26/08/2007
L'éclusier
Voici les paroles d'une chanson que Thiéfaine interpréta en 2002, me semble-t-il, à Vesoul. Malheureusement, je n'y étais pas, mais Sam m'a raconté...
L'éclusier
Les mariniers me voient vieillir
Je vois vieillir les mariniers
On joue au jeu des imbéciles
Où l'immobile est le plus vieux
Dans mon métier même en été
Faut voyager les yeux fermés
Ce n'est pas rien d'être éclusier
Les mariniers savent ma trogne
Ils me plaisantent et ils ont tort
Moitié sorcier moitié ivrogne
Je jette un sort à tout ce qui chante
Dans mon métier c'est en automne
Qu'on cueille les pommes et les noyés
Ce n'est pas rien d'être éclusier
Dans son panier un enfant louche
Pour voir la mouche qui est sur son nez
Maman ronronne le temps soupire
Le chou transpire le feu ronchonne
Dans mon métier c'est en hiver
Qu'on pense au père qui s'est noyé
Ce n'est pas rien d'être éclusier
Vers le printemps les marinières
Me font des manières de leur chaland
J'aimerais leurs yeux sans cette guerre
Qui m'a un peu trop abîmé
Dans mon métier c'est au printemps
Qu'on prend le temps de se noyer.
Jacques BREL
Et la pensée du jour : "Il faut être fou, il faut se tromper, il faut être imprudent. Autrement, on est infirme", Jacques BREL. J'espère avoir restitué convenablement les mots du grand Jacques, je les cite de mémoire... S'il y a un hic, ce sera sur le début et l'ordre des "il faut". La fin, j'en suis sûre.
09:22 | Lien permanent | Commentaires (11)
22/08/2007
HFT en 2008
Sur son blog, Yoann a organisé un petit sondage. Allez y faire un tour. Il nous demande nos voeux pour 2008 (tout cela est en rapport avec Hubert, bien sûr). Souhaitons-nous un nouvel album, un concert anniversaire géant, plus de passages à la télé, une tournée hexagonale?
J'aurais bien coché trois réponses ("un nouvel album", "un concert anniversaire géant" et "une tournée hexagonale" parce que plus de passages à la télé, je veux bien, mais encore faudrait-il que les émissions soient de bonne qualité. Or, je n'en trouve pas cinquante mille non plus dans lesquelles j'aurais envie de voir Thiéfaine, mes excuses). Mais comme il fallait choisir une réponse et une seule, j'ai opté pour "un nouvel album". J'ai tellement peur, par moments, qu'il n'y en ait plus, ou pas avant 2014!!
Quant à la tournée hexagonale et le concert anniversaire géant, je crois que tous deux s'imposent, non? S'il y a un album, il y aura forcément une tournée, de toute façon. Et le concert anniversaire géant ne peut tout de même pas nous passer sous le pif, mince alors!
Bref... Filez aux urnes!! http://bluesymental.blogspot.com/
Et la pensée du jour, quand même :
"Le bonheur, c'est comme Dieu. On n'y croit pas, mais on laisse toujours une porte entrebâillée à tout hasard", René FALLET (Y a-t-il un docteur dans la salle?)
10:09 | Lien permanent | Commentaires (13)
20/08/2007
Libido moriendi
N'ayons pas peur de l'avouer : en ce moment, l'inspiration n'est pas spécialement au rendez-vous. Je me tourne de nouveau vers les mots de Thiéfaine, peut-être vous feront-ils réagir. Voici donc les paroles de "Libido moriendi", chanson qui ouvre l'album "Scandale mélancolique". Lorsque j'ai écouté ce CD, j'ai su, dès les premières notes et les premiers mots de "Libido moriendi", que j'allais très vite adopter tout l'album!
Question : comment pourrait-on définir, en peu de mots et simplement, cette notion de "libido moriendi"? Ce que j'ai trouvé sur Internet ne me satisfait qu'à moitié. Je lis la définition, pense m'en être imprégnée et, trois jours plus tard, je me redemande : "au fait, "libido moriendi", ça veut dire quoi exactement?" Je dois être bouchée à l'émeri! Aidez-moi! Et faites court et simple, surtout, il doit me manquer quelques neurones essentiels...
LIBIDO MORIENDI
on pleure pas parce qu'un train s'en va (bis)
on reste là sur le quai
on attend
on attend sous un ciel de suie
que les dieux nous métamorphosent
et ça sent le sexe transi
sous le rose de nos ecchymoses
on attend sous l'oeil du cyclone
l'ouragan de nos souvenirs
tous ces milliers de bouts d'icônes
dans nos boîtes crâniennes en délire
on pleure pas parce qu'un train s'en va (bis)
on reste là sur le quai
on attend
on attend l'ange inquisiteur
dans le calme froid de l'aurore
quand les chiens vitreux de la peur
flairent l'odeur sucrée de la mort
on pleure pas parce qu'un train s'en va (bis)
on reste là sur le quai
on attend
on attend l'ultime prédatrice
dans sa robe de vamp-araignée
et l'acier de son lady-smith
au moment du dernier baiser...
Texte d'Hubert-Félix THIEFAINE
Le moment que je trouve le plus fort, personnellement, c'est cette histoire de chiens vitreux de la peur qui flairent l'odeur sucrée de la mort. Image très forte, non?
13:14 | Lien permanent | Commentaires (13)
05/08/2007
Albrecht Dürer (suite et fin)
La protection de l'Empereur Maximilien Ier, à partir de 1512, sert à lui assurer diverses commandes. Dürer obtient également la commande du portrait de l'empereur en personne qu'il peint en 1518.
Mais cette heureuse période est interrompue par la mort de Maximilien en 1519; à la crise matérielle qui suit la perte de son protecteur vient s'ajouter, pour Dürer, la crise religieuse qui se termine par sa conversion au luthéranisme. Pour solliciter du nouvel empereur Charles-Quint la prorogation de sa pension, Dürer décide de le rencontrer, et, en 1520, il part pour Aquisgrana où il assiste aux cérémonies du couronnement; de là, il poursuit vers les Pays-Bas, séjournant surtout à Anvers. Ce voyage lui permet de fructueuses rencontres avec des artistes flamands, dont il reste d'admirables témoignages dans la série des dessins à pointe d'argent et dans les pages de son Journal. On classe parmi les oeuvres de cette dernière période les portraits gravés du cardinal Albert de Brandebourg (1523), de l'électeur Frédéric de Saxe, de l'humaniste ami Pirkeimer (1524), d'Erasme de Rotterdam (1526), et les trois toiles représentant Jakob Muffel, Jérôme Holzschurer et Jean Kleberger, toutes de 1526, tandis que les deux grands panneaux représentant les Quatre apôtres (Die vier Apostel) sont généralment considérés comme le testament artistique de Dürer, comme l'oeuvre capitale qui clôt son activité à la veille de sa mort (ces panneaux ont été offerts à sa ville natale).
Dürer fut le premier artiste nordique à être influencé par les théories et par les expériences de l'Italie de la Renaissance.
Et la pensée du jour : "La chaussette est au pied ce que l'espoir est à la vie. Tous deux réchauffent". René FALLET
13:39 | Lien permanent | Commentaires (0)
29/07/2007
Albrecht Dürer (suite)
En 1505, Dürer se trouve de nouveau à Venise où il obtient la commande de La Madone du Rosaire (Die Madonna mit dem Zeisig, 1506) pour l'église Saint-Barthélémy : c'est une grande toile (actuellement au Musée de Prague) où, malgré son mauvais état, transparaît l'influence de Giambellino. Son second et dernier séjour en Italie permet surtout à Dürer de parfaire ses études théoriques par une connaissance approfondie des idées de L. B. Alberti, de Piero della Francesca et de Léonard de Vinci.
La période qui s'étend de 1507 -année de son retour en Allemagne- à 1514 marque une reprise de son activité de graveur au détriment de celle de peintre qui cesse presque complètement. Les 36 xylographies de la Petite Passion (Kleine Passion) et les 16 gravures au burin de la Passion, publiées respectivement en 1511 et 1513, avaient certainement été commencées au cours des cinq années précédentes, probablement en même temps que les célèbres planches du Chevalier, la Mort et le Diable (Ritter, Tod und Teufel, 1513), du Saint Jérôme dans sa cellule (Hieronymus im Gehäus, 1514) et de la Mélancolie (Melancholie, 1514). La seconde décade du siècle correspond à la phase de l'art de Dürer la plus marquée par l'humanisme; en effet, vers 1512-1513, le peintre commence à rédiger ses ouvrages théoriques tandis qu'il ne dédaigne pas de s'inspirer, pour ses gravures et ses dessins, des oeuvres d'auteurs classiques comme Philostrate et Lucien.
Voici l'Apocalypse et Les mains en prière / Les mains jointes pour la prière (Betende Hände en allemand, je ne sais pas quelle est la traduction consacrée) :
A suivre...
Source : comme hier.
10:30 | Lien permanent | Commentaires (0)
28/07/2007
"Le chevalier la mort et le diable s'enfuient des pinceaux de Dürer"
La pensée du jour : "Le mal est un mystère bien plus profond que le bien car, dans le bien, il y a une lumière, un dynamisme, une affirmation de la vie. Comment peut-on choisir l'obscur?" Eric-Emmanuel SCHMITT, La part de l'autre.
Albrecht DÜRER (encore un Allemand, est-ce de ma faute à moi?!) :
Peintre né à Nuremberg le 21 mai 1471, mort dans cette même ville le 6 avril 1528.
Fils d'Albrecht Dürer, orfèvre, il fit son apprentissage dans la boutique paternelle qu'il quitta le 30 novembre 1486 pour passer dans celle de Michael Wohlgemut. Au printemps de 1490, ses études terminées, il entreprit un voyage qui, par l'Allemagne et la Hollande, l'amena à Bâle où il fit ses premiers essais de peinture sur bois. Vers la fin de 1493 il est à Strasbourg, et au printemps de l'année suivante de nouveau à Nuremberg où il se mariera quelques mois plus tard; c'est en automne 1494 que se place son premier court voyage en Italie (à Venise et peut-être à Padoue, Mantoue et Crémone) qui le mit en contact avec l'art vénitien de la première Renaissance. Le retour dans son pays, au début de 1495, marque le début d'une période d'intense et fructueuse activité en peinture et en gravure, encouragée par la protection de Frédéric le Sage, électeur de Saxe; c'est en effet à ces années-là qu'appartiennent les séries xylographiques de l'Apocalypse, de la Grande Passion et de la Vie de la Vierge. La Vie de la Vierge sera diffusée en Italie également, par les copies au burin exécutées par Marc Antonio Raimondi.
A partir de 1500 environ, Dürer, pour compléter sa culture personnelle d'artiste de la Renaissance, se mit aux études théoriques, et en particulier à celle de la perspective et des proportions de l'homme et du cheval; il n'en continua pas moins, d'ailleurs, son observation attentive des moindres détails de la nature. Quelques-uns de ses plus célèbres dessins et aquarelles, telle la fameuse Motte de terre, sont de ces années-là, pendant lesquelles sa technique de graveur devient, elle aussi, plus riche et plus complexe, comme le montrent le Saint Eustache et la Grande Fortune (Das große Glück, 1501-1502).
A suivre...
Source : Dictionnaire des auteurs de tous les temps et de tous les pays, Robert LAFFONT.
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21/07/2007
21 juillet
Une petite note bateau, mais cela s'impose en ce 21 juillet qui sonne les 59 ans du père Hubert! Que pouvons-nous lui souhaiter? Un prochain album très bientôt? Une tournée dans la foulée? C'est en tout cas ce que je nous souhaite à nous, fans exigeants et insatiables que nous sommes!!!
En ce grand jour, Yoann nous a réservé une belle surprise : cliquez donc un peu sur le lien qu'il a mis dans la note du 18 juillet! Et, à ce propos, dites-moi si tout fonctionne bien. Pour ma part, je ne reçois qu'une image très saccadée, cela s'arrête toutes les dix secondes. Me voilà toute frustrée!!!
La pensée du jour : "Ecrire, c'était ça la seule chose qui peuplait ma vie et qui l'enchantait", Marguerite DURAS.
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18/07/2007
Un peu de pub...
La pensée du jour : "La vie ne mérite d'être vécue que pour les délices qui fleurissent sur ses ruines", CIORAN.
En ce 18 juillet, n'oubliez pas d'aller faire un tour sur le blog de l'animal bluesymental (voir lien en bas de page : "Le blog de Yoann"). Vous y trouverez de très belles photos des Francofolies, auxquelles Thiéfaine a participé cette année en tant qu'invité d'Yves Jamait.
J'en profite également pour me faire de la pub (c'est pas très correct) : je viens de créer un autre blog, sur l'Allemagne cette fois. Vous pouvez aller vous y balader et y laisser des commentaires! Il est encore tout maigrelet, mais je vais l'enrichir. Je n'y raconterai pas toujours ma vie comme je l'ai fait ce matin, je compte plutôt y présenter des auteurs, des villes, des mots allemands que j'aime bien.
Voici l'adresse de mon deuxième cirque un peu pervers :
12:21 | Lien permanent | Commentaires (8)