02/03/2007
31 mars
Voici les grands « axes » autour desquels pourrait s’articuler l’après-midi du 31 mars. Je dois compléter ce programme et l’envoyer assez rapidement aux membres de l’association qui va nous accueillir.
Yoann, peux-tu me dire comment tu souhaites intervenir ? Nous avions dit que tu pourrais interpréter une chanson en ouverture. Laquelle ? Comment voudrais-tu procéder ensuite : une seule autre intervention ou plusieurs ?
Je ne sais pas non plus dans quel ordre vont intervenir JPA, Tommie et Lilith. Du coup, aujourd’hui, je vous propose tout bêtement l’ordre alphabétique. A vous de modifier à votre guise, mesdames !!!
Programme possible :
-Petite présentation, dont je peux me charger, pour dire un peu qui nous sommes, remercier l’association qui nous donne la possibilité de faire cette réunion, parler un peu du programme. C’est ici que je verrais bien les mots de Ferré.
-Ouverture musicale assurée par Yoann.
-Présentation de la vie et de l’œuvre de Thiéfaine : par Katell (c’est moi !).
-Les paroles en allemand dans les chansons de Thiéfaine : par JPADPS.
-Lecture et « analyse » de « L’étranger dans la glace » : par Lilith051. Pendant la lecture, Jean-Jacques pourrait assurer l’accompagnement à l’harmonica, ce serait classe ! Je vais lui demander ce qu’il en pense.
-Présentation de « Syndrome albatros » : par Tommie. Alors, comment comptes-tu faire : on écoute la chanson avant ou après ?
-Lecture de quelques textes par Lilith, accompagnée à l’harmonica par Jean-Jacques.
-Yoann : clôture en chansons.
Tout cela n’est pas figé, comme je l’avais déjà précisé. J’attends vos suggestions !
Et la pensée du jour : « C’est ce qui nous paraît inaccessible que nous devons nous obstiner à tenter d’atteindre », Louis CALAFERTE.
09:05 | Lien permanent | Commentaires (11)
25/02/2007
Réunion Thiéfaine
La pensée du jour : "Je t'aimerai, le temps de voir dans ce grain de beauté une verrue", Jules RENARD.
Alors, ce matin, il y a du nouveau concernant notre petite réunion ... non pas Tuperware, mais Thiéfaine!! C'est pourquoi je me permets de retarder encore le moment de mettre ici la suite et la fin des paroles d'"Exercice de simple provocation avec 33 fois le mot coupable".
Il me faut très rapidement une liste des personnes qui viendront à notre réunion le 31 mars. Inscrivez-vous directement sur le blog, c'est plus pratique pour moi. Dites si vous comptez faire quelque chose ce jour-là ou si vous assisterez simplement à cette petite manifestation. Dès que j'aurai le nombre exact de participants, je vous demanderai de bien vouloir m'aider à faire un petit programme. Ce matin encore, j'ai reçu un coup de fil de quelqu'un qui est prêt à dire quelques textes de Thiéfaine ou prêt à accompagner à l'harmonica une personne qui dirait des textes. Plutôt sympa, non? Notre projet prend forme, je suis électrique!
Quelques précisions encore :
-Il semblerait qu'il soit très difficile de se garer aux abords du restaurant (je le dis surtout pour Yoann), à moins de venir aux aurores!
-Le restaurant nous accueille chaleureusement, mais il serait évidemment sympa de faire marcher la boutique en consommant un peu ce jour-là. Pour ceux qui le souhaitent, il y aurait moyen de se retrouver à midi, dans ce restaurant, avec quelques personnes de l'association qui nous accueille. Pour ma part, je serai certainement de la partie, et mon homme aussi. Dans votre commentaire-inscription, vous pouvez également préciser si vous comptez manger avec nous.
-Si possible, j'aimerais prolonger la magie le soir encore, tant qu'à faire! J'espère vivement que nous nous ferons une "après-réunion", tout comme il y eut, le 17 novembre, un très bel "après-Zénith"!
11:45 | Lien permanent | Commentaires (40)
22/02/2007
Exercice de simple provocation avec 33 fois le mot coupable
La pensée du jour : "Tous ceux qui meurent, songe-t-il, on leur a pourtant souhaité la bonne année. A eux d'apprécier l'ironie", René FALLET.
Et voici à présent les deux premiers couplets de l'épatant "Exercice de simple provocation avec 33 fois le mot coupable" :
« Coupable, coupable
J’me sens coupable d’avoir assassiné mon double dans le ventre de ma mère et de l’avoir mangé j’me sens coupable d’avoir attenté à mon entité vitale en ayant tenté de me pendre avec mon cordon ombilical j’me sens coupable d’avoir offensé et souillé la lumière du jour en essayant de me débarrasser du liquide amniotique qui recouvrait mes yeux la première fois où j’ai voulu voir où j’en étais j’me sens coupable d’avoir méprisé tous ces petits barbares débiles insensibles, insipides et minables qui couraient derrière un ballon dans les cours de récréation, et j’me sens coupable d’avoir continué à les mépriser beaucoup plus tard encore alors qu’ils étaient déjà devenus des banquiers, des juges, des dealers, des épiciers, des fonctionnaires, des proxénètes, des évêques ou des chimpanzés névropathes j’me sens coupable des lambeaux de leur âme déchirée par la honte et par les ricanements cyniques et confus de mes cellules nerveuses
J’me sens coupable, coupable !
J’me sens coupable d’avoir été dans une vie antérieure l’une de ces charmantes petites créatures que l’on rencontre au fond des bouteilles de mescal et d’en ressentir à tout jamais un sentiment mélancolique de paradis perdu j’me sens coupable d’être tombé d’un tabouret de bar dans un palace pour vieilles dames déguisées en rock-stars, après avoir éclusé sept bouteilles de dom pé 67 dans le seul but d’obtenir des notes de frais à déduire de mes impôts j’me sens coupable d’avoir arrêté de picoler alors qu’il y a des milliers d’envapés qui continuent chaque année à souffrir d’une cirrhose ou d’un cancer du foie ou des conséquences d’accidents provoqués par l’alcool de même que j’me sens coupable d’avoir arrêté de fumer alors qu’il y a des milliers d’embrumés qui continuent chaque année à souffrir pour les mêmes raisons à décalquer sur les poumons en suivant les pointillés et j’me sens aussi coupable d’être tombé de cénobite en anachorète et d’avoir arrêté de partouzer alors qu’il y a des milliers d’obsédés qui continuent chaque année à souffrir d’un claquage de la bite, d’un durillon au clitoris, d’un anthrax max aux roubignolles, d’une overdose de chagatte folle, d’un lent pourrissement scrofuleux du scrotum et du gland, de gono, de blenno, de tréponèmes, de chancres mous, d’HIV ou de salpingite »
Ici, un petit bilan lexical s’impose, vous ne trouvez pas ?
cénobite : moine qui vit en communauté (par opposition à « anachorète »).
anachorète : moine ermite vivant dans la solitude / litt. Personne qui mène une vie retirée.
durillon : callosité se produisant à la plante des pieds, consécutive aux frottements ou à une déformation. (Du coup, ici, à décalquer sur le clitoris … en suivant les pointillés !!!)
anthrax : réunion de plusieurs furoncles.
chagatte : alors là, mon petit Larousse sèche !
scrofule : maladie des écrouelles (lésions cutanées dues aux adénites tuberculeuses chroniques, atteignant surtout le cou. Les rois de France étaient censés guérir les écrouelles par attouchement, le jour de leur sacre).
scrotum : enveloppe cutanée des bourses ; les bourses elles-mêmes.
gono = gonocoque : bactérie diplocoque, voisine du méningocoque, responsable de la blennoragie.
blenno = blennoragie : maladie sexuellement transmissible due au gonocoque, provoquant l’inflammation de certaines régions de l’appareil uro-génital (urètre, prostate et vessie chez l’homme ; vessie et col de l’utérus chez la femme).
tréponème : bactérie du genre des spirochètes, telle que l’agent de la syphilis.
chancre mou : MST d’évolution bénigne. Chancre : ulcération de la peau et des muqueuses, due généralement à une MST.
salpingite : inflammation d’une trompe utérine.
La suite du texte demain ! Cet « exercice de simple provocation avec 33 fois le mot coupable » fait partie de mes chansons préférées dans l’œuvre de Thiéfaine !
En attendant, bon appétit, bien sûr !!!!
11:45 | Lien permanent | Commentaires (15)
16/02/2007
Deuxième "catalogue des doutes"
La pensée du jour : "Je ne m'approche de la mort que pour mieux me précipiter vers la vie. Toute grande et âpre avidité de vivre naît d'une hantise de la mort", Charles JULIET.
Ce matin, j'ai mis un point plus ou moins final à mon petit "travail" sur la vie et l'oeuvre d'Hubert-Félix Thiéfaine. Je vais laisser les choses mijoter un peu, j'ai une bonne marge et c'est tant mieux. Je ne touche plus à rien pendant plusieurs jours et je relirai cela tranquillement la semaine prochaine, afin d'effectuer des modifications ou des rajouts. De nouveau, je doute, je ne suis pas satisfaite de mon truc. Il faudrait que je le fasse lire à quelqu'un qui ne connaît pas Thiéfaine et qui me dirait si je parviens, oui ou non, à donner une petite idée de son univers. Eh oui, j'ai beau m'être totalement imprégnée de l'oeuvre d'HFT, je ne sais pas si je suis capable d'en dire autre chose que des platitudes... Bref, il va falloir trimer encore! Qui veut bien se dévouer pour me dire ce qu'il pense de ce que j'ai fait?!!!
16:25 | Lien permanent | Commentaires (17)
15/02/2007
"Soleil cherche futur"
"Soleil cherche futur". Voilà où j'en suis dans mon topo sur l'oeuvre et la vie d'Hubert. Je suis d'abord passée par une écriture traditionnelle, à la main, celle que j'aime le plus. Maintenant, je tape tout sur mon ordinateur. Ainsi, le jour J, je pourrai éventuellement laisser des doubles à ceux que cela intéressera.
Je m'aperçois, une fois de plus, que la vie d'Hubert est très riche, comme celle de bien des artistes, d'ailleurs (j'en ai encore eu la preuve hier, en regardant ce magnifique film sur la vie d'Edith Piaf). A cette étape de mon travail sur la vie et l'oeuvre d'Hubert, je peux dire que ce que j'ai préféré, c'est cette époque durant laquelle, étant au petit séminaire, il n'avait d'autre refuge que son imaginaire. Pour échapper à l'affreuse tyrannie de la promiscuité et à l'impossibilité d'avoir une quelconque intimité, il se crée alors son petit univers. Sans doute le terreau qui donnera naissance, plus tard, à ce monde loufoque peuplé de drôles de personnages : la môme kaléidoscope qui habite rue des amours lynchées, le surveillant général, la concierge qui se trouve actuellement dans l'escalier (enfin, cela commence à dater et ce "actuellement" résonne à présent comme un "éternellement"!), la fille du coupeur de joints et tant d'autres. Je m'aperçois, une fois de plus, que ma vie aussi est peuplée de tous ces personnages, que ce sont un peu comme des amis de longue date... Oui, aussi crétin que cela puisse paraître, j'ai tissé des liens avec tous ces drôles de gnomes, et je les trimbale partout où je vais!
Je redécouvre des phrases de Thiéfaine, comme celle-ci, à propos du bonheur :
"Ca fout la trouille, parce qu'on a toujours peur de le perdre. Quand on est désespéré, on n'a rien à perdre".
Ou encore : "Le bonheur, ça ne peut pas fonctionner dans mon monde. Je ne peux pas le chanter. (...) Chaque fois que je pense bonheur, je vois un vieux bourgeois assis dans un fauteuil. Ca, je ne peux pas".
Et la pensée du jour sera signée Thiéfaine, logique :
"Je suis un pessimiste rêveur".
Sur ces bonnes paroles, je m'en vais pioncer! Je suis contente de m'être lancée dans cette entreprise. Pour l'instant, et c'est tant mieux, je ne me rends pas encore bien compte qu'un jour il me faudra affronter ma trouille et présenter ce travail à une assemblée plus ou moins fournie... Je m'éclate à me balader dans la vie et l'oeuvre de Thiéfaine, c'est déjà ça!!!
23:15 | Lien permanent | Commentaires (3)
14/02/2007
La môme
La pensée du jour : "Je ne sais rien du monde. La moindre science me trouve imbécile, et si mon nom m'oblige à participer aux conférences de mes collègues, j'ai honte de mon inaptitude à comprendre ce qui s'y dit. Bizarre vieillard qui ferme les yeux, hoche la tête, prend un air de suivre les paroles et se répète à soi-même : 'Je suis le cancre du collège'. Je gribouille sur mon pupitre. Les autres croient que je m'applique. Je ne fais rien". Jean COCTEAU
Quand j’étais enfant, à la maison, il y avait beaucoup de disques de Brel, de Barbara, de musique bretonne et de … Piaf. Tout cela faisait un joyeux mélange dont je m’imprégnais chaque jour. Ma mère n’aurait jamais laissé filer une journée sans avoir écouté au moins une chanson !
C’est ainsi que bien avant de me passionner pourThiéfaine, j’ai beaucoup fredonné Brel et les autres ! Piaf, notamment. Piaf que j’ai presque oubliée au cours des dernières années… Et, cet après-midi, ce film tant attendu… Grandiose ! Ce film qui me fait dire, ce soir, qu’il faut réécouter Piaf, tout Piaf, cette grande amoureuse devant l’Eternel !
23:55 | Lien permanent | Commentaires (14)
13/02/2007
Y'a rien qui va
La pensée du jour: "Y'a rien qui va", Angel Carriqui-Jean-Pierre Robert.
Y'a rien qui va, c'est la déprime,
J'en finis pas de me chercher,
Moi, c'est dans l'art que je m'exprime,
J'fais des sabots très bon marché.
Parfois l'inspiration me manque,
Ils sont alors tout estropiés,
Ca grossit pas mon compte en banque
Y'a rien qui va et c'est pas l'pied.
Chez nous, en plus y'a l'inflation,
La vie est chère et tout augmente
Sûr qu'avec la révolution
On baissera le prix du tilleul-menthe.
Pour la came, c'est le même tabac
Depuis la hausse du papier,
Les joints qu'on fait ne tiennent pas,
Y'a rien qui va et c'est pas l'pied.
La manche ne nourrit plus personne,
Je flippe tellement tous ces temps-ci
Qu'j'ai pris la route de Carcassonne
Pour aller voir Johnny à Nancy *
J'avais une nana vachement cool,
Elle m'a quitté pour un pompier,
J'ai de grosses larmes qui coulent,
Y'a rien qui va et c'est pas l'pied.
Mon frère si tu connais des blagues,
Tu vois, faudrait me les copier,
Car je suis au creux de la vague
Y'a rien qui va et c'est pas l'pied.
Vous aurez sans doute reconnu le "Y'a rien qui va" du groupe Machin!
* "Pour aller voir Johnny à Nancy" a détrôné "pour aller au Floyd à Nancy" dans la nouvelle version de la chanson!
21:35 | Lien permanent | Commentaires (2)
12/02/2007
L'ennemi
Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils :
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.
Voilà que j'ai touché l'automne des idées,
Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.
Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur?
-Ô douleur! ô douleur! Le Temps mange la vie,
Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le coeur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie!
Charles BAUDELAIRE
Et la pensée du jour : "Et pourquoi celle-ci, qui travaille, fait des courses, élève des enfants, conduit sa voiture, aime trois hommes, fréquente le dentiste, déménage la semaine prochaine, trouve-t-elle le temps de lire, et ce chaste célibataire rentier non?", Daniel PENNAC (Comme un roman).
Et je ne résiste pas à la tentation de vous mettre une seconde pensée du jour, encore dédiée à la lecture, qui a toujours rempli ma vie : "Où trouver le temps de lire? Grave problème. Qui n'en est pas un. Dès que se pose la question du temps de lire, c'est que l'envie n'y est pas. Car, à y regarder de plus près, personne n'a jamais le temps de lire. Ni les petits, ni les ados, ni les grands. La vie est une entrave perpétuelle à la lecture", Daniel PENNAC.
23:15 | Lien permanent | Commentaires (3)