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14/02/2007

La môme

La pensée du jour : "Je ne sais rien du monde. La moindre science me trouve imbécile, et si mon nom m'oblige à participer aux conférences de mes collègues, j'ai honte de mon inaptitude à comprendre ce qui s'y dit. Bizarre vieillard qui ferme les yeux, hoche la tête, prend un air de suivre les paroles et se répète à soi-même : 'Je suis le cancre du collège'. Je gribouille sur mon pupitre. Les autres croient que je m'applique. Je ne fais rien". Jean COCTEAU

 

Quand j’étais enfant, à la maison, il y avait beaucoup de disques de Brel, de Barbara, de musique bretonne et de … Piaf. Tout cela faisait un joyeux mélange dont je m’imprégnais chaque jour. Ma mère n’aurait jamais laissé filer une journée sans avoir écouté au moins une chanson !

C’est ainsi que bien avant de me passionner pourThiéfaine, j’ai beaucoup fredonné Brel et les autres ! Piaf, notamment. Piaf que j’ai presque oubliée au cours des dernières années… Et, cet après-midi, ce film tant attendu… Grandiose ! Ce film qui me fait dire, ce soir, qu’il faut réécouter Piaf, tout Piaf, cette grande amoureuse devant l’Eternel !

 

13/02/2007

Y'a rien qui va

La pensée du jour: "Y'a rien qui va", Angel Carriqui-Jean-Pierre Robert.

 

Y'a rien qui va, c'est la déprime,

J'en finis pas de me chercher,

Moi, c'est dans l'art que je m'exprime,

J'fais des sabots très bon marché.

 

Parfois l'inspiration me manque,

Ils sont alors tout estropiés,

Ca grossit pas mon compte en banque

Y'a rien qui va et c'est pas l'pied.

 

Chez nous, en plus y'a l'inflation,

La vie est chère et tout augmente

Sûr qu'avec la révolution

On baissera le prix du tilleul-menthe.

 

Pour la came, c'est le même tabac

Depuis la hausse du papier,

Les joints qu'on fait ne tiennent pas,

Y'a rien qui va et c'est pas l'pied.

 

La manche ne nourrit plus personne,

Je flippe tellement tous ces temps-ci

Qu'j'ai pris la route de Carcassonne

Pour aller voir Johnny à Nancy *

 

J'avais une nana vachement cool,

Elle m'a quitté pour un pompier,

J'ai de grosses larmes qui coulent,

Y'a rien qui va et c'est pas l'pied.

 

Mon frère si tu connais des blagues,

Tu vois, faudrait me les copier,

Car je suis au creux de la vague

Y'a rien qui va et c'est pas l'pied.

 

Vous aurez sans doute reconnu le "Y'a rien qui va" du groupe Machin!

* "Pour aller voir Johnny à Nancy" a détrôné "pour aller au Floyd à Nancy" dans la nouvelle version de la chanson!

12/02/2007

L'ennemi

Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,

Traversé çà et là par de brillants soleils :

Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,

Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.

 

Voilà que j'ai touché l'automne des idées,

Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux

Pour rassembler à neuf les terres inondées,

Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.

 

Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve

Trouveront dans ce sol lavé comme une grève

Le mystique aliment qui ferait leur vigueur?

 

-Ô douleur! ô douleur! Le Temps mange la vie,

Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le coeur

Du sang que nous perdons croît et se fortifie!

 

Charles BAUDELAIRE

 

 

Et la pensée du jour : "Et pourquoi celle-ci, qui travaille, fait des courses, élève des enfants, conduit sa voiture, aime trois hommes, fréquente le dentiste, déménage la semaine prochaine, trouve-t-elle le temps de lire, et ce chaste célibataire rentier non?", Daniel PENNAC (Comme un roman).

Et je ne résiste pas à la tentation de vous mettre une seconde pensée du jour, encore dédiée à la lecture, qui a toujours rempli ma vie : "Où trouver le temps de lire? Grave problème. Qui n'en est pas un. Dès que se pose la question du temps de lire, c'est que l'envie n'y est pas. Car, à y regarder de plus près, personne n'a jamais le temps de lire. Ni les petits, ni les ados, ni les grands. La vie est une entrave perpétuelle à la lecture", Daniel PENNAC.

11/02/2007

Deux nouvelles

Ce soir, j'ai deux nouvelles à vous annoncer. Par laquelle faut-il commencer? La mauvaise, peut-être, pour que la bonne vienne vite prendre le dessus...

J'ai appris hier (pour de vrai!) que les personnes qui allaient intervenir le 31 mars (dont moi!) avaient pour obligation d'adhérer au club de poésie qui va nous recevoir. En clair et sans ambages, cela signifie qu'il va falloir lâcher quelques kopecks. 15 euros très exactement. Cela me contrarie d'avoir à vous annoncer cela! Joël, si tu passes par là, prends pitié de nous, nous sommes tous dans la dèche à cause de la dernière tournée d'Hubert qui nous a coûté bonbon!!! Bref, je passe. Enfin, non, pas tout à fait, car je dois vous demander, à vous qui comptez apporter votre contribution à la réunion Thiéfaine, de bien noter votre adresse mail lorsque vous laissez des commentaires sr ce blog. Ainsi, je pourrai vous envoyer un bulletin d'adhésion. Désolée de vous l'annoncer si tard, mais je ne l'ai réellement appris qu'hier...

Et maintenant, place à la bonne nouvelle : j'ai mis Eric Issartel au courant de cette petite "manifestation" (de trois fois rien) et il aimerait que nous en laissions des traces dans le prochain fanzine. Plutôt sympa, non?! Qui serait prêt à rédiger l'article? Nous pouvons également nous y mettre à plusieurs.

Le phénix

La pensée du jour : "J'écris pour faire apparaître quelque chose à quoi me raccrocher", Paul NIZON.

 

Pour Tommie, voici ce que j’ai pu trouver ce matin, à propos du phénix, dans mon Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine ! Bref rappel : Thiéfaine fait allusion à cet oiseau dans la chanson « Syndrome albatros » (« fier de ton déshonneur de poète estropié tu jouis comme un phénix ivre mort sous les flammes »).

Cet oiseau fabuleux, dont la légende est originaire d’Egypte, a été vénéré par les Grecs et longuement décrit par certains auteurs de l’Antiquité. Semblable à un aigle royal au plumage éclatant de couleurs chatoyantes, au vol lent et majestueux, le phénix vivait, disait-on, plusieurs siècles. Incapable de perpétuer sa race parce qu’il n’existait pas de femelle de son espèce, il devait cependant assurer sa descendance : lorsqu’il sentait sa mort proche, il édifiait un nid de plantes aromatiques et d’herbes magiques, au centre duquel il s’installait après y avoir mis le feu. De ses cendres renaissait un autre phénix, qui s’empressait d’aller porter les restes de son père à Héliopolis, où était adoré le dieu du Soleil, dont l’aigle était l’incarnation. Pour les Anciens , le phénix était le symbole de l’immortalité de l’âme, ou même de l’année qui renaît aussitôt après avoir terminé son temps.

 

10/02/2007

Villes natales et frenchitude

La pensée du jour : "C'est accablant en fait, il se trouve toujours quelqu'un pour te raconter ce que tu ne souhaites pas entendre et qui va t'anéantir, pour t'enfoncer un poignard entre les côtes, tout en prétendant n'avoir pour intention que de te secourir". Philippe BESSON, Se résoudre aux adieux.

 

Villes natales et frenchitude

 

 

clichés de poubelles renversées

dans la neige au gris jaunissant

où un vieux clébard estropié

r’nifle un tampon sanguinolent

givré dans la nuit de Noël

un clocher balbutie son glas

pour ce pékin dans les ruelles

qui semble émerger du trépas

il vient s’arrêter sur la place

pour zoomer quelques souvenirs

fantômes étoilés de verglas

qui se fissurent et se déchirent

ici y avait un paradis

où l’on volait nos Carambars

maint’nant y a plus rien mon zombie

pas même un bordel ou un bar

voici la crèche municipale

sous son badigeon de cambouis

où les générations fœtales

venaient s’initier à l’ennui

cow-boy au colt 45

dans la tendresse bleue des latrines

on était tous en manque d’Indiens

devant nos bol d’hémoglobine

voici l’canal couvert de glace

où l’on conserve les noyés

et là c’est juste la grimace

d’un matou sénile et pelé

mais ses yeux sont tellement zarbis

et son agonie si tranquille

que même les greffiers par ici

donnent l’impression d’être en exil

voici la statue du grand homme

sous le spectre des marronniers

où l’on croqua la première pomme

d’une quelconque vipère en acné

et voici les murs du lycée

où t’as vomi tous tes quatre heures

en essayant d’imaginer

un truc pour t’arracher le cœur

mais t’as jamais vu les visages

de tes compagnons d’écurie

t’étais déjà dans les nuages

à l’autre bout des galaxies

trop longtemps zoné dans ce bled

à compter les minutes qui tombent

à crucifier de fausses barmaids

sur les murs glacés de leurs tombes

un camion passe sur la rocade

et le vent du Nord se réveille

mais faut pas rêver d’une tornade

ici les jours sont tous pareils

 

 

Hubert-Félix THIEFAINE

 

 

 

Il y a deux ans et demi, nous étions allés faire un tour à Dole, ville natale de Thiéfaine. Je vous invite à consulter l’album que j’ai créé aujourd’hui : « Villes natales et frenchitude », du nom de la chanson. C’est joli, Dole, mais on imagine aisément la lourdeur que peut revêtir l’ennui dans cette ville où il ne « faut pas rêver d’une tornade » et où « les jours sont tous pareils »…

 

07/02/2007

ça se précise...

Allez, soyons fous, remettons un mot de Charles Ficat sur ce blog : "Qu'importe si nous parvenons à atteindre l'étoile désirée, dès lors que nous aurons avancé dans la voie du perfectionnement".

Je récapitule :

le 31 mars, la trame pourrait être la suivante :

-présentation de la vie et de l'oeuvre de Thiéfaine (je m'en charge, ce qui veut dire que je vais être la première à intervenir, et donc à me liquéfier littéralement!),

-petit topo de JPA sur Thiéfaine et le monde allemand (en gros),

-petite présentation de "Syndrome albatros" par Tommie (ou d'abord Tommie, ensuite JPA, peu importe).


Entre ces différents "pôles", il pourrait y avoir des interventions musicales, assurées par Yoann. Tout cela me paraît plutôt bien parti, qu'en dites-vous? Il y a encore moyen d'ajouter des choses au menu! Si cela vous tente, n'hésitez pas! Et ceux qui disent qu'ils ne viendront pas n'ont-ils pas trouvé une solution pour venir quand même, finalement? Arnaud, tu es sûr que c'est non, définitivement? Daniel, seras-tu des nôtres? Soph, le mari, les radis, cela ne peut-il donc pas s'arranger?!! Après cet après-midi, on pourra se faire une soirée complète entre fans. Le pied, je vous dis, le pied!!!

"Catalogue des doutes"

Tommie, si cela peut te consoler, sache que je sue sang et eau à l'heure qu'il est! Déjà, difficile de faire le tri dans la vie foisonnante de Thiéfaine! Difficile de savoir ce qu'il faut dire, ce qui peut être laissé aux oubliettes... Tout me semble primordial. Et quand je relis mon topo, je le trouve insipide! Je sens que cela ne va pas être de tout repos, ce truc-là!!! Pourquoi me suis-je embarquée dans une telle galère?!!!! Et le pire reste à venir, puisque présenter ensuite mon topo à une assemblée plus ou moins fournie va me faire pétocher à mort!!!

J'essaie de lier la vie et l'oeuvre de Thiéfaine, de mêler les éléments biographiques et les chansons... Je relis la biographie écrite par Théfaine car il me faut des indications de dates, des trucs solides et précis! Comment verriez-vous les choses? Un truc froid évoquant les différentes étapes de la vie d'Hubert ne me convaincrait pas, et vous?!