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27/05/2008

"Quand j'ai besoin d'amour ou de fraternité"...

La pensée du jour : "Quand j'ai besoin d'amour ou de fraternité

j'vais voir Caïn cherchant Abel pour le plomber". Hubert-Félix THIEFAINE

 

Les références bibliques ne manquent pas dans l'oeuvre de Thiéfaine. L'occasion, pour moi, de réviser mes "classiques", si je puis dire, et de m'apercevoir que j'ai oublié pas mal de choses depuis le caté !! J'ai donc décidé de m'amuser à rechercher toutes les allusions à la Bible dans les chansons de Thiéfaine et de mettre ensuite, sur ce blog, les passages en question.
Alors, qu'est-ce qu'on aurait de beau? Comme ça, de mémoire, je citerais Abraham, l'Ecclésiaste (j'ai déjà mis le texte "Un temps pour chaque chose" sur ce blog), Lilith (bien sûr), Loth. Je vais encore creuser, mais rien ne vous empêche de venir en aide à ma mémoire défaillante ! Merci.

Commençons par Caïn et Abel :

 

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Adam connut Eve, sa femme. Elle conçut et donna le jour à Caïn. « J’ai acquis, dit-elle, un homme, avec l’aide du Seigneur.» Elle mit ensuite au monde Abel, frère de Caïn. Abel devint berger, et Caïn laboureur.

 

Au bout d’un certain temps, Caïn présenta des fruits de la terre en offrande au Seigneur. Abel, de son côté, offrit des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. Le Seigneur eut égard à Abel et à son offrande, mais ne regarda pas Caïn et la sienne. Caïn en fut très irrité et son visage était tout défait. « Pourquoi, lui dit le Seigneur, es-tu fâché, et ton visage est-il défait ? Si tu faisais le bien, ton offrande ne serait-elle pas agréée ? Si tu te comportes mal, le péché est posté à ta porte et te guette ; mais toi, tu dois dominer sur lui.» Caïn dit alors à Abel, son frère : « Allons aux champs. » Dès qu’ils furent dans la campagne, Caïn se jeta sur lui et le tua.

 

Le Seigneur dit à Caïn : « Où est Abel, ton frère ? » - « Je n’en sais rien, répondit Caïn ; suis-je le gardien de mon frère ? » - « Qu’as-tu fait ! reprit le Seigneur, la voix du sang de ton frère crie de la terre jusqu’à moi. Désormais tu seras maudit, banni de la terre, qui a ouvert sa bouche pour boire de ta main le sang de ton frère. Quand tu la cultiveras, elle ne te donnera plus sa richesse. Tu seras errant et vagabond sur la terre.» Caïn dit au Seigneur : « Mon châtiment est trop grand pour être supporté. Vous me chassez présentement de ce pays, et je dois me cacher loin de votre face, devenir errant et vagabond sur la terre. Le premier qui me rencontrera me tuera.» - « Non, répondit le Seigneur ; qui tuera Caïn en sera châtié sept fois.» Et le Seigneur le marqua d’un signe, afin que quiconque le rencontrerait ne le tuât point. Caïn se retira de la présence du Seigneur, et s’en fut habiter au pays de Nod, à l’orient d’Eden. 

 

 

25/05/2008

Photos de famille

Pour tous ceux qui ne nous connaissent pas, voici quelques photos de nous quatre ! C'est l'ami Sam qui a eu l'idée. Autrement dit : je n'y suis pour rien !!!!

 

Katell :

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(pas tout à fait au point, à revoir !) 

 

 

Sam :

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 (celle-là, c'est la mieux réussie selon moi. Normal, c'est moi qui l'ai faite !)

 

Clara :

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Louise :

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22 mai (bis)

La pensée du jour : "Le bon Dieu, comme ça, y veut des rencontres, y fait des amours, et puis y vous lâche. C'est le p'tit Jésus qui s'fout du monde". Paul FORT (Ballades du beau hasard).

 

Puisque Sandra ne sait pas ce qui s'est passé un certain 22 mai, il y a quarante ans, je me donne pour mission, dans la note de ce jour, d'élargir la culture de la demoiselle. Et, pour plus d'informations, Sandra, va sur le blog de Yoann (http://bluesymental.blogspot.com/), tu pourras carrément y écouter la chanson (que dis-je, ce chef-d'oeuvre !!).

 

22 mai

 

 

22 mai 1968
Trois heures de l'après-midi
Le printemps qui refleurit
Fait transpirer le macadam
Sur l'autoroute de l'Ouest
Un séminariste à moto
J'ai bien dit à moto
Roule à toute allure vers un point non défini

Sur le porte-bagages
Le Saint-esprit qui jusque-là
Était resté bien sagement assis
Se coince soudain l'aile gauche
Dans les rayons de la roue arrière
Ah ! Ah ! Ah ! (3fois)
Le séminariste perd le contrôle de sa motocyclette
Et vient percuter de plein fouet
Un pylône garé en stationnement illicite
Sur le bas-côté de l'autoroute

A ce même moment un Chinois de Hambourg
Déguisé en touriste américain
Au volant d'un cabriolet de vingt-deux chevaux
Immatriculé en Espagne
Se dit qu'il lui faut porter secours à ce séminariste
Mais bientôt cette idée lui paraît ridicule
Étant donné :
Petit a) : qu'il ne roule pas sur la même autoroute
Petit b) : qu'il n'est pas au courant de cet accident

Et ce fut sans doute l'événement le plus important de ce mois de mai !

 

 

Paroles et musique : Hubert-Félix THIEFAINE

 

 

 

22/05/2008

22 mai

Ben oui, 22 mai ! Quelles réflexions ce jour spécial vous inspire-t-il?

 

772533361.jpg"Le printemps qui refleurit fait transpirer le macadam"... Oui, sur la photo, c'est du macadam !!!
Désolée, je n'avais pas d'inspiration ! Et, surtout, je n'ai pas le temps d'écrire une note aujourd'hui. Mais je ne voulais surtout pas que l'on pense que j'avais pu oublier ce jour ô combien chargé de symboles pour les thiéfainiens (thiéfainistes, thiéfaineux ?) que nous sommes !!!

20/05/2008

Manifeste (François Béranger)

La pensée du jour : "Bref, le monde reste ce qu'il est : une chaudière en folie dont le combustible est le sang des hommes", Françoise GIROUD.

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Alors, "Tous ces mots terribles"? Que pensez-vous de cet album? Pour ma part, je l'écoute beaucoup en ce moment et je l'apprécie de plus en plus. Je vais m'intéresser de plus près à l'oeuvre de François Béranger. Parmi toutes les chansons de ce CD-hommage, "Manifeste" (interprété magnifiquement par Mell et Christian Olivier) est une de mes préférées. Quel texte coup de poing ! Voici ...

 

Manifeste

 

On m‘a dit : « Fais des chansons comme ci »

On m’a dit : « Fais des chansons comme ça »

Mais que surtout ça ne parle jamais

De choses vraies tellement vulgaires

 

Comprenez-vous, entre nous, cher ami,

La réalité, faut un peu l’arranger,

La réalité vous savez comme c’est

Bien souvent dégueulasse

 

Dans une chanson faut faire des ronds

Il faut créer des images d’illusion

Pour faire avaler à nos pauvres couillons

Notre ennui quotidien

 

Viens mon amour, ma joie

Sur la colline aux senteurs orientales

On va sûrement rencontrer Jésus-Christ

Dans un caleçon à fleurs de Monoprix

 

Il aura sa plus belle auréole

En plastique à dentelle mécanique

 

Rien jamais sur notre quotidien

Sur toutes les choses qui font que l’on est

Bien manipulé, bien conditionné

Par une bande de requins

 

Rien de changé depuis la Communale

Où pendant des années on bourre le crâne

Aux enfants à grands coups de programmes

Pour qu’ils soient bien dressés

 

Rien de changé dans les usines

La gueule des mecs de l’équipe de nuit

Qui vont dormir quand le soleil se lève

Exténués, abrutis

 

Les petites fleurs, les petits oiseaux

Les petites filles de Français moyens

Les grosses bagnoles et les belles motos

Pour superviriliser nos minets

 

Belle fille heureuse dans son corps

Grâce aux tampons Hygiénic … ceux qui ne fuient pas

 

Rien de changé depuis l’Algérie

Sinon que maintenant il est permis

D’en parler et de gagner des sous

Avec des milliers de cadavres

 

Rien de changé depuis un tabassage

A la matraque un 14 juillet

Pour avoir osé chanter et danser

Quand c’était interdit

 

Rien de changé depuis qu’un soir j’ai pissé

Sur ma télé tellement c’était chouette

Et bien sûr toute l’électricité

M’est passée dans la quéquette

 

Bonsoir … bonsoir téléspectateurs

Ce soir sur la deuxième chaîne couleur

Dans notre série « Que la vie est belle »

Notre grand dossier sur les mirabelles

 

Et puis avant d’aller au dodo

Championnat du monde de rotoplots

 

Rien de changé pour la fille de treize ans

Avec ses petits seins et son visage d’enfant

Qui accouche terrorisée

Dans les chiottes du lycée

 

Comme dirait un copain à moi

Un peu fou, même complètement fou,

Qu’est-ce qu’on attend pour tout arrêter,

Tout casser et recommencer ?

 

Alors moi vous comprenez,

Les violons, la guimauve, les flonflons,

Je trouve ça tellement anachronique

Que ça me donne la colique

 

Je sais bien qu’une chanson

C’est pas tout à fait la révolution

Mais dire les choses c’est déjà mieux que rien

Et si chacun faisait la sienne dans son coin 

 

Comme a les mêmes choses sur le cœur

Un jour on pourrait chanter en chœur…

 

Petit message pour Arnaud : Si tu veux que Sam t'envoie cet album, fais-nous signe ! Mais tu peux aussi l'acheter les yeux fermés, je t'assure !!

28/04/2008

Je suis partout

La pensée du jour : "Maman, hier, t'as dit un gros mot, t'as dit Sarkozy", Clara (ma fille aînée, 3 ans !). Véridique ! Le genre de pensée qui devrait plaire à Alfana !!!

Quelques mots ce soir sur Je suis partout :

A l'origine, il s'agit d'un hebdomadaire fondé pour couvrir l'actualité internationale. Au départ, le journal n'est ni d'extrême-droite, ni antisémite, mais le noyau dur des rédacteurs clairement imprégnés de maurassisme l'emporte assez rapidement, avec, entre autres, Pierre Gaxotte, Robert Brasillach, Lucien Rebatet. Les modérés quittent la rédaction. Le journal devient alors antiparlementaire, antidémocrate et nationaliste. Je suis partout plébiscite Mussolini dès 1932. A partir de 1936-1937, l'hebdomadaire se rapproche progressivement du nazisme. L'antisémitisme du journal se déchaîne après les émeutes de février 1934, puis encore plus après l'accession de Léon Blum à la tête du gouvernement en 1936.

Jusqu'en 1941, Charles Maurras ne condamne pas ses disciples. La rupture a lieu cette année-là, lorsque le journal, interdit en 1940, reparaît et clame son collaborationnisme.


Pour ce qui est de la chanson de Thiéfaine qui porte le même nom que ce journal, j'avoue que je ne la comprends pas bien. Sam me disait à l'instant que 655321 avait une idée sur la question. Moi pas du tout. Et vous?

27/04/2008

Que de bonnes nouvelles !

La pensée du jour : "Je t'enlacerai, tu t'en lasseras", Louise de Vilmorin.

 

Eh oui, une pluie de bonnes nouvelles ! Déjà, la sortie de l'album hommage à Béranger. Je n'ai pas encore eu le temps de l'écouter à fond, mais je peux déjà affirmer que la reprise de "Tranche de vie" est tout simplement époustouflante. Ce rythme endiablé sied comme un gant à la chanson, non? J'ai également flashé sur le morceau qu'interprète Jeanne Cherhal. Le reste, il faut que je le réécoute parce que pour l'instant, je n'ai pu le faire dans de bonnes conditions.

Autre bonne nouvelle : à partir de demain, nous pourrons nous dire qu'il reste pile deux mois avant l'Olympia.  

Et voici la cerise sur le gâteau : tous ces festivals auxquels Thiéfaine et Personne vont participer cet été. Je vous signale que la Madine, c'est tout près de chez nous et que si parmi vous se trouvaient quelques personnes prêtes à faire le déplacement et ne sachant où loger, notre porte est ouverte. Il va y avoir également le festival du bout du monde. En BRETAGNE !! Voilà un argument de poids que j'ai pu avancer auprès de l'ami Sam pour qu'enfin il m'emmène de nouveau dans mes terres d'Armorique !!! Je crois qu'à l'heure qu'il est je peux crier victoire ! A moi la plage des sables blancs, les crêpes, et tout le toutim ! Et, surtout, à moi le festival du bout du monde !

A signaler aussi, cette fois pour l'automne : la participation des deux compères au NJP (Nancy Jazz Pulsation). L'année 2008 sera thiéfainienne ou ne sera pas !!

 

30/03/2008

Madame Louise, elle est exquise

Peut-être aimez-vous le groupe Pigalle, comme Sam et moi. Avez-vous vu que la bande à Hadji-Lazaro avait sorti dernièrement une compilation, agrémentée de quelques nouveaux titres, dont un qui a tout de suite fait tilt dans ma petite tête : "Madame Louise, elle est exquise"? Pas de meilleure entrée en matière, je crois, pour vous annoncer que notre deuxième petite fille était née le 17 mars et qu'elle s'appelle ... Louise. Exquise, ah, ça oui, elle l'est ! Je pense que du coup, ce blog ne sera pas alimenté pendant un bon moment. Manque de temps, manque d'énergie... Je reviendrai dans quelques semaines.

 

En attendant, ce magnifique texte qui me fait toujours le même effet boeuf :

 

 

Septembre rose

 

Naufragé virtuose

d'un amour clandestin

dans la métamorphose

des embruns souterrains

tu jaillis ruisselant

d'une vague utérine

sur ce ventre brûlant

de tendresse féminine

 

baby boy

sweet baby boy

my baby boy

 

ton premier cri réveille

de son écho brisé

l'ouragan qui sommeille

dans mes veines oxydées

et mon regard prélude

le jeu de la pudeur

quand par manque d'habitude

on s'méfie du bonheur

 

baby boy

sweet baby boy

my baby boy

 

oh ! my son of the wind

my little Wunderkind

oh ! mon septembre rose

d'amour apothéose

baby boy

 

passées les cruautés

du théâtre organique

tu retournes apaisé

vers ta faune onirique

où les miroirs d'automne

reflètent à fleur de flamme

ta jeune écorce d'homme

éclaboussée de femme

 

baby boy

sweet baby boy

my baby boy

 

Hubert-Félix THIEFAINE