur son passage, il transforme le vieux monde.
Ses héros écrivent la BO des décennies traversées, sans en grimer les aspects les plus sombres. Ils ne sont pas légion dans un système apte à récupérer et exploiter même la prétendue colère, mais rien ne parviendra à les faire taire.

 

Hubert-Félix Thiéfaine fait incontestablement partie d'eux avec pour particularité d'être unique, conséquence certainement de cette solitude liée à son histoire, un vécu particulier et une grande sensibilité.
Les prémices de son initiation passent par une succession de chocs ressentis assurément avec beaucoup plus d'intensité que d'autres. Le contexte ne fait qu'exacerber cette capacité à s'imprégner de tant de chaos, à le vivre avec une dimension intérieure décuplée. L'enfermement durant les années d'adolescence ne peut qu'être subi dans la douleur quand déjà vos aspirations vous poussent à imaginer d'autres horizons.
Et ses maîtres d'alors constituent les remparts d'un savoir-faire définitivement périmé, sans qu'ils ne le sachent. Ces quelques années passées dans un séminaire perdu au fond d'une campagne vont, finalement, surtout lui donner un goût absolu de la liberté libre, rendre plus intense la découverte de Villon, Rimbaud, Maldoror, les riffs des guitares.
Il raconte surtout comment, dans ce huis-clos où chaque geste est épié, le moindre comportement passé au crible, l'esprit est le dernier refuge, l'ultime salut de ceux qui refusent.

Il y met en forme ses premières chansons. Sous le crâne brûle la révolte et celle-là n'a rien à voir avec des implications furtives, l'artifice !

Un destin est en marche.

 

 

Ainsi commence le livret « Hubert-Félix Thiéfaine, la collection 78-88 ». Je n'ai pas encore lu ces quelques pages. Mais, en le feuilletant attentivement dimanche, je me suis rendu compte qu'il contenait de nombreux documents intéressants. Je le prends dans mon lit ce soir ! Et je vais essayer de ne pas faire trop attention aux imprécisions et aux fautes d'orthographe qui, de prime abord, m'avaient donné envie de refermer assez vite ce livret (cela commence dès la première page : « dans des dédales obscures où plane la folie », cela continue un peu plus loin, avec « la lectures d'une belle brochette de ces estampillés maudits »)... Quand même, personne n'a relu ces pages avant leur publication ?!

Vie de Lamartine : suite et fin

La pensée du jour : "L'amour est une maladie d'incomplétude. (...) Quelque chose s'est perdu à l'origine, une affection s'est refusée, une sympathie s'est interrompue, et l'on est à jamais avide de ce qui pourrait en tenir lieu". Jean-Paul ENTHOVEN.

 

 

En 1833, Lamartine commence une carrière politique. Elu député et conseiller général, il devient peu à peu un orateur écouté et lance l'idée d'un « parti social ». Son Histoire des Girondins, en 1847, obtient un succès prodigieux et cet être de grande race, fait de muscles et de nerfs, devient un des rois de l'opinion. Son activité frénétique l'a vieilli de 10 ans, mais il compte bien « garder jusqu'au tombeau la jeunesse inextinguible de l'âme qui pense, qui rêve, qui espère, qui aime ». Ministre du Gouvernement Provisoire, il est hélas vite débordé par les haines de droite et de gauche. En juin, il supplie en vain que l'armée investisse Paris, pour éviter la révolte et le massacre qui s'ensuivra. Cela n'arrange personne : l'extrême-gauche s'entête, tandis que la droite et les modérés veulent faire un « exemple ». Alors le nouveau ministre de la Guerre, Cavaignac, sabre, cravache et fusille et Sainte-Beuve, ravi de la déconfiture du poète, ose écrire, avec perfidie et mauvaise foi : « Les pieds de Lamartine lui ont glissé dans le sang ».

C'en est fait de Lamartine homme politique. Il obtient aux Présidentielles un score dérisoire et voit sa vie se transformer en une succession de problèmes financiers et d'énormes travaux littéraires et historiques. Son logis parisien n'est plus qu'un bureau, une usine, dont madame de Lamartine devient la cogérante.

Les années passent, peuplées de rêves impossibles et de cauchemars quotidiens, et à 70 ans, le poète se tue encore au travail et devient la proie des usuriers. Il doit vendre Milly, « la moelle de ses os ». En 1863, sa femme meurt et en 1867, il se remarie secrètement avec sa nièce Valentine de Cessiat, davantage infirmière qu'épouse. Il meurt le 25 février 1869. Sur sa poitrine, le crucifix que tenait Julie Charles sur son lit de mort.

 

18/01/2010

Alphonse de Lamartine

La pensée du jour : "Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !

Suspendez votre cours :

Laissez-nous savourer les rapides délices

Des plus beaux de nos jours !" LAMARTINE

 

 

Lors d'un concert qu'il avait donné à Mâcon, Thiéfaine avait évoqué Lamartine et son poème « Pensée des morts » (« quoique jeune sur la terre, je suis déjà solitaire », etc.).

Alors je vais consacrer quelques notes à ce poète...

 

Alphonse de Lamartine naît le 10 octobre 1790 à Mâcon. Ses parents tirent l'essentiel de leurs revenus de la terre de Milly, où ils passent les étés. A 18 ans, Lamartine termine ses études et s'installe à Milly, poète en herbe et gentilhomme campagnard. Il dévore Chateaubriand, Byron, Goethe... et découvre Naples, où il s'éprend d'une certaine Antoniella, qui deviendra l'héroïne de son roman Graziella. De retour en France, il multiplie les voyages à Paris et éblouit les salons par sa beauté et son élégance. Malade, il renonce à trouver un emploi et, en cure à Aix-les-Bains, rencontre au bord du lac du Bourget Julie Charles, une jeune femme merveilleusement belle, poétique et pâle. Elle aussi est malade, et plus gravement que Lamartine. Ils se revoient à Paris et se donnent rendez-vous l'été suivant à Aix. Mais l'état de santé de Julie s'est brusquement aggravé et Lamartine l'attend en vain, écrivant les premières strophes du Lac, immortel poème de l'amour et du souvenir. Julie meurt le 18 décembre 1817.

Lamartine, d'abord brisé, se jette dans les Méditations, puis dans les amours passagères. Il mène une vie mondaine épuisante, tandis que l'Europe lettrée tout entière s'arrache les Méditations et apprend le Lac par coeur. D'un coup, Lamartine est illustre. Marié avec une jeune Anglaise, Marianne Birch, il connaît dix années de bonheur et passe son temps entre des postes diplomatiques en Italie et des vacances dans le Mâconnais. Mais le 13 novembre 1829, sa mère meurt, ébouillantée dans un établissement thermal : elle est tombée, et n'a pu fermer le robinet d'eau chaude. Alors, après la Révolution de 1830, le poète met fin à sa carrière diplomatique et, deux ans plus tard, affrète un bateau pour une longue, somptueuse et ruineuse croisière en Orient. Et le voyage tourne au drame lorsque sa fille Julia, tuberculeuse, meurt tout à coup à Beyrouth.

 

La suite bientôt.
Source : Le grand livre de la poésie française, Marcel JULLIAN.

16/01/2010

Toutes les fois où j'ai vu HFT...

La pensée du jour : "cette vieille

et toujours lancinante question

du pourquoi ici, moi, pourquoi ?" Guy GOFFETTE.

 

En 2006, j'avais déjà consacré une note à tous les concerts de Thiéfaine auxquels j'avais assisté ! La liste s'arrêtait au spectacle du 6 avril 2006 (à Dijon). Aujourd'hui, je réactualise cette liste. Ainsi, RV, tu pourras me dire quels concerts nous avons en commun ! Quant aux autres, n'hésitez pas à me dire combien de fois vous avez vu Thiéfaine et quels concerts vous ont marqués...

 

Vendredi 27 octobre 1995, Salle des fêtes, Sarreguemines (57).

Mardi 24 novembre 1998, Saint-Avold (57).

Dimanche 11 juillet 1999, Eurockéennes, Belfort (90).

Mercredi 3 novembre 1999, Salle Elsa Triolet, Longlaville (54).

Samedi 27 octobre 2001, Galaxie, Amnéville (57).

Jeudi 13 décembre 2001, Zénith, Nancy (54).

Samedi 3 août 2002, Champ des lutins, Gomené (22) : Festival Délirock.

Vendredi 20 septembre 2002, Les Arènes, Metz (57).

Samedi 25 octobre 2003, Salle Rameau, Lyon (69) : hommage à Léo Ferré.

Mercredi 26 mai 2004, Grand Théâtre, Dijon (21) : Histoire du soldat, Stravinsky.

Samedi 31 juillet 2004, Festival de bouche à oreille, Savigna (39).

Mardi 16 novembre 2004, Théâtre municipal, Thionville (57).

Mercredi 17 novembre 2004, Salle Poirel, Nancy (54).

Jeudi 18 novembre 2004, Théâtre de la Rotonde, Thaon-les-Vosges (88).

Jeudi 2 décembre 2004, Arsenal, Metz (57).

Vendredi 10 mars 2006, Rockhal, Esch-sur-Alzette (Luxembourg).

Samedi 18 mars 2006, La Cigale, Paris.

Mardi 4 avril 2006, Zénith, Nancy (54).

Jeudi 6 avril 2006, Zénith, Dijon (21).

Dimanche 30 avril 2006, salle Acropolis, Voujeaucourt (25).

Vendredi 11 août 2006, festival du chien à plumes, Villegusien (52).

Samedi 7 octobre 2006, Théâtre municipal, Béthune (62).

Vendredi 3 novembre 2006, Théâtre de Champagne, Troyes (10).

Vendredi 17 novembre 2006, Zénith de Paris.

Samedi 28 juin 2008, Olympia de Paris, concert Thiéfaine / Personne.

Flûte, il y a aussi le concert de Thiéfaine-Personne à la Madine, mais je ne trouve plus le billet.

 

Voilà. Cela nous fait la bagatelle de 26 spectacles !! J'espère bien pouvoir allonger la liste dans les mois qui viennent !

Chacun de ces concerts me rappelle quelque chose. Une ambiance, une anecdote, une période de ma vie... Premier concert en 1995, donc. Cela commence à dater. Et je n'oublierai jamais les beaux moments de complicité que j'avais eus avec ma mère ce soir-là. Elle qui était asthmatique, elle avait accepté de m'accompagner dans ce "cirque un peu pervers" où ça clopait et haschichait dans tous les coins de la salle !!! Le lendemain, nous avions l'impression de nous être nous-mêmes adonnées à la fumette !! Je crois que c'est à Sarreguemines que Thiéfaine avait cité du Lamartine en disant que c'était du Alain Barrière. Mais comme "ma mémoire s'efface", j'ai un doute. Il faudrait que je retrouve les notes que j'avais prises au retour de ce concert. 

Saint-Avold reste un beau souvenir aussi. Après bien des péripéties (revente de mon billet pour cause de réunion parents-profs, puis décision, au dernier moment, d'aller quand même à ce concert, mais sans billet, on verrait bien à l'entrée !), j'étais arrivée tout pile pour le début, et j'avais obtenu le dernier billet qui restait à l'entrée !!! Les Eurockéennes, c'était pas mal non plus. Avec Matmatah sur scène. Et mon long retour dans la nuit, après m'être fait gerber sur les jambes par un spectateur qui n'était pas allé à Belfort que pour s'enivrer de la poésie de Thiéfaine !!

Longlaville, ah, très drôle ! C'est là que j'ai compris qu'un type sur qui j'avais des vues n'avait décidément pas grand-chose à voir avec mon univers (nous étions allés ensemble au concert et, à la fin, il avait eu le culot de me dire : "Ouais, c'était pas mal, mais je préfère Cabrel". Peut-être aurais-je dû tenter quand même d'aller plus loin avec cet homme ... pour essayer de lui apprendre qu'il faut comparer ce qui est comparable !!!!!!!!!!!!!!!!) Ce concert, c'était un 3 novembre, jour de la Saint Hubert, patron des chasseurs si je ne m'abuse. Et Hubert n'avait évidemment pas pu s'empêcher d'évoquer sa fête... Et le public de crier comme un seul homme : "Bonne fête, Hubert" !
Suite au prochain numéro...

Juste une remarque : on constatera avec amertume que je n'étais pas à Bercy en 1998. Mon plus grand regret dans ma vie de fan ! J'aurais pu y aller, j'aurais dû y aller. Mais je n'avais pas osé. Peur d'être trop défaite le lendemain en cours. Finalement, à 25 ans, j'étais moins jeune que maintenant, car aujourd'hui je n'hésiterais pas une seule seconde : Hubert über alles !!!

11/01/2010

Mano Solo : le "dernier show de la vie"...

La pensée du jour : "Je n'ai jamais vendu mon âme

mais mille fois je l'ai offerte en pure perte

en pur drame en pâture aux femmes", Mano Solo.

 

 

Triste, je suis triste ce matin. Hier, je me suis couchée trop tôt pour apprendre la nouvelle aux infos de 23h. Ce n'est donc que ce matin que j'ai appris la mort de Mano Solo.

« Dis-moi que je crèverai seul comme un chien

En haut d'une montagne qui plonge dans la mer

La narine frémissante et tous les sens en éveil

Le dernier show, le dernier show de la vie »...

 

Et aussi :

« Et c'est là qu't'as dit

qu'la vie c'est pas du gâteau

et qu'on f'ra pas de vieux os

qu'on f'ra pas de marmots

pour leur gueuler tout haut

qu'la vie c'est pas du gâteau »...

Mano Solo était passé en concert tout près de chez moi il y a quelques années et je l'avais loupé. Immense regret en ce lundi matin cafardeux... Immense regret aussi de n'avoir jamais vu Barbara et Gainsbourg...

Mano Solo, c'est l'année de mon Capes, un désespoir qui se conjugue soudain avec le mien. Je viens de rencontrer un poète, une oeuvre, des mots qui m'explosent à la face et dans le coeur, surtout, et je suis sous le charme... Mano Solo, c'est un été en Bretagne avec mon amie Pascale. Tous les soirs ou presque, nous échouons dans le même bar. Et une des serveuses est mordue, totalement mordue, de la poésie de Mano Solo. Nous écoutons ses chansons en boucle jusqu'à pas d'heure...

Je suis en train d'écouter « Dis-moi » et ma fille Louise, 21 mois et des poussières, danse sur cette sublime chanson. Quel bel hommage elle rend, sans le savoir bien sûr, à cet immense artiste qu'était Mano Solo ! « Ce n'est pas tant qu'il aimait la sienne, Mano Solo, ce qui est sûr c'est qu'il aimait lia vie »...

Repose en paix, ami Mano Solo. Plusieurs ruptures d'anévrisme, ce n'est malheureusement jamais bon signe, c'est cela aussi qui a emporté ma mère. Comme toi, elle a longuement lutté, et puis la catastrophe a pris le dessus... Tu avais bien raison : « la vie c'est pas du gâteau »...

Et pour finir, encore ces mots extraits de "dis-moi" :

"Alors il ne sera rien que je regrette

Sauf peut-être cette vie entière que nous n'avons pas vécue

Cette promesse non tenue"...