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27/11/2007

Johan August Strindberg

La pensée du jour : "Je sens que je progresse à ceci que je recommence à ne rien comprendre à rien", Charles Ferdinand RAMUZ, Journal.

 

Voici à présent la première partie de tout un volet assez consistant sur Strindberg. Une fois de plus, j’ai choisi de me référer au Dictionnaire des auteurs de tous les temps et de tous les pays. Je crois qu’il faut bien ça pour tenter d’appréhender la personnalité et l’oeuvre de cet écrivain. Et pour essayer, peut-être, de percer le mystère de cette phrase qu’on lit en exergue avant les paroles de « Strindberg 2007 » : « à une autre banale Harriet Bosse, à une autre mécanique féminine vénale ». Harriet Bosse, il n’en sera pas question tout de suite ici, elle n’apparaît qu’assez tardivement dans la vie de Strindberg.

J’avoue mon ignorance : je n’ai jamais lu une seule ligne de cet auteur. Mais il n’est jamais trop tard pour réparer ce genre de lacune ! Et vous, du Stringberd … euh, pardon, Strindberg, vous en avez lu ? Si ce n'est pas le cas, avez-vous, comme moi, l'intention d'en lire grâce à Thiéfaine?

 

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Johan August Strindberg : écrivain suédois. Né et mort à Stockholm (22 janvier 1849-14 mai 1912). Il est né dans la partie la plus ancienne de Stockholm. Son père, Oskar Strindberg, était de bonne souche bourgeoise. Sa mère avait été fille d’aubergiste, avant de devenir la gouvernante, puis la maîtresse d’Oskar Strindberg – d’où le titre que Strindberg donnera plus tard à son grand récit autobiographique Le Fils de la servante. Peu de temps après ce mariage, Oskar Strindberg avait fait faillite. Si l’on fait confiance à ses confessions (que démentent assez souvent les témoignages laissés par les sœurs de Strindberg), l’enfance du futur écrivain fut sombre. Il prit rapidement conscience du contraste entre les classes supérieures et les classes inférieures. Timide, gauche, il développa au sein de sa famille son esprit d’opposition. Son père se remarie après la mort de sa première femme. Le jeune Strindberg ne peut pas s’entendre avec sa belle-mère, il supporte malaisément l’autorité de son père. L’adolescence de Strindberg, moins sombre peut-être, elle aussi, qu’il n’a voulu la représenter, fut marquée par plusieurs crises morales et religieuses. Strindberg fut quelque temps piétiste, puis il lut avec passion les brochures du prédicant unitarien Parker ; la confirmation de l’Eglise luthérienne d’Etat le déçut, ne lui apportant pas les élans mystiques sur lesquels il avait compté. Face à son professeur de religion, il fit encore figure de révolté.

En 1867, il commence ses études supérieures à Upsal. Mais il s’adapte mal au milieu universitaire ; de plus, les ressources financières lui manquent pour mener normalement ses études. Ici s’ouvre une période de tâtonnements, Strindberg ne sait vers quelle profession il doit se tourner : il s’essaie à l’enseignement, il fait de très modestes débuts comme acteur au Théâtre Royal Dramatique, il songe à se faire médecin. Une seule vocation s’affirme chez lui, celle d’auteur dramatique. Dès la fin de 1869, il compose une tragédie en vers, La Fin de l’Hellade, que couronne l’Académie suédoise. En 1869, ayant fait un petit héritage, il reprend ses études à Upsal. Il y fonde l’association Runa, vouée au culte du passé et de l’idéal nordiques. Il lit avec passion Les Brigands, de Schiller, le Manfred de Byron. Il cherche à se pénétrer de la pensée de Kierkegaard. Si, littérairement, le séjour à Upsal est fécond -Strindberg y écrit trois drames, Le Libre Penseur, A Rome et Le Banni-, le jeune Strindberg reste psychologiquement instable. Il entre en conflit avec sa famille. Il ne mène pas à bonne fin ses études, il quitte même Upsal sans avoir obtenu le moindre parchemin universitaire. Il devient journaliste et s’installe à Stockholm en 1872, bien décidé à y gagner sa vie. Mais il fréquente surtout les artistes et partage leur existence irrégulière. Il manifeste d’ailleurs lui-même, comme peintre de paysage, un talent vigoureux et original. Et ses premiers chefs-d’œuvre commencent à mûrir, Maître Olof et La Chambre rouge. En 1874, il entre en qualité d’ »ammanuens » (secrétaire ou attaché) à la Bibliothèque Royale, où il se livre à des recherches érudites, ce qui ne ralentit d’ailleurs pas son activité de publiciste et d’écrivain. Maître Olof est d’abord livré dans la version en prose (1872) que devait suivre, quatre ans plus tard, une seconde version, en vers.

(à suivre...)

26/11/2007

CD'aujourd'hui et divers

La pensée du jour : "Le temps perd ses tristes ratures", Hubert-Félix THIEFAINE (sur "Amicalement blues").

 

CD'aujourd'hui... Mon Dieu, que cette émission est courte ! Vous êtes sûrs qu'elle ne dure pas plus longtemps habituellement?! Encore un petit moment sympa passé en compagnie d'Hubert et Paul. J'aimerais bien les voir jouer ensemble sur scène, mais je n'ose pas trop rêver !

En ce moment, j'écoute l'album "Amicalement blues" minimum une fois par jour. Et j'y ai découvert des trésors, tant au niveau de la musique que des textes. Ce soir, attardons-nous sur quelques extraits de chansons :

-"plantés en plein manque de tout" : très joli, ça, non?

 

-"un miséreux chacal

errant au bord d'un blues tordu",

 

-"mes désirs sont dans la peine",

 

-"t'étais juste une fille

comm'les autres

jolies rondeurs

belles fissures" (*),

 

-"j'essaierai d'êt'sérieux

à mon dernier soupir",

 

-"je ne comprends plus

je n'ai plus de repères

au fond d'ma propre rue

je sais plus je me perds",

 

-"et tu marches sur ton ombre

de nouveau du côté sombre",

 

-"le temps perd ses tristes ratures

la terre prend de la distance

je me sens comme une bavure

d'un dieu crevant de son silence",

 

-"je veux juste t'offrir

l'amour sans la mort".

 

 

*A propos de cette chanson, "Strindberg 2007", je note qu'on y trouve une sacrée perle aussi : cette mauvaise liaison dans "mes trop anciennes blessures". Si, si, écoutez bien !

 

24/11/2007

Perlimpinpin

2890e29111a9ac8bd99fff09861a6689.jpgN'oublions pas Barbara. Et voici donc le texte d'une de mes chansons préférées de cette immense artiste ...

 

 

 

 

 

PERLIMPINPIN

Pour qui, comment quand et pourquoi ?
Contre qui ? Comment ? Contre quoi ?
C'en est assez de vos violences.
D'où venez-vous ?
Où allez-vous ?
Qui êtes-vous ?
Qui priez-vous ?
Je vous prie de faire silence.
Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
S'il faut absolument qu'on soit
Contre quelqu'un ou quelque chose,
Je suis pour le soleil couchant
En haut des collines désertes.
Je suis pour les forêts profondes,
Car un enfant qui pleure,
Qu'il soit de n'importe où,
Est un enfant qui pleure,
Car un enfant qui meurt
Au bout de vos fusils
Est un enfant qui meurt.
Que c'est abominable d'avoir à choisir
Entre deux innocences !
Que c'est abominable d'avoir pour ennemis
Les rires de l'enfance !
Pour qui, comment, quand et combien ?
Contre qui ? Comment et combien ?
À en perdre le goût de vivre,
Le goût de l'eau, le goût du pain
Et celui du Perlimpinpin
Dans le square des Batignolles !
Mais pour rien, mais pour presque rien,
Pour être avec vous et c'est bien !
Et pour une rose entr'ouverte,
Et pour une respiration,
Et pour un souffle d'abandon,
Et pour ce jardin qui frissonne !
Rien avoir, mais passionnément,
Ne rien se dire éperdument,
Mais tout donner avec ivresse
Et riche de dépossession,
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Ne pas parler de poésie,
Ne pas parler de poésie
En écrasant les fleurs sauvages
Et faire jouer la transparence
Au fond d'une cour au murs gris
Où l'aube n'a jamais sa chance.
Contre qui, comment, contre quoi ?
Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
Pour retrouver le goût de vivre,
Le goût de l'eau, le goût du pain
Et celui du Perlimpinpin
Dans le square des Batignolles.
Contre personne et contre rien,
Contre personne et contre rien,
Mais pour toutes les fleurs ouvertes,
Mais pour une respiration,
Mais pour un souffle d'abandon
Et pour ce jardin qui frissonne !
Et vivre passionnément,
Et ne se battre seulement
Qu'avec les feux de la tendresse
Et, riche de dépossession,
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Ne plus parler de poésie,
Ne plus parler de poésie
Mais laisser vivre les fleurs sauvages
Et faire jouer la transparence
Au fond d'une cour aux murs gris
Où l'aube aurait enfin sa chance,
Vivre,
Vivre
Avec tendresse,
Vivre
Et donner
Avec ivresse !

 

Et la pensée du jour : "Nous sommes tous obligés, pour rendre la réalité supportable, d'entretenir en nous quelques petites folies", Marcel PROUST.

20/11/2007

Photographie d'un rêveur

La pensée du jour : "Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit", La Rochefoucauld.

 

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Eh bien, cet « Amicalement blues », je l’ai déjà écouté et réécouté, et je n’en pense que du bien ! J’en suis barge ! Et je m’en réjouis car il y a quelques semaines encore, je me disais que ce n’était pas gagné, que le blues et moi, de toute façon… Et je ne sais pas pourquoi, mais je vibre totalement en écoutant ces treize morceaux, dont certains m’emballent évidemment plus que d’autres. J’adore « Photographie d’un rêveur », c’est, sans conteste, mon morceau préféré. En voici le texte :

 

je ne suis qu’un rêveur

planant sur ta vie

un esprit tapageur

qui vient troubler tes nuits

prisonnier de ton rire

esclave de ton corps

je veux juste t’offrir

l’amour sans la mort

 

qu’un rêveur !

à l’ombre de ta beauté

qu’un rêveur !

sous tes parfums satinés

qu’un rêveur !

qui ne pense qu’à t’aimer

qu’un rêveur !

qu’en veut trop !

 

si parfois je ruisselle

comme un vieux troubadour

sous les yeux maternels

d’une barmaid trop glamour

c’est pour mieux revenir

vagabond dans ta rue

et pour mieux ressentir

tes baisers perdus

 

qu’un rêveur !

à l’ombre de ta beauté

qu’un rêveur !

sous tes regards bleutés

qu’un rêveur !

qui ne pense qu’à t’aimer

qu’un rêveur !

qu’en veut trop

 

Paroles : HFT / Musique : PP (ben oui, y’a pas de raison !!!)

 

 

Foxy, tu me demandais dernièrement si je comptais réorganiser une réunion Thiéfaine. Coïncidence amusante : ce matin, j’ai eu Jean-Jacques au téléphone (c’est-à-dire un de ceux qui m’avaient aidée, en mars, à faire la première réunion). Et il m’a passé commande, en quelque sorte !! Il va en parler de nouveau autour de lui et nous pourrions tout doucement songer à programmer cette deuxième rencontre… Dans une salle plus grande, peut-être, où nos esprits tapageurs, justement, pourraient faire du boucan et tout et tout !!!! Etes-vous partants ?

 

13/11/2007

Quel numéro?

Au fait, avez-vous vu que l'édition limitée de l'album "Amicalement blues" était également numérotée? Si, si, au dos du CD. Pour ma part, je n'ai pas fait attention hier matin lorsque je suis allée me procurer ce petit bijou qu'est le fruit de la collaboration entre Thiéfaine et Personne. Mais aujourd'hui Sam souhaitait acheter lui aussi l'édition limitée. Du coup, il a étudié quelques numéros. Ben oui, vous imaginez un CD portant le "2023" ou encore le "2721"?!! Plutôt sympa ! Pour finir, Sam n'a pas acheté le CD !! Aucun numéro digne de sa collection !!! Quant à moi, j'ai le "2337". Et vous?

12/11/2007

Il est arrivé !

"On veut gagner un max de pognon tous les deux. Lui, il rêve d'une Aston Martin et moi d'une Maserati et on s'est trouvés ensemble pour le faire, en fait, c'est ça. Mais nous on n'a aucun sentiment, non, y'a rien entre nous. De toute façon on se déteste" : Thiéfaine à propos de sa collaboration avec Paul Personne !!

 

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Voilà, ça y est, je l’ai, je le tiens entre mes mains, l’objet du délice !
Que dire ? J’ai d’abord écouté le CD une première fois en entier, puis je l’ai réécouté jusqu’à « Distance ». Les textes sous les yeux, cette fois. Ensuite, ne sachant plus où donner de la tête parmi ces belles surprises, j’ai regardé le DVD. Quel plaisir de voir la joyeuse complicité qui unit Hubert et Paul !

J’ai plus qu’adopté « Avenue de l’amour » qui, selon moi, donne le ton de tout l’album. Car, dans plus d’un morceau, « ça joue loose »… Entre « ta vie me tue », « mes désirs sont dans la peine », « mes trop anciennes blessures », « tu m’as déjà dévasté », « je crois qu’c’est la nuit, mes larmes cachent le jour », « je me sens comme une bavure d’un dieu crevant de son silence », « et tu marches sur ton ombre de nouveau du côté sombre », et j’en passe et j’en passe, oui, « ça joue loose » plus souvent qu’à son tour là-dedans.
Point de vue musique, honte à moi, je n’ai jamais réellement écouté du blues. Il me fallait cette collaboration entre Thiéfaine et Paul Personne pour m’y mettre. D’ailleurs, combien de fois l’ami Hubert m’a-t-il portée au-delà de mes habitudes, en littérature par exemple ? Pour en revenir à « Amicalement blues », je pensais que je ne « digèrerais » pas cette musique, et finalement je me surprends à m’y balader comme en terre déjà connue.

Je sens que ce blog va de nouveau s’animer, entre les « filles au cœur de janjaweed » dont je me demande bien de quel bois elles se chauffent (à creuser), Strindberg, Harriet Bosse, et que sais-je encore ? Encore pas mal de notes en perspective !

Comme ça, si je devais dire déjà ce qui m’a particulièrement conquise dans « Amicalement blues », on aurait :

-« Avenue de l’amour »,

-« Emeute émotionnelle »,

-« Amant sous contrôle »,

-« Distance »,

-« Rendez-vous au dernier carrefour »,

-« Photographie d’un rêveur ».

En tout cas, je maintiens ce que j’avais dit une première fois je ne sais plus où, je ne sais plus quand, à propos des voix des amis Paul et Hub’ : elles se marient tout à fait bien, tout autant que leurs âmes « bluesymentales »…

Et vous, vos impressions ?

 

 

07/11/2007

Le Bateau livre (suite)

Voici la réponse que j'ai reçue aujourd'hui suite au message que j'avais laissé sur le site de l'émission "Le Bateau livre" :

Bonjour,



Fidèle téléspectatrice du magazine "Le Bateau livre", vous souhaitez que le chanteur Hubert-Félix Thiéfaine soit invité sur le plateau de cette émission.

Je vous remercie d'avoir pris le temps d'écrire à France 5.

J'ai le plaisir de vous informer que j'ai transmis votre message à la rédaction de cette émission afin qu'elle en prenne connaissance.

Je vous souhaite d'agréables moments en compagnie des programmes de France 5.


Cordialement,

Isabelle Pivier
Chargée des Relations Téléspectateurs de France 5

 

 

On verra bien !!

Et la pensée du jour : "Tout le mal qu'on dit de l'école nous cache le nombre d'enfants qu'elle a sauvés des tares, des préjugés, de la morgue, de l'ignorance, de la bêtise, de la cupidité, de l'immobilité ou du fatalisme des familles", Daniel PENNAC.

04/11/2007

Le Bateau livre

Connaissez-vous cette émission? Elle passe le dimanche matin sur la 5 à 8h50 et le jeudi soir aussi, mais je ne sais plus à quelle heure. La nouvelle formule est très plaisante : tout au long de l'émission, quelqu'un (chanteur, acteur, auteur ou autre) accompagne Frédéric Ferney (mon idole !) dans ses différentes chroniques. C'est ainsi que depuis la rentrée, Jean-Louis Murat, Yves Simon ou encore Patrick Poivre d'Arvor se sont succédé dans ce rôle d'"accompagnateurs". Vous ne voyez pas où je veux en venir?

Très simple : évidemment, dès que j'ai découvert le nouveau principe de l'émission, je me suis mise à rêver... Et si l'ami Hubert venait sur ce plateau? Et s'il venait nous parler des livres et des artistes qu'il aime et qui le nourrissent au quotidien? Je crois qu'il aurait beaucoup à dire et qu'il ne volerait pas sa place dans une émission d'aussi bonne qualité ! Comme l'idée me trotte dans la tête depuis quelques semaines déjà, j'ai laissé un petit mot ce matin sur le site du "Bateau livre". J'ai tout simplement suggéré Thiéfaine comme invité ! Je ne pense pas que ma demande soit satisfaite, mais, comme disait Aragon, "il est permis de rêver. Il est recommandé de rêver". Et ce sera la pensée du jour ! Ainsi que celle-ci : jour J moins huit, youpi !!!!!

 

ca7d0f47c3016d5a7d8a6916a85bbef6.jpgFrédéric Ferney