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06/09/2008

"L'oreille de Van Gogh"...

La pensée du jour : "Mais si trois fois rien me tue, moins que rien me ressuscite". Christian BOBIN

 

Tiens, je n'ai jamais parlé des peintres que Thiéfaine évoque dans ses chansons... Pourtant, là encore, il y a de la matière ! Commençons par l'ami Van Gogh...

Van Gogh 3.jpg 

VAN GOGH Vincent : peintre hollandais.
Né le 30 mars 1853 à Groot-Zundert (Hollande), mort le 29 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise (Seine-et-Oise). Sa famille comptait des marchands de tableaux, des orfèvres et des pasteurs dont son père. Il entra à 16 ans comme employé dans une galerie d'art à La Haye et demeura dans cet emploi à Bruxelles, puis à Londres et à Paris. En 1877, il décida d'entreprendre des études supérieures de théologie. Au bout d'un an, il se rendit en Belgique comme missionnaire bénévole auprès des mineurs du Borinage. Peu doué pour la prédication, il ne fit point de prêches, mais sa vie était un exemple d'apostolat. Jeûnant, dormant sur la dure, il voulut être le plus pauvre de ces pauvres, et porta si haut la perfection que son église lui défendit de continuer. Déçu, attristé, Van Gogh demeura quelque temps en Belgique, mais il se sentait une vocation : celle d'éclairer les hommes, de leur indiquer le chemin de la joie, de les aider à trouver Dieu. Sous quelle forme ? La peinture lui fit signe. Encouragé par son frère Théo, qui allait être jusqu'à la fin son unique ami et son seul soutien, il décida de s'y consacrer, se mit à dessiner, à étudier assidûment. Toutefois, ce n'est qu'en 1884, dans la maison de ses parents, à Neuenen, qu'il peindra ses premières toiles importantes, « Les Tisserands », « Les Mangeurs de pommes de terre », ces figures de paysans dont l'ensemble constitue, ainsi que d'innombrables dessins, ce que l'on nomme aujourd'hui sa période sombre. Sa palette, en effet, ne devait s'éclaircir qu'à Paris où il s'installa. Van Gogh fréquenta les impressionnistes et les post-impressionnistes dans la boutique du « Père Tanguy » dont il a peint le portrait, aujourd'hui célèbre. D'emblée, il se révéla leur égal. Bientôt, il mit fin à l'expérience -pourtant si féconde- de l'impressionnisme, et quitta Paris pour s'établir en Provence. C'est à Arles, dont le soleil lui plaisait et l'exaltait à la fois, qu'il peignit ses plus belles toiles et écrivit ses plus belles pages. Possédé par une fureur de création qui ne devait plus le quitter, il travaillait jour et nuit, désespérément.

Epuisé par la fatigue, les jeûnes prolongés, la misère, et surtout par une solitude extrême, il fut, pour finir, trahi par ses nerfs et fut la proie de crises terribles. C'est au cours de l'une d'elles qu'il se querella avec Gauguin, venu à Arles avant de partir pour Tahiti, et qu'il le poursuivit en le menaçant d'un rasoir. Après quoi, plein de remords, pour se punir, il se coupa une oreille.

 

à suivre ...

 

source : Dictionnaire des auteurs de tous les temps et de tous les pays, Robert Laffont.

30/08/2008

"Plus de mur à Berlin"...

La pensée du jour : "Combien de fois m'est-il arrivé de ne distinguer le présent qu'à travers la lunette du 'jamais plus'" ? Pierre PEJU.

 

 

 

De retour. Après quinze jours de vacances magnifiques... Joie de revoir ma Bretagne tant aimée, son ciel capricieux qui passe, au cours d'une même journée, de la colère grise à la sérénité turquoise, joie de replonger dans l'eau ô combien vivifiante de la Manche ! Et joie aussi de pouvoir aller rendre visite à Evadné et à sa petite famille fort sympathique.

L'ennui, quand on part en vacances, c'est qu'il n'est pas possible d'embarquer avec soi tous les albums de Thiéfaine ! Il faut faire un choix, sachant que celui-ci dépend toujours d'une humeur précise chopée à un moment précis (en l'occurence celui des préparatifs). Humeur dont on sera peut-être à des kilomètres une fois arrivé sur son lieu de vacances. Et de se dire : « Mais pourquoi n'ai-je pas pris aussi tel autre album ? ». Il est vrai aussi que je me suis constitué, il y a un bon moment déjà, ma "trousse de secours", à savoir une compilation toute personnelle qui tient en trois CD et qui trône dans la boîte à gants de ma voiture, au cas où... Là aussi, il a fallu faire des choix et il m'arrive souvent, en écoutant ces trois CD, de déplorer l'absence de tel ou tel titre ! En résumé : il faudrait se trimbaler en permanence avec tout Thiéfaine à portée de main !!! Ce n'est pas exactement ce que nous avons fait pendant ces vacances, ayant tout de même aussi deux enfants à caser dans la voiture, et des bagages, des bagages à n'en plus finir. Nous n'avions pris que « Chroniques bluesymentales » et « Amicalement blues » (ah tiens, je note après-coup : deux fois le mot « blues » !) Et c'est en écoutant « Chroniques bluesymentales » que je me suis dit que quand même, vu mon intérêt pour l'histoire allemande récente et tout ce qui a trait à la partition du pays, je me devais, dès mon retour, de réparer un oubli...

Car « plus de mur à Berlin pour justifier ma honte »... Comment se fait-il que je n'aie jamais consacré une seule note à ce (tristement célèbre) mur de Berlin ? Allons-y !

 

Le mur de Berlin (die Berliner Mauer), également appelé le « mur de la honte », a été érigé en plein Berlin dans la nuit du 12 au 13 août 1961. Notons que le président du Conseil d'Etat de RDA de l'époque, Walter Ulbricht, déclarait encore le 15 juin 1961 : « Niemand hat die Absicht, eine Mauer zu errichten » (« personne n'a l'intention de construire un mur »)... Avec le mur de Berlin, la RDA tente de mettre fin à l'exode croissant de ses habitants vers la RFA. Côté est, on appelait ce mur « le rempart antifasciste ». Si ! Le Mur, séparant physiquement la ville en Berlin-Est et Berlin-Ouest, est pendant près de trente ans le symbole de la guerre froide et de la partition de l'Allemagne à l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Plus qu'un simple mur, il s'agit d'un dispositif défensif comportant deux murs avec chemin de ronde, miradors et alarmes. Plusieurs centaines de ressortissants de RDA ont perdu la vie en essayant de le franchir.

L'affaiblissement de l'Union soviétique, la politique de libéralisation conduite par Gorbatchev et la détermination des Allemands de l'Est qui ont organisé de grandes manifestations permettent, le 9 novembre 1989, d'abattre le mur de la honte...

« Chroniques bluesymentales » sort en 1990, si je ne m'abuse (j'ai soudain un doute : 1990 ou 1991 ?). Donc, oui, effectivement, « plus de mur à Berlin »... Cela fera bientôt vingt ans que ce mur est tombé. Je revois encore très bien les scènes de liesse filmées à Berlin en novembre 1989. A l'époque, je ne me doutais pas que je deviendrais prof d'allemand. Ni que je rencontrerais, quelques années après la chute du Mur, des gens qui me diraient, des larmes plein les yeux : « Oui, ce jour-là, j'étais à Berlin, j'ai moi-même donné des coups de marteau dans le mur »... Je ne me doutais pas non plus que j'allais bientôt découvrir un certain Hubert-Félix Thiéfaine et m'amuser à traquer, dans toutes ses chansons, les allusions à l'Allemagne, à sa littérature, à son histoire...

11/08/2008

"Baudelaire est mort hier"...

La pensée du jour : « J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans ». Charles BAUDELAIRE

 

Et Charles Baudelaire encore, pour ce poème qui me fascine et m'effraie à la fois :

 

 

L'HORLOGE

 

Horloge ! Dieu sinistre, effrayant, impassible,

Dont le doigt nous menace et nous dit : « Souviens-toi !

Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d'effroi

Se planteront bientôt comme dans une cible;

 

 

 

Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon

Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse;

Chaque instant te dévore un morceau du délice

A chaque homme accordé pour toute sa saison.

 



Trois mille six cents fois par heure, la Seconde

Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix

D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,

Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !

 

 

Remember ! Souviens-toi ! Prodigue ! Esto memor !

(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)

Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues

Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !

 

 

Souviens-toi que le Temps est un joueur avide

Qui gagne sans tricher, à tout coup ! C'est la loi.
Le jour décroît; la nuit augmente; souviens-toi !

Le gouffre a toujours soif; la clepsydre se vide.

 

 

Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,

Où l'auguste vertu, ton épouse encor vierge,

Où le Repentir même (oh ! La dernière auberge !),

Où tout te dira : Meurs, vieux lâche, il est trop tard ! »

 

 

08/08/2008

Spécial ado SMS blues

 

Né d'un spectre érubescent*

dans un désert opiacé

j'bois du jus de charbon ardent

je fume des fleurs de sorciers

oh ! C'est tellement bon !

surtout t'inquiète pas maman

t'inquiète demain je rentre à la maison

 

 

je partouze au Golgotha

et je débloque chez les angels

je lis l'évangile d'Attila

je prends des bains d'eau de javel

oh ! Ça tourne rond !

mais surtout t'inquiète pas m'man

t'inquiète demain je rentre à la maison

 

 

au nom de mon nom

je suis seul dans ma peur en solo

je vois mes démons

et je kiffe quand je sniffe

mes odeurs d'inferno

 

 

le temps perd ses tristes ratures

la terre prend de la distance

je me sens comme une bavure

d'un dieu crevant de son silence

oh ! Ça devient long

mais surtout t'inquiète pas m'man

t'inquiète on a les mêmes à la maison

 

 

au nom de mon nom

je suis seul dans ma peur en solo

je vois mes démons

et je kiffe quand je sniffe

au nom de mon nom

je suis seul dans ma peur en solo

je vois mes démons

et je kiffe quand je sniffe

mes odeurs d'inferno

 

 

*érubescent : (litt.) qui rougit, devient rouge.

**Golgotha : nom araméen du Calvaire, où Jésus fut crucifié.

 

Il y a aussi ... "Spécial Sarko SMS blues" :

 

Non, pardon, je reviens à mes moutons ! J'étais très étonnée d'entendre cette chanson au début du concert de l'Olympia. Etonnée, mais pas désagréablement non plus, s'entend ! Je m'attendais plus à ce que les deux compères optent pour "Avenue de l'amour", je trouvais que cela aurait fait une belle introduction, mais peut-être un peu trop prévisible, justement !

Sinon, j'ai une pensée (envieuse !) pour tous les petits veinards qui seront à Crozon demain soir ! Si vous passez par le cabaret un de ces jours, n'hésitez pas à nous y raconter ce concert. Sinon, de toute façon, on ira voir chez l'animal bluesymental ou ailleurs. On trouvera !

02/08/2008

Aimez-vous Jacques...

La pensée du jour : "C'est formidable, le monde qu'un individu peut transporter dans lui ! Il peut être à lui tout seul comme une grande foule en marche". Jacques HIGELIN

 

 

Si, comme moi, vous aimez Jacques Higelin, ne manquez pas, cet après-midi, entre 16h05 et 17h, l'excellente émission de Dominick Martinot-Lagarde, consacrée entièrement à l'artiste (sur France Inter, bien sûr !). Il y a déjà eu plusieurs volets, et cela va continuer ainsi jusqu'à la fin de ce mois. A vos postes !

 


 

 

Et, pour le plaisir, "Tête en l'air", de ... Jacques Higelin :

 

Sur la terre des damnés

Solitaire

Etranger

Aux vérités premières

Enoncées par des cons

J'avais touché le fond

De la misère

Et je crie et je pleure et je ris

Au pied d'une fleur des champs

Egaré, insouciant

Dans l'âme du printemps

Coeur battant, coeur serré

Par la colère

Par l'éphémère

Beauté de la vie

 


 

Sur la terre

Face aux dieux

Tête en l'air

Amoureux

D'une émotion légère

Comme un soleil radieux

Dans le ciel

De ma fenêtre ouverte

Et je danse

Et je lance un appel

Aux archanges de l'amour

Quelle chance un vautour

D'un coup d'aile d'un coup de bec

Me rend aveugle et sourd

A la détresse

A l'éphémère

Tristesse de la vie

 


 

Sur la terre

Face au ciel

Tête en l'air

Amoureux

Y'a des allumettes

Au fond de tes yeux

Des pianos à queue

Dans la boîte aux lettres

Des pots de yaourt

Dans la vinaigrette

Et des oubliettes au fond de la cour

Comme un vol d'hirondelles

Echappé de la poubelle des cieux...

31/07/2008

Festival de jazz à Nice (24 juillet 2008)

La pensée du jour : "Il y a une impossibilité technique à raconter le sublime. Soit on n'est pas intéressant, soit on est comique". Amélie NOTHOMB

 

 

Merci à Fred 06, qui m'a fait parvenir l'article suivant concernant le passage de Bashung, Thiéfaine et Personne au Nice Jazz Festival :

 

Nice : Bashung et les mauvais garçons

 

Odeur de soufre hier soir à Cimiez, où le jazz s'encanaille à n'en plus retrouver ses ouailles. Parmi 5 000 festivaliers, c'est avec un sacré duo que la soirée trouve son réel écho : Thiéfaine-Personne. Personne-Thiéfaine, les gladiateurs au coeur de rocker sont dans les arènes. Ces deux-là ont mis des couleurs à leurs chemises, mais le noir de leurs tee-shirts à tête de mort annonce la couleur : au diable la note bleue, vive le blues ! Une guitare, une voix, une voix, une guitare : les armes du démon pour jouer les mauvais garçons. Le chanteur mélancolique et le guitariste électrique s'accordent sur un même tempo, on dirait deux jumeaux* : brothers in arms. Plus question de rester sagement assis sur le parterre, la foule s'agglutine aux barrières. « Donne, donne, donne, tout ce que tu veux cash ! »**. Personne et Thiéfaine savent combien il faut payer de sa sueur pour susciter de belles clameurs. Les années de galère, les succès de poussière, ont encore dopé la colère de ces sexagénaires : bienvenue en enfer !

Et tant pis pour Johnny (et tant mieux pour eux), qui n'a pas voulu de leurs compos. Entre ces deux-là, pas de conflits d'egos. Et c'est pas demain la veille qu'on aura la peau de ces desperados. « Bang, bang, bang ». Quand ces deux talents s'additionnent, les riffs bastonnent sur une reprise de Robert Johnson***. Sur « l'avenue de l'amour », ces puncheurs au swing de ring jouent sur du velours. Face à ces deux artistes démoniaques, une spectatrice ne sait plus à quel saint se vouer. Un soutien-gorge atterrit sur scène, qu'Hubert-Félix Thiéfaine accroche à son micro, tel un trophée.**** Mais comment ne pas succomber à « toute la beauté du blues » ? Et même si c'est peut-être une « fin de partie », leur blues n'est jamais aussi beau que lorsqu'il semble à l'agonie. Les guitar-héros ne meurent jamais.

Bashung aussi est bien vivant. Eprouve toujours l'envie. Bien sûr, la silhouette est affaiblie par la maladie. Mais son chant semble un cri qui le raccroche toujours à ici. Dans un halo « bleu pétrole », sa silhouette se détache tel un phare d'espoir. Le regard derrière ses lunettes noires, un couvre-chef sur la tête et autour du cou un foulard, le chanteur s'installe seul à la guitare. « Chacun vaque à son destin, petits et grands... » Sa voix errante est plus prenante que jamais. Au milieu de la nuit, c'est un peu une vie qui se construit et se déconstruit « comme un lego avec du sang... » Superbe hymne au désenchantement. Porté par les paroles de Gaëtan Roussel, les stridences de Bashung prennent forcément une certaine résonance. Voilà plus de vingt ans que cet artiste inclassable plonge ses fans dans les vertiges de l'amour. Hier encore parmi les oliviers, c'est comme si son chant s'inscrivait pour l'éternité. Bien qu'il s'inspire de Gérard Manset sur son dernier album, Bashung sait bien que de concert en concert, il ne voyage pas en solitaire...

Alexandre CARINI (Nice Matin, 25 juillet 2008).

 

*deux jumeaux : il me semble que des jumeaux, de toute façon, cela va toujours par paire, non ?!

 

**petite erreur plutôt sympa de la part du journaliste !

 

***une reprise de Robert Johnson ???? Je ne crois pas.

 

****sans blague ?!! Etait-ce un Lou ou un Charmel ?!

 

En tout cas, au NJP (Nancy Jazz Pulsations), en octobre, je pense me prendre un pass et aller voir Thiéfaine-Personne et Bashung. Pour le troisième concert, j'hésite : Mell, Suzanne Vega ou Thomas Dutronc ?

23/07/2008

Ma boîte à trésors !

 (boîte à sel Valérie Nylin)

 

Dans le commentaire que j'ai ajouté à la fin de la note précédente, j'évoquais ma "boîte Thiéfaine" et, tout naturellement, l'idée m'est venue de consacrer un billet complet à ce trésor...

Peut-être connaissez-vous cette gamme de boîtes très colorées au graphisme signé Valérie Nylin (voir photo) : boîtes à thés, à tisanes, à café, à souvenirs, à photos, à bonbons, à bobos, à tout ce que l'on veut ... ou presque. Car il n'existe pas encore, dans cette série déjà riche, de boîte Thiéfaine ! Je me la suis donc créée. Evidemment, je n'ai pas le talent de Valérie Nylin. Ma boîte Thiéfaine n'est qu'un banal carton à chaussures. Logé dans un grand carton Pampers ! Eh oui, car il y avait des tas de trucs (les revues, par exemple) qui n'entraient pas dans la boîte à chaussures ! Il a donc fallu agrandir l'espace.

Ce que contient la boîte Pampers ?

-le "Paroles et musique" d'octobre 1985, avec Thiéfaine en couverture, et un dossier passionnant consacré à l'artiste,

-le "Chorus" de l'été 1993 : pareil, Thiéfaine en couverture + un dossier sur lui,

-tous les fanzines (je me suis abonnée en 1998 au "HFT aficionados service club"),

-un dossier intitulé "Nietzsche Hubert alles" et signé Laurent Van Elslande (il me semble l'avoir reçu avec un fanzine un jour),

-des extraits du journal de bar de Thiéfaine (joints eux aussi à un fanzine),

-un "Est magazine" du mois d'août 2001 contenant, entre autres, un article intitulé "Là-bas chez Thiéfaine" (alors ça, c'est une collègue qui m'a apporté ce magazine un jour en salle des profs, où nul n'ignorait ma passion dévorante pour l'oeuvre de Thiéfaine !),

-un "Voix du Jura"avec un article consacré à Hubert avant son concert à Savigna (où nous étions, Sam et moi : c'était en 2004 et ce fut le premier concert "in utero" de notre fille Clara !!),

-tiens, un autre "Chorus" : celui de l'hiver 1998-99, cette fois,

-le petit livret reçu à l'entrée du grand théâtre de Dijon, pour la magnifique "Histoire du soldat",

-une foule d'articles de journaux épars.

Pause. Voilà pour la boîte Pampers, à l'intérieur de laquelle il y a ... le carton à chaussures qui, lui, contient :

-26 billets de concerts (avec, pour les dates parisiennes, les tickets de métro qui vont avec le petit sésame, et les billets de train pour le concert à Béthune),

-un billet pour la pièce "Histoire du soldat",

-une photo de la tournée "Scandale mélancolique", achetée à Béthune,

-mes cartes de membre de l'HFT aficionados service club,

-encore plein d'articles de journaux, dont un que mon collègue et ami Sébastien avait glissé en douce dans mon casier, après avoir écrit ceci dessus : "Comment ne pas penser à toi et à Sam en voyant ceci ? J'ai donc immédiatement dégainé ma paire de ciseaux... en espérant ne pas m'attirer les foudres d'une horde de profs ne supportant pas de voir que le journal a été amputé de la sorte... Mais bon, cela s'imposait, non ?" Cher Seb, rassure-toi : si ce n'était pas toi qui avais découpé l'article, quelqu'un d'autre se serait chargé de le faire et de le mettre dans mon casier (ah, des collègues comme ça, je n'en trouverai pas ailleurs ! Je n'ai pas fini de les regretter),

-le programme de l'Arsenal de Metz du jeudi 2 décembre 2004, signé par Thiéfaine (un exemplaire pour moi et un pour ma fille Clara ... qui allait naître quelques mois plus tard !),

-le programme de l'hommage à Léo Ferré, donné salle Rameau à Lyon, en octobre 2003,

-des programmes "Les rendez-vous de la Fnac",

-les négatifs des photos faites aux Eurockéennes en 1999,

-tiens, un article de l'Est Républicain du 10 décembre 1996, indiquant que Thiéfaine était venu à Nancy dans le cadre du Téléthon (pourquoi ne m'avait-on pas prévenue, purée ?!!),

-des pages de magazines jaunies, parce qu'elles ornèrent longtemps les murs de ma chambre d'adolescente,

-enfin, bien planquée tout au fond de ce joyeux et puéril fatras, la carte reçue le 26 mai 1995, en réponse à quelques courriers que j'avais envoyés à Hubert (je me souviens bien : je rentrais d'une longue balade à vélo, j'étais passée à la boîte aux lettres à mon retour, et j'y avais trouvé cette enveloppe portant le tampon "LILITH 18 avenue Foch 21000 DIJON". Cette carte a également longtemps traîné sur un pan de mur de ma chambre et est toute jaunie. Honte à moi !).

Voilà ! Maintenant, je cours ranger la boîte Pampers à l'abri des doigts ravageurs de ma fille aînée !! En espérant ne pas vous avoir trop serinés ! Et vous, vos trésors se rapportant à Thiéfaine, vous les mettez où ?

 

 

Sinon, je m'aperçois aujourd'hui que ce blog totalise à présent plus de 20 000 visites. Merci, merci, merci !

21/07/2008

Joyeux anniversaire, mister Hubert !

La pensée du jour (pour aller avec ce qui va suivre) :

"Dieu personnel, dieu grégaire, dieu de ceux qui croient, existe donc afin que je puisse te haïr !" Fernando PESSOA.

 

Dites, c'est bien vrai, il a soixante ans aujourd'hui, Cousin Hub' ? Cela fait donc soixante ans qu'il « traîne sa carlingue dans ce siècle marron », soixante ans qu'en bon « bipède à station verticale », il erre et bourlingue en cette vie qui est tout sauf du bubble-gum, soixante ans que « la famille Duraton veut l'obliger à finir son tapioca alors que ça fait bientôt deux mille ans qu'il a plus faim »... Cela fait également un petit paquet d'années qu'il nous entretient, dans nombre de ses chansons, de ce que Cioran appelait « l'inconvénient d'être né »... De la naissance comme une meurtrissure imprimée à jamais sur nos matricules. La preuve : « J'ai failli me tirer mais j'ai fait bof areuh

j'suis qu'un intérimaire dans la continuité de l'espèce et coucou beuh ! Coucou beuh ! »

Ou encore :

«ta mère vèle et ton rêve amer commence en transe

et sans trêve en enfer car tu sais qu'on achève

les nouveau-nés les veaux de l'année qui cassent la cadence

dès que tu nais on te met le pied à l'étrier

et faut ramer toute la journée tu es damné »

Ou bien :

« Paraît qu'je viens d'une catastrophe

mais les dieux sont pas très bavards ».

Mais aussi :

« On vient tous d'une capote usée ».

Le truc pas bien reluisant, quoi ! De la naissance comme un carnage ! Et d'ailleurs, même la vie in utero, ça vous avait pas non plus un goût de barbe à papa. Vous voulez une preuve aussi ? La voici :

« j'me sens coupable d'avoir assassiné mon double dans le ventre de ma mère et de l'avoir mangé j'me sens coupable d'avoir attenté à mon entité vitale en ayant tenté de me pendre avec mon cordon ombilical »...

 

De la naissance comme le début de l'intranquillité permanente (on en revient à Pessoa !) ...

 

Autre pensée du jour : « Je suis content de vieillir. Je n'ai jamais été un grand fan de la vie ». Hubert-Félix THIEFAINE.