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12/12/2006

Soirée Thiéfaine

Voici les suggestions que me fait Joël Conte, avec qui je suis en contact pour l'organisation de la soirée Thiéfaine : nous pourrions présenter Hubert pendant une demi-heure, ou plus, avec une partie musicale. La deuxième partie serait consacrée à des interventions du public. Joël me demande si un chanteur ou un musicien sera présent. Qui serait prêt à chanter?

Pour ce qui est de la date, je proposerais le dernier samedi de mars 2007. Malheureusement, Tommie, le lundi ne nous convient absolument pas! Ne peux-tu pas t'arranger pour te libérer ce soir-là?

 

Merci Arnaud!

La pensée du jour : "Mais l'homme a besoin aussi de confort spirituel. La beauté est la charpente de son âme. Sans elle, demain, il se suicidera dans les palais de sa vie automatique", Jean GIONO.

 

Cela fait des années que je me demande si je retrouverai un jour cette interview dans laquelle Hubert disait qu'il aimait bien l'allemand! A force, je me disais que j'avais peut-être inventé cette phrase, rien que pour me faire plaisir. Eh bien non! Et j'ai retrouvé les propos d'Hubert sur le site d'Arnaud, "Acrobaties verbales"! Mille mercis à toi, donc, ami Arnaud! Vous qui passez par là, allez vite faire un tour sur ce très beau site (mis en lien sur ce blog). Mais peut-être le connaissez-vous déjà? Comment ai-je fait pour ne pas avoir vent plus tôt de son existence?! Les rubriques font toutes joliment référence à des paroles de Thiéfaine, c'est extra! Et si ce que dit Hubert à propos de l'allemand vous intéresse, cliquez sur "Je suis partout".

11/12/2006

Bien fait pour Jacques Canetti!!

Alors là, vraiment, je suis contente, enchantée, ravie, et même carrément heureuse! Ce petit documentaire consacré à Hubert est un bel hommage, vous ne trouvez pas? J'ai bien aimé qu'on l'appelle encore "garçon" et "jeune homme"! Et que l'on dise aussi, à juste titre, que Thiéfaine est le seul phénomène de ce genre en France! Et qu'il fait un pied de nez à toutes les règles de marketing!

Revoir certains visages m'a fait très plaisir aussi. Je n'ai pas reconnu tout le monde, je pense, mais j'ai vu avec certitude JPADPS, le Doc, Brigitte (elle qui disait qu'elle ne serait pas des nôtres au Zénith mais que voir nos visages sur la vidéo lui mettrait du baume au coeur!!), Lunar Caustic, Soph, Evadné. Je crois même avoir vu un bout de Yoann!!! Mais où est 655321?

Enfin, Thiéfaine est reconnu à sa juste valeur! Bien sûr, avant cette émission, il y avait eu des gens qui étaient allés chercher l'animal dans son terrier, mais là, il y a un petit plus. Les présentateurs ont vraiment bien insisté sur le côté atypique de la carrière d'Hubert et ont donné une jolie définition de son oeuvre : du rock poétique, c'est tout à fait ça! Et les mots de Thiéfaine remettent de la joie dans les coeurs, non?! Il dit bien qu'il n'envisage pas de ne faire que du studio. Donc, si prochain album il y a (et il y aura!), il y aura forcément de la scène, non?!

Merci à Daniel (et bonne fête!) de nous avoir mis un lien vers le site génial d'Arnaud (je ne connaissais pas). Je vais vous mettre sans plus tarder dans mes liens sur ce blog. J'avais déjà essayé de le faire avec ton blog, Daniel, mais cela n'a pas marché. Je retente ce soir!

 

Thiéfaine à Télématin?!!

Avez-vous lu le dernier commentaire de Petit-Jour? Il paraît que ce matin, le "phénomène Thiéfaine" a été évoqué à Télématin! Empressons-nous de retrouver ce document!!!

Cinq minutes plus tard :

Bon, je suis allée sur le site de Télématin. Impossible de retrouver la vidéo. Petit-Jour, tu es mon dernier espoir!!!!

10/12/2006

Un très beau texte de Léo Ferré

"A Charles Baudelaire

 

Si je vous disais « tu », on me prendrait pour qui ? On dirait : « Celui-là, il se perche là-haut, dans les nuées, avec ses ailes d’albatros qui donneraient plutôt vers le corbeau… »

Si je te disais « vous », tu deviendrais encore plus froid dans ta dernière terre et tu m’appellerais : Léo ! Viens, allons voir les putes du boulevard Edgard Quinet, ce n’est pas loin de chez moi, deux pas, allons même au « Monocle », cette boîte où celles qui « sont trop gaies » s’en vont se faire une nouvelle virginité qui pèsera pas lourd, dans les quatre heures du matin, au bras d’une « saphique d’occasion ». Ils t’ont pillé, Baudelaire, ils t’ont traîné dans leur Morale, ils disent que tu avais la vérole et que tu en es mort. Ils disent tant de choses, tant de choses dans les manuels de littérature, je dis bien « manuel… » avec tout ce que cela comporte d’inversion intellectuelle. Ils sont tous invertis ce jour, ils pensent en reculant. Ils préfèrent qu’on les surprenne par-derrière, pour ne pas voir, avec leur légion d’horreur, leurs journaux qui vont de l’avant comme des écrevisses, leur Culture avec un grand C comme…

J’ai l’impression qu’il n’y a plus grand-chose à découvrir au club des métaphores. La poésie t’a muselé dans le génie étiqueté, inodore avec de beaux et cons discours qu’on doit faire à ton propos et lors d’une pâle distribution de prix au Lycée de Nevers. Rimbaud nous a quittés par une porte de secours.

Il savait que derrière il devait y avoir « la vraie vie ». Breton a fait une fausse sortie… Il l’a dit, dans l’ambulance qui transportait son urgente dépouille de Cahors à Paris. Il t’aimait bien : je pense qu’il aurait voulu écrire des alexandrins, mais un peu trop comme Valéry, son ami, qui est parti, lui, d’académie française… Apollinaire a pris de toi ce qu’il pouvait et puis réinventé le Verbe. Il nous a laissé Aragon qui a bien du talent.
C’est tout.
Quand tu me manques, je te mets en musique, humblement. C’est vraiment la seule rose que je puisse apporter sur ta tombe.

A bientôt."

09/12/2006

Une soirée Thiéfaine, ça vous dirait?! (deuxième partie!)

Pour la soirée Thiéfaine, je continue de cogiter! Je crois que je vais demander des conseils à des personnes qui font partie de ce fameux club de poésie qui se réunit habituellement le premier lundi de chaque mois au restaurant "L'escapade". Comme dirait Sam, maintenant que l'idée est lancée, on ne peut plus reculer! Tant mieux, cela fera une jolie perspective au coeur de la tourmente. De combien de choses la vie nous ampute-t-elle au bout du compte? Combien de déchirures avant le grand saut dans le néant? Combien de chagrins, de grosses larmes qui roulent sur les joues?

Une soirée Thiéfaine, ça vous dirait?!

Bon, bon, je vais tâcher de ne pas m'emballer car l'idée est en chantier pour l'instant! Mais elle est drôlement tentante! Explications : lorsque Sam et moi sommes allés à Paris pour le Zénith d'Hubert, nous avons été hébergés par un de ses oncles. Il se trouve qu'il fait partie d'un club de poésie et nous a demandé si nous serions prêts à venir parler de Thiéfaine au cours d'une des soirées organisées par le club en question. Mille fois oui, bien sûr!

Voilà. La soirée pourrait se faire un samedi soir, en février, mars ou avril. Ou même plus tard. Rendez-vous au restaurant "L'escapade", à Paris, dans le cinquième arrondissement. Moi, cela me branche bien, et vous?! Je suis en train de réfléchir à la forme que pourrait revêtir cette soirée. J'attends vos idées également, si vous voulez bien m'en faire part! Et vous pouvez déjà me dire si vous seriez partants! Allez, dites oui, ce serait génial!!!

Sam, si nous te le demandons gentiment, peut-être accepterais-tu de nous jouer ce soir-là du Thiéfaine à la guitare?! Ceux qui t'ont déjà entendu chanter pourront dire que tu as une très belle voix!! Tu as quelques mois pour travailler tes morceaux!!!

08/12/2006

"Enfin seuls sur cette planète qui grince dans le froid qui nous pince"

Ce soir, voici un poème en prose de l'ami Charles Baudelaire. Je reçois cinq sur cinq le message misanthrope du monsieur. Quand on dit "je suis d'une humeur massacrante", cela veut bien dire que l'on aurait envie de massacrer les trois quarts de la planète, non?! Cela nous débarrasserait sans aucun doute d'un joli paquet de cons!!! Mais je te donne sans plus tarder la parole, grand Charles, toi en qui je me retrouve si souvent... Eh oui! "Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle", il n'y a que toi qui puisses parler à ma douleur et la sommer de se "tenir plus tranquille"...

 

"A une heure du matin

 

Enfin ! seul ! on n’entend plus que le roulement de quelques fiacres attardés et éreintés. Pendant quelques heures, nous posséderons le silence, sinon le repos. Enfin ! la tyrannie de la face humaine a disparu, et je ne souffrirai plus que par moi-même.

Enfin ! il m’est donc permis de me délasser dans un bain de ténèbres ! D’abord, un double tour à la serrure. Il me semble que ce tour de clef augmentera ma solitude et fortifiera les barricades qui me séparent actuellement du monde.

Horrible vie ! Horrible ville ! Récapitulons la journée : avoir vu plusieurs hommes de lettres, dont l’un m’a demandé si l’on pouvait aller en Russie par voie de terre (il prenait sans doute la Russie pour une île) ; avoir disputé généreusement contre le directeur d’une revue, qui à chaque objection répondait : « -C’est ici le parti des honnêtes gens », ce qui implique que tous les autres journaux sont rédigés par des coquins ; avoir salué une vingtaine de personnes, dont quinze me sont inconnues ; avoir distribué des poignées de main dans la même proportion, et cela sans avoir pris la précaution d’acheter des gants ; être monté pour tuer le temps, pendant une averse, chez une sauteuse qui m’a prié de lui dessiner un costume de Vénustre ; avoir fait ma cour à un directeur de théâtre, qui m’a dit en me congédiant : « -Vous feriez peut-être bien de vous adresser à Z… ; c’est le plus lourd, le plus sot et le plus célèbre de tous mes auteurs ; avec lui vous pourriez peut-être aboutir à quelque chose. Voyez-le, et puis nous verrons » ; m’être vanté (pourquoi ?) de plusieurs vilaines actions que je n’ai jamais commises, et avoir lâchement nié quelques autres méfaits que j’ai accomplis avec joie, délit de fanfaronnade, crime de respect humain ; avoir refusé à un ami un service facile, et donné une recommandation écrite à un parfait drôle ; ouf ! est-ce bien fini ?

Mécontent de tous et mécontent de moi, je voudrais bien me racheter et m’enorgueillir un peu dans le silence et la solitude de la nuit. Âmes de ceux que j’ai aimés, âmes de ceux que j’ai chantés, fortifiez-moi, soutenez-moi, éloignez de moi le mensonge et les vapeurs corruptrices du monde ; et vous, Seigneur mon Dieu ! accordez-moi la grâce de produire quelques beaux vers qui me prouvent à moi-même que je ne suis pas le dernier des hommes, que je ne suis pas inférieur à ceux que je méprise !"

 

 

Et la pensée du jour : "Hélas! que comprend-on? Peu de la créature,

Et rien de la création", Victor HUGO.