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19/10/2008

Le beau Jamait nouveau est arrivé !

 

Week-end bien sympathique et ensoleillé qui vient de se terminer par l'agréable visite du Doc et de Clotilde. Week-end bercé par le dernier album d'Yves Jamait. Un pur bijou ! Yoann et Tommie, l'avez-vous déjà écouté ? Il faut le faire, et le plus vite possible !

En voici un petit aperçu (sans la musique, mais bon) :

 

QUITTE-MOI

 

Quitte-moi, quittons-nous juste un peu trop longtemps

Pour que nous ressentions le bonheur d'être tristes

Loin des yeux loin du corps pour que l'envie résiste

Que je te dise viens et pour que tu me rêves

De l'aube qui se couche à la nuit qui se lève

Quitte-moi, quittons-nous juste un peu trop longtemps

 

Quitte-moi, quittons-nous juste un peu trop longtemps

Il faut que tu me manques il faut que tu m'espères

Inconfortablement sans l'ombre d'un repère

Il faut que le ressac de la vie nous chavire

Nous perde corps et biens, brise notre navire

Quitte-moi, quittons-nous juste un peu trop longtemps

 

Quitte-moi, quittons-nous juste un peu trop longtemps

Il faut qu'au téléphone incertain je bafouille

Que je tue le facteur quand il revient bredouille

Que je me broie les reins à vider aux ordures

La poubelle remplie d'habitudes trop mûres

Quitte-moi, quittons-nous juste un peu trop longtemps

Juste un peu trop

 

Quitte-moi, quittons-nous juste un peu trop longtemps

Pour que je foute au feu mes plus mauvais poèmes

Que j'aille au magasin des nouveaux stratagèmes

Pour que demain s'avance et qu'aujourd'hui s'arrête

Fais croire que tu vas chercher des cigarettes

 

Auteur : Bernard JOYET
Compositeur : Yves JAMAIT

 

Bonnes surprises parmi bien d 'autres : sur un morceau, on retrouve Thierry Caens à la trompette (on n'est décidément jamais très loin de Thiéfaine !) et, sur d'autres, la jolie plume de l'ami Allain Leprest. De l'or en barre !

11/10/2008

NJP HFT-PP

 

Nous aurions été survoltés trois jours avant ! Comme les enfants, nous aurions compté les dodos... Les enfants, d'ailleurs, nous les aurions fait garder. Nous serions partis assez tôt en fin d'après-midi, nous aurions profité du beau soleil et du beau jardin éphémère qui se trouve en ce moment sur la place Stanislas. Nous aurions mangé tranquillement au restaurant, les yeux déjà pétillants à l'idée de...

Devant l'entrée, nous aurions regardé partout autour de nous, dans l'espoir de retrouver des amis pas vus depuis longtemps... Nous aurions évidemment partagé ce moment de fête avec 655321 et le Doc. Et avec mon frère qui, pour l'occasion, avait décidé qu'il annulerait un salon du mariage ou de je ne sais trop quoi, mais un truc hyper important ! C'était la première fois, d'ailleurs, que j'arrivais à le convaincre de venir écouter chanter l'ami Hubert. Cela aurait été un grand moment...

Léger vague à l'âme lorsque je pense à ce que je croyais possible il y a encore quelques mois et qui, finalement, n'aboutira pas...

09/10/2008

AUTOROUTES JEUDI D'AUTOMNE

En ce jeudi d'automne, forcément, je pense à "Mathématiques souterraines n°2"... Et à Jacques Brel, bien sûr. La pensée du jour est de lui :

"On est deux mon amour

Et l'amour chante et rit

Mais à la mort du jour

Dans les draps de l'ennui

On se retrouve seul"...

 

 

AUTOROUTES JEUDI D'AUTOMNE

(MATHEMATIQUES SOUTERRAINES N°2)

 

Elle m'envoie des cartes postales de son asile

m'annonçant la nouvelle de son dernier combat

elle me dit que la nuit l'a rendue trop fragile

et qu'elle veut plus ramer pour d'autres Guernica*

et moi je lis ses lettres le soir dans la tempête

en buvant des cafés dans les stations-service

et je calcule en moi le poids de sa défaite

et je mesure le temps qui nous apoplexise

et je me dis stop

mais je remonte mon col j'appuie sur le starter

et je vais voir ailleurs encore plus loin ailleurs

 

 

et je croise des vieillards qui font la sentinelle

et me demandent si j'ai pas des cachous pour la nuit

je balance mes buvards et tire sur la ficelle

pour appeler le dément qui inventa l'ennui

et je promène son masque au fond de mes sacoches

avec le négatif de nos photos futures

je mendie l'oxygène aux sorties des cinoches

et vends des compresseurs à mes ladies-bromure

et je me dis stop

mais je remonte mon col j'appuie sur le starter

et je vais voir ailleurs encore plus loin ailleurs

 

 

il est bientôt minuit mais je fais beaucoup plus jeune

je piaffe et m'impatiente au fond des starting-blocks

je m'arrête pour mater mes corbeaux qui déjeunent

et mes fleurs qui se tordent sous les électrochocs

et j'imagine le rire de toutes nos cellules mortes

quand on se tape la bascule en gommant nos années

j'ai gardé mon turbo pour défoncer les portes

mais parfois il me reste que les violons pour pleurer

et je me dis stop

mais je remonte mon col j'appuie sur le starter

et je vais voir ailleurs encore plus loin ailleurs

 

Thiéfaine / arrangements : Mairet

 

 

*A propos de « Guernica » : Gernika-Luca en basque (nom officiel) ou Guernica y Luno en espagnol. Ville de la province de Biscaye, en Euskadi, au nord-ouest de l'Etat espagnol.

Cette ville est particulièrement célèbre pour la destruction qu'elle a subie le 26 avril 1937 par les aviateurs de la légion Condor, envoyée par Hitler au secours du général Franco.

« Guernica » est un des tableaux les plus célèbres de Picasso (à ce sujet : très bon dossier sur ce peintre dans l'Express n°2987).

Guernica.jpg

 

05/10/2008

Les dingues et les tagués !

La pensée du jour : "Exister, c'est répondre aux choses du monde environnant; c'est, plus d'une fois par jour, et plus d'une fois par heure, oublier ce qu'on a juré d'être". ALAIN

 

weblog.jpg 

Voici donc, en ce dimanche d'automne, mes tagués à moi ! C'est l'amie Tommie, fidèle visiteuse de ce blog, qui m'a taguée d'abord. Le principe, c'est de taguer ensuite soi-même sept autres personnes.

Mes tagués à moi ont tous quelque chose à voir avec l'ami Hubert, ce qui explique le titre de cette note !

 

-Le blog de Tommie : http://geometrievariable.hautetfort.com/

Très beau blog, régulièrement enrichi de poèmes, de comptes rendus de lectures, de petites biographies. Ce site fait partie de ceux que je visite le plus. Au passage : affectueux clin d'oeil à ma chère Tommie, d'abord longtemps « côtoyée » virtuellement sur ce blog, puis rencontrée à Paris à l'occasion du Zénith d'Hubert. Puis, il y eut aussi la petite réunion Thiéfaine de mars 2007, beau moment dans ma p'tite vie de thiéfainomane !!

 

-L'espace de Yoann : http://bluesymental.blogspot.com /

Un endroit sympa sur lequel on peut régulièrement aller voter sur des sujets concernant Thiéfaine, voir des vidéos, etc. Yoann est, lui aussi, passionné par l'oeuvre de l'ami Hubert-Félix. Avec Yoann aussi, cela a d'abord été virtuel ! Depuis, nous nous sommes vus plusieurs fois, et j'ai eu la chance de l'écouter pousser la chansonnette à chaque rencontre ! Au fait, Yoann, cette prochaine réunion HFT, on se la prévoit pour bientôt ? Désolée, je manque à tous mes devoirs depuis quelque temps ! Mais je n'oublie pas...

 

-Le myspace d'Evadné : http://www.myspace.com/serenitecrispee

Evadné, ce qui nous lie, c'est Thiéfaine et la littérature, et c'est bien plus encore... Là encore, ce fut d'abord virtuel ! Ce fut aussi, très vite, une voix au téléphone, une voix chaude et souriante... Dernières retrouvailles en date : cet été, non loin du cap Fréhel, où nous avons bien failli « devenir immortelles »...

 

-Le blog de Foxy : http://foxysback.hautetfort.com/

Entre Foxy et moi, c'est surtout virtuel !! Je ne l'ai vu qu'une fois, me semble-t-il. C'était cette année, après l'Olympia, avant la triste tourmente des dates annulées... Foxy, purée, alors lui, comme dirait Tommie, il écrit des trucs tellement pas cons qu'on n'ose pas poster de commentaires sous ses billets, on a trop peur de passer pour un crétin !!!! Lorsque je lis ce qu'il écrit sur son blog, j'en suis souvent « stupéfaite ... et même un peu jalouse » !!!

 

-Le blog d'Arnaud : http://voyageauboutdureve.jimdo.com/

Arnaud, ce fut d'abord « Acrobaties verbales ». Très bon site qui n'existe plus, mais qui a heureusement été remplacé par ce « voyage au bout du rêve ». Allez vite y faire un tour ! Arnaud et moi, c'est virtuel aussi. Je ne me souviens pas que nous ayons déjà discuté ensemble à un quelconque concert, mais peut-être que je me trompe ?

 

-Le Petit Hubert illustré : http://thiefaine.new.fr/

Excellent site tenu par Daniel, vu une fois à Paris, après le Zénith. Nous avions discuté un peu. J'adore cette idée qu'a eue Daniel de sortir des petits bouts des chansons de Thiéfaine afin d'en décortiquer la signification, photos à l'appui (ce qui donne lieu parfois à des choses, comment dire, ... surprenantes -mais toujours géniales- ! Je me souviens notamment de tout un volet consacré aux MST évoquées par Hubert dans « Exercice de simple provocation avec 33 fois le mot coupable » !!!)

 

-Le blog de Petit-Jour : http://pequenodia.hautetfort.com/ 

Petit-Jour, c'est ma belle-soeur ! Elle a évidemment un lien avec l'ami Thiéfaine, puisque ... il y a six ans de cela (quoi, six ans, déjà ?!!), elle était à ce Forum-FNAC où Hubert était venu à la rencontre de son public messin, et où j'allais faire la connaissance de Sam ! Cet été, elle est venue avec nous écouter Hubert et Paul. Un beau moment. Dans ma vie, Hubert, c'est aussi une affaire de famille N'est-ce pas, 655321 ?! Pas un repas de famille où il ne soit pas question de ... cousin Hub' !!

22/09/2008

ça y est, je l'ai dit !

La pensée du jour : "Aucune vie n'est ratée quand elle offre assez d'intérêts renouvelés pour donner du goût, et même du piquant, à la succession des jours". Pierre Jakez HELIAS

 

 

17 jours, j'aurai tenu 17 jours, pas plus.

C'est jeudi dernier que j'ai fait mon « coming out » à ma façon... A la cantine, nous parlions du NJP et des différents artistes que nous comptions aller y voir. Et là, dans ma petite tête, roulait la question : « Je le dis ou je le dis pas ? ». Ben oui, quoi, je le dis ou je le dis pas, que je suis (du verbe « suivre », s'entend !) Thiéfaine depuis de nombreuses années et que le concert annulé me reste légèrement en travers ? Ne pas dire, dans ce genre de conversation, que j'écoute Thiéfaine comme certains ados se mangent du Tokio Hotel, cela revient à peu de choses près à renier trois fois Jésus avant le chant du coq (la comparaison est boiteuse, je sais)!!! Donc, je me suis lancée. J'ai sauté sur l'occasion, disant que j'étais écoeurée de ne pas revoir une dernière fois les deux compères ensemble sur scène. Et c'est ainsi que j'ai pu apprendre que L'Est Républicain avait publié le jour même un article sur « Thiéfaine forfait au NJP » (et nous bredouilles comme des couillons !) C'est mon principal-adjoint qui m'a informée de l'existence de ces lignes, sans quoi je ne les aurais jamais lues, ni publiées sur ce blog...

Donc, ça y est, je l'ai dit... Au risque de passer encore pour une ado attardée (que je suis) !!! Qui sait si je n'aurai pas bientôt la chance, comme dans mon ancien bahut, de voir régulièrement atterrir dans mon casier des articles sur le père Hubert ? A mon avis, pour cela, il faudra encore attendre. Mais je ne désespère pas. Et je me promets de refaire l'éducation de certains collègues ! Une prof m'a avoué, par exemple, en être restée aux premiers albums de Thiéfaine, et notamment à, je cite, « la fille du coupeur de foin ». Il n'y a pas qu'avec les élèves qu'il y a du boulot !!! L'enseignement, cela se joue sur tous les fronts !

18/09/2008

La version officielle...

Voici l'article trouvé ce matin dans L'Est Républicain :

"Thiéfaine forfait au NJP

 

Raison médicale oblige, le chanteur comtois et Paul Personne ne seront pas sur la scène nancéienne en octobre.

La location a été stoppée dès hier. En effet, Hubert-Félix Thiéfaine et son compère Paul Personne ne pourront se produire samedi 11 octobre dans le cadre de Nancy Jazz Pulsations.
C'est pour raison médicale que le guitariste et chanteur franc-comtois a déclaré forfait, ont expliqué les organisateurs du festival, qui ont pu heureusement inscrire au programme un remplaçant de choix en la personne du bluesman Joe Louis Walker.
La première partie du concert programmé samedi 11 octobre reste la même : Little Freddie King, suivie par John Mayall. Et donc, en lieu et place du duo d'Hubert-Félix Thiéfaine et Paul Personne, le public découvrira la musique de l'Américain".

 

La suite évoque le parcours de Joe Louis Walker...

 

Voilà.

 

15/09/2008

Annu-lé...

Déçue, me voilà profondément déçue...

Paul Personne et Thiéfaine ne viendront pas au NJP... Les deux dernières dates prévues (à Bruxelles et à Nancy, donc) sont annulées.

07/09/2008

"L'oreille de Van Gogh", suite et fin

La pensée du jour : "Cimetière de Charleville, cimetière d'Auvers-sur-Oise

Mon âme funérailleuse me fusille le cerveau". Hubert-Félix THIEFAINE

 

 

La crise était passée, mais les Arlésiens, pris de peur, l'obligèrent à quitter leur ville. Blessé au plus profond de sa nature affective, et désespéré à l'idée qu'il lui faudrait peut-être renoncer, sous un ciel moins clément, à cette sérénité solaire que sa peinture avait atteinte, il se résigna à demander son admission à l'asile Saint-Paul, à Saint-Rémy. Il y passa une année, douloureusement conscient de sa déchéance à laquelle s'ajoutaient des déboires sentimentaux. N'en pouvant plus, Van Gogh, malade et désespéré, supplia qu'on le délivrât. Avec l'aide de son frère, il remonta vers le nord, amoindri mais heureux à la pensée de pouvoir peindre encore, et reçut à Auvers-sur-Oise l'amicale hospitalité du docteur Gachet, dont voici le célèbre portrait qu'en a peint Van Gogh :

docteur Gachet.jpg

Sa mélancolie, néanmoins, était irrémédiable. Désormais, il savait que pour lui, « la misère n'aurait jamais de fin » : de son vivant, en effet, un seul de ses tableaux fut vendu. La déroute était totale de cet homme humilié qui ne se doutait pas qu'il était un des plus grands peintres modernes, et le 27 juillet 1890, dans le silence des champs ensoleillés, Van Gogh se tira un coup de revolver dont il mourut deux jours plus tard. Six mois après, son frère Théo, vaincu par la douleur, le suivait dans la tombe. Il repose à côté de Vincent dans le petit cimetière d'Auvers, et nous a laissé de sa fraternelle affection un témoignage incomparable : ces lettres dans lesquelles le peintre raconte au jour le jour sa vie perpétuellement à la recherche de Dieu. Mais Dieu, tel que le conçoit Van Gogh, ce n'est pas en s'écoutant soi-même qu'on le trouve : c'est un Dieu qui se manifeste dans la couleur des choses et se confond avec le feu du soleil et la violence de l'amour. Il est la vie sous toutes ses formes et dans son extrême intensité. Dieu, c'est, à ses yeux, le sentiment lorsqu'il se hausse jusqu'au paroxysme de la passion et de l'action, c'est l'inspirateur de son apostolat au milieu des mineurs et de sa ténacité aux heures où il refuse de se résigner. C'est son amour de Dieu qui le fit mettre au ban de la société puritaine hollandaise pour avoir recueilli une misérable prostituée et ses enfants. C'est à Dieu encore qu'il songeait lorsque, humblement, il prit le chemin de l'asile. Ceux-là mêmes auxquels sa peinture ne suffirait pas en trouveront la preuve dans les lettres qu'il écrivit lors de son séjour à l'asile. Tendue comme un arc, son existence ne pouvait que se briser. En Van Gogh, l'homme s'impose avant que nous ayons admiré le peintre : c'est un homme qui se cherche, un homme lucide à sa manière, alors même qu'il semble s'enfoncer dans les ténèbres. « Les étoiles et une clarté infinies » sont toujours, comme il le souhaitait, au-dessus de sa tête. La misère de son existence ne saurait fausser le jugement que l'on porte sur son oeuvre. Un homme a parlé, dont le langage se confondait avec la vie.

Giulia Veronesi (source : Dictionnaire des auteurs de tous les temps et de tous les pays, Robert Laffont).

 

van_gogh_05.jpgLes tombes de Vincent et de Théodore (dit Théo) Van Gogh à Auvers-sur-Oise