28/10/2007
Avenue de l'amour
Avez-vous déjà entendu cette chanson? Qu'en pensez-vous? Pour ma part, je suis allée l'écouter deux fois sur le blog de Yoann. La première impression est plutôt bonne, mais il me faut réécouter ce morceau pour me faire une opinion précise. Il paraît en tout cas qu'on peut, si on a de la chance, entendre cette chanson sur France Inter.
Vivement le 12 novembre !!
Et la pensée du jour : "Il est une sorte de méchanceté qui s'apparente aux jeux d'adresse, aux tirs de foire, et qui procure à ceux qui l'exercent une satisfaction de même nature.
L'autre sorte de méchanceté, et la plus fréquente, est une manière de représailles. Beaucoup de gens méchants ne font souffrir les autres que parce qu'ils n'en reçoivent pas, ou ne reçoivent pas, de la vie en général, les satisfactions, les honneurs qu'ils estiment avoir droit d'en attendre", Maurice DRUON.
Avenue de l'amour
(H-F. Thiéfaine/Paul Personne)
Est-ce que tu te souviens ?
On n'était pas des stars
Plutôt un peu zonards
Juste au bord du rien
Nos peines au bord du jour
Nos regards de chien
Et tous ces tours
Avenue d'l'amour
Et tous ces tours
Avenue d'l'amour
On était un peu blonds
Un peu trop niais sans doute
Et nous nous amusions
Aux jeux de la route
Hambourg ou Amsterdam
Côté quartier calme
Et tous ces tours
Avenue d'l'amour
Et tous ces tours
Avenue d'l'amour
Tu te souviens
Ca jouait loose
Tous ces chagrins
Et tout ce blues
Nous n'étions que
Des survivants
Nos histoires noires
Nos nuits blanches
Plantées en plein manque de tout
Cherchant le jour
Avenue d'l'amour
Oh t'laisse pas aller
Mon ami
Cette fille t'a laissé tomber
Viens faire un tour
Avenue d'l'amour
Viens faire un tour
Avenue d'l'amour
Viens faire un tour
Avenue d'l'amour
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22/10/2007
Lamartine encore
Le lac
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour?
Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'enclume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t'en souvient-il? nous voguions en silence;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos :
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :
"Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
"Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent,
Oubliez les heureux.
"Mais je demande en vain quelques moments encre,
Le temps m'échappe et fuit;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente; et l'aurore
Va dissiper la nuit.
"Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive;
Il coule, et nous passons !"
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent au loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur?
Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !
Eternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez?
Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.
Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !
Alphonse de Lamartine
Et la pensée du jour qui s'impose à moi est d'Yves Jamait et je l'ai d'ailleurs déjà mise sur ce blog :
"Ô temps, suspends mes heures de vol !"
09:37 | Lien permanent | Commentaires (3)
20/10/2007
Jil Caplan
La pensée du jour : "Si vous saviez combien j'aime l'automne, combien je me sens accordé à cette saison. Les ardeurs de l'été ont pris fin, et avec elles, les tensions, parfois le mal-être qu'elles entraînent. Une douceur est là, présente dans l'air, les lumières, les ciels qui pâlissent. En elle se profile la menace du déclin, et c'est peut-être cette menace qui donne tant de prix à la stupeur de ces journées où la vie jette ses derniers feux", Charles JULIET.
« Au printemps 71, Tony (Carbonare) fait la connaissance d’Hervé Bergerat. La rencontre a lieu au café « Chez Paulette », à Pagney-derrière-Barine (Meurthe-et-Moselle). Tony est là avec son groupe ; Hervé accompagne Catharsis, alors la formation-phare de son label, sous lequel enregistreront plus tard Machin puis Thiéfaine ». (Hubert-Félix Thiéfaine, Jours d’orage, Jean THEFAINE).
Hier soir, c’est dans ce même incroyable café, « Chez Paulette », que se produisait Jil Caplan. Incroyable, ce café, parce que niché au beau milieu d’un petit bled de quelque 500 âmes, me semble-t-il. De nombreux artistes y ont déjà joué.
Alors Jil Caplan sur scène, je ne sais pas si vous connaissez, mais pour ma part, j’ai trouvé cela divin ! Une sensibilité à fleur de peau, une générosité phénoménale… Hier soir, nous étions très peu à applaudir Jil Caplan et ses musiciens. J’ai envie de dire dommage et tant mieux à la fois. Dommage car Jil Caplan aurait mérité de faire salle comble ! Tant mieux parce que, comme ça, nous nous tenions chaud et parce que la belle Jil, eh bien, nous ne l’avions que pour nous !
Jil Caplan a bercé mon adolescence, et depuis, je l’ai toujours suivie, achetant inlassablement tous ses albums, me renseignant toujours sur son « cas », ne la perdant jamais de vue. Son dernier album, « Derrière la porte », est un petit bijou. La maturité vient mettre encore plus de profondeur dans les textes de mademoiselle Caplan. Ce que j’aime par-dessus tout, c’est la voix de cette femme. Et sur scène, elle chante aussi bien qu’en studio, ce qui n’est quand même pas donné à tout le monde. Vraiment, le concert d’hier restera gravé en moi comme l’un des plus beaux spectacles auxquels j’aie assisté… Quand Jil Caplan nous dit qu’elle a écrit certains titres de « Derrière la porte » dans le désespoir le plus total, on sent la frangine qui comprendrait tout s’il nous était donné, rien qu’un instant, d’échanger quelques mots avec elle après le concert…
22:30 | Lien permanent | Commentaires (2)
12/10/2007
Ah, Brigitte...
La pensée du jour : "Ne prenez pas vos désirs pour des banalités", Brigitte FONTAINE.
Et voici sans doute, parmi toutes les chansons de Brigitte Fontaine, celle qui me touche le plus. Elle est tout simplement magistrale :
La symphonie pastorale
Je suis la Liaison Dangereuse
Entre les astres vénéneux
Aspirée par les nébuleuses
J’ai le Diable au corps ou c’est Dieu
Errant entre les murs de feu
D'un antre Au Dessous du Volcan
Crachant la limonade bleue
Je fuis les Hauts de Hurlevent
Où se cacher dans ce pays
Que règlent le Rouge et le Noir
Pas une porte de sortie
De l’Autre côté du Miroir
Je suis la Machine Infernale
Et la Symphonie Pastorale
J'aspire aux matins en enfance
Où se calment les Possédés
Les matins transparents
qui dansent
Balayés d’un vent d’Odyssée
Je rêve d'une sieste jaune
Dans le Gai Savoir de l'été
loin de l'autel pervers où trônent
Les fleurs du Mal carbonisées
Et je m'en vais sur d'autres ailes
Laissant sans vice ni vertu
Aux Petites Filles Modèles
La Recherche du Temps Perdu
Je suis la Machine Infernale
Et la Symphonie Pastorale
Dame à la licorne enivrée
Je vis ma Saison en Enfer
Et puis joue à chat perché
Dans la Silence de la Mer
Je suis le Lys dans la Vallée
Evanouie sous les baisers
Je suis la voiture d'Orphée
Parlant le langage des fées
Je conduirai Les Misérables
Aux Palais des rois trépassés
Nous ferons des statues de sable
Aux Chemins de la Liberté
Je suis la Machine Infernale
Et la Symphonie Pastorale
Mercredi soir, Brigitte Fontaine, la grande, l'unique, passait par chez nous. Le concert fut magique, et nous avons eu droit à tout ce que j'espérais : "La symphonie pastorale", "Les zazous", "Pipeau", "Comme à la radio" (dont certains passages ont été réactualisés). A un moment donné, Brigitte Fontaine s'est même lancée dans une tirade de Phèdre. "Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue", etc. Quel talent ! Elle fait partie des artistes qui me collent des frissons tout au long de leurs concerts.
Et vous, aimez-vous cette dame? Elle passe en un clin d'oeil d'un univers sombre à quelque chose de lumineux, et c'est fabuleux de la suivre dans ses "acrobaties verbales".
Et, pour couronner cette soirée magique, il y a eu aussi ceci : Tout à coup, lorsque je suis sortie entre la première partie (assurée par Biyouna) et le concert de Brigitte, j'ai entendu quelqu'un crier mon nom. Un ancien élève, visiblement content de me revoir. Ah, ce que cela peut faire plaisir ! Et, voyez comme Thiéfaine est toujours présent dans mon quotidien : cet ancien élève m'a dit : "Vous m'aviez fait découvrir Thiéfaine, j'avais bien aimé. Alors si vous êtes là ce soir, c'est que cela va sûrement me plaire. Je ne connais pas, j'accompagne ma mère". J'avais totalement oublié que j'avais effectivement parlé de Thiéfaine à ce gamin-là qui, en échange, d'ailleurs, m'avait fait écouter "System of a down" ! Et voilà l'histoire (je devrais avoir honte) : il y a quelques années, en emmenant des gamins en Allemagne, je leur avais passé, dans le bus, le concert de Bercy !!! Il faut dire que c'était le chauffeur de bus lui-même qui avait le DVD !!! Et nous nous étions envoyé cela pendant une bonne partie du trajet ! Je me souviens maintenant des réactions de certains. "Ouais, madame, c'est pas mal, mais le chanteur est à la rue", m'avait dit l'un d'eux !!! Mais certains avaient bien accroché. Bon, je sais, je sais, ce n'est pas très sérieux de faire du prosélytisme comme ça. Mais c'est plus fort que moi ! D'ailleurs, à ce niveau-là, je me suis calmée, au moins pour un temps ! Jusqu'à la sortie du prochain album (car, si j'ai bien compris, c'est presque d'actualité : j'ai vu qu'un CD devait sortir le 12 novembre. Ouah, c'est-à-dire dans un mois pile, nous pouvons déjà commencer à biffer les jours au calendrier !!), jusqu'à la prochaine tournée, jusqu'à ... ce que cela me reprenne !!!
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08/10/2007
Alphonse de Lamartine (suite)
La pensée du jour, piochée dans A l'Ouest rien de nouveau, d'Erich Maria Remarque :
"Il est, d'ailleurs, comique que le malheur du monde vienne si souvent de gens de petite taille : ils sont beaucoup plus énergiques et insupportables que les personnes de haute stature. Je me suis toujours efforcé de ne pas faire partie de détachements commandés par des chefs de petite taille : ce sont, le plus souvent, de maudites rosses".
Suite et fin de la présentation de la vie de Lamartine :
En 1833, Lamartine commence une carrière politique et devient un "poète en prose" : "les paroles crachées coûtent moins que les stances fondues en bronze". Elu député et conseiller général, il devient peu à peu un orateur écouté et lance l'idée d'un "parti social". Son Histoire des Girondins, en 1847, obtient un succès prodigieux et cet être de grande race, fait de muscles et de nerfs, devient un des rois de l'opinion. Son activité frénétique l'a vieilli de dix ans, mais il compte bien "garder jusqu'au tombeau la jeunesse inextinguible de l'âme qui pense, qui rêve, qui espère, qui aime". En 1848, il veut "s'approcher de la foudre pour mieux la diriger" et souhaite, en un mot, une "République lamartinienne". Ministre du Gouvernement Provisoire, il est hélas vite débordé par les haines de droite et de gauche. En juin, il supplie en vain que l'armée investisse Paris, pour éviter le massacre et la révolte qui s'ensuivra. Cela n'arrange personne : l'extrême-gauche s'entête, tandis que la droite et les modérés veulent faire un "exemple". Alors le nouveau ministre de la Guerre, Cavaignac, sabre, cravache et fusille, et Sainte-Beuve, ravi de la déconfiture du poète, ose écrire, avec perfidie et mauvaise foi : "Les pieds de Lamartine lui ont glissé dans le sang".
C'en est fait de Lamartine homme politique. Il obtient aux Présidentielles un score dérisoire et voit sa vie se transformer en une succession de problèmes financiers et d'énormes travaux littéraires et historiques. Son logis parisien n'est plus qu'un bureau, une usine, dont madame de Lamartine devient la cogérante. Les années passent, peuplées de rêves impossibles et de cauchemars quotidiens, et à 70 ans le poète se tue encore au travail et reste la proie des usuriers. Il doit vendre Milly, "la moelle de ses os". En 1863, sa femme meurt et en 1867, il se remarie secrètement avec sa nièce Valentine de Cessiat, davantage infirmière qu'épouse. Il meurt le 25 février 1869, "dressant sur l'infini son bec dur au chef blanc" (Verlaine). Sur sa poitrine, le crucifix que tenait Julie Charles sur son lit de mort.
Source : Le grand livre de la poésie française, Marcel JULLIAN.
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02/10/2007
Vive France Inter !
Oui, vraiment, vive France Inter ! Si vous aimez le groupe Ange, branchez-vous vite sur cette station : Christian Descamps y intervient en ce moment même, pendant l'émission "Carnets de campagne". Il y est question de la Franche-Comté et l'animateur (zut, j'ai oublié son nom) a même évoqué Hubert-Félix Thiéfaine. En très peu de mots, si peu, d'ailleurs, qu'ils me sont tombés dessus comme ça et que je n'ai pas réellement eu le temps de bien comprendre de quoi il était question, mais quand même ! Je suppose qu'il y a toujours moyen de retrouver "Carnets" sur Internet. A écouter, pour entendre parler de Thiéfaine, mais aussi de façon plus générale du Jura, du vin d'Arbois, et, de façon plus vaste encore, de la Franche-Comté !
12:40 | Lien permanent | Commentaires (9)
30/09/2007
Tourterelle
Une très belle chanson de Marie Cherrier, "Tourterelle"... Une sage invitation à ne pas laisser les autres, les aigris, les démolisseurs, passer le bulldozer sur nos rêves et nos enthousiasmes...
Jamais j'te l'pardonnerai
d'me pourrir à vingt ans
va-t'en loin, reste derrière
que je n'te voie avant longtemps
Trop de monde dans tes oeillères
et si j'y résiste souvent
aujourd'hui y a rien à faire
mes yeux laissent couler le temps
Vous rirez de cette affaire
vous direz "l'destin vraiment..."
r'gardez mon p'tit bonheur d'hier
s'est raccroché aux cornes de Pan
Mes pas de danse dans l'aube claire
mes insouciances dans l'firmament
se r'trouvent à la Salpêtrière
des corps de science répugnants
au grand jamais tourterelle
ne te pose sur le bitume
car pour un peu le soleil
l'aura chauffé, gare à tes plumes
De toi je n'attends pas de trêve
tu ne cherches qu'à casser mes rêves
j'me fais un monde de ménestrelle
d'bonheur, d'espoir, et là tu m'réveilles
Et puis tu viens t'coller à moi
commences à alourdir mes pas
me fais comprendre que c'est bien beau
mais qu'en fait j'suis pas un oiseau
Alors je redescends du ciel
et c'est ici que tu m'apprends
qu'tout c'que j'voyais comme étincelles
ne sont qu'des trous noirs déprimants
Qu'des gens corbeaux ou hirondelles
qui volaient avec moi avant
depuis qu'tu as cloué leurs ailes
font triste route, la peur les prend
Ils emmerdent le monde, s'ennuient
mais moi j'veux pas finir comme ça
rassemble tes forces car encore
aujourd'hui
'l'est pas né l'jour où tu m'auras
Envole-toi tourterelle
tu ne pèses plus lourd qu'une plume
envole-toi plus haut qu'le ciel
te réchauffer près de la lune
Tourterelle tu ne pèses plus lourd qu'une plume
envole-toi plus haut qu'le ciel
te réchauffer près de la lune
Envole-toi...
Paroles et musique : Marie Cherrier
Je l'ai donc enfin, cet album, après d'assez longues recherches ! Et, dans un tout autre style, j'ai également le dernier CD de Mell, "C'est quand qu'on rigole?". Je suis certaine que cette artiste plairait à Tommie (je sais, je sais, c'est une femme, mais tu peux toujours essayer quand même ! Cette fois, elle a travaillé avec, entre autres, Christian Olivier, et je sais que tu aimes les Têtes raides, alors pourquoi pas?!)
22:05 | Lien permanent | Commentaires (1)
29/09/2007
Sale pensée du jour
Oui, la voici donc, cette pensée du jour qui pue le hareng :
"On écoutait seul Joy dans sa chambre parce que les autres mecs du lycée étaient des beaufs infâmes et qu'ils écoutaient Hubert-Félix Thiéfaine". De peur de faire de la pub au type qui a écrit cela dernièrement dans Libération, je ne citerai pas le nom de l'auteur, pour une fois. Faut-il être bas de plafond, quand même, pour aller balancer un truc pareil ! Quel esprit étriqué, à la limite de la beauferie dans toute sa splendeur. Et encore, je n'emploierai même pas ce mot, je ne comprendrai jamais les gens qui osent s'arroger le droit de traiter un tel ou un tel de beauf... En tout cas, pauvre pomme, bien fait pour ta gueule si tu étais condamné à la solitude dans ta petite chambre de merde. Pendant ce temps-là, les beaufs qui écoutaient Thiéfaine avaient l'humeur festive, se tenaient chaud, assis en rond par terre autour d'un feu de camp, faisaient passer la guitare de mains en mains, bref, profitaient de leur jeunesse !!! Tout comme on est toujours le vieux de quelqu'un, le con de quelqu'un, on peut être aussi le beauf de quelqu'un. Cela ne me gêne finalement pas outre mesure d'être la beauf d'un intello à la con qui se sent au-dessus du lot et assène aux uns et aux autres de petites phrases assassines, de soi-disant vérités universelles...
Comme pensée du jour beaucoup plus sympa, il pourrait y avoir :
"Elle puait des pieds - d'un seul? non, des deux
Comme quelqu'un qu'aurait marché dans la tête
A Ducon-Pauwels ou à B.H.L.
Comme quelqu'un qu'aurait taillé ses chaussettes
Dans un vieux Libé aux pages culturelles", Renaud SECHAN.
14:04 | Lien permanent | Commentaires (11)