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11/02/2007

Deux nouvelles

Ce soir, j'ai deux nouvelles à vous annoncer. Par laquelle faut-il commencer? La mauvaise, peut-être, pour que la bonne vienne vite prendre le dessus...

J'ai appris hier (pour de vrai!) que les personnes qui allaient intervenir le 31 mars (dont moi!) avaient pour obligation d'adhérer au club de poésie qui va nous recevoir. En clair et sans ambages, cela signifie qu'il va falloir lâcher quelques kopecks. 15 euros très exactement. Cela me contrarie d'avoir à vous annoncer cela! Joël, si tu passes par là, prends pitié de nous, nous sommes tous dans la dèche à cause de la dernière tournée d'Hubert qui nous a coûté bonbon!!! Bref, je passe. Enfin, non, pas tout à fait, car je dois vous demander, à vous qui comptez apporter votre contribution à la réunion Thiéfaine, de bien noter votre adresse mail lorsque vous laissez des commentaires sr ce blog. Ainsi, je pourrai vous envoyer un bulletin d'adhésion. Désolée de vous l'annoncer si tard, mais je ne l'ai réellement appris qu'hier...

Et maintenant, place à la bonne nouvelle : j'ai mis Eric Issartel au courant de cette petite "manifestation" (de trois fois rien) et il aimerait que nous en laissions des traces dans le prochain fanzine. Plutôt sympa, non?! Qui serait prêt à rédiger l'article? Nous pouvons également nous y mettre à plusieurs.

Le phénix

La pensée du jour : "J'écris pour faire apparaître quelque chose à quoi me raccrocher", Paul NIZON.

 

Pour Tommie, voici ce que j’ai pu trouver ce matin, à propos du phénix, dans mon Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine ! Bref rappel : Thiéfaine fait allusion à cet oiseau dans la chanson « Syndrome albatros » (« fier de ton déshonneur de poète estropié tu jouis comme un phénix ivre mort sous les flammes »).

Cet oiseau fabuleux, dont la légende est originaire d’Egypte, a été vénéré par les Grecs et longuement décrit par certains auteurs de l’Antiquité. Semblable à un aigle royal au plumage éclatant de couleurs chatoyantes, au vol lent et majestueux, le phénix vivait, disait-on, plusieurs siècles. Incapable de perpétuer sa race parce qu’il n’existait pas de femelle de son espèce, il devait cependant assurer sa descendance : lorsqu’il sentait sa mort proche, il édifiait un nid de plantes aromatiques et d’herbes magiques, au centre duquel il s’installait après y avoir mis le feu. De ses cendres renaissait un autre phénix, qui s’empressait d’aller porter les restes de son père à Héliopolis, où était adoré le dieu du Soleil, dont l’aigle était l’incarnation. Pour les Anciens , le phénix était le symbole de l’immortalité de l’âme, ou même de l’année qui renaît aussitôt après avoir terminé son temps.

 

10/02/2007

Villes natales et frenchitude

La pensée du jour : "C'est accablant en fait, il se trouve toujours quelqu'un pour te raconter ce que tu ne souhaites pas entendre et qui va t'anéantir, pour t'enfoncer un poignard entre les côtes, tout en prétendant n'avoir pour intention que de te secourir". Philippe BESSON, Se résoudre aux adieux.

 

Villes natales et frenchitude

 

 

clichés de poubelles renversées

dans la neige au gris jaunissant

où un vieux clébard estropié

r’nifle un tampon sanguinolent

givré dans la nuit de Noël

un clocher balbutie son glas

pour ce pékin dans les ruelles

qui semble émerger du trépas

il vient s’arrêter sur la place

pour zoomer quelques souvenirs

fantômes étoilés de verglas

qui se fissurent et se déchirent

ici y avait un paradis

où l’on volait nos Carambars

maint’nant y a plus rien mon zombie

pas même un bordel ou un bar

voici la crèche municipale

sous son badigeon de cambouis

où les générations fœtales

venaient s’initier à l’ennui

cow-boy au colt 45

dans la tendresse bleue des latrines

on était tous en manque d’Indiens

devant nos bol d’hémoglobine

voici l’canal couvert de glace

où l’on conserve les noyés

et là c’est juste la grimace

d’un matou sénile et pelé

mais ses yeux sont tellement zarbis

et son agonie si tranquille

que même les greffiers par ici

donnent l’impression d’être en exil

voici la statue du grand homme

sous le spectre des marronniers

où l’on croqua la première pomme

d’une quelconque vipère en acné

et voici les murs du lycée

où t’as vomi tous tes quatre heures

en essayant d’imaginer

un truc pour t’arracher le cœur

mais t’as jamais vu les visages

de tes compagnons d’écurie

t’étais déjà dans les nuages

à l’autre bout des galaxies

trop longtemps zoné dans ce bled

à compter les minutes qui tombent

à crucifier de fausses barmaids

sur les murs glacés de leurs tombes

un camion passe sur la rocade

et le vent du Nord se réveille

mais faut pas rêver d’une tornade

ici les jours sont tous pareils

 

 

Hubert-Félix THIEFAINE

 

 

 

Il y a deux ans et demi, nous étions allés faire un tour à Dole, ville natale de Thiéfaine. Je vous invite à consulter l’album que j’ai créé aujourd’hui : « Villes natales et frenchitude », du nom de la chanson. C’est joli, Dole, mais on imagine aisément la lourdeur que peut revêtir l’ennui dans cette ville où il ne « faut pas rêver d’une tornade » et où « les jours sont tous pareils »…

 

07/02/2007

ça se précise...

Allez, soyons fous, remettons un mot de Charles Ficat sur ce blog : "Qu'importe si nous parvenons à atteindre l'étoile désirée, dès lors que nous aurons avancé dans la voie du perfectionnement".

Je récapitule :

le 31 mars, la trame pourrait être la suivante :

-présentation de la vie et de l'oeuvre de Thiéfaine (je m'en charge, ce qui veut dire que je vais être la première à intervenir, et donc à me liquéfier littéralement!),

-petit topo de JPA sur Thiéfaine et le monde allemand (en gros),

-petite présentation de "Syndrome albatros" par Tommie (ou d'abord Tommie, ensuite JPA, peu importe).


Entre ces différents "pôles", il pourrait y avoir des interventions musicales, assurées par Yoann. Tout cela me paraît plutôt bien parti, qu'en dites-vous? Il y a encore moyen d'ajouter des choses au menu! Si cela vous tente, n'hésitez pas! Et ceux qui disent qu'ils ne viendront pas n'ont-ils pas trouvé une solution pour venir quand même, finalement? Arnaud, tu es sûr que c'est non, définitivement? Daniel, seras-tu des nôtres? Soph, le mari, les radis, cela ne peut-il donc pas s'arranger?!! Après cet après-midi, on pourra se faire une soirée complète entre fans. Le pied, je vous dis, le pied!!!

"Catalogue des doutes"

Tommie, si cela peut te consoler, sache que je sue sang et eau à l'heure qu'il est! Déjà, difficile de faire le tri dans la vie foisonnante de Thiéfaine! Difficile de savoir ce qu'il faut dire, ce qui peut être laissé aux oubliettes... Tout me semble primordial. Et quand je relis mon topo, je le trouve insipide! Je sens que cela ne va pas être de tout repos, ce truc-là!!! Pourquoi me suis-je embarquée dans une telle galère?!!!! Et le pire reste à venir, puisque présenter ensuite mon topo à une assemblée plus ou moins fournie va me faire pétocher à mort!!!

J'essaie de lier la vie et l'oeuvre de Thiéfaine, de mêler les éléments biographiques et les chansons... Je relis la biographie écrite par Théfaine car il me faut des indications de dates, des trucs solides et précis! Comment verriez-vous les choses? Un truc froid évoquant les différentes étapes de la vie d'Hubert ne me convaincrait pas, et vous?!

L'horloge

La pensée du jour : "Mon programme de vie : accumuler le plus de sensations possibles; faire preuve à l'égard de la vie d'une grande attention et d'une grande disponibilité; être un concentré de l'univers", Charles FICAT.

 

Et maintenant, "L'horloge", de Charles Baudelaire :

 

Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible,

Dont le doigt nous menace et nous dit : "Souviens-toi!

Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi

Se planteront bientôt comme dans une cible;

 

Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon

Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse;

Chaque instant te dévore un morceau du délice

A chaque homme accordé pour toute sa saison.

 

Trois mille six cents fois par heure, la Seconde

Chuchote : Souviens-toi! - Rapide, avec sa voix

D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,

Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde!

 

Remember! Souviens-toi! prodigue! Esto memor!

(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)

Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues

Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or!

 

Souviens-toi que le Temps est un joueur avide

Qui gagne sans tricher, à tout coup! c'est la loi.

Le jour décroît; la nuit augmente, souviens-toi!

Le gouffre a toujours soif; la clepsydre se vide.

 

Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,

Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,

Où le Repentir même (oh! la dernière auberge!),

Où tout te dira : Meurs, vieux lâche, il est trop tard!"

05/02/2007

Petit changement de programme

La pensée du jour : "Sort-on jamais de l'adolescence? de ses rêves de jeunesse? Le souffle des vents me rappelle les promesses de jadis, les désirs magnifiques qui m'animaient il y a quelques mois seulement et qui m'ont délaissé. Je frémis toujours à l'idée de ces grandes réalisations abandonnées : une cause à soutenir, un poème à composer, une femme à embrasser", Charles FICAT.

 

Attention, petite rectification : notre réunion Thiéfaine se tiendra non pas à "L'escapade", mais à la "Maison du délice" (tout un programme!!), toujours le samedi 31 mars, et toujours à partir de 15 heures.
Voici l'adresse exacte de l'endroit :

La Maison du Délice

11 bis rue Traversière

75012 Paris

Métro gare de Lyon - bus 91.

 

Je suis en train de préparer un topo, que je recommencerai encore quarante fois avant le jour J! Mais ça va, j'ai de la marge! J'attends toujours d'autres bonnes volontés! Car, pour l'instant, c'est maigrelet : seules JPA, Tommie et moi-même proposons de nous mouiller! Où sont les hommes?!!!!

04/02/2007

Göttingen and co...

La pensée du jour : "Oh faites que jamais ne revienne

Le temps du sang et de la haine

Car il y a des gens que j'aime à Göttingen, à Göttingen", Barbara.

 

Aujourd'hui, une fois de plus, je suis tombée amoureuse d'une ville allemande! Pourquoi rêver de lointaines destinations alors que l'Allemagne est à deux pas d'ici?! Moi, je ne sais pas pourquoi, vous me bazardez en Germanie et je jubile! Rien que la vue du panneau "Bundesrepublik Deutschland" remue tout un tas de trucs en moi!! Voilà, il fallait que je le dise! Si vous le souhaitez, vous pouvez regarder l'album "Saarburg", qui va vous convaincre en deux temps trois mouvements de la nécessité d'aller rendre plus souvent visite à nos cousins germains! Bon, et soyons fous, j'ai mis une photo de moi à la fin du diaporama! Ainsi, ceux qui ne m'ont jamais vue pourront mettre un visage sur ce cabaret!

Sinon, pour la soirée Thiéfaine en plein jour (!), cela s'organise. Je compte sur les bonnes volontés pour les petits interludes musicaux, etc. Allez, allez, ralliez les troupes!!