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20/08/2007

Libido moriendi

N'ayons pas peur de l'avouer : en ce moment, l'inspiration n'est pas spécialement au rendez-vous. Je me tourne de nouveau vers les mots de Thiéfaine, peut-être vous feront-ils réagir. Voici donc les paroles de "Libido moriendi", chanson qui ouvre l'album "Scandale mélancolique". Lorsque j'ai écouté ce CD, j'ai su, dès les premières notes et les premiers mots de "Libido moriendi", que j'allais très vite adopter tout l'album!

Question : comment pourrait-on définir, en peu de mots et simplement, cette notion de "libido moriendi"? Ce que j'ai trouvé sur Internet ne me satisfait qu'à moitié. Je lis la définition, pense m'en être imprégnée et, trois jours plus tard, je me redemande : "au fait, "libido moriendi", ça veut dire quoi exactement?" Je dois être bouchée à l'émeri! Aidez-moi! Et faites court et simple, surtout, il doit me manquer quelques neurones essentiels...

 

LIBIDO MORIENDI

on pleure pas parce qu'un train s'en va (bis)

on reste là sur le quai

on attend

 

on attend sous un ciel de suie

que les dieux nous métamorphosent

et ça sent le sexe transi

sous le rose de nos ecchymoses

on attend sous l'oeil du cyclone

l'ouragan de nos souvenirs

tous ces milliers de bouts d'icônes

dans nos boîtes crâniennes en délire

 

on pleure pas parce qu'un train s'en va (bis)

on reste là sur le quai

on attend

 

on attend l'ange inquisiteur

dans le calme froid de l'aurore

quand les chiens vitreux de la peur

flairent l'odeur sucrée de la mort

 

on pleure pas parce qu'un train s'en va (bis)

on reste là sur le quai

on attend

 

on attend l'ultime prédatrice

dans sa robe de vamp-araignée

et l'acier de son lady-smith

au moment du dernier baiser...

 

Texte d'Hubert-Félix THIEFAINE

 

Le moment que je trouve le plus fort, personnellement, c'est cette histoire de chiens vitreux de la peur qui flairent l'odeur sucrée de la mort. Image très forte, non? 

05/08/2007

Albrecht Dürer (suite et fin)

La protection de l'Empereur Maximilien Ier, à partir de 1512, sert à lui assurer diverses commandes. Dürer obtient également la commande du portrait de l'empereur en personne qu'il peint en 1518.
Mais cette heureuse période est interrompue par la mort de Maximilien en 1519; à la crise matérielle qui suit la perte de son protecteur vient s'ajouter, pour Dürer, la crise religieuse qui se termine par sa conversion au luthéranisme. Pour solliciter du nouvel empereur Charles-Quint la prorogation de sa pension, Dürer décide de le rencontrer, et, en 1520, il part pour Aquisgrana où il assiste aux cérémonies du couronnement; de là, il poursuit vers les Pays-Bas, séjournant surtout à Anvers. Ce voyage lui permet de fructueuses rencontres avec des artistes flamands, dont il reste d'admirables témoignages dans la série des dessins à pointe d'argent et dans les pages de son Journal. On classe parmi les oeuvres de cette dernière période les portraits gravés du cardinal Albert de Brandebourg (1523), de l'électeur Frédéric de Saxe, de l'humaniste ami Pirkeimer (1524), d'Erasme de Rotterdam (1526), et les trois toiles représentant Jakob Muffel, Jérôme Holzschurer et Jean Kleberger, toutes de 1526, tandis que les deux grands panneaux représentant les Quatre apôtres (Die vier Apostel) sont généralment considérés comme le testament artistique de Dürer, comme l'oeuvre capitale qui clôt son activité à la veille de sa mort (ces panneaux ont été offerts à sa ville natale).

Dürer fut le premier artiste nordique à être influencé par les théories et par les expériences de l'Italie de la Renaissance. 

 

Et la pensée du jour : "La chaussette est au pied ce que l'espoir est à la vie. Tous deux réchauffent". René FALLET

29/07/2007

Albrecht Dürer (suite)

En 1505, Dürer se trouve de nouveau à Venise où il obtient la commande de La Madone du Rosaire (Die Madonna mit dem Zeisig, 1506) pour l'église Saint-Barthélémy : c'est une grande toile (actuellement au Musée de Prague) où, malgré son mauvais état, transparaît l'influence de Giambellino. Son second et dernier séjour en Italie permet surtout à Dürer de parfaire ses études théoriques par une connaissance approfondie des idées de L. B. Alberti, de Piero della Francesca et de Léonard de Vinci.

La période qui s'étend de 1507 -année de son retour en Allemagne- à 1514 marque une reprise de son activité de graveur au détriment de celle de peintre qui cesse presque complètement. Les 36 xylographies de la Petite Passion (Kleine Passion) et les 16 gravures au burin de la Passion, publiées respectivement en 1511 et 1513, avaient certainement été commencées au cours des cinq années précédentes, probablement en même temps que les célèbres planches du Chevalier, la Mort et le Diable (Ritter, Tod und Teufel, 1513), du Saint Jérôme dans sa cellule (Hieronymus im Gehäus, 1514) et de la Mélancolie (Melancholie, 1514). La seconde décade du siècle correspond à la phase de l'art de Dürer la plus marquée par l'humanisme; en effet, vers 1512-1513, le peintre commence à rédiger ses ouvrages théoriques tandis qu'il ne dédaigne pas de s'inspirer, pour ses gravures et ses dessins, des oeuvres d'auteurs classiques comme Philostrate et Lucien.

 

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Voici l'Apocalypse et Les mains en prière / Les mains jointes pour la prière (Betende Hände en allemand, je ne sais pas quelle est la traduction consacrée) :7ce45ec2d469fcae59f32f89dbb6034d.jpg

 

 

 

 

 

 

A suivre...

Source : comme hier.

28/07/2007

"Le chevalier la mort et le diable s'enfuient des pinceaux de Dürer"

La pensée du jour : "Le mal est un mystère bien plus profond que le bien car, dans le bien, il y a une lumière, un dynamisme, une affirmation de la vie. Comment peut-on choisir l'obscur?" Eric-Emmanuel SCHMITT, La part de l'autre.

 

Albrecht DÜRER (encore un Allemand, est-ce de ma faute à moi?!) :

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Peintre né à Nuremberg le 21 mai 1471, mort dans cette même ville le 6 avril 1528.

Fils d'Albrecht Dürer, orfèvre, il fit son apprentissage dans la boutique paternelle qu'il quitta le 30 novembre 1486 pour passer dans celle de Michael Wohlgemut. Au printemps de 1490, ses études terminées, il entreprit un voyage qui, par l'Allemagne et la Hollande, l'amena à Bâle où il fit ses premiers essais de peinture sur bois. Vers la fin de 1493 il est à Strasbourg, et au printemps de l'année suivante de nouveau à Nuremberg où il se mariera quelques mois plus tard; c'est en automne 1494 que se place son premier court voyage en Italie (à Venise et peut-être à Padoue, Mantoue et Crémone) qui le mit en contact avec l'art vénitien de la première Renaissance. Le retour dans son pays, au début de 1495, marque le début d'une période d'intense et fructueuse activité en peinture et en gravure, encouragée par la protection de Frédéric le Sage, électeur de Saxe; c'est en effet à ces années-là qu'appartiennent les séries xylographiques de l'Apocalypse, de la Grande Passion et de la Vie de la Vierge. La Vie de la Vierge sera diffusée en Italie également, par les copies au burin exécutées par Marc Antonio Raimondi.

A partir de 1500 environ, Dürer, pour compléter sa culture personnelle d'artiste de la Renaissance, se mit aux études théoriques, et en particulier à celle de la perspective et des proportions de l'homme et du cheval; il n'en continua pas moins, d'ailleurs, son observation attentive des moindres détails de la nature. Quelques-uns de ses plus célèbres dessins et aquarelles, telle la fameuse Motte de terre, sont de ces années-là, pendant lesquelles sa technique de graveur devient, elle aussi, plus riche et plus complexe, comme le montrent le Saint Eustache et la Grande Fortune (Das große Glück, 1501-1502).

A suivre...

Source : Dictionnaire des auteurs de tous les temps et de tous les pays, Robert LAFFONT. 

21/07/2007

21 juillet

Une petite note bateau, mais cela s'impose en ce 21 juillet qui sonne les 59 ans du père Hubert! Que pouvons-nous lui souhaiter? Un prochain album très bientôt? Une tournée dans la foulée? C'est en tout cas ce que je nous souhaite à nous, fans exigeants et insatiables que nous sommes!!!

En ce grand jour, Yoann nous a réservé une belle surprise : cliquez donc un peu sur le lien qu'il a mis dans la note du 18 juillet! Et, à ce propos, dites-moi si tout fonctionne bien. Pour ma part, je ne reçois qu'une image très saccadée, cela s'arrête toutes les dix secondes. Me voilà toute frustrée!!!

La pensée du jour : "Ecrire, c'était ça la seule chose qui peuplait ma vie et qui l'enchantait", Marguerite DURAS.

18/07/2007

Un peu de pub...

La pensée du jour : "La vie ne mérite d'être vécue que pour les délices qui fleurissent sur ses ruines", CIORAN.

 

En ce 18 juillet, n'oubliez pas d'aller faire un tour sur le blog de l'animal bluesymental (voir lien en bas de page : "Le blog de Yoann"). Vous y trouverez de très belles photos des Francofolies, auxquelles Thiéfaine a participé cette année en tant qu'invité d'Yves Jamait.

J'en profite également pour me faire de la pub (c'est pas très correct) : je viens de créer un autre blog, sur l'Allemagne cette fois. Vous pouvez aller vous y balader et y laisser des commentaires! Il est encore tout maigrelet, mais je vais l'enrichir. Je n'y raconterai pas toujours ma vie comme je l'ai fait ce matin, je compte plutôt y présenter des auteurs, des villes, des mots allemands que j'aime bien.

Voici l'adresse de mon deuxième cirque un peu pervers :

http://dadla.hautetfort.com/

 

 

15/07/2007

Retour de Berlin

C’est l’année dernière qu’est née ma passion pour la ville de Berlin. Pourtant, au départ, ce n’était pas gagné ! Durant les premiers jours de mon séjour (était-ce parce que je n’avais pas encore vu les lieux dont j’avais toujours rêvé, comme la porte de Brandebourg, par exemple ? –eh oui, Sandra !! - ), je n’avais pas accroché particulièrement. C’est la « Gedächtniskirche » (l’église du souvenir, qui fut bombardée et fortement endommagée en 1943 et que les Berlinois ont finalement laissée ainsi, le ventre à l’air, pour que toujours, au cœur de la ville, éclate l’absurdité de la guerre), oui, c’est donc la « Gedächtniskirche » qui avait tout débloqué. C’est tellement émouvant de la voir se dresser, si forte et si fragile à la fois, à deux pas de la mythique station « Zoo »… Après l’avoir vue, j’étais allée visiter le splendide musée Käthe Kollwitz, et c’était parti, j’étais tombée sous le charme de la capitale allemande. A tel point que je m’étais juré, ce jour-là, d’y retourner régulièrement. Et j’en reviens, donc, avec de nouveau des tas d’images dans les mirettes et dans les oreilles… J’entends encore le bruit de la S-Bahn et la voix annonçant les stations à venir !

Voici donc tout ce que j’ai visité cette fois-ci (je vous ferai un album photo ce soir encore, pour que vous puissiez voir les endroits dont je parle) :

-le Reichstag (je l’avais déjà visité l’an dernier, et je crois que j’y retournerai systématiquement lors de mes prochaines escapades à Berlin : se retrouver tout en haut, à côté de la magnifique coupole qui plante, sur l’édifice, comme une jolie cerise sur le gâteau, c’est tout simplement géant !),

-Unter den Linden, la Pariser Platz et, forcément dans ces coins-là, la porte de Brandebourg,

-le mémorial de l’holocauste,

-la East side gallery, où l’on peut voir, sur 1,5 kilomètre, des bouts de mur richement décorés,

-la « Fernsehturm », la tour de la télévision, qui offre une époustouflante vue sur la ville (la plateforme d’observation se situe à 203 mètres !),

-le musée de la RDA,

-le quartier de Spandau,

-les quartiers de l’Est situés tout près du mémorial du mur, ainsi que ceux situés près de la East side gallery,

-le mémorial du mur, qui fait froid dans le dos,

-le « Gendarmenmarkt », sur lequel se font face le « Französischer Dom » et le « Deutscher Dom »,

-la « Alte Nationalgalerie », dans laquelle se tient en ce moment une très belle exposition sur la peinture française,

-la prestigieuse « Humboldt-Universität »,

-les superbes « Hackesche Höfe »,

-le Nikolaiviertel,

-le Berliner Dom, du haut duquel on a aussi une très belle vue sur la ville.

Je suis également allée passer une journée à Potsdam, où j’ai visité le château de Sans Souci, ainsi que la ville elle-même. Bon, d’accord, c’est bien joli, mais je n’y retournerai plus. J’ai trouvé l’accueil très moyen au château. Quand on est classé patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, on se doit de se montrer un peu plus jouasse. J’ai eu l’impression que mon porte-monnaie était sollicité en permanence dans ce lieu… A peine arrivée, je n’avais qu’une envie : retourner à Berlin et m’y enivrer d’autres sensations !!! Dans la capitale allemande, tout se joue au niveau des yeux, des oreilles, mais aussi du palais, et on ne peut y séjourner  sans déguster une Currywurst !

Voilà. C’était d’enfer ! Il ne me reste plus qu’à me programmer un nouveau séjour à Berlin pour l’année prochaine ! Ce que j’aime dans la capitale allemande, c’est qu’elle fait vraiment fouillis par endroits ! De superbes monuments côtoient d’infâmes chantiers, par exemple ! D’ailleurs, des chantiers, il y en a à perte de vue, et j’ai lu quelque part que Berlin ne serait jamais, mais serait toujours en devenir).

Enfin, la capitale allemande me semble moins étouffante que Paris. On voit de larges pans de ciel se découper au-dessus de la ville. Je trouve qu’à Paris, justement, ça manque de ciel, ça respire mal.

Je me suis réellement entichée de l’Allemagne quand j’avais 17 ans, je crois… Un séjour d’un an à Leipzig, quelques années après la chute du mur de Berlin, m’a rendue extrêmement sensible à l’histoire de la RDA.

Ah, encore un détail : à Berlin, on voit partout des ours décorés, j’en mets quelques-uns dans l’album, même si c’est un peu kitschouille !!

Et puis aussi : les Berlinois sont amusants, ils donnent des surnoms affectueux à certains des monuments de leur ville. Ainsi, la « Gedächtniskirche », avec sa tripaille à l’air, s’appelle aussi la dent creuse, etc., etc.

Finalement, je vais peut-être me faire un autre blog, sur lequel j’étalerai en long, en large et en travers ma passion pour la langue et la littérature allemandes, l’histoire de l’Allemagne d’après 1945, et tout et tout !!!

Et je reviens à Hubert, quand même :

-ce matin, j’écoutais l’émission « Le Mangin Palace », et voilà que j’ai pu entendre un extrait d’une chanson de Thiéfaine, « La queue ». Oui ! Bon, d’accord, on est sur France Inter et non sur une radio pourrie, mais quand même, cela vaut d’être mentionné ici ! D’ailleurs, j’aimerais bien qu’un jour Thiéfaine nous interprète cette chanson sur scène.

-hier, Tommie m’a appelée depuis les Francos, et j’ai pu savourer un bout de « La fille du coupeur de joints ». Merci à toi !!

06/07/2007

"Manhattan ou Berlin pas même une chatte sur le trottoir" (?)

Bon, eh bien, pour Manhattan, je n'irai pas vérifier dans l'immédiat, mais pour Berlin, je saurai cela dès demain soir! Je n'alimenterai pas mon blog pendant au moins une semaine, mais je vais tâcher de cogiter sérieux sur d'éventuelles nouvelles notes. Depuis plusieurs jours, je réfléchis à un texte sur "L'étranger dans la glace", chanson qui m'inspire énormément. Je vous ferai part de mes réflexions à mon retour.

Oui, donc, c'est la veille du grand départ pour Berlin. Sandra, compte sur moi pour pleurer encore une fois quand je passerai de nouveau sous la porte de Brandebourg! Berlin, c'est une page d'histoire à chaque coin de rue, je n'en aurai jamais fait le tour!

Pendant ce temps-là, les amis Yoann et Tommie vont aller se la couler douce à La Rochelle. J'espère que vous nous ferez un compte rendu de ce moment entre Yves Jamait et Thiéfaine! Yoann, je suppose que tu écriras quelque chose là-dessus sur ton blog. Dans ce cas, n'hésite pas à venir poster un commentaire ici pour nous inviter à aller voir ton compte rendu! Bonne semaine à tous!

Et un peu de Céline pour finir :

"Les choses auxquelles on tient le plus, vous vous décidez un beau jour à en parler de moins en moins, avec effort quand il faut s'y mettre. On en a bien marre de s'écouter toujours causer... On abrège... On renonce... ça dure depuis trente ans qu'on cause... On ne tient plus à avoir raison. L'envie vous lâche de garder même la petite place qu'on s'était réservée parmi les plaisirs... On se dégoûte... Il suffit désormais de bouffer un peu, de se faire un peu de chaleur et de dormir le plus qu'on peut sur le chemin de rien du tout. Il faudrait pour reprendre de l'intérêt trouver de nouvelles grimaces à exécuter devant les autres... Mais on n'a plus la force de changer son répertoire. On bredouille. On se cherche bien encore des trucs et des excuses pour rester là avec eux les copains, mais la mort est là aussi elle, puante, à côté de vous, tout le temps à présent et moins mystérieuse qu'une belote. Vous demeurent seulement précieux les menus chagrins, celui de n'avoir pas trouvé le temps pendant qu'il vivait encore d'aller voir le vieil oncle à Bois-Colombes, dont la petite chanson s'est éteinte à jamais un soir de février. C'est tout ce qu'on a conservé de la vie. Ce petit regret bien atroce, le reste on l'a plus ou moins bien vomi au cours de la route, avec bien des efforts et de la peine. On n'est plus qu'un vieux réverbère à souvenirs au coin d'une rue où il ne passe déjà presque plus personne".

Ce n'est pas bien gai, mais qu'est-ce que c'est beau, non?!