12/10/2007
Ah, Brigitte...
La pensée du jour : "Ne prenez pas vos désirs pour des banalités", Brigitte FONTAINE.
Et voici sans doute, parmi toutes les chansons de Brigitte Fontaine, celle qui me touche le plus. Elle est tout simplement magistrale :
La symphonie pastorale
Je suis la Liaison Dangereuse
Entre les astres vénéneux
Aspirée par les nébuleuses
J’ai le Diable au corps ou c’est Dieu
Errant entre les murs de feu
D'un antre Au Dessous du Volcan
Crachant la limonade bleue
Je fuis les Hauts de Hurlevent
Où se cacher dans ce pays
Que règlent le Rouge et le Noir
Pas une porte de sortie
De l’Autre côté du Miroir
Je suis la Machine Infernale
Et la Symphonie Pastorale
J'aspire aux matins en enfance
Où se calment les Possédés
Les matins transparents
qui dansent
Balayés d’un vent d’Odyssée
Je rêve d'une sieste jaune
Dans le Gai Savoir de l'été
loin de l'autel pervers où trônent
Les fleurs du Mal carbonisées
Et je m'en vais sur d'autres ailes
Laissant sans vice ni vertu
Aux Petites Filles Modèles
La Recherche du Temps Perdu
Je suis la Machine Infernale
Et la Symphonie Pastorale
Dame à la licorne enivrée
Je vis ma Saison en Enfer
Et puis joue à chat perché
Dans la Silence de la Mer
Je suis le Lys dans la Vallée
Evanouie sous les baisers
Je suis la voiture d'Orphée
Parlant le langage des fées
Je conduirai Les Misérables
Aux Palais des rois trépassés
Nous ferons des statues de sable
Aux Chemins de la Liberté
Je suis la Machine Infernale
Et la Symphonie Pastorale
Mercredi soir, Brigitte Fontaine, la grande, l'unique, passait par chez nous. Le concert fut magique, et nous avons eu droit à tout ce que j'espérais : "La symphonie pastorale", "Les zazous", "Pipeau", "Comme à la radio" (dont certains passages ont été réactualisés). A un moment donné, Brigitte Fontaine s'est même lancée dans une tirade de Phèdre. "Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue", etc. Quel talent ! Elle fait partie des artistes qui me collent des frissons tout au long de leurs concerts.
Et vous, aimez-vous cette dame? Elle passe en un clin d'oeil d'un univers sombre à quelque chose de lumineux, et c'est fabuleux de la suivre dans ses "acrobaties verbales".
Et, pour couronner cette soirée magique, il y a eu aussi ceci : Tout à coup, lorsque je suis sortie entre la première partie (assurée par Biyouna) et le concert de Brigitte, j'ai entendu quelqu'un crier mon nom. Un ancien élève, visiblement content de me revoir. Ah, ce que cela peut faire plaisir ! Et, voyez comme Thiéfaine est toujours présent dans mon quotidien : cet ancien élève m'a dit : "Vous m'aviez fait découvrir Thiéfaine, j'avais bien aimé. Alors si vous êtes là ce soir, c'est que cela va sûrement me plaire. Je ne connais pas, j'accompagne ma mère". J'avais totalement oublié que j'avais effectivement parlé de Thiéfaine à ce gamin-là qui, en échange, d'ailleurs, m'avait fait écouter "System of a down" ! Et voilà l'histoire (je devrais avoir honte) : il y a quelques années, en emmenant des gamins en Allemagne, je leur avais passé, dans le bus, le concert de Bercy !!! Il faut dire que c'était le chauffeur de bus lui-même qui avait le DVD !!! Et nous nous étions envoyé cela pendant une bonne partie du trajet ! Je me souviens maintenant des réactions de certains. "Ouais, madame, c'est pas mal, mais le chanteur est à la rue", m'avait dit l'un d'eux !!! Mais certains avaient bien accroché. Bon, je sais, je sais, ce n'est pas très sérieux de faire du prosélytisme comme ça. Mais c'est plus fort que moi ! D'ailleurs, à ce niveau-là, je me suis calmée, au moins pour un temps ! Jusqu'à la sortie du prochain album (car, si j'ai bien compris, c'est presque d'actualité : j'ai vu qu'un CD devait sortir le 12 novembre. Ouah, c'est-à-dire dans un mois pile, nous pouvons déjà commencer à biffer les jours au calendrier !!), jusqu'à la prochaine tournée, jusqu'à ... ce que cela me reprenne !!!
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08/10/2007
Alphonse de Lamartine (suite)
La pensée du jour, piochée dans A l'Ouest rien de nouveau, d'Erich Maria Remarque :
"Il est, d'ailleurs, comique que le malheur du monde vienne si souvent de gens de petite taille : ils sont beaucoup plus énergiques et insupportables que les personnes de haute stature. Je me suis toujours efforcé de ne pas faire partie de détachements commandés par des chefs de petite taille : ce sont, le plus souvent, de maudites rosses".
Suite et fin de la présentation de la vie de Lamartine :
En 1833, Lamartine commence une carrière politique et devient un "poète en prose" : "les paroles crachées coûtent moins que les stances fondues en bronze". Elu député et conseiller général, il devient peu à peu un orateur écouté et lance l'idée d'un "parti social". Son Histoire des Girondins, en 1847, obtient un succès prodigieux et cet être de grande race, fait de muscles et de nerfs, devient un des rois de l'opinion. Son activité frénétique l'a vieilli de dix ans, mais il compte bien "garder jusqu'au tombeau la jeunesse inextinguible de l'âme qui pense, qui rêve, qui espère, qui aime". En 1848, il veut "s'approcher de la foudre pour mieux la diriger" et souhaite, en un mot, une "République lamartinienne". Ministre du Gouvernement Provisoire, il est hélas vite débordé par les haines de droite et de gauche. En juin, il supplie en vain que l'armée investisse Paris, pour éviter le massacre et la révolte qui s'ensuivra. Cela n'arrange personne : l'extrême-gauche s'entête, tandis que la droite et les modérés veulent faire un "exemple". Alors le nouveau ministre de la Guerre, Cavaignac, sabre, cravache et fusille, et Sainte-Beuve, ravi de la déconfiture du poète, ose écrire, avec perfidie et mauvaise foi : "Les pieds de Lamartine lui ont glissé dans le sang".
C'en est fait de Lamartine homme politique. Il obtient aux Présidentielles un score dérisoire et voit sa vie se transformer en une succession de problèmes financiers et d'énormes travaux littéraires et historiques. Son logis parisien n'est plus qu'un bureau, une usine, dont madame de Lamartine devient la cogérante. Les années passent, peuplées de rêves impossibles et de cauchemars quotidiens, et à 70 ans le poète se tue encore au travail et reste la proie des usuriers. Il doit vendre Milly, "la moelle de ses os". En 1863, sa femme meurt et en 1867, il se remarie secrètement avec sa nièce Valentine de Cessiat, davantage infirmière qu'épouse. Il meurt le 25 février 1869, "dressant sur l'infini son bec dur au chef blanc" (Verlaine). Sur sa poitrine, le crucifix que tenait Julie Charles sur son lit de mort.
Source : Le grand livre de la poésie française, Marcel JULLIAN.
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02/10/2007
Vive France Inter !
Oui, vraiment, vive France Inter ! Si vous aimez le groupe Ange, branchez-vous vite sur cette station : Christian Descamps y intervient en ce moment même, pendant l'émission "Carnets de campagne". Il y est question de la Franche-Comté et l'animateur (zut, j'ai oublié son nom) a même évoqué Hubert-Félix Thiéfaine. En très peu de mots, si peu, d'ailleurs, qu'ils me sont tombés dessus comme ça et que je n'ai pas réellement eu le temps de bien comprendre de quoi il était question, mais quand même ! Je suppose qu'il y a toujours moyen de retrouver "Carnets" sur Internet. A écouter, pour entendre parler de Thiéfaine, mais aussi de façon plus générale du Jura, du vin d'Arbois, et, de façon plus vaste encore, de la Franche-Comté !
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30/09/2007
Tourterelle
Une très belle chanson de Marie Cherrier, "Tourterelle"... Une sage invitation à ne pas laisser les autres, les aigris, les démolisseurs, passer le bulldozer sur nos rêves et nos enthousiasmes...
Jamais j'te l'pardonnerai
d'me pourrir à vingt ans
va-t'en loin, reste derrière
que je n'te voie avant longtemps
Trop de monde dans tes oeillères
et si j'y résiste souvent
aujourd'hui y a rien à faire
mes yeux laissent couler le temps
Vous rirez de cette affaire
vous direz "l'destin vraiment..."
r'gardez mon p'tit bonheur d'hier
s'est raccroché aux cornes de Pan
Mes pas de danse dans l'aube claire
mes insouciances dans l'firmament
se r'trouvent à la Salpêtrière
des corps de science répugnants
au grand jamais tourterelle
ne te pose sur le bitume
car pour un peu le soleil
l'aura chauffé, gare à tes plumes
De toi je n'attends pas de trêve
tu ne cherches qu'à casser mes rêves
j'me fais un monde de ménestrelle
d'bonheur, d'espoir, et là tu m'réveilles
Et puis tu viens t'coller à moi
commences à alourdir mes pas
me fais comprendre que c'est bien beau
mais qu'en fait j'suis pas un oiseau
Alors je redescends du ciel
et c'est ici que tu m'apprends
qu'tout c'que j'voyais comme étincelles
ne sont qu'des trous noirs déprimants
Qu'des gens corbeaux ou hirondelles
qui volaient avec moi avant
depuis qu'tu as cloué leurs ailes
font triste route, la peur les prend
Ils emmerdent le monde, s'ennuient
mais moi j'veux pas finir comme ça
rassemble tes forces car encore
aujourd'hui
'l'est pas né l'jour où tu m'auras
Envole-toi tourterelle
tu ne pèses plus lourd qu'une plume
envole-toi plus haut qu'le ciel
te réchauffer près de la lune
Tourterelle tu ne pèses plus lourd qu'une plume
envole-toi plus haut qu'le ciel
te réchauffer près de la lune
Envole-toi...
Paroles et musique : Marie Cherrier
Je l'ai donc enfin, cet album, après d'assez longues recherches ! Et, dans un tout autre style, j'ai également le dernier CD de Mell, "C'est quand qu'on rigole?". Je suis certaine que cette artiste plairait à Tommie (je sais, je sais, c'est une femme, mais tu peux toujours essayer quand même ! Cette fois, elle a travaillé avec, entre autres, Christian Olivier, et je sais que tu aimes les Têtes raides, alors pourquoi pas?!)
22:05 | Lien permanent | Commentaires (1)
29/09/2007
Sale pensée du jour
Oui, la voici donc, cette pensée du jour qui pue le hareng :
"On écoutait seul Joy dans sa chambre parce que les autres mecs du lycée étaient des beaufs infâmes et qu'ils écoutaient Hubert-Félix Thiéfaine". De peur de faire de la pub au type qui a écrit cela dernièrement dans Libération, je ne citerai pas le nom de l'auteur, pour une fois. Faut-il être bas de plafond, quand même, pour aller balancer un truc pareil ! Quel esprit étriqué, à la limite de la beauferie dans toute sa splendeur. Et encore, je n'emploierai même pas ce mot, je ne comprendrai jamais les gens qui osent s'arroger le droit de traiter un tel ou un tel de beauf... En tout cas, pauvre pomme, bien fait pour ta gueule si tu étais condamné à la solitude dans ta petite chambre de merde. Pendant ce temps-là, les beaufs qui écoutaient Thiéfaine avaient l'humeur festive, se tenaient chaud, assis en rond par terre autour d'un feu de camp, faisaient passer la guitare de mains en mains, bref, profitaient de leur jeunesse !!! Tout comme on est toujours le vieux de quelqu'un, le con de quelqu'un, on peut être aussi le beauf de quelqu'un. Cela ne me gêne finalement pas outre mesure d'être la beauf d'un intello à la con qui se sent au-dessus du lot et assène aux uns et aux autres de petites phrases assassines, de soi-disant vérités universelles...
Comme pensée du jour beaucoup plus sympa, il pourrait y avoir :
"Elle puait des pieds - d'un seul? non, des deux
Comme quelqu'un qu'aurait marché dans la tête
A Ducon-Pauwels ou à B.H.L.
Comme quelqu'un qu'aurait taillé ses chaussettes
Dans un vieux Libé aux pages culturelles", Renaud SECHAN.
14:04 | Lien permanent | Commentaires (11)
Les pochettes
La pensée du jour : "J'ai fini par acquérir durablement le sentiment de l'éphémère", Jean ROSTAND.
Avant de clore le chapitre sur Lamartine, j'aimerais parler avec vous des pochettes des albums de Thiéfaine. Laquelle ou lesquelles aimez-vous particulièrement? Pour ma part, ma préférence va sans conteste à celle de l'album "Alambic / sortie-sud", que j'ai souvent contemplée longuement... J'aime bien cette chambre mystérieuse, le décor très dépouillé, réduit au minimum vital, en gros. Et ces volutes de fumée qui ajoutent au mystère... Cela fait très "igloo à bon marché sous les toits d'une masure bidon", même si ce n'est pas sur cet album qu'on trouve "La dêche, le twist et le reste". J'aime aussi beaucoup toutes les pochettes du même genre, les "déglinguées", comme celle de "Dernières balises (avant mutation)", celle de "Soleil cherche futur" ou encore celle de "Fragments d'hébétude".
Voilà, à vous de "jouer" à présent !
10:42 | Lien permanent | Commentaires (10)
16/09/2007
Le temps des noyaux
La pensée du jour : "Ce que je vis
n'est pleinement vécu
que si je le mets en mots", Charles JULIET.
Depuis que j'ai vu Marie Cherrier en première partie de Thiéfaine, à Troyes, je m'intéresse de près à cette artiste. Sur scène, elle m'avait conquise, j'avais aimé sa fraîcheur, sa voix, ses textes. Son premier album, "Ni vue ni connue", fait partie à présent de mes différentes petites musiques intérieures. Je vous le recommande, vraiment ! Et je pense que je vais très vite adopter le deuxième album de la belle. "Alors quoi? " est sorti le 14 septembre. Je vais aller me le procurer aujourd'hui chez un libraire-disquaire qui, depuis de longues années, m'offre le réconfort d'être ouvert le dimanche ! J'espère trouver le CD tant espéré. En attendant, je me contente de ce refrain très prometteur :
"Alors là-d'ssus j'rejoins Prévert
L'temps des cerises ce que ça vaut
Quand la chair est tombée par terre
Démerde-toi avec les noyaux" !
C'était un court extrait du "temps des noyaux", une chanson qui se trouve sur le dernier album de Marie Cherrier et que vous pouvez aller écouter ici, si le coeur vous en dit :
http://www.larriereboutique.fr/site/-Marie-Cherrier-.html
15:30 | Lien permanent | Commentaires (7)
14/09/2007
Alphonse de Lamartine
La pensée du jour : « Je portais toujours sous mon bras n’importe quoi de Lamartine », William Sheller.
Il y a quelques années, lors d’un concert à Mâcon, Thiéfaine avait chanté « Pensée des morts », sur un texte de Lamartine et une musique de Brassens. J’ai déjà mis ce poème sur ce blog, je le trouve magnifique. Aujourd’hui, rendons hommage au côté romantique d’Hubert et parlons donc de Lamartine.
Alphonse de Lamartine naît le 10 octobre 1790 à Mâcon, au sein d’une famille de robe. Ses parents tirent l’essentiel de leurs revenus de la terre de Milly, où ils passent les étés. A dix-huit ans, Lamartine termine ses études et s’installe à Milly, poète en herbe et gentilhomme campagnard. Il dévore Chateaubriand, Byron, Goethe… et découvre Naples, où il s’éprend d’une certaine Antoniella, qui deviendra l’héroïne de son roman Graziella. De retour en France, il multiplie les voyages à Paris et éblouit les salons par sa beauté et son élégance. Malade, il renonce à trouver un emploi et, en cure à Aix-les-Bains, rencontre au bord du lac du Bourget Julie Charles, une jeune femme merveilleusement belle, poétique et pâle. Elle aussi est malade, et plus gravement que Lamartine. Ils se voient à Paris et se donnent rendez-vous l’été suivant à Aix. Mais l’état de santé de Julie s’est brusquement aggravé et Lamartine l’attend en vain, écrivant les premières strophes du Lac, immortel poème de l’amour et du souvenir. Julie Charles meurt le 18 décembre 1817, à midi.
Lamartine, d’abord brisé, se jette dans les Méditations puis dans les amours passagères. Il mène une vie mondaine épuisante, tandis que l’Europe lettrée tout entière s’arrache les Méditations et apprend Le lac par cœur. D’un coup, Lamartine est illustre. Marié avec une jeune Anglaise, Marianne Birch, il connaît dix années de bonheur et passe son temps entre des postes diplomatiques en Italie et des vacances dans le Mâconnais. Mais le 13 novembre 1829, sa mère meurt, ébouillantée dans un établissement thermal : elle est tombée, et n’a pu fermer le robinet d’eau chaude. Alors, après la Révolution de 1830, le poète met fin à sa carrière diplomatique et, deux ans plus tard, affrète un bateau pour une longue, somptueuse et ruineuse croisière en Orient. Et le voyage tourne au drame lorsque sa fille Julia, tuberculeuse, meurt tout à coup à Beyrouth.
A suivre…
Et voici une version très allégée de « Pensée des morts », trouvée dans Le grand livre de la poésie française, de Marcel Jullian, dont sont également extraites les lignes qui précèdent :
Voilà les feuilles sans sève
Qui tombent sur le gazon ;
Voilà le vent qui s’élève
Et gémit dans le vallon,
Voilà l’errante hirondelle
Qui rase du bout de l’aile
L’eau dormante des marais,
Voilà l’enfant des chaumières
Qui glane sur les bruyères
Le bois tombé des forêts.
L’onde n’a plus le murmure
Dont elle enchantait les bois ;
Sous des rameaux sans verdure
Les oiseaux n’ont plus de voix ;
Le soir est près de l’aurore,
L’astre à peine vient d’éclore
Qu’il va terminer son tour,
Il jette par intervalle
Une heure de clarté pâle
Qu’on appelle encore un jour.
L’aube n’a plus de zéphire
Sous ses nuages dorés,
La pourpre du soir expire
Sur les flots décolorés,
La mer solitaire et vide
N’est plus qu’un désert aride
Où l’œil cherche en vain l’esquif,
Et sur la grève plus sourde
La vague orageuse et lourde
N’a qu’un murmure plaintif.
La brebis sur les collines
Ne trouve plus le gazon,
Son agneau laisse aux épines
Les débris de sa toison,
La flûte aux accords champêtres
Ne réjouit plus les hêtres
Des airs de joie et d’amour,
Toute herbe aux champs est glanée :
Ainsi finit une année,
Ainsi finissent nos jours !...
Dommage, dans ces strophes, on ne trouve pas les beaux vers « Quoique jeune sur la terre,
Je suis déjà solitaire
Parmi ceux de ma saison
Et quand je dis en moi-même
Où sont ceux que ton cœur aime ?
Je regarde le gazon »…
08:51 | Lien permanent | Commentaires (0)