11/04/2010
La Lune (et sa face cachée)
La pensée du jour : "Vous mettrez sur ma tombe une bouée de sauvetage. Parce qu'on ne sait jamais". Robert DESNOS.
Encore un extrait de mon livre Symboles et signes, origines et interprétations :
Mystérieuse, la Lune a toujours stimulé l'imagination des hommes. Sa présence lumineuse dans le ciel nocturne en fait un symbole d'espoir et d'illumination. Comme le Soleil, elle est souvent associée à la naissance, à la mort et à la résurrection, mais elle exerce aussi son influence sur les eaux et la fertilité. Gouvernant les rêves, la Lune est associée à l'énigmatique; sa face cachée représente le monde occulte. Elle symbolise également la déesse mère par ses qualités féminines.
L'influence de la Lune :
En raison de sa course dans le ciel et de sa forme changeante, la Lune est associée par les sociétés ancestrales au cycle de la vie humaine. Un symbolisme particulier se rattache en effet à chacune de ses phases - croissante, décroissante ou pleine -, ainsi qu'aux éclipses lunaires. Outre son influence sur les marées, le temps et la vie en général, la Lune passe pour gouverner la destinée humaine.
Les divinités lunaires :
Certaines cultures de l'Océanie et des tribus africaines assimilent la Lune à une divinité mâle fécondante, mais elle est généralement considérée comme d'essence féminine. Ainsi la Vierge Marie est-elle associée à la Lune. Les déesses lunaires, aussi bien les mères protectrices que les vierges farouches, telle Diane, déesse romaine de la chasse, sont quant à elles considérées comme « tisseuses » du destin et sont donc représentées sous la forme d'araignées.
Voilà. Là aussi, on peut citer des passages dans lesquels Thiéfaine évoque la Lune. Je commence :
"Welcome senor Malcolm Lowry
sous la lune caustique et sanguine"...
A vous ! Vous avez une semaine entière pour réfléchir à ce petit jeu. D'autres extraits de chansons me sont déjà venus à l'esprit, mais je ne voudrais pas gâcher votre plaisir ! Donc, oui, vous avez une semaine entière, car je pars demain pour Rome, je serai de retour dimanche prochain (si tout va bien, ne jurons de rien)...
10:04 | Lien permanent | Commentaires (10)
09/04/2010
713705 cherche futur
La pensée du jour : "Et l'avenir mon seul espoir c'est mon tombeau
Pareil au tien cerné d'un monde indifférent
J'étais si près de toi que j'ai froid près des autres". Paul ELUARD
Au courrier de ce matin, j'ai reçu un livre que je m'étais commandé en me disant que je trouverais là-dedans des tas de trucs en lien avec Thiéfaine. Et pour cause : l'ouvrage s'intitule Symboles et signes, origines et interprétations ! J'avais feuilleté le livre sur internet au préalable et j'étais tombée sur deux pages consacrées au soleil. De quoi me réjouir ! Une vraie mine, ce bouquin ! Il y a là-dedans un dossier sur les divinités grecques et romaines, sur Satan et les démons, l'alchimie, etc, etc. De quoi alimenter ce blog pendant de longues années !!!!!
Voici donc un petit topo sur le soleil puisque celui-ci, dans l'univers de Thiéfaine, se cherche un futur...
La plupart des cultures ont, au cours de leur histoire, vénéré le Soleil, énergie vitale et force cosmique suprême. En tant que source de chaleur, l'astre est synonyme de vitalité, de passion et de jeunesse. Et, étant à l'origine de la lumière, il symbolise aussi l'illumination. Il constitue en outre un symbole royal et impérial. Dans certaines traditions, le Soleil est le Père universel, dont le lever et le coucher sont associés à la naissance, à la mort et à la résurrection.
Les solstices d'hiver et d'été correspondent aux jours le plus court et le plus long de l'année, et ils ont engendré des mythes et des fêtes dans le monde entier. Le solstice hivernal symbolise la victoire de la lumière sur l'obscurité, et le début d'un nouveau cycle de lumière et de croissance. Le solstice estival célèbre la terre dans sa plénitude, mais il marque aussi le pouvoir déclinant du Soleil. Les druides fêtaient le début du solstice d'été à l'aube. Les deux solstices sont symbolisés par le feu, qui évoque la chaleur du Soleil et la fertilité.
Icare : selon la mythologie grecque, Dédale a fabriqué des ailes en cire à son fils Icare, qui les a fait fondre en volant trop près du Soleil. Sur le plan symbolique, son orgueil et son manque de respect à l'égard des dieux sont à l'origine de sa chute.
Phénix : symbole de la mort, de la renaissance et du Soleil, le phénix de la mythologie est représenté sous la forme d'un rapace s'élevant au-dessus des flammes.
Et maintenant, un petit jeu, genre « Shabadabada » : comme ça, sans trop réfléchir, quels sont les extraits de chansons de Thiéfaine qui évoquent le soleil et qui vous viennent à l'esprit ? Je commence :
« Casse-toi de mon ombre
tu fous du soleil sur mes pompes » (« Rock joyeux »).
14:51 | Lien permanent | Commentaires (29)
08/04/2010
Un mémoire sur Thiéfaine
La pensée du jour : "Je passe mon temps à amasser du silence et attendre que s'éveille le murmure". Charles JULIET.
En ce 8 avril, joyeux anniversaire à Alfana, fidèle visiteur de ce blog !
Et un cadeau, pour lui, pour tous ceux qui aiment HFT :
http://www.forum-normandie.fr/viewtopic.php?f=28&t=1762
09:02 | Lien permanent | Commentaires (30)
07/04/2010
"Je suis le fils d'une société fondamentalement épuisée"...
La pensée du jour : "Pourquoi attendre des êtres que tu rencontres plus qu'ils ne peuvent donner, exiger d'eux une clarté, une connaissance dont ils ne peuvent jouir et que toi-même tu n'as pas ? Tu te condamnes ainsi à ne connaître que déceptions". Charles JULIET.
La fin du Saint Empire Romain Germanique
Je suis le fils d'une société
fondamentalement épuisée
passe-moi ma pipe de Marijane
sinon je me shoote à la banane
tout comme ses autres copains mon père
s'en revenait de Germany
quand on leur a dit les petits pères
faut nous faire de la démographie
moi c'est comme ça que j'ai débarqué
par un beau matin aux aurores
la guerre venait de se terminer
on revendait les miradors
les miradors...
avec les germes de la guerre
on ne fabrique que des tarés
moi j'ai le coeur qui tape à l'envers
et le cerveau qui a des ratés
pourtant on m'a donné l'enfance
d'un petit Français bien rassasié
jusqu'à l'école où Mendès-France
venait nous donner la tétée
mais si je fus un beau nourrisson
répondant aux normes Nestlé
aujourd'hui j'ai l'air tellement con
qu'on veut pas de moi même dans l'armée
même dans l'armée...
d'ailleurs je suis toujours mal foutu
j'ai mal aux seins, j'ai mal au ...
y'a guère que dans la naphtaline
que je trouve un peu de vitamines
et pour ce qui est des nanas
j'ai même plus le courage de draguer
quand je les emmène au cinéma
je m'endors aux actualités
faut dire que maintenant les starlettes
ça devient micheton à dégommer
quand elles cartonnent pas M.L.F.
elles vous allongent au karaté
au karaté...
arné sné connunu salome
massasné mazna en sodome
loukoum loukoum dé trougaga
arné snavi rutabaga
je suis le fils d'une société
fondamentalement épuisée
refile-moi mon dir-la-da-da
sinon je me shoote au Banania
c'est la fin de mes éructations
j'ai pas le courage d'aller plus loin
mieux vaut s'arrêter là sinon
ça va se terminer en boudin
ouais, en boudin...
Antoine avait ses élucubrations, Thiéfaine a donc ses éructations... « La fin du Saint Empire romain germanique ». Das Ende des Heiligen Römischen Reiches Deutscher Nation. 1806. Voilà qui me rappelle mes années de fac et des flopées de dates à apprendre par coeur (oubliées depuis, la preuve : j'ai dû faire des recherches pour retomber sur 1806 !!!)
Dans ces éructations-là, Thiéfaine revient donc, avec évidemment beaucoup de recul et d'auto-dérision, sur sa naissance (1948 : « la guerre venait de se terminer, on revendait les miradors ») et son enfance.
J'adore cette chanson. Et, sur la tournée « HFT en solitaire », c'était toujours un grand moment quand Thiéfaine la faisait à la guitare.
Revenons sur quelques points :
-Pierre Mendès France (1907 – 1982) : homme politique français. Avocat, député radical-socialiste à partir de 1932, président du Conseil en 1954-1955, il marqua la vie politique française tant par son style nouveau que par l'importance de ses décisions : fin de la guerre d'Indochine (accords de Genève), autonomie interne en Tunisie et rejet de la Communauté européenne de défense (CED).
En 1954, quand il était président du Conseil, Mendès France, carence en calcium et malnutrition obligent, instaura un rituel : distribution de lait à tous les enfants des écoles maternelles de France. C'est cet épisode-là auquel il est fait allusion ici.
-M.L.F. : Mouvement de Libération des Femmes.
-Banania : la célèbre boisson chocolatée aurait vu le jour en 1914 à Courbevoie. Ironie de l'art : dans une même chanson, Thiéfaine évoque à la fois Mendès France, dont le nom reste associé à une action en faveur de la décolonisation, et la boisson Banania, dont certains diront, dans les années 1970, que son slogan est un symbole du colonialisme (plus de renseignements sur Wikipedia, par exemple).
-Nestlé : multinationale suisse. Cette société a été fondée en 1866 par Henri Nestlé, pharmacien suisse d'origine allemande.
J'adore cette chanson, je le répète. Et, dans cet album à dominante délirante qu'est "Tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s'émouvoir", elle ne produit pas un effet discordant, bien au contraire !!!
08:16 | Lien permanent | Commentaires (12)
28/03/2010
"Du fond de ton exil tu vois des processions de chiens à demi-fous qu'on relègue à la mort"...
La pensée du jour : "J'aborde à la douleur que je narguais du haut de mon bonheur factice". Franck VENAILLE, Capitaine de l'angoisse animale.
Toujours sur le thème de l'amour, voici une chanson que j'adore et que j'aimerais entendre sur scène un jour :
VENDOME GARDENAL SNACK
tu traînes dans mes nuits comme on traîne à la messe
quand on n’a plus la foi et qu’on ne le sait pas
quand on traîne à genoux aux pieds d’une prêtresse
à résoudre une énigme qui n’existe pas
et tu lèves les yeux quand passent les cigognes
qui vendent la tendresse le soir au marché noir
dans la rue des travelots t’as rencontré guignol
qui s’était déguisé en poète illusoire … / …
je t’autorise à me jeter (bis)
tu traînes ton ennui dans les rues de l’errance
et tu serres les poings au fond de tes envies
quand la ville dégueule son trop-plein d’impuissance
et nous jette trois sous d’espoir et d’infini
je laisse derrière toi des mégots de boyards
le cri d’une chanson et des bouteilles vides
au hasard de ma route entre deux quais de gare
je ne fais que passer, je n’aurai pas de rides … / …
je t’autorise à me jeter (bis)
du fond de ton exil tu vois des processions
de chiens à demi-fous qu’on relègue à la mort
tu vois des cathédrales qui affichent mon nom
pour un dernier concert à l’envers du décor
tu vois des échafauds qui tranchent l’innocence
et répandent la vie à trois mètres sous terre
où l’on voudrait aller quand on a joué sa chance
et qu’on reste k.o. la gueule au fond d’un verre … / …
je t’autorise à me jeter (bis)
13:07 | Lien permanent | Commentaires (15)
26/03/2010
"En rêvant de mourir sur ton ventre mouillé"...
La pensée du jour : "L'amour l'amour
ce mot traîne sur bien des lèvres
mais qui est assez grand
pour vivre ce qu'il désigne". Charles JULIET.
Me voici donc de retour de mon escapade anglaise ! Souvenez-vous, peu de temps avant mon départ, nous avions évoqué l'amour : l'amour selon HFT, l'amour selon Romain Gary, l'amour selon tant d'autres qui se sont cassé la binette dans leurs grands huits. Voici donc aujourd'hui, d'abord l'amour selon Charles Juliet, ensuite l'amour selon HFT. Avec une chanson pas trop pessimiste, pas trop "chagrin des glandes". Une chanson magnifique, qui me remue particulièrement aujourd'hui, je ne sais pas pourquoi. Sans doute parce qu'il m'arrive de temps en temps d'être saisie moi aussi par "la tentation du bonheur"...
Sentiments numériques revisités
Quand les ombres du soir chevauchent sur la lande
avec dans leurs passeports Sherwood ou Brocéliande
quand les elfes titubent sous l'alcool de Sorgho
dans les cercles succubes de la lune en faisceaux
quand les vents de minuit décoiffent les serments
des amants sous les aulnes d'un hôtel flamand
quand tes visions nocturnes t'empêchent de rêver
et couvrent ton sommeil d'un voile inachevé
je n'ai plus de mots assez durs
pour te dire que je t'aime
quand les chauves-souris flirtent avec les rossignols
dans les ruines d'un royaume où mon crâne est mongol
quand les syndicats brûlent nos rushes et nos démos
pour en finir avec le jugement des salauds
quand Humpty Dumpty jongle avec nos mots sans noms
dans le bourdonnement des câbles à haute tension
quand tu m'offres épuisée sous l'oeil d'une opaline
les charmes vénéneux de tes fragrances intimes
je n'ai plus de mots assez durs
pour te dire que je t'aime
quand les théâtres antiques recèlent nos orgies
çatal hoyük airport / manco capac city
quand nos murs se recouvrent de hiéroglyphes indiens
avec nos voix blafardes en feed back au matin
quand tes mangoustes viennent avaler mes couleuvres
dans ces nuits tropicales où rugit le grand oeuvre
quand l'ange anthropophage nous guide sur la colline
pour un nouveau festin de nos chairs androgynes
je n'ai plus de mots assez durs
pour te dire que je t'aime
quand les clochards opposent la classe et l'infini
à la vulgarité glauque de la bourgeoisie
quand les valets de cour / plaideurs pusillanimes
encombrent de leurs voix nos silences et nos rimes
quand au détour d'un bar tu flingues au lavabo
quelque juge emportant ma tête sur un plateau
quand tu branches les hélices de ma mémoire astrale
sur les capteurs influx de ta flamme initiale
je n'ai plus de mots assez durs
pour te dire que je t'aime
quand les traces de Rorschach sur la tôle ondulée
servent aux maîtres à tester l'autochtone humilié
quand sur la moleskine des limousines en liesse
ils en rient en fumant la mucho cojones
quand les cris de l'amour croisent les crocs de la haine
dans l'encyclopédie des clameurs souterraines
quand je rentre amoché / fatigué / dézingué
en rêvant de mourir sur ton ventre mouillé
je n'ai plus de mots assez durs
pour te dire que je t'aime
quand dans la lumière sale d'un miroir tamisé
tu croises l'oeil éphémère d'une salamandre ailée
quand dans les brumes étales de nos corps transparents
tu réveilles mes volcans lumineux du néant
quand mes pensées confuses s'éclairent au magnésium
sur les écrans secrets de ton Pandémonium
quand mes bougainvillées se mêlent aux herbes folles
dans ta chaleur biguine au crépuscule créole
je n'ai plus de mots assez durs
pour te dire que je t'aime
quand les ombres du soir poursuivent sur la lande
le flash des feux arrières d'une soucoupe volante
quand le soleil se brûle aux contours de tes reins
parmi les masques obscurs d'un carnaval romain
quand l'ordre des humains nous sert dans son cocktail
5 milliards de versions différentes du réel
quand tu pleures essoufflée au creux de ma poitrine
avec les doux murmures des fréquences féminines
je n'ai plus de mots assez durs
pour te dire que je t'aime.
Voilà. Mais il y a plein d'autres chansons qui nous permettraient de dire encore ce qu'est l'amour selon Hubert-Félix. Qui s'y colle ?
@Lorelei et Boub' : Sympa, votre idée de "top dix du monde". Il faudra que j'essaie de faire le mien un de ces jours, mais cela va être coton ! Dix, c'est peu !!!
13:03 | Lien permanent | Commentaires (25)
17/03/2010
"Comment j'ai usiné ma treizième défloration"
La pensée du jour : "L'amour n'est pas un paradis douceâtre...
c'est l'assaut grondant
de l'ouragan
du feu
de l'eau". MAÏAKOVSKI
Encore quelques extraits de Comment j'ai usiné ma treizième défloration :
"Sentiments numériques revisités n°2
tu es la beauté permanente
de ma maison d'enfant gâté
le sourire qui éclaire
mes galeries souterraines
peut-être qu'un jour
je parviendrai
à te dire combien je t'aime
- je m'y entraîne tous les matins
devant la glace -
mais
ce n'est pas si simple
de parler d'amour
quand on a passé sa vie
à se détruire
et à se détester soi-même".
Et aussi, en ce mois où mes filles ont "attrapé" respectivement 5 et 2 ans, comme ça, sans prévenir :
"Septembre rose n°2
14 ans
tu as les bras et les jambes
qui ont poussé trop vite
tu sais pas quoi en faire
tu es comme l'albatros
de Baudelaire
14 ans
je te laisse à tes zones d'ombres
mais sache que je suis là
et que je t'aime
au plus profond de tes secrets
dont je ne veux pas déranger
l'intimité".
15:36 | Lien permanent | Commentaires (29)
14/03/2010
Journal de bar
La pensée du jour : "On verra bien quel rêve on atteindra". Caroline THIVEL, Départs.
Petite suggestion de Lorelei2 : évoquer ici le fabuleux journal « Comment j'ai usiné ma treizième défloration », de Thiéfaine (Journal de bar – extraits, du 17.11.99 au 01.01.01).
Il commence ainsi :
« aux courageux étudiants
qui ont peiné sur mes chansons
et les ont décortiquées
dans le cadre de mémoires
et autres inventions universitaires ».
Puis, Thiéfaine cite cette phrase de Gary que j'avais moi aussi soulignée dans Les mangeurs d'étoiles : « Un idéaliste, c'est un fils de pute qui pense que la terre n'est pas un endroit assez bien pour lui ».
Et celle-ci, de Malcolm Lowry cette fois : « J'adore l'enfer, je meurs d'envie d'y retourner ».
J'aime bien l'avertissement :
« Généralement quand on tient son journal, on met toujours le jour, la date, voire l'heure...
ici, ce n'est pas le cas...
pour la bonne raison que, contrairement à la grande majorité, je n'utilise que très rarement les agendas et les calendriers...
je sais seulement que parfois c'est le jour et que parfois c'est la nuit...
je sais que dans le hameau où je tiens ma guitare pour écrire de nouvelles chansons, le mardi est le jour des poubelles...
je reconnais aussi les dimanches par le poids de l'ennui qu'ils génèrent sur les gens dans la rue...
pour cette raison, toutes les dates mentionnées dans ce présent ouvrage sont purement approximatives.
La chronologie est la science de ceux qui ont peur de mourir...
amen ».
Il y a là des perles que j'avais oubliées, comme cette phrase : « Je suis le solstice mécanique des saisons perdues ».
On trouve aussi :
« J'aime
cette odeur sucrée, sournoise et délétère
de la décomposition
souvenirs des chiens brumeux *
et des noires chaleurs fétides
j'ai fini par vendre le diable
à des âmes perdues
l'espoir est une maladie mortelle
et croire en Dieu
relève d'une telle lâcheté
tout n'est qu'une macabre histoire
sauf
l'odeur des troènes
au mois de juin
quand l'école est finie ».
*Dites, cela ne vous fait pas penser un peu à « quand les chiens vitreux de la peur flairent l'odeur sucrée de la mort » ?
21:06 | Lien permanent | Commentaires (21)