09/12/2007
Thiéfaine et Personne à l'Olympia?!!!
La pensée du jour : "Il vaut mieux allumer une seule et minuscule chandelle que de maudire l'obscurité", proverbe chinois.
Le dernier commentaire laissé ici par Sapq me met dans tous mes états ! Quoi, il y aurait un concert HFT-Paul Personne à l'Olympia le 28 juin 2008? Mais c'est Byzance !! Depuis que j'ai découvert "Amicalement blues", je rêve d'entendre nos deux compères chanter ensemble sur scène ! Je suis allée voir sur le site de la FNAC et celui de l'Olympia, on y trouve bien les renseignements que je viens de vous donner. Nous allons bientôt pouvoir compter les mois, puis les semaines, puis les jours ! Hourra !!!!! Moi j'y vais, coûte que coûte, et vous?!!
21:46 | Lien permanent | Commentaires (33)
07/12/2007
Strindberg (suite et fin)
La pensée du jour : "L'amour meurt?
J'en sais rien
Qu'est-ce que tu veux que ça me foute?", Léo FERRE.
L’écrivain prématurément vieilli eut encore la joie de recevoir l’hommage affectueux du peuple suédois et de cette ville de Stockholm qu’il avait tant aimée et si bien chantée. Une terrible maladie l’éprouva : le cancer. Il se montra courageux. Le 13 mai 1912, sentant la mort venir, il serra sur son cœur la Bible en murmurant : « Tout est expié ». Le lendemain, il rendait son dernier soupir.
On peut difficilement porter un jugement d’ensemble sur une œuvre aussi vaste, aussi variée, et, à certains égards, aussi hétéroclite que celle de Strindberg : l’auteur suédois a écrit 58 pièces de théâtre, sept ou huit grands romans, quelque douze recueils de nouvelles, etc. Malgré ces manifestations multiples, l’œuvre de Strindberg tout entière porte indiscutablement la marque de l’unité. Strindberg se distingue de la masse parce qu’il possède l’art de dessiner des variations infinies sur quelques thèmes centraux, élémentaires, toujours les mêmes et toujours renouvelés, auxquels il ne cesse de s’intéresser et de nous intéresser. D’ailleurs, toutes les œuvres majeures de Strindberg sont des confidences ; on ne peut guère établir une distinction entre les œuvres autobiographiques et les œuvres de fiction. Au centre de chaque œuvre nous retrouvons donc immanquablement le moi de Strindberg, victime de grandes ou de minuscules tribulations, à tout moment persécuté, en éternel procès avec lui-même, avec la Femme, avec les Puissances.
Enfin, alors que, dans son « théâtre d’idées », Ibsen représente, dans l’art dramatique, l’équilibre, le mécanisme, la psychologie classique qui explique chaque personnage par ses antécédents et qui motive chaque acte de façon à nous satisfaire autant qu’il est possible, Strindberg inaugure un théâtre désarticulé qui nous fait découvrir, par de brusques éclairs, des profondeurs abyssales : le théâtre de Strindberg, c’est peut-être déjà le théâtre d’aujourd’hui et de demain, image inquiétante d’un monde qui croit frôler à chaque instant la catastrophe et qui cherche péniblement à retrouver l’équilibre perdu.
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06/12/2007
Ma fille et ... tonton Beu

Allez, aujourd’hui, après avoir évoqué Strindberg, je vais raconter ma p’tite vie ! Beaucoup d’entre vous savent de toute façon que j’ai une fille âgée de deux ans et presque neuf mois. Et que, fermement convaincue qu’il n’est jamais trop tôt pour être initié aux bonnes choses, je l’ai même trimbalée dès son plus âge à des concerts de Thiéfaine ! Oui, car sur la tournée 2004, j’étais enceinte. Je me souviens très bien qu’à cette époque, comme Hubert chantait « 542 lunes et sept jours environ » sur sa tournée en solitaire, j’avais redécouvert la beauté de cette chanson et l’écoutais très, très, très souvent ! Et me payais le luxe d’aller écouter Hubert plusieurs fois par semaine, parfois !
Bref… Ma fille est née en mars 2005. Sam et moi avons, bien sûr, toujours écouté Thiéfaine. C’est ainsi que notre petite puce nous a accompagnés, en octobre 2005, dans la découverte de « Scandale mélancolique ». Tout cela a dû faire son petit bonhomme de chemin dans la tête de la môme car, dès qu’elle a su parler, elle nous a réclamé des chansons de Thiéfaine. Et pas de n’importe quelle façon, s’il vous plaît ! Comme Sam et moi nous sommes connus à un forum de la FNAC où passait HFT, nous avons rebaptisé ce dernier « Tonton Hubert », afin que notre fille sache ce qu’elle lui devait (je ne sais d’ailleurs pas si elle le remerciera toujours, mais bon !!!). De fil en aiguille, pour notre Clara découvrant le langage, « Tonton Hubert » est devenu « Tonton Beu », ce qui nous a semblé finalement très approprié ! Et, régulièrement, Clara nous réclame du « Tonton Beu ». Si nous avons le malheur de lui proposer Henri Dès, c’est tout juste si elle ne nous dit pas que ce n’est plus de son âge !!! « Non, je veux Tonton Beu », répète-t-elle à tue-tête. Souvent, elle veut « la chanson du bébé » (« Mathématiques souterraines », parce que « laisse allumé, bébé ») ou bien celle du clown (« Confessions d’un never been »). Parfois, c’est un peu plus insaisissable. Dernièrement, lorsqu’elle m’a réclamé plusieurs fois « Metzalise », je n’ai pas pigé illico qu’il s’agissait de « When Maurice meets Alice » !
Bien évidemment, Clara a découvert, elle aussi, « Amicalement blues ». Elle adore « Avenue de l’amour », et je trouve cela très drôle qu’une enfant de même pas trois ans me dise régulièrement « je veux ‘avenue de l’amour’, maman » ! Et j’adore la façon dont elle a renommé « Emeute émotionnelle » : pour elle, c’est « Avimetyou ». J’ai mis du temps à comprendre, là aussi. Mais quand Clara s’est mise à entonner « Avimetyou, et tu me fais si mal », je me suis dit « mais oui, mais c’est bien sûr » !!!
Thiéfaine a dit une fois dans une interview que les enfants étaient de vrais poètes… J’en suis persuadée aussi !
11:53 | Lien permanent | Commentaires (5)
Strindberg (suite)
La pensée du jour : "L'amour meurt... tu crois?
Comme meurent les fleurs... Tu crois?
L'amour ment... Tu crois?
Comme mentent les gens... Tu crois?
L'amour va... l'amour va...
Comme vont les rivières
On ne sait pas... On ne sait pas...
On ne sait rien on ne sait rien sur terre", Léo FERRE.
Voici donc encore quelques informations sur Strindberg. Elles sont toujours empruntées au Dictionnaire des auteurs, mais pour tout le passage sur la relation entre l'auteur suédois et Harriet Bosse, j'ai dû creuser un peu. J'ai trouvé des pistes sur Internet, notamment sur un blog : http://theatrepassion.blogspirit.com/
La crise d’Inferno amena une profonde transformation dans la vie spirituelle de Strindberg. Le poète rompit complètement avec le positivisme ; en matière d’art, il chercha des voies nouvelles. Partout il crut découvrir des correspondances mystérieuses entre certains signes apparents et les événements qui suivent. Il se crut victime de forces occultes, les Puissances. Il lut avec passion la Bible, les écrits bouddhiques, fut impressionné par l’évolution de Huysmans et de Johannes Jörgensen. Toutefois il ne se convertit pas au catholicisme. En matière de religion, il resta, jusqu’à la fin de sa vie, partisan d’un syncrétisme hardi (syncrétisme : système philosophique ou religieux qui tend à faire fusionner plusieurs doctrines différentes). Ce syncrétisme, très favorable à ses combinaisons poétiques, risque de dérouter tout exégète qui chercherait à cerner de plus près les opinions et la foi de Strindberg.Après sa guérison –à l’exception de quelques mois passés à Paris, de l’automne 1897 au printemps 1898- l’écrivain demeura à Lund jusqu’à l’été 1899 : il s’installa alors à Furusund, dans l’archipel de Stockholm. Puis il s’établit à Stockholm, ville qu’il ne quitta plus jusqu’à sa mort, si l’on excepte un bref voyage au Danemark et une visite à Berlin en 1901, ainsi que quelques villégiatures d’été à Furusund. La crise d’Inferno avait donné un coup de fouet à Strindberg, qui produisit beaucoup pendant le séjour à Lund et les premières années qui suivirent son retour à Stockholm. Il consigna ses douloureuses expériences dans les récits Inferno, Légendes et le Combat de Jacob ; elles lui fournirent aussi une matière à la trilogie du Chemin de Damas. On retrouve l’écho de ses déceptions anciennes ou récentes dans l’Avent (1898) et La Danse de mort (1899), drame qui semble se relier à l’inspiration naturaliste tout autant qu’au courant « mystique ». Strindberg se tourna de nouveau vers le passé national qu’il avait quelque temps négligé, avec une série de drames historiques, la Saga des Folkung, Eric XIV, Gustave Vasa et Gustave-Adolphe, et plus tard Charles XII, Christine et Gustave III.
Strindberg menait à Stockholm la vie d’un misanthrope solitaire. Cependant, séduit par la grâce d’une jeune actrice norvégienne, Harriet Bosse, qui interprétait le rôle de la Dame dans Le Chemin de damas, il demanda sa main et épousa la jeune femme le 6 mai 1901. Assez rapidement, la présence d’une femme auprès de lui sembla au poète une limitation totale de sa liberté individuelle. Entre les deux artistes, le mariage fut orageux et traversé de violentes disputes, de départs et de retours. C’est au lendemain d’un de ces retours de sa jeune femme, après quarante jours d’absence, que Strindberg écrivit Le Songe, qui marque peut-être le sommet de son œuvre dramatique.
La naissance d’une petite fille en mars 1902 n’apporta pas la paix au ménage. Querelles et réconciliations se succédèrent et, en 1903, Harriet Bosse et sa fille déménagèrent. Les relations ne furent pas rompues pour autant : la mère et la fille continueront longtemps à voir le poète et les deux époux à rompre et à renouer même après le divorce, prononcé en 1904, jusqu’au printemps 1908, où Harriet Bosse se remariera.
Harriet Bosse
Maintenant, au regard de toutes ces informations, comment peut-on interpréter ces mots : "à une autre banale Harriet Bosse, à une autre mécanique féminine vénale"? Et le titre de la quatrième chanson de l'album "Amicalement blues", "Strindberg 2007"? Franchement, pour le moment, je ne vois pas. Et vous?
09:34 | Lien permanent | Commentaires (1)
05/12/2007
Strindberg (suite)

Pendant son séjour, Strindberg multiplia les efforts pour « conquérir Paris ». Afin de punir sa patrie qui le méconnaissait, il souhaitait devenir écrivain français ; c’était en français qu’il avait déjà rédigé naguère plusieurs mémoires scientifiques, puis l’ébauche du Plaidoyer d’un fou (plus tard mise au point par Georges Loiseau) ; il avait traduit lui-même Père et Créanciers en français ; de même il écrira Inferno en français. Au théâtre de l’œuvre, Lugné-Poe fit triompher Créanciers, qui frappa la critique française plus que ne l’avaient fait Père ou même Mademoiselle Julie. Strindberg fit surtout sensation quand il publia de bruyants articles antiféministes, et il se trouva bientôt au centre de vives polémiques, auxquelles prit part G. Clémenceau lui-même. Strindberg continua à s’occuper d’hyperchimie et même d’occultisme. Cependant il ne réussit pas à s’imposer et sa notoriété s’estompa d’autant plus rapidement qu’il fut bientôt trahi par son état de santé. Il fut admis à l’hôpital Saint-Louis, souffrant d’une maladie de peau qui l’inquiétait (peut-être un psoriasis). En tout cas, Strindberg, dont l’existence avait déjà été troublée par une grave crise mentale au temps du procès de Mariés, traversa bientôt une période de redoutables malaises psychiques que l’on a désignés sous le nom de crise d’Inferno, car il en a consigné les épisodes les plus marquants dans son terrible et magnifique récit autobiographique. Ces crises, qui durèrent de juillet 1894 à novembre 1896, se présentent toutes à peu près de la même manière : le poète est d’abord saisi d’une vive agitation, le délire de la persécution l’habite, il menace de se suicider ; puis c’est la rupture violente avec le milieu ; Strindberg s’enfuit alors dans une nouvelle résidence, dont il ne communique pas l’adresse à ses proches. Enfin, ce fut le retour au calme. Mais la guérison plus complète ne survint qu’à Lund, petite ville universitaire du sud de la Suède, où des amis sûrs entouraient l’écrivain, qui trouva dans la lecture du mystique Swedenborg le réconfort, comme aussi l’explication de ses misères. Volontiers, il s’identifiait avec ce penseur, comme naguère il s’était identifié avec Kierkegaard, au temps où mûrissait Maître Olof.
à suivre...
La pensée du jour : "L'amour meurt
Comme meurent les fleurs
L'amour meurt
Comme mentent les gens
L'amour va
Comme vont les rivières", Léo FERRE.
13:40 | Lien permanent | Commentaires (1)
04/12/2007
Distance
je crois qu'c'est la nuit
mes larmes cachent le jour
je n'vois que la pluie
j'ai dû laisser passer mon tour
je ne comprends plus
je n'ai plus de repères
au fond d'ma propre rue
je sais plus je me perds
vraiment je sais plus
un fantôme est en moi
j'ai perdu la vue
j'ai dû cramer ma voix
je ne vois plus rien
j'ai perdu mon passé
je suis comme un chien
aboyant sur le pavé
je ne suis plus rien
juste une épave à brader
oh tant de distance
dans tes yeux mon amour
oh tant de distance
dans ce foutu contre-jour
tant de distance
qui a changé ton discours
tant de distance
qui tue ta tendre beauté
enroulée dans mon corps
en cette nuit d'été
je te vois encore
ivre de nos baisers
ta façon de me dire
un petit white russian, guy?
ta manière de rire
en jouant les canailles
mais je n'vois maint'nant
que le mot fin sur l'écran
oh tant de distance
dans ton regard mon amour
tant de distance
dans ce drame à contre-jour
tant de distance
qui a changé ton discours
oh tant de distance
qui flingue ta féminité
Paroles : Hubert-Félix Thiéfaine
Musique : Paul Personne
A propos de cette chanson, on peut lire dans l'interview publiée dans "X-Roads" de novembre 2007 :
HFT : "Musicalement, dans "Distance", il y a quelque chose qui prend aux tripes quand tu vas mal. Quand j'ai travaillé ce morceau, je n'allais pas bien, et je n'ai pas mis longtemps à l'écrire parce que je sentais un tas de choses qui s'écroulaient en moi. J'avais envie de les écrire et la musique était parfaite pour ça."
Avez-vous lu cette interview? Elle m'a fait un peu mal aux tripes, le père Hubert y confie des choses lourdes et tristes, je trouve. Comme par exemple : "En ce moment, j'avoue que j'ai peur de la folie. Davantage en ce moment qu'à d'autres moments".
Ou encore : "Je connais la vie des bluesmen et leurs obsessions, et j'ai des points communs avec eux. Quand je dis que je me considère comme un chanteur de blues, ce qui peut paraître prétentieux, c'est au sens où je vis dans le blues. Ma vie n'est pas terrible, c'est une vie où je rame. C'est la vie de quelqu'un qui est triste, mélancolique, et comme tous les gens tristes je suis appelé à compenser par la fête. C'est-à-dire le sexe, l'alcool, la drogue, voire l'amour, mais c'est un luxe que tout le monde ne peut pas se permettre".
Et d'ailleurs cette dernière phrase me fait penser à du Gary : "Je sais également qu'il existe des amours réciproques, mais je ne prétends pas au luxe".
Qu'Hubert ne soit pas toujours très gai, ce n'est pas une nouveauté, mais hier, la lecture de cette interview m'a vraiment fait un drôle d'effet...
22:02 | Lien permanent | Commentaires (9)
Strindberg (suite)
La lecture de Père avait suscité chez Emile Zola plus d’inquiétude que de sincère admiration (lettre à Strindberg du 14 décembre 1887). En revanche, Nietzsche, avec qui Strindberg était entré en relations grâce à Georg Brandès, appréciait beaucoup ce drame, et les deux hommes entamèrent une correspondance que devait interrompre un accès de folie du philosophe (1888). Strindberg découvrait dans les théories de Nietzsche (spécialement dans la notion du « surhomme ») une justification de sa propre philosophie, qui s’inspirait d’ailleurs des résultats acquis par la psychologie et la psychiatrie contemporaines. Strindberg fonde sa conception des rapports humains sur la notion de l’inégalité psychique entre les individus et sur l’importance de la suggestion dans la vie sociale ; toute vie sociale est combat selon lui, et, dans le « combat des cerveaux », c’est toujours l’être psychiquement le plus fort qui l’emporte ; la lutte, très âpre, peut s’achever en un « meurtre psychique » (voir le recueil d’essais et de nouvelles intitulé Vivisections). Mais Strindberg, hanté par ces idées hautaines, rendu d’autre part craintif et soupçonneux par la maladie mentale, faisait mener aux siens une vie de plus en plus pénible. Il fallut souvent changer de domicile. De l’automne 1887 au printemps 1889, Strindberg habita Copenhague ou sa banlieue ; il y revint encore pour tenter de créer un théâtre scandinave d’essai dans la capitale danoise, puis retourna s’installer en Suède, dans l’archipel de Stockholm, où il changea d’île à plusieurs reprises. Siri essaya de préserver le plus longtemps possible l’existence du foyer, mais Strindberg devint de plus en plus soupçonneux et blessant ; la misère s’accroissait, car les éditeurs et les directeurs de théâtre suédois ne manifestaient aucun empressement pour accepter les ouvrages de ce poète à la réputation inquiétante. Finalement, Strindberg se sépara de sa femme et quitta non sans un terrible déchirement ses enfants, auxquels il demeura très attaché. Le divorce fut prononcé en 1891. Strindberg vécut alors à Brevik, se consolant de ses misères par la lecture de Balzac qu’il admira, et qui lui révéla, avec Séraphita, la grandeur de Swedenborg. Mais l’isolement lui pesait –on retrouve cette atmosphère pénible dans son roman Au bord de la vaste mer (1890) dont la première traduction française s’intitule Axel Borg. N’attendant plus rien de ses compatriotes ni des Danois, Strindberg avait l’impression qu’il était de nouveau condamné à quitter la Scandinavie. Il souhaitait se rendre en France, mais Antoine, qui devait monter Mademoiselle Julie, se faisait attendre. Strindberg écouta donc l’appel de son ami, le poète scanien Ola Hansson, qui lui chantait tant l’éloge du public allemand, et partit, un peu à contrecoeur, pour Berlin (septembre 1892). A suivre… Mais enfin, comment peut-on partir à contrecoeur pour Berlin ?!!! La pensée du jour : « Un seul printemps dans l’année…, et dans la vie une seule jeunesse », Simone de BEAUVOIR.
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03/12/2007
Borniol, Barbara et Thiéfaine...
La pensée du jour : "Chacun a les émotions qu'il mérite", André SUARES.
Tiens donc, quel peut bien être le lien entre Borniol, Barbara et Thiéfaine? C'est simplement qu'en lisant le très beau livre que Valérie Lehoux a consacré à Barbara (Barbara, portrait en clair-obscur), je suis tombée sur cette anecdote racontée par Marie Chaix :
"Au petit théâtre de Fontainebleau, donc, très chic, il y avait un piano recouvert non pas de pin-up, mais de femmes nues, de petits anges... C'est un piano du XVIIIème siècle, superbe, et dont le directeur de la salle était très fier. Il est venu le lui présenter... Mais elle lui a dit : "Monsieur, excusez-moi, mais vous m'imaginez assise au piano quand je vais chanter Nantes... Il y a le sein de la dame qui va me sauter dans l'oeil, qu'est-ce que je vais faire?" C'est elle qui a trouvé la solution : louer un drap mortuaire chez Borniol ! C'est donc ce qu'on a fait. Elle a fait empaqueter le piano dans ce drap mortuaire. ça avait une drôle d'allure... Le piano ressemblait à un gros paquet... Elle a expliqué l'histoire aux gens et elle a fait rire tout le monde. Elle ne voulait pas chanter avec des femmes nues sur le piano".
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