18/01/2010
Alphonse de Lamartine
La pensée du jour : "Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !" LAMARTINE
Lors d'un concert qu'il avait donné à Mâcon, Thiéfaine avait évoqué Lamartine et son poème « Pensée des morts » (« quoique jeune sur la terre, je suis déjà solitaire », etc.).
Alors je vais consacrer quelques notes à ce poète...
Alphonse de Lamartine naît le 10 octobre 1790 à Mâcon. Ses parents tirent l'essentiel de leurs revenus de la terre de Milly, où ils passent les étés. A 18 ans, Lamartine termine ses études et s'installe à Milly, poète en herbe et gentilhomme campagnard. Il dévore Chateaubriand, Byron, Goethe... et découvre Naples, où il s'éprend d'une certaine Antoniella, qui deviendra l'héroïne de son roman Graziella. De retour en France, il multiplie les voyages à Paris et éblouit les salons par sa beauté et son élégance. Malade, il renonce à trouver un emploi et, en cure à Aix-les-Bains, rencontre au bord du lac du Bourget Julie Charles, une jeune femme merveilleusement belle, poétique et pâle. Elle aussi est malade, et plus gravement que Lamartine. Ils se revoient à Paris et se donnent rendez-vous l'été suivant à Aix. Mais l'état de santé de Julie s'est brusquement aggravé et Lamartine l'attend en vain, écrivant les premières strophes du Lac, immortel poème de l'amour et du souvenir. Julie meurt le 18 décembre 1817.
Lamartine, d'abord brisé, se jette dans les Méditations, puis dans les amours passagères. Il mène une vie mondaine épuisante, tandis que l'Europe lettrée tout entière s'arrache les Méditations et apprend le Lac par coeur. D'un coup, Lamartine est illustre. Marié avec une jeune Anglaise, Marianne Birch, il connaît dix années de bonheur et passe son temps entre des postes diplomatiques en Italie et des vacances dans le Mâconnais. Mais le 13 novembre 1829, sa mère meurt, ébouillantée dans un établissement thermal : elle est tombée, et n'a pu fermer le robinet d'eau chaude. Alors, après la Révolution de 1830, le poète met fin à sa carrière diplomatique et, deux ans plus tard, affrète un bateau pour une longue, somptueuse et ruineuse croisière en Orient. Et le voyage tourne au drame lorsque sa fille Julia, tuberculeuse, meurt tout à coup à Beyrouth.
La suite bientôt.
Source : Le grand livre de la poésie française, Marcel JULLIAN.
20:58 | Lien permanent | Commentaires (2)
16/01/2010
Toutes les fois où j'ai vu HFT...
La pensée du jour : "cette vieille
et toujours lancinante question
du pourquoi ici, moi, pourquoi ?" Guy GOFFETTE.
En 2006, j'avais déjà consacré une note à tous les concerts de Thiéfaine auxquels j'avais assisté ! La liste s'arrêtait au spectacle du 6 avril 2006 (à Dijon). Aujourd'hui, je réactualise cette liste. Ainsi, RV, tu pourras me dire quels concerts nous avons en commun ! Quant aux autres, n'hésitez pas à me dire combien de fois vous avez vu Thiéfaine et quels concerts vous ont marqués...
Vendredi 27 octobre 1995, Salle des fêtes, Sarreguemines (57).
Mardi 24 novembre 1998, Saint-Avold (57).
Dimanche 11 juillet 1999, Eurockéennes, Belfort (90).
Mercredi 3 novembre 1999, Salle Elsa Triolet, Longlaville (54).
Samedi 27 octobre 2001, Galaxie, Amnéville (57).
Jeudi 13 décembre 2001, Zénith, Nancy (54).
Samedi 3 août 2002, Champ des lutins, Gomené (22) : Festival Délirock.
Vendredi 20 septembre 2002, Les Arènes, Metz (57).
Samedi 25 octobre 2003, Salle Rameau, Lyon (69) : hommage à Léo Ferré.
Mercredi 26 mai 2004, Grand Théâtre, Dijon (21) : Histoire du soldat, Stravinsky.
Samedi 31 juillet 2004, Festival de bouche à oreille, Savigna (39).
Mardi 16 novembre 2004, Théâtre municipal, Thionville (57).
Mercredi 17 novembre 2004, Salle Poirel, Nancy (54).
Jeudi 18 novembre 2004, Théâtre de la Rotonde, Thaon-les-Vosges (88).
Jeudi 2 décembre 2004, Arsenal, Metz (57).
Vendredi 10 mars 2006, Rockhal, Esch-sur-Alzette (Luxembourg).
Samedi 18 mars 2006, La Cigale, Paris.
Mardi 4 avril 2006, Zénith, Nancy (54).
Jeudi 6 avril 2006, Zénith, Dijon (21).
Dimanche 30 avril 2006, salle Acropolis, Voujeaucourt (25).
Vendredi 11 août 2006, festival du chien à plumes, Villegusien (52).
Samedi 7 octobre 2006, Théâtre municipal, Béthune (62).
Vendredi 3 novembre 2006, Théâtre de Champagne, Troyes (10).
Vendredi 17 novembre 2006, Zénith de Paris.
Samedi 28 juin 2008, Olympia de Paris, concert Thiéfaine / Personne.
Flûte, il y a aussi le concert de Thiéfaine-Personne à la Madine, mais je ne trouve plus le billet.
Voilà. Cela nous fait la bagatelle de 26 spectacles !! J'espère bien pouvoir allonger la liste dans les mois qui viennent !
Chacun de ces concerts me rappelle quelque chose. Une ambiance, une anecdote, une période de ma vie... Premier concert en 1995, donc. Cela commence à dater. Et je n'oublierai jamais les beaux moments de complicité que j'avais eus avec ma mère ce soir-là. Elle qui était asthmatique, elle avait accepté de m'accompagner dans ce "cirque un peu pervers" où ça clopait et haschichait dans tous les coins de la salle !!! Le lendemain, nous avions l'impression de nous être nous-mêmes adonnées à la fumette !! Je crois que c'est à Sarreguemines que Thiéfaine avait cité du Lamartine en disant que c'était du Alain Barrière. Mais comme "ma mémoire s'efface", j'ai un doute. Il faudrait que je retrouve les notes que j'avais prises au retour de ce concert.
Saint-Avold reste un beau souvenir aussi. Après bien des péripéties (revente de mon billet pour cause de réunion parents-profs, puis décision, au dernier moment, d'aller quand même à ce concert, mais sans billet, on verrait bien à l'entrée !), j'étais arrivée tout pile pour le début, et j'avais obtenu le dernier billet qui restait à l'entrée !!! Les Eurockéennes, c'était pas mal non plus. Avec Matmatah sur scène. Et mon long retour dans la nuit, après m'être fait gerber sur les jambes par un spectateur qui n'était pas allé à Belfort que pour s'enivrer de la poésie de Thiéfaine !!
Longlaville, ah, très drôle ! C'est là que j'ai compris qu'un type sur qui j'avais des vues n'avait décidément pas grand-chose à voir avec mon univers (nous étions allés ensemble au concert et, à la fin, il avait eu le culot de me dire : "Ouais, c'était pas mal, mais je préfère Cabrel". Peut-être aurais-je dû tenter quand même d'aller plus loin avec cet homme ... pour essayer de lui apprendre qu'il faut comparer ce qui est comparable !!!!!!!!!!!!!!!!) Ce concert, c'était un 3 novembre, jour de la Saint Hubert, patron des chasseurs si je ne m'abuse. Et Hubert n'avait évidemment pas pu s'empêcher d'évoquer sa fête... Et le public de crier comme un seul homme : "Bonne fête, Hubert" !
Suite au prochain numéro...
Juste une remarque : on constatera avec amertume que je n'étais pas à Bercy en 1998. Mon plus grand regret dans ma vie de fan ! J'aurais pu y aller, j'aurais dû y aller. Mais je n'avais pas osé. Peur d'être trop défaite le lendemain en cours. Finalement, à 25 ans, j'étais moins jeune que maintenant, car aujourd'hui je n'hésiterais pas une seule seconde : Hubert über alles !!!
11:59 | Lien permanent | Commentaires (44)
11/01/2010
Mano Solo : le "dernier show de la vie"...
La pensée du jour : "Je n'ai jamais vendu mon âme
mais mille fois je l'ai offerte en pure perte
en pur drame en pâture aux femmes", Mano Solo.
Triste, je suis triste ce matin. Hier, je me suis couchée trop tôt pour apprendre la nouvelle aux infos de 23h. Ce n'est donc que ce matin que j'ai appris la mort de Mano Solo.
« Dis-moi que je crèverai seul comme un chien
En haut d'une montagne qui plonge dans la mer
La narine frémissante et tous les sens en éveil
Le dernier show, le dernier show de la vie »...
Et aussi :
« Et c'est là qu't'as dit
qu'la vie c'est pas du gâteau
et qu'on f'ra pas de vieux os
qu'on f'ra pas de marmots
pour leur gueuler tout haut
qu'la vie c'est pas du gâteau »...
Mano Solo était passé en concert tout près de chez moi il y a quelques années et je l'avais loupé. Immense regret en ce lundi matin cafardeux... Immense regret aussi de n'avoir jamais vu Barbara et Gainsbourg...
Mano Solo, c'est l'année de mon Capes, un désespoir qui se conjugue soudain avec le mien. Je viens de rencontrer un poète, une oeuvre, des mots qui m'explosent à la face et dans le coeur, surtout, et je suis sous le charme... Mano Solo, c'est un été en Bretagne avec mon amie Pascale. Tous les soirs ou presque, nous échouons dans le même bar. Et une des serveuses est mordue, totalement mordue, de la poésie de Mano Solo. Nous écoutons ses chansons en boucle jusqu'à pas d'heure...
Je suis en train d'écouter « Dis-moi » et ma fille Louise, 21 mois et des poussières, danse sur cette sublime chanson. Quel bel hommage elle rend, sans le savoir bien sûr, à cet immense artiste qu'était Mano Solo ! « Ce n'est pas tant qu'il aimait la sienne, Mano Solo, ce qui est sûr c'est qu'il aimait lia vie »...
Repose en paix, ami Mano Solo. Plusieurs ruptures d'anévrisme, ce n'est malheureusement jamais bon signe, c'est cela aussi qui a emporté ma mère. Comme toi, elle a longuement lutté, et puis la catastrophe a pris le dessus... Tu avais bien raison : « la vie c'est pas du gâteau »...
Et pour finir, encore ces mots extraits de "dis-moi" :
"Alors il ne sera rien que je regrette
Sauf peut-être cette vie entière que nous n'avons pas vécue
Cette promesse non tenue"...
09:00 | Lien permanent | Commentaires (17)
09/01/2010
Méthode de dissection : "Méthode de dissection du pigeon à zone-la-ville"...
La pensée du jour : "Et quelqu'un pouvait encore naître quelque part à la suite d'une défaillance de l'autorité, ou d'une fissure dans l'avortoir, comme il y a deux mille ans, lorsque soudain il y eut homme". Romain GARY
Après avoir tant et tant de fois utilisé ici l'expression « méthode de dissection », je me devais de consacrer une note à cette chanson ! Elle se trouve sur l'album « Le bonheur de la tentation ». Lorsque ce CD est sorti, il y a quelques années déjà, j'ai d'abord été tellement fascinée par « Exercice de simple provocation avec 33 fois le mot coupable » que j'en ai zappé certains morceaux d'anthologie, comme « Méthode de dissection du pigeon à zone-la-ville ». Pour moi, cette chanson se laissait écouter agréablement, sans plus. Mélodie entraînante. Quant au texte, je n'y prêtai d'abord pas réellement attention. Honte à moi, je devrais me couvrir la tête de cendres, tiens ! Je suis quand même assez bien placée, me semble-t-il, pour savoir que lorsqu'on écoute une chanson d'HFT, il faut être attentif au moindre détail. Certaines subtilités ne m'ont sauté aux oreilles qu'au bout de mille écoutes. Et une femme avertie en vaut deux, non ? Ben non, je suis incorrigible. Je suis lamentablement passée à côté de « Méthode de dissection ». Jusqu'au jour où, causant Thiéfaine avec 655321, je m'aperçus qu'il adorait cette chanson et l'avait extrêmement bien analysée. Il m'expliqua qu'il s'agissait là d'une dissection géniale, racontant l'agonie de quelqu'un. Mais oui, mais c'est bien sûr ! Je n'avais jamais fait gaffe ! La honte !
« Méthode de dissection », donc. Rien que l'entrée en matière est grandiose. Elle fait froid dans le dos, ou plutôt dans les entrailles. Le décor est planté. Le type dont il est question aussi. Ben oui, il a dû se faire planter par on ne sait qui. Voilà, mon vieux, c'est fini pour toi, c'en est fini de toi.
Le type en question ne meurt pas illico. Il a le temps de se sentir glisser. Peu à peu, il « aperçoit le tunnel où brillent les immortels ». D'abord, il se demande si c'est le vent du nord qui lui fait de l'air dans le crâne. Puis, à la fin de la chanson, il ne peut plus se poser cette question, il n'est plus là. Thiéfaine livre alors la réponse : « Mais maint'nant c'est plus l'vent du nord
qui souffle dans ton crâne un peu fort
je crois que c'est l'ombre du remords
qui fait hurler les anges à la mort ».
Lorsqu'il s'enfonce dans les ténèbres éternelles, notre homme a quand même quelques hallucinations plutôt sympathiques où se mêlent un zinc, de la bière et des « secrétaires cunnibilingues ». Un genre de paradis, en somme. Espérons pour lui qu'il y soit encore, que l'hallucination n'ait pas été seulement une immense fenêtre ouverte sur le néant...
Le dernier couplet fait place à la camarde. Cette fois, elle est là, elle a pris possession des lieux. Enorme contradiction entre le vide et l'inaction qui habitent notre homme et l'agitation du fourgon au galop. « Adrénaline au point zéro et silence au stétho ». Un être dans lequel il ne se passe plus rien...
« Requiescat in pace vieux babe
tombé sous mes syllabes
on peut pas tous finir en nabab
dans l'gotha des macchabes ».
C'est donc un quidam, un individu lambda, qui vient de s'éteindre... Enfin, lambda, lambda, d'accord, mais quand même tombé sous les syllabes du père Thiéfaine, ce qui n'est pas rien !!
Encore une chanson, donc, où la mort est omniprésente et finit par flinguer son monde. Thème hautement thiéfainien que cette salope qui vient mettre le point final au bas d'une vie. Bien remplie ou pas, tant pis, il est trop tard. « L'ombre du remords fait hurler les anges à la mort ». Et j'imagine que si on a le temps de se sentir partir vers l'immense plaine inconnue, des remords, il y en a des paquets. A cause des étreintes qu'on a pas données, de celles qu'on n'a pas accueillies, des mots enfouis. « Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard », comme chante Goldman. « Ces paroles enfermées que l'on n'a pas su dire », etc. Bref, une fois de plus, le tableau n'est pas folichon, « je n'ai pas la frite, repasse me voir demain lady »... Et je note encore le lien que Thiéfaine fait presque systématiquement entre le froid et la mort : « on attend l'ultime prédatrice dans le calme froid de l'aurore »... L'acier de son ladysmith ne doit pas être des plus chauds non plus. Ici, c'est le vent du nord qui souffle. Dans « L'étranger dans la glace », où la camarde n'est pas bien loin non plus, le vent est glacé... La mort est donc présentée comme un éternel hiver, un truc glacial, qui ne donne pas franchement envie !!! Et vous, vous voyez d'autres chansons de Thiéfaine où la mort apparaît ainsi, comme une glaciale saison ?
14:28 | Lien permanent | Commentaires (7)
03/01/2010
Mes nuits avec HFT...
La pensée du jour : "Il est permis de rêver. Il est recommandé de rêver". Louis ARAGON.
(Le rêve, Chagall)
De nouveau du HFT sur toute la ligne : Sam est en train de regarder le DVD du concert de Bercy, Clara vient de chanter à tue-tête "on s'est aimés dans les maïs, t'en souviens-tu, mon Anaïs ?" et moi, moi qui suis la plus fière et me prends pour moi, j'ai passé la nuit avec HFT et le Doc !!!!! Si ! Tous les trois, nous allions à une soirée loufoque, dans un endroit non moins loufoque, peuplé d'une faune pareillement loufoque. Le Doc me prévenait dès le départ : "La dernière fois qu'Hubert est venu ici, ça a failli mal tourner, des mecs voulaient le tabasser". Et je me voyais déjà en haut de l'affiche, sauvant mon ami Thiéfaine d'une rixe épouvantable. Du sang, des tripes et des boyaux ! Non, j'extrapole, comme toujours ! En fait, la soirée se passait finalement pépère et mon père Hubert allait se coucher relativement tôt. Je ne sais plus ce que le Doc et moi faisions. Nous le bordions et partions, mais pour quelle obscure destination ? Peut-être nous enfoncions-nous "plus loin dans les égouts, pour voir si l'océan se trouve toujours au bout" ? Là, je ne sais plus, il y a un blanc...
Bon, je ne vais pas faire de la psychanalyse de kermesse et j'avoue sans vergogne que j'ignore la signification profonde de ce genre de rêve. Quels tristes fantasmes refoulés cherchent donc à s'exprimer dans ce théâtre onirique ?! Je pense simplement qu'il est grand temps que Thiéfaine nous sorte un nouvel album. Là, mon rêve le plus cher deviendrait réalité... "Abwarten und Tee trinken", comme disent mes amis allemands !
Du Thiéfaine sur toute la ligne (oui, c'est ma ligne de coke quotidienne, en fait !), disais-je... Ce matin, en allant poster des lettres, je mâchouillais du Thiéfaine en marchant : je pensais à la phrase "je veux juste t'offrir l'amour sans la mort", que mon ami Yoann aime particulièrement, je crois. Disons-le pompeusement : je méditais. Et je me demandais si ces mots, "je veux juste t'offrir l'amour sans la mort", revenaient à dire que malheureusement, aimer quelqu'un équivalait fatalement à l'assassiner, le réduire à rien. A le priver de sa substance première ? Qui sait ? J'en profite pour dire au passage que l'allemand fonctionne à l'inverse du français pour bien des choses et notamment celle-ci : "Liebe" est un substantif féminin, "Tod" est masculin. Question de genre !
Bref... Quand la journée commence ainsi, avec du Thiéfaine à haute dose, je pense que c'est signe que "y'a d'la joie, bonjour bonjour les hirondelles" et qu'il faut rester lové dans cette magie !! Après tout, ce n'est pas toutes les nuits que je vais boire un verre avec Thiéfaine et le Doc, ce n'est pas tous les matins que je me réveille avec un peu de joie au coeur... Excellent dimanche à vous, enivrez-vous ... de Thiéfaine, d'air pur, de poésie, d'amour (tout cela revient au même, non ? Thiéfaine, c'est de la poésie, de l'air pur, de l'amour, parfois du cochon, mais toujours de l'art, et du grand !!). Enivrez-vous de ce que vous voulez, mais surtout, enivrez-vous, emballez-vous, y'a que ça de vrai ! Dernièrement, à un ami qui m'écrivait par SMS qu'il s'emballait toujours trop vite (j'en connais une autre !), j'ai répondu, par SMS aussi : "Emballe-toi, y'a que ça de vrai" et il m'a téléphoné dans la foulée pour me dire qu'il avait aimé ces mots-là et allait désormais en faire sa devise !! Emballons-nous donc, mes amis !!
Message pour le Doc : mille mercis pour ton message vocal, écouté ce matin. Je voulais t'appeler pendant les vacances et tout s'est encore mal goupillé, mais je te fais signe dans la journée.
Thiéfaine chante dans mon salon que "ta zone est chaude, môme". Ah, que j'aimerais que l'on me susurre à l'oreille ces mots-là !!! Bon, à défaut, je vais me les fredonner toute seule !!!!
12:09 | Lien permanent | Commentaires (9)
31/12/2009
Cabaret Sainte Lilith : le bilan !
La pensée du jour : "Le bilan, ce n'est pas à moi de le faire. C'est à quelqu'un d'autre et à ceux que l'on aime ou que l'on aurait tant pu aimer". Théodore MONOD.
Quand j'étais jeune et que j'écrivais encore beaucoup, je faisais systématiquement, fin décembre, un bilan de l'année qui venait de s'écouler. Je classais (j'adore classer) : le positif, le négatif, ce que j'avais appris, quelles personnes rencontrées s'étaient mises à soudain compter énormément pour moi, quelles autres m'avaient déçue, etc.
2009 n'est pas le genre d'année qui me donne envie d'établir un bilan. Mon ami Thiéfaine m'a appris qu'il ne fallait pas se retourner quand la facture était salée... J'ai plutôt envie de passer très vite à autre chose. On efface tout et on ne recommence pas, surtout.
En revanche, faisons un bilan concernant ce blog. Déjà, un objectif non atteint : je souhaitais voir s'afficher, en cette fin d'année, 30 000 visites au compteur. Râpé.
Régulièrement, je fouille dans les statistiques détaillées de ce blog. Je me souviens qu'une fois, Foxy avait consacré un savoureux billet aux mots-clés qui avaient permis aux utilisateurs d'internet d'atterrir sur son blog (que je ne présente plus ici : vous le connaissez tous et en appréciez la richesse et l'originalité). Certains de ces mots-clés étaient assez cocasses. Pour ma part, ce mois-ci, je n'ai pas de mot-clé trop loufoque ou trash à vous livrer, quel dommage !!! Ceux qui sont arrivés ici ont tapé :
-HFT Yves Jamait,
-paroles Thiéfaine séquelles j'attends le diable pour zippo (bon, mon coco, ce n'est pas tout à fait le contenu des paroles, mais l'idée est là !!),
-annihilation Thiéfaine (comment ça, on veut annihiler Thiéfaine ?!!),
-Jean-Félix Lalanne (eh oui, j'ai évoqué ce monsieur dans un billet intitulé « confusions multiples et variées » !!! J'ai même parlé de Clara Morgane dans cette même note et je ne serais pas étonnée d'apprendre que de gros libidineux tout baveux atterrissent ici en ayant simplement cherché des photos de la miss Morgane ! Non, ici, désolée, c'est Hubert, et vous ne le verrez jamais nu !!!!!),
-que veut dire « über alles » ? (alors là, je suis ravie, cela me fait chaud au coeur que des mots allemands permettent à des utilisateurs d'internet de venir traîner leurs guêtres ici !!!!!!),
-defloration for scandals (je ne sais pas si la personne en question a obtenu satisfaction ici, mais de la défloration, il y en a, uniquement artistique toutefois, du scandale, il y en a aussi, uniquement mélancolique toutefois...),
-dissection du crapaud (ben oui ! Ici aussi, je dissèque, mais jamais d'animaux vivants !!!!).
Voilà. Avec ce blog comme avec bien des choses et des êtres, j'ai parfois des moments de découragement. Et j'envisagerais même de tout plaquer. Il suffit d'appuyer sur « supprimer ce weblog ». Vous ne postez pas toujours autant de commentaires que je le souhaiterais... Certains billets que j'affectionne tout particulièrement ne suscitent aucune réaction. Parfois, j'ai de bonnes surprises aussi : une note entraîne un flot de commentaires, et je biche. Tout à coup, un inconnu m'offre des fleurs, me dit que ce blog est sympa, qu'il y trouve de quoi combler une faim passagère. C'est l'effet magique du blog. Alors, pour 2010, on ne change rien ?
L'année 2010, tiens, parlons-en. Je vous la souhaite « douce comme les roubignolles d'un nouveau-né », belle « comme un passage à niveau ». Et thiéfainienne en diable, avec un nouvel album, une tournée et peut-être une réunion HFT !!!
Adieu 2009. Sans aucun regret pour ma part... Malheureusement, l'année 2010 ne s'annonce pas meilleure pour moi. "La vie c'est pas du bubble-gum", n'est-ce pas ? Et "la bidoche est faite pour saigner"... Faut pas flipper, faut pas flipper...
12:10 | Lien permanent | Commentaires (16)
23/12/2009
Mon grand souhait pour 2010...
La pensée du jour : "Mais est-ce bien cela vivre
cette perpétuelle déchirure
il devait bien y avoir autre chose
que je n'ai pas su voir". Franck VENAILLE
C'est comme une drogue. Il me faut ma dose quasi quotidienne. Sinon, je tombe en carafe, dans les abysses de la détresse et du vide... Cela fait 17 ans que ça dure. Cela a d'abord mis mes parents au désespoir. Comment ? Leur fille écoutait des trucs pas catholiques ? Des choses peu recommandables ? Quoi ? Il y aurait de la poésie là-dedans ? Et même des allusions à Goethe et à Hölderlin ?!!! A d'autres !!!
Oui, c'est comme une drogue. Et j'imagine qu'il en va de même pour vous, chers visiteurs de ce blog. Tiens, tout à l'heure encore, cela m'est tombé subitement dessus : envie d'écouter Thiéfaine à fond la gomme et les manettes ! Machinalement, j'ai mis « Mathématiques souterraines ». Une chanson qui, à mon avis, restera toujours ma grande favorite. Ma numéro un. Parce que c'est grâce à cette chanson que je pris, il y a un peu plus de 17 ans, mon premier « trip thiéfainien ». Parce que cette chanson fut l'ascenseur au fond du précipice dans lequel je me tordais de douleur à l'époque. « Mathématiques souterraines », j'ai dû l'écouter cent mille fois dans ma vie, et c'est toujours la même émotion, je ne sais pas pourquoi. Mais « à quoi ça sert de chercher à comprendre » pourquoi l'on vit ce que l'on vit ? Vivons et ressentons, bordel !
2009 s'achève, et j'aimerais que cette année maudite s'en aille dormir à jamais dans les limbes de l'oubli... En même temps, je sais bien que rien ne s'efface. « On n'oublie rien, on s'habitue, c'est tout », écrivait mon ami Brel... 2009, va-t'en vite ailleurs, va voir là-bas si j'y suis ! Je sais bien qu'on couche toujours avec des morts , comme le chantait Ferré. Pour survivre en ce monde fangeux où tant d'êtres me manqueront toujours, j'ai quelques bouées de sauvetage. Il y en a une qui s'appelle Thiéfaine.
2009 : pas de nouvel album de l'ami Hubert. En même temps, on ne va pas demander à une année maudite de nous refiler une petite lueur d'espoir, ce serait trop beau. Mais on ne va pas laisser 2010 nous filer entre les doigts sans qu'il y ait du nouveau dans l'horizon thiéfainien. On va faire une pétition, oui ! Exigeons ce nouvel album !!!
Ecrit dans le tumulte, le tohu-bohu dont sont capables mes mômes, vous n'imaginez même pas. Alors, ok, ce n'est pas terrible, mais soyez indulgents !!!
16:36 | Lien permanent | Commentaires (6)
Notre vie
La pensée du jour : "Je savais pourtant combien il peut faire noir dans un coeur". Simone de Beauvoir.
NOTRE VIE
Notre vie tu l'as faite elle est ensevelie
Aurore d'une ville un beau matin de mai
Sur laquelle la terre a refermé son poing
Aurore en moi dix-sept années toujours plus claires
Et la mort entre en moi comme dans un moulin
Notre vie disais-tu si contente de vivre
Et de donner la vie à ce que nous aimions
Mais la mort a rompu l'équilibre du temps
La mort qui vient la mort qui va la mort vécue
La mort visible boit et mange à mes dépens
Morte visible Nusch invisible et plus dure
Que la soif et la faim à mon corps épuisé
Masque de neige sur la terre et sous la terre
Source des larmes dans la nuit masque d'aveugle
Mon passé se dissout je fais place au silence.
Paul ELUARD
10:32 | Lien permanent | Commentaires (1)