16/04/2009
Charles Belle
Voilà, nous avons vu cette affiche à Arbois (39). Expo Charles Belle à Besançon jusqu'au 18 avril, à la galerie Cimaise. S'il y en a parmi vous qui n'habitent pas loin de Besançon...
Ce soir, je mets sur ce blog les photos de Turin (voir album "Dans les yeux du cheval que j'embrasse à Turin"). Et celles faites à Arbois.
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11/04/2009
Retour
La pensée du jour : "Je songe, attristé, à tout ce que j'aurai ignoré de toi". Louis CALAFERTE.
De retour d'Italie, donc. Quel voyage sympa ! Comme promis, je mettrai très vite ici les photos que nous avons faites dans la magnifique ville de Turin. Malheureusement, nous n'avons pas vu la place sur laquelle on trouve une plaque en souvenir de Nietzsche... C'est la piazza Carlo Alberto, je crois. Mais nous avons fait tant de choses ce jour-là qu'infliger une visite de plus à nos filles épuisées aurait été vraiment mesquin ! Arabesque, si un jour tu retournes à Turin, fais-nous donc une photo de cette fameuse plaque, s'il te plaît. Il y a aussi le café Fiorio, dont Nietzsche était un habitué.
Aujourd'hui, sur le chemin du retour, nous nous sommes écouté un bon « scandale mélancolique ». Plus que jamais, j'ai ressenti l'omniprésence de la mort dans la plupart des chansons de cet album. La première m'a renvoyée à ma situation. Je me suis dit que ça y est, le train de ma mère s'en était allé et que je restais là, sur le quai... Seule. Bref... Un peu dur d'écouter ce CD quand on vient de perdre un être cher...
Toujours sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés à Arbois. Encore une fois, forcément, nous avons pensé à l'ami Hubert ! De plus, nous avons vu une affiche annonçant une expo de Charles Belle à Besançon, je crois. J'ai pris des photos, je vérifierai. Pour ceux qui sont dans le Doubs, voilà une idée de sortie !
A bientôt pour les photos de Turin et d'Arbois !
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03/04/2009
"Chez les Torquemada chez les Savonarole"
La pensée du jour : "L'intelligence, c'est la modestie foncière, la permanence de la notion de fin dans l'esprit d'un homme". Frédéric DARD.
Tomas de Torquemada : 1420-1498 : dominicain et inquisiteur espagnol. Inquisiteur général pour l'ensemble de la péninsule Ibérique (1483), il est resté célèbre pour son intolérance et sa rigueur. Son Instruction (1484) servit de base au droit propre à l'Inquisition (tribunal spécial institué par la papauté pour lutter contre les hérésies).
Jérôme Savonarole, en italien Girolamo Savonarola : 1452-1498 : dominicain italien. Prieur du couvent de Saint-Marc, à Florence (1491), prédicateur ardent qui combattait l'art et toutes les vanités, il établit à Florence une nouvelle constitution, mi-théocratique, mi-démocratique (1494-1497). Excommunié par Alexandre VI, abandonné par le peuple lassé de ses excès, il fut pendu puis brûlé.
Dominicain : religieux de l'ordre fondé par saint Dominique (ordre des Frères prêcheurs).
Fondé en 1215 pour lutter contre l'hérésie cathare, l'ordre des Dominicains s'orienta vers une forme de vie communautaire et démocratique entièrement commandée par la prédication de la parole de Dieu. Présent dans toute l'Europe, l'ordre s'est illustré par son action contre les hérésies et par son apport théologique.
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27/03/2009
Antigone
La pensée du jour : « Le jardin dormait encore. Je l'ai surpris, nourrice. Je l'ai vu sans qu'il s'en doute. C'est beau un jardin qui ne pense pas encore aux hommes ». Antigone, Jean ANOUILH.
"Décortiquons" un peu cette fabuleuse chanson qu'est "Annihilation". Commençons par Antigone, mentionnée dans la première strophe :
Antigone : fille d'Oedipe et de Jocaste, Antigone eut une vie douloureuse et une mort atroce, mais ne se départit jamais de son dévouement et d'une grandeur d'âme sans pareils dans la mythologie. Quand son père fut chassé de Thèbes par ses frères et quand, les yeux crevés, il dut mendier sa nourriture sur les routes, Antigone lui servit de guide, veilla jusqu'à la fin de son existence à le réconforter et l'assista dans ses derniers moments à Colone. Puis elle revint à Thèbes; mais là, une nouvelle et cruelle épreuve l'attendait. Ses frères se disputaient le pouvoir et Polynice, parti chercher du secours chez Adraste, le roi d'Argos, revint avec une armée étrangère assiéger la ville et combattre son frère Etéocle comme un ennemi. Après la mort des deux frères, Créon, leur oncle, prit le pouvoir à Thèbes, fit des funérailles solennelles à Etéocle, mais interdit de donner une sépulture à Polynice, parce qu'il avait porté les armes contre sa partie avec le concours d'étrangers. Ainsi l'âme de Polynice ne connaîtrait jamais de repos. Pourtant, Antigone, qui considérait comme sacré le devoir d'ensevelir les morts, se rendit une nuit auprès du corps de son frère et, selon le rite, versa sur celui-ci quelques poignées de terre. Surprise par un garde et conduite auprès de Créon, elle s'entendit condamner à mort et fut enterrée vive dans le tombeau des Labdacides. Plutôt que de mourir de faim, elle préféra se pendre. Hémon, le propre fils de Créon, se suicida de désespoir; Eurydice, l'épouse de Créon, ne put supporter la mort de ce fils qu'elle aimait par-dessus tout et mit fin elle aussi à ses jours.
La figure d'Antigone prend tout son sens au XXème siècle. La contradiction entre la conscience humaine, individuelle, et le bien public, la raison d'Etat que présentent les discours d'Antigone et de Créon, trouve, dans la montée du fascisme et de l'explosion de la Seconde Guerre mondiale, toute son acuité et sa violence. Ce seront les pièces de Cocteau (1942), d'Anouilh (1944) ou de Brecht (1947). « La Résistance, dira Malraux, c'est le non d'Antigone à Créon ».
Source : Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, Larousse, 1993.
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24/03/2009
Annihilation
La pensée du jour : "On n'est pas artiste sans qu'un grand malheur s'en soit mêlé". Jean GENET
Ce matin, voici les paroles d'une claque que je pris un jour sur la tournée HFT en solitaire : "Annihilation". Je ne suis pas sûre de toutes les paroles et vais souligner les passages pour lesquels j'aurais besoin de vos lumières.
Qu'en est-il de ces heures troubles et désabusées
Où les dieux impuissants fixent la voie lactée ?
Où les ... nazi(e)s s'installent au Pentagone
Où Marilyn revêt son treillis d'Antigone ?
On n'en finit jamais de r'faire la même chanson
Avec les mêmes discours les mêmes connotations
On n'en finit jamais de rejouer Guignol
Chez les Torquemada chez les Savonarole
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête
Les hurlements furieux de la nuit dans nos têtes ?
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête ?
Lassé de grimacer sur l'écran des vigiles
Je revisite l'Enfer de Dante et de Virgile
Je chante des cantiques mécaniques et barbares
A des poupées Barbie barbouillées de brouillard
C'est l'heure où les esprits dansent le pogo nuptial
L'heure où les vieux kapos changent ma pile corticale
C'est l'heure où les morts pleurent sous leur dalle de granit
Lorsque leur double astral percute un satellite
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête
Les hurlements furieux de la nuit dans nos têtes ?
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête ?
Crucifixion avec la Vierge et dix-sept saints
Fra Angelico met des larmes dans mon vin
La piété phagocyte mes prières et mes gammes
Quand les tarots s'éclairent sur la treizième lame
On meurt tous de stupeur et de bonheur tragique
Au coeur de nos centrales de rêves analgésiques
On joue les trapézistes de l'antimatière
Cherchant des étoiles noires au fond de nos déserts
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête
Les hurlements furieux de la nuit dans nos têtes ?
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête ?
Je dérègle mes sens et j'affûte ma schizo
Vous est un autre je et j'aime jouer mélo
Anéantissement tranquille et délicieux
Dans un décor d'absinthe aux tableaux véroleux
Memento remember je tremble et me souviens
Des moments familiers des labos clandestins
Où le vieil alchimiste me répétait tout bas :
« Si tu veux pas noircir, tu ne blanchiras pas »
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête
Les hurlements furieux de la nuit dans nos têtes ?
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête ?
Je calcule mes efforts et mesure la distance
Qui me reste à blêmir avant ma transhumance
Je fais des inventaires dans mon Pandémonium
Cerveau sous cellophane coeur dans l'aluminium
J'écoute la nuit danser derrière les persiennes
Les grillons résonner dans ma mémoire indienne
J'attends le zippo du diable pour cramer
La toile d'araignée où mon âme est piégée
J'attends le zippo du diable pour cramer
La toile d'araignée où mon âme est piégée
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête
Les hurlements furieux de la nuit dans nos têtes ?
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête ?
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête
Les hurlements furieux de la nuit dans nos têtes ?
Qui donc pourra faire taire les grondements de bête ?
Qui donc ?
Hubert-Félix THIEFAINE
09:32 | Lien permanent | Commentaires (24)
22/03/2009
Séquelles
La pensée du jour : "Aimer quelqu'un, c'est le dépouiller de son âme, et c'est lui apprendre ainsi - dans ce rapt - combien son âme est grande, inépuisable et claire. Nous souffrons tous de cela : de n'être pas assez volés. Nous souffrons des forces qui sont en nous et que personne ne sait piller, pour nous les faire découvrir". Christian BOBIN.
Ne nous en cachons pas : « Séquelles » a atterri avec deux jours d'avance dans nos esgourdes. Tout d'abord, grande joie de retrouver, dans le livret, des pseudos ou des noms sur lesquels je peux mettre des visages. Camélia, Le Doc, Jean-Paul D., Evadné, Adrien. Des noms ou des pseudos derrière lesquels se cachent des voix amies, et je crois vous entendre me susurrer à l'oreille les jolis mots que vous avez mis sur vos séquelles. Allez, avouons-le : je suis un peu triste de ne pas avoir pondu un texte capable de retenir l'attention de ceux qui ont choisi les meilleurs témoignages. Il est vrai que j'ai d'autres séquelles à fouetter depuis un certain temps et que l'inspiration n'est pas venue. Et quand bien même, cela n'aurait peut-être rien changé. Pas d'amertume, donc. Mais quand même... Un petit soupçon de je ne sais quoi, une vague tristesse de ne pas en être. Mais d'autres ont su dire leurs séquelles et ce sont un peu les miennes que je lis aussi dans tous ces beaux témoignages.
Bien sûr, il n'y a pas soixante mille surprises dans cette compilation. Mais, rien que pour « Annihilation », ce best-hier vaut le détour, et j'ai écouté cette chanson en boucle tout à l'heure en rentrant de chez mon frère. Texte grandiose qui, à lui seul, pourrait donner lieu à une vingtaine de notes. Et donnera lieu à une vingtaine de notes, d'ailleurs, c'est promis ! Et puis il y a aussi cette sublime promesse : l'antibio signée Jean-Charles Chapuzet. L'idée est originale : revisiter l'oeuvre et la vie de Thiéfaine par le biais d'un roman policier, il fallait y penser ! Ce livre sortira en mai 2009. A suivre...
21:29 | Lien permanent | Commentaires (6)
15/03/2009
La nuit je mens...
La pensée du jour : « Parfois (comme hier, dans la cour de la Bibliothèque nationale), comment dire cette pensée fugitive comme un éclair, que mam. n'est plus là à jamais; une sorte d'aile noire (du définitif) passe sur moi et me coupe le souffle ». Roland BARTHES, Journal de deuil.
La nuit je mens
On m'a vu dans le Vercors
sauter à l'élastique
voleur d'amphores
au fond des criques
j'ai fait la cour à des murènes
j'ai fait l'amour
j'ai fait le mort
t'étais pas née
à la station balnéaire
tu t'es pas fait prier
j'étais gant de crin, geyser
pour un peu je trempais
histoire d'eau
la nuit je mens
je prends des trains
à travers la plaine
la nuit je mens
je m'en lave les mains
j'ai dans les bottes
des montagnes de questions
où subsiste encore ton écho
où subsiste encore ton écho
j'ai fait la saison
dans cette boîte crânienne
tes pensées je les faisais miennes
t'accaparer seulement t'accaparer
d'estrade en estrade
j'ai fait danser tant de malentendus
des kilomètres de vie en rose
un jour au cirque
un autre a cherché à te plaire
dresseur de loulous
dynamiteur d'aqueducs
la nuit je mens
je prends des trains
à travers la plaine
la nuit je mens
effrontément
j'ai dans les bottes
des montagnes de questions
où subsiste encore ton écho
où subsiste encore ton écho
on m'a vu dans le Vercors
sauter à l'élastique
voleur d'amphores
au fond des criques
j'ai fait la cour à des murènes
j'ai fait l'amour
j'ai fait le mort
t'étais pas née
la nuit je mens
je prends des trains
à travers la plaine
la nuit je mens
je m'en lave les mains
j'ai dans les bottes
des montagnes de questions
où subsiste encore ton écho
où subsiste encore ton écho
la nuit je mens...
(Alain Bashung, J. Fauque, Les Valentins).
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03/03/2009
Grande nouvelle
Voici un copier-coller d'un message que Jean-Michel m'a envoyé ce matin :
Hommage à Ferré du 4 au 25 juillet 2009 à Gourdon (Maison du Sénéchal) Invité d’honneur Hubert Félix Thiéfaine. Exposition d’archives Alain Fournier et Monique Maillard
Exposition d’artistes José Corréa et Christian Martinon Quatre soirées spectacles
Vendredi 10 juillet : 1re partie : Scène ouverte, 2e partie : Jehan
Samedi 11 juillet : Charles Bénichou avec la complicité de Julie Darnal
Dimanche 12 juillet : Michel Hermon
Samedi 18 juillet : Joan Pau Verdier Trois conférences-débats Ceux qui l’ont connu / L’œuvre poétique de Léo / L’édition autour de Léo Ferré S'adresser à : A. Fournier alainfournier@hotmail.fr et C. Martinon martinonceramiste@orange.fr
Bon, j'ai bien envie d'être de la partie. Pas vous ?!
11:06 | Lien permanent | Commentaires (7)