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24/04/2007

Romain Gary (suite et fin de la notice biographique)

La pensée du jour : "On n'est pas artiste sans qu'un grand malheur s'en soit mêlé", Jean GENET.

 

De 1970 à 1974 : Séparation d’avec Jean Seberg, publication de Chien blanc (1970), d’un récit, Les trésors de la mer rouge (1971), d’un autre roman, Les enchanteurs (1973) et d’un récit sous forme d’entretiens, La nuit sera calme (1974). Sous le pseudonyme de Shatan Bogat, Les têtes de Stéphanie (1974), d’abord écrit en anglais en 1971.

 

 

De 1974 à 1980 : Commence une période où beaucoup s’accordent à voir Romain Gary sur le déclin, notamment à cause de son roman sur l’impuissance Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable (1975). Mais il a déjà préparé sa contre-offensive en se lançant dans une écriture jubilatoire, tonique et inventive. Ce sera l’expérience Ajar, qui deviendra aussi l’une des plus importantes supercheries du vingtième siècle. Sous ce nouveau pseudonyme, Gary publiera d’abord Gros-Câlin (1974), remarqué par la critique, puis, l’année suivante, La vie devant soi qui obtiendra le prix Goncourt. La presse est en émoi ; Gary doit réagir : il choisit son neveu Paul Pavlowitch pour « incarner » Ajar. C’est le deuxième Goncourt de Gary, chose normalement impossible. Il écrit un troisième « Ajar », qui se donne à lire comme la confession délirante d’Emile Ajar, destinée à brouiller davantage les pistes : Pseudo (1976). Sous le nom de Gary, l’œuvre continue : Clair de femme (1977) et Charge d’âme (publié en anglais en 1973), une comédie, La bonne moitié (1979). La même année paraît un autre Ajar, L’angoisse du roi Salomon, puis l’année suivante le dernier roman de Gary, Les cerfs-volants. Mort de Jean Seberg en 1979.

 

 

2 décembre 1980 : Romain Gary se suicide chez lui, rue du Bac.

 

Source : en grande partie le livret accompagnant les deux CD "Romain Gary, Le nomade multiple".

22/04/2007

Petite parenthèse

Oui, petite parenthèse dans la présentation de la vie de Romain Gary. Je viens d'envoyer à Eric Issartel un compte rendu de la réunion du 31 mars, ainsi que deux photos faites par Jean-Jacques ce jour-là. Je maintiens mon idée, qui était de vous demander, à vous qui étiez présents ce jour-là, d'écrire quelques lignes sur vos impressions, etc. Vous me les postez en commentaires, et je fais la suite (c'est-à-dire que je transmets à Eric). Cela vous convient-il?

Evadné, je pourrais prendre les quelques lignes que tu m'as envoyées en message privé et les mettre aussi en "ornement" autour du compte rendu que j'ai fait. Serais-tu d'accord?

 

N'en oublions pas la pensée du jour : "On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d'années : on devient vieux parce qu'on a déserté son idéal", général Mac Arthur (j'aime tant ce texte qu'un jour je le mettrai ici dans son intégralité!).

 

21/04/2007

Romain Gary encore

La pensée du jour : "Lila s'était arrêtée de chanter; elle jouait avec sa chevelure et ses yeux, si bleus qu'il devait en coûter au ciel", Romain GARY.

 

Suite de la chronologie commencée hier :

 

De 1946 à 1951 : Nommé secrétaire et conseiller d’ambassade à Sofia, Bulgarie. Nommé à Berne, puis à la Direction d’Europe au Quai d’Orsay. Publication de Tulipe (1946) et du Grand Vestiaire (1949).

 

De 1957 à 1961 : Chargé d’affaires en Bolivie, puis consul général à Los Angeles. Sous le pesudonyme de Fosco Sinibaldi, publication de L’homme à la colombe (1958). Sous le nom de Gary, mais écrit d’abord en anglais, Lady L.Gary disait que le personnage de Lady L. était probablement –avec le Morel des Racines du ciel- le personnage dans lequel il avait mis le plus de lui-même. En 1960, paraît La promesse de l’aube –« un livre sur ma mère »- et, en 1961, est publiée la pièce de théâtre Johnnie Cœur.

De 1961 à 1969 : Quitte la diplomatie. Négocie un divorce avec Lesley, tandis que se développe sa relation avec l’actrice Jean Seberg avec qui il aura un fils, Diego, en 1962.

Parcourt le monde pour le compte de différentes publications américaines. Il réalise deux films : Les oiseaux vont mourir au Pérou (1968) et Kill (1972). Se consacre intensément à l’écriture. Gary publie en anglais deux romans qui deviendront en français un diptyque, La comédie américaine : Les mangeurs d’étoiles (1966, roman dont Thiéfaine aime citer la phrase « Un idéaliste, c’est un fils de pute qui pense que la terre n’est pas un endroit assez bien pour lui ») et Adieu Gary Cooper (1969). Puis il entame une trilogie, Frère Océan.

1967 : La danse de Gengis Cohn.

1968 : La tête coupable.

 


Petit mot pour Tommie : je suis en train de relire Vie et mort d'Emile Ajar, de Romain Gary. J'ai trouvé pas mal de pistes intéressantes qui peuvent expliquer son désir de changer de peau. Je t'en dirai plus dans quelques jours!

20/04/2007

Romain Gary

La pensée du jour : "Je peux encore tout rater, disait Lila, je suis assez jeune pour ça. Quand on vieillit, on a de moins en moins de chances de tout rater parce qu'on n'a plus le temps, et on peut vivre tranquillement en se contentant de ce qu'on a raté déjà. C'est ce qu'on entend par 'paix de l'esprit'. Mais quand on n'a que seize ans et qu'on peut encore tout tenter et ne rien réussir, c'est ce qu'on appelle en général avoir de l'avenir", Romain GARY (Les cerfs-volants).

 

Depuis de nombreuses années, je ne jurais que par mon Dictionnaire des auteurs, cité maintes fois ici ! Ce soir, je m’aperçois qu’il présente une faille (d’ailleurs il me semble que je m'en étais déjà rendu compte mais l’avais oublié) : il ne mentionne pas le grand, le merveilleux, l’unique Romain Gary !! Peut-être que les rééditions plus récentes ont remédié à cette immense carence. A vérifier.
Je pense avoir dit en long, en large et en travers ma passion pour l’œuvre de Romain Gary. Un jour, j’ai appris, à ma grande stupéfaction, que l’ami Thiéfaine nourrissait lui aussi une grande admiration pour l’œuvre de ce monsieur. Récemment, sur le « Petit Hubert illustré », Daniel a expliqué « Adieu Gary Cooper », phrase que l’on entend dans « Soleil cherche futur », de Thiéfaine, mais aussi phrase-titre d’un roman de Gary. Que je n’ai pas lu. A faire ! D’ailleurs, je suis ravie de pouvoir me dire qu’à l’heure actuelle il me reste encore bien six livres de Gary à découvrir !

Voici donc quelques repères biographiques concernant Gary. En ce moment, je me « gargaryse » de nouveau à fond la gomme et les manettes, puisque je me suis offert les entretiens de l’écrivain avec André Bourin. A écouter en boucle ! Aller bosser avec la voix de Gary pour compagne, cela donne des ailes !

 

 

1914 : Naissance à Wilno, Lituanie (le 8 mai selon le calendrier julien, le 21 mai selon notre calendrier grégorien), de Roman Kacew.
Enfance en Russie, retour à Wilno, puis début d’un nouvel exil en Pologne.

 

 

1928 : Arrive en France, à Nice, avec sa mère Mina (séparée de son mari).

Etudie au lycée de Nice.
Etudes de droit à Paris, dans lesquelles il ne brille guère. Misère financière et nombreux petits boulots.

 

 

1938 : S’engage dans l’aviation. Instructeur de tir à salon.

 

 

De 1940 à 1944 : Début de la guerre. Après la débâcle, rejoint Londres et les Forces Françaises pour se battre contre les nazis. Capitaine à l’escadrille « Lorraine », il se bat vaillamment, prenant part à la Bataille d’Angleterre, durant laquelle il travaillera chaque nuit, avant de partir en mission aux aurores, au roman Education européenne. Il participera aussi aux campagnes d’Afrique, d’Abyssinie, de Libye et de Normandie. Commandeur de la Légion d’honneur et Compagnon de la Libération. C’est pendant la guerre qu’il rencontre la journaliste anglaise Lesley Blanch, qui deviendra sa femme.

 

 

1945 : Publication de Education européenne. Entre au Ministère des Affaires étrangères, où il fera une carrière honorable.

 

Suite au prochain numéro!

18/04/2007

Amor doloroso

La pensée du jour : "Je crois que pour rien au monde je ne recommencerais ma vie, ni celle d'un autre, ni rien du tout. Je ne veux absolument rien recommencer", Romain GARY (Le nomade multiple, entretiens avec André BOURIN).

Ah oui, à se procurer très vite, "Romain Gary, Le nomade multiple"! Il s'agit de deux CD d'entretiens avec André BOURIN, et c'est grandiose!

Ce soir, désolée, je voudrais faire une petite place à l'ami Jacques Higelin dont j'adore le dernier album. Voici donc :

 

Amor doloroso

La mort s’en vient

L’amour s’en va

Seul sur le quai je broie du noir

Le train repart sans moi

La route est longue le temps est lourd

La nuit est blanche encore et noir le jour

Je te revois fière et sauvage ensorcelée

Pieds nus dans la poussière

T’embraser comme une flamme affolée par le vent

Et te jeter dans mes bras

 

L’amour, l’amour, l’amour, l’amour est mort

Amor doloroso

Je sens encore entre mes bras

Chavirer ton corps

Douleur, douleur, douleur, regrets et remords,

Amor doloroso

Si loin de toi, j’ai mal, j’ai froid, j’ai peur

Je n’aime que toi

 

Combien de jours de nuits encore

A délirer sans toi la fièvre au corps

La mort dans l’âme

Bien plus de mille et une fois

Je me suis senti mourir dans tes bras

Jusqu’au jour où, lassée peut-être,

Tu m’as quitté sans dire un mot, sans un regard

Me laissant seul désemparé

Et le cœur lourd

Attendre ton retour

 

Douleur, douleur, douleur, regrets et remords

Amor doloroso

J’entends encore tout contre moi battre ton cœur

La vie, la mort, l’oubli, la douleur et la mort

Amor adorado

Trop loin de toi, j’ai mal, j’ai peur, j’ai froid, j’ai peur

Je n’aime que toi

 

 

 

 

15/04/2007

Merci Yoann!

Comme j'ai peur que vous ne voyiez pas tous le dernier commentaire posté par Yoann, je me permets de vous en repréciser le contenu dans une grosse note bien voyante : Yoann nous a concocté un petit clip retraçant l'après-midi du 31 mars. C'est tout simplement extra! La chanson colle drôlement bien, bravo! Revoir vos visages en cette veille de rentrée, retrouver vos mines réjouies, tout cela me remet du baume au coeur parce que vraiment, dur, dur de se dire qu'une fois de plus on a quitté l'Allemagne, dur, dur de se dire que demain, il faudra aller perdre sa vie à la gagner... Ben oui, quoi! Il fait si beau, il y a tant de journées Thiéfaine à organiser, et voilà, il faut aller se livrer à de sinistres pitreries... J'aurai détesté cette année scolaire, beurk, sur toute la ligne!

Mais trêve de jérémiades et place aux bonnes choses (merci Yoann! Ton clip tombe à point nommé! Et bravo pour ce beau travail!) :

http://www.megaupload.com/fr/?d=OWL9NEZ3

 

"Au large de Sounion"...

La pensée du jour : "Oh Goethe, douce Allemagne!" (Allain Leprest). Non, je n'invente pas, je vous jure qu'Allain Leprest chante bel et bien ces mots! D'ailleurs, connaissez-vous cet artiste? J'aime beaucoup ce qu'il fait et suis certaine qu'il plairait à Evadné ou à Tommie!

 

Avant de finir le volet sur Lord Byron, je tenais à vous dire que promis, les vidéos seraient envoyées à tous ceux qui souhaitent en avoir une. Un peu de patience... Il faut d'abord tout remettre sur DVD. Dès que possible, mon homme et moi nous mettrons au boulot!! Dadet, je vais t'envoyer un mail très vite afin de te demander ton adresse postale. Ce sera intéressant d'avoir le point de vue de quelqu'un qui n'était pas à cette réunion.

Voici donc comment s'acheva la vie de Lord Byron :

A Pise, il composa Werner, le difforme transformé, et se remit à Don Juan, réussissant à vaincre l’aversion que Teresa ressentait pour ce poème qui, présentant l’histoire d’un auteur tourné en ridicule, heurtait sa sensibilité romanesque. Une rixe entre son valet et un sergent de dragons contraignit Byron à quitter Pise ; il se retira à Montenero. Il perdit cette même année sa fille Allegra. En juillet, Shelley mourut et Byron assista à l’incinération de son corps.

Un profond ennui s’empara de son âme ; affaibli par la malaria, las de Teresa, il partit pour Gênes en septembre 1822. Nommé membre du comité pour l’indépendance de la Grèce, constitué à Londres au printemps de 1823, il salua l’aventure grecque comme une libération. Après quelques hésitations dues à des raisons de santé, il se décida à prendre la tête de la révolte, et sans tenir compte des protestations de Teresa Guiccioli qui désirait le suivre, il s’embarqua à Gênes le 15 juillet. Il passa quatre mois à Céphalonie, en attendant de voir clair dans la confusion des diverses factions révolutionnaires. Appelé par Alexandre Mavrocordato à Missolonghi, il y débarqua le 5 janvier 1824, et fut accueilli avec des honneurs royaux. Mais rien de plus triste que ces mois de séjour à Missolonghi : nul fait d’armes, querelles avec les Grecs et finalement, comme suite à ses fatigues, une fièvre rhumatismale ou, selon d’autres, une méningite qui mit fin à sa vie le 19 avril. L’arrivée de sa dépouille à Londres donna lieu à des manifestations solennelles d’affliction ; il fut inhumé dans l’église de Harrow-on-the-Hill.

 

Quant au "stupide Anglais prétentieux" dont parle Thiéfaine dans "Le jeu de la folie" et qui, comme un "vulgaire touriste", a gravé le nom de Lord Byron au large de Sounion, c'est tout simplement Lord Byron lui-même, si j'ai bien tout pigé! Il me semble que notre ami du petit Hubert illustré avait évoqué cet épisode il y a quelques mois. Oui, donc, au large de Sounion, se dresse le Temple de Poséidon (construit entre 444 et 440 avant J.C. au sommet d'un rocher qui se jette à pic dans la mer Egée). Le poète anglais Lord Byron y grava son nom en 1810. Pour voir cette signature, cliquez sur ce lien :

http://www.athensguide.com/sounion/lord-byron.htm

 

 

09/04/2007

Vite fait

La pensée du jour : "Ne parle plus d'amour dans la maison d'un cocu", René FALLET.

 

Oui, vite fait, quelques lignes avant le grand départ pour l'Allemagne!!! Peut-être irai-je voir le rocher de la Lorelei, auquel cas je vous en rapporterai, bien sûr, quelques clichés!

Pendant ce temps-là, rien ne vous empêche de cogiter déjà à la forme que pourrait revêtir notre prochaine réunion Thiéfaine, car il y en aura une, voire dix, voire bien plus!!

Et j'ai également eu une idée qui m'est venue comme ça. Je ne sais pas si cela va vous inspirer, mais vous pouvez vous lancer si cela vous dit : j'aurais bien aimé qu'en quelques mots, les visiteurs de ce blog qui étaient à la réunion du 31 mars disent comment ils ont vécu ce petit truc. Je sais, vous l'avez plus ou moins fait, déjà, mais allez, encore un infime effort! Cela pourrait venir "fleurir" l'article du fanzine. Qu'en dites-vous? Il faudra, bien évidemment, que je demande à Eric ce qu'il en pense, je ne sais pas si j'en aurai le temps avant de partir. Mais, allez, lancez-vous, lâchez-vous! Ainsi, tout le monde mettrait son grain de sel, ce que je trouve assez sympa!