20/11/2007
Photographie d'un rêveur
La pensée du jour : "Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit", La Rochefoucauld.
Eh bien, cet « Amicalement blues », je l’ai déjà écouté et réécouté, et je n’en pense que du bien ! J’en suis barge ! Et je m’en réjouis car il y a quelques semaines encore, je me disais que ce n’était pas gagné, que le blues et moi, de toute façon… Et je ne sais pas pourquoi, mais je vibre totalement en écoutant ces treize morceaux, dont certains m’emballent évidemment plus que d’autres. J’adore « Photographie d’un rêveur », c’est, sans conteste, mon morceau préféré. En voici le texte :
je ne suis qu’un rêveur
planant sur ta vie
un esprit tapageur
qui vient troubler tes nuits
prisonnier de ton rire
esclave de ton corps
je veux juste t’offrir
l’amour sans la mort
qu’un rêveur !
à l’ombre de ta beauté
qu’un rêveur !
sous tes parfums satinés
qu’un rêveur !
qui ne pense qu’à t’aimer
qu’un rêveur !
qu’en veut trop !
si parfois je ruisselle
comme un vieux troubadour
sous les yeux maternels
d’une barmaid trop glamour
c’est pour mieux revenir
vagabond dans ta rue
et pour mieux ressentir
tes baisers perdus
qu’un rêveur !
à l’ombre de ta beauté
qu’un rêveur !
sous tes regards bleutés
qu’un rêveur !
qui ne pense qu’à t’aimer
qu’un rêveur !
qu’en veut trop
Paroles : HFT / Musique : PP (ben oui, y’a pas de raison !!!)
Foxy, tu me demandais dernièrement si je comptais réorganiser une réunion Thiéfaine. Coïncidence amusante : ce matin, j’ai eu Jean-Jacques au téléphone (c’est-à-dire un de ceux qui m’avaient aidée, en mars, à faire la première réunion). Et il m’a passé commande, en quelque sorte !! Il va en parler de nouveau autour de lui et nous pourrions tout doucement songer à programmer cette deuxième rencontre… Dans une salle plus grande, peut-être, où nos esprits tapageurs, justement, pourraient faire du boucan et tout et tout !!!! Etes-vous partants ?
10:48 | Lien permanent | Commentaires (23)
13/11/2007
Quel numéro?
Au fait, avez-vous vu que l'édition limitée de l'album "Amicalement blues" était également numérotée? Si, si, au dos du CD. Pour ma part, je n'ai pas fait attention hier matin lorsque je suis allée me procurer ce petit bijou qu'est le fruit de la collaboration entre Thiéfaine et Personne. Mais aujourd'hui Sam souhaitait acheter lui aussi l'édition limitée. Du coup, il a étudié quelques numéros. Ben oui, vous imaginez un CD portant le "2023" ou encore le "2721"?!! Plutôt sympa ! Pour finir, Sam n'a pas acheté le CD !! Aucun numéro digne de sa collection !!! Quant à moi, j'ai le "2337". Et vous?
19:18 | Lien permanent | Commentaires (12)
12/11/2007
Il est arrivé !
"On veut gagner un max de pognon tous les deux. Lui, il rêve d'une Aston Martin et moi d'une Maserati et on s'est trouvés ensemble pour le faire, en fait, c'est ça. Mais nous on n'a aucun sentiment, non, y'a rien entre nous. De toute façon on se déteste" : Thiéfaine à propos de sa collaboration avec Paul Personne !!
Voilà, ça y est, je l’ai, je le tiens entre mes mains, l’objet du délice !
Que dire ? J’ai d’abord écouté le CD une première fois en entier, puis je l’ai réécouté jusqu’à « Distance ». Les textes sous les yeux, cette fois. Ensuite, ne sachant plus où donner de la tête parmi ces belles surprises, j’ai regardé le DVD. Quel plaisir de voir la joyeuse complicité qui unit Hubert et Paul !
J’ai plus qu’adopté « Avenue de l’amour » qui, selon moi, donne le ton de tout l’album. Car, dans plus d’un morceau, « ça joue loose »… Entre « ta vie me tue », « mes désirs sont dans la peine », « mes trop anciennes blessures », « tu m’as déjà dévasté », « je crois qu’c’est la nuit, mes larmes cachent le jour », « je me sens comme une bavure d’un dieu crevant de son silence », « et tu marches sur ton ombre de nouveau du côté sombre », et j’en passe et j’en passe, oui, « ça joue loose » plus souvent qu’à son tour là-dedans.
Point de vue musique, honte à moi, je n’ai jamais réellement écouté du blues. Il me fallait cette collaboration entre Thiéfaine et Paul Personne pour m’y mettre. D’ailleurs, combien de fois l’ami Hubert m’a-t-il portée au-delà de mes habitudes, en littérature par exemple ? Pour en revenir à « Amicalement blues », je pensais que je ne « digèrerais » pas cette musique, et finalement je me surprends à m’y balader comme en terre déjà connue.
Je sens que ce blog va de nouveau s’animer, entre les « filles au cœur de janjaweed » dont je me demande bien de quel bois elles se chauffent (à creuser), Strindberg, Harriet Bosse, et que sais-je encore ? Encore pas mal de notes en perspective !
Comme ça, si je devais dire déjà ce qui m’a particulièrement conquise dans « Amicalement blues », on aurait :
-« Avenue de l’amour »,
-« Emeute émotionnelle »,
-« Amant sous contrôle »,
-« Distance »,
-« Rendez-vous au dernier carrefour »,
-« Photographie d’un rêveur ».
En tout cas, je maintiens ce que j’avais dit une première fois je ne sais plus où, je ne sais plus quand, à propos des voix des amis Paul et Hub’ : elles se marient tout à fait bien, tout autant que leurs âmes « bluesymentales »…
Et vous, vos impressions ?
14:30 | Lien permanent | Commentaires (14)
07/11/2007
Le Bateau livre (suite)
Voici la réponse que j'ai reçue aujourd'hui suite au message que j'avais laissé sur le site de l'émission "Le Bateau livre" :
Bonjour,
Fidèle téléspectatrice du magazine "Le Bateau livre", vous souhaitez que le chanteur Hubert-Félix Thiéfaine soit invité sur le plateau de cette émission.
Je vous remercie d'avoir pris le temps d'écrire à France 5.
J'ai le plaisir de vous informer que j'ai transmis votre message à la rédaction de cette émission afin qu'elle en prenne connaissance.
Je vous souhaite d'agréables moments en compagnie des programmes de France 5.
Cordialement,
Isabelle Pivier
Chargée des Relations Téléspectateurs de France 5
On verra bien !!
Et la pensée du jour : "Tout le mal qu'on dit de l'école nous cache le nombre d'enfants qu'elle a sauvés des tares, des préjugés, de la morgue, de l'ignorance, de la bêtise, de la cupidité, de l'immobilité ou du fatalisme des familles", Daniel PENNAC.
15:30 | Lien permanent | Commentaires (19)
04/11/2007
Le Bateau livre
Connaissez-vous cette émission? Elle passe le dimanche matin sur la 5 à 8h50 et le jeudi soir aussi, mais je ne sais plus à quelle heure. La nouvelle formule est très plaisante : tout au long de l'émission, quelqu'un (chanteur, acteur, auteur ou autre) accompagne Frédéric Ferney (mon idole !) dans ses différentes chroniques. C'est ainsi que depuis la rentrée, Jean-Louis Murat, Yves Simon ou encore Patrick Poivre d'Arvor se sont succédé dans ce rôle d'"accompagnateurs". Vous ne voyez pas où je veux en venir?
Très simple : évidemment, dès que j'ai découvert le nouveau principe de l'émission, je me suis mise à rêver... Et si l'ami Hubert venait sur ce plateau? Et s'il venait nous parler des livres et des artistes qu'il aime et qui le nourrissent au quotidien? Je crois qu'il aurait beaucoup à dire et qu'il ne volerait pas sa place dans une émission d'aussi bonne qualité ! Comme l'idée me trotte dans la tête depuis quelques semaines déjà, j'ai laissé un petit mot ce matin sur le site du "Bateau livre". J'ai tout simplement suggéré Thiéfaine comme invité ! Je ne pense pas que ma demande soit satisfaite, mais, comme disait Aragon, "il est permis de rêver. Il est recommandé de rêver". Et ce sera la pensée du jour ! Ainsi que celle-ci : jour J moins huit, youpi !!!!!
Frédéric Ferney
11:25 | Lien permanent | Commentaires (2)
28/10/2007
Avenue de l'amour
Avez-vous déjà entendu cette chanson? Qu'en pensez-vous? Pour ma part, je suis allée l'écouter deux fois sur le blog de Yoann. La première impression est plutôt bonne, mais il me faut réécouter ce morceau pour me faire une opinion précise. Il paraît en tout cas qu'on peut, si on a de la chance, entendre cette chanson sur France Inter.
Vivement le 12 novembre !!
Et la pensée du jour : "Il est une sorte de méchanceté qui s'apparente aux jeux d'adresse, aux tirs de foire, et qui procure à ceux qui l'exercent une satisfaction de même nature.
L'autre sorte de méchanceté, et la plus fréquente, est une manière de représailles. Beaucoup de gens méchants ne font souffrir les autres que parce qu'ils n'en reçoivent pas, ou ne reçoivent pas, de la vie en général, les satisfactions, les honneurs qu'ils estiment avoir droit d'en attendre", Maurice DRUON.
Avenue de l'amour
(H-F. Thiéfaine/Paul Personne)
Est-ce que tu te souviens ?
On n'était pas des stars
Plutôt un peu zonards
Juste au bord du rien
Nos peines au bord du jour
Nos regards de chien
Et tous ces tours
Avenue d'l'amour
Et tous ces tours
Avenue d'l'amour
On était un peu blonds
Un peu trop niais sans doute
Et nous nous amusions
Aux jeux de la route
Hambourg ou Amsterdam
Côté quartier calme
Et tous ces tours
Avenue d'l'amour
Et tous ces tours
Avenue d'l'amour
Tu te souviens
Ca jouait loose
Tous ces chagrins
Et tout ce blues
Nous n'étions que
Des survivants
Nos histoires noires
Nos nuits blanches
Plantées en plein manque de tout
Cherchant le jour
Avenue d'l'amour
Oh t'laisse pas aller
Mon ami
Cette fille t'a laissé tomber
Viens faire un tour
Avenue d'l'amour
Viens faire un tour
Avenue d'l'amour
Viens faire un tour
Avenue d'l'amour
10:55 | Lien permanent | Commentaires (9)
22/10/2007
Lamartine encore
Le lac
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour?
Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !
Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'enclume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.
Un soir, t'en souvient-il? nous voguions en silence;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos :
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :
"Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
"Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent,
Oubliez les heureux.
"Mais je demande en vain quelques moments encre,
Le temps m'échappe et fuit;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente; et l'aurore
Va dissiper la nuit.
"Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive;
Il coule, et nous passons !"
Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
S'envolent au loin de nous de la même vitesse
Que les jours de malheur?
Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace?
Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
Ne nous les rendra plus !
Eternité, néant, passé, sombres abîmes,
Que faites-vous des jours que vous engloutissez?
Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
Que vous nous ravissez?
Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
Au moins le souvenir !
Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
Qui pendent sur tes eaux.
Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
De ses molles clartés.
Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
Que les parfums légers de ton air embaumé,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
Tout dise : Ils ont aimé !
Alphonse de Lamartine
Et la pensée du jour qui s'impose à moi est d'Yves Jamait et je l'ai d'ailleurs déjà mise sur ce blog :
"Ô temps, suspends mes heures de vol !"
09:37 | Lien permanent | Commentaires (3)
20/10/2007
Jil Caplan
La pensée du jour : "Si vous saviez combien j'aime l'automne, combien je me sens accordé à cette saison. Les ardeurs de l'été ont pris fin, et avec elles, les tensions, parfois le mal-être qu'elles entraînent. Une douceur est là, présente dans l'air, les lumières, les ciels qui pâlissent. En elle se profile la menace du déclin, et c'est peut-être cette menace qui donne tant de prix à la stupeur de ces journées où la vie jette ses derniers feux", Charles JULIET.
« Au printemps 71, Tony (Carbonare) fait la connaissance d’Hervé Bergerat. La rencontre a lieu au café « Chez Paulette », à Pagney-derrière-Barine (Meurthe-et-Moselle). Tony est là avec son groupe ; Hervé accompagne Catharsis, alors la formation-phare de son label, sous lequel enregistreront plus tard Machin puis Thiéfaine ». (Hubert-Félix Thiéfaine, Jours d’orage, Jean THEFAINE).
Hier soir, c’est dans ce même incroyable café, « Chez Paulette », que se produisait Jil Caplan. Incroyable, ce café, parce que niché au beau milieu d’un petit bled de quelque 500 âmes, me semble-t-il. De nombreux artistes y ont déjà joué.
Alors Jil Caplan sur scène, je ne sais pas si vous connaissez, mais pour ma part, j’ai trouvé cela divin ! Une sensibilité à fleur de peau, une générosité phénoménale… Hier soir, nous étions très peu à applaudir Jil Caplan et ses musiciens. J’ai envie de dire dommage et tant mieux à la fois. Dommage car Jil Caplan aurait mérité de faire salle comble ! Tant mieux parce que, comme ça, nous nous tenions chaud et parce que la belle Jil, eh bien, nous ne l’avions que pour nous !
Jil Caplan a bercé mon adolescence, et depuis, je l’ai toujours suivie, achetant inlassablement tous ses albums, me renseignant toujours sur son « cas », ne la perdant jamais de vue. Son dernier album, « Derrière la porte », est un petit bijou. La maturité vient mettre encore plus de profondeur dans les textes de mademoiselle Caplan. Ce que j’aime par-dessus tout, c’est la voix de cette femme. Et sur scène, elle chante aussi bien qu’en studio, ce qui n’est quand même pas donné à tout le monde. Vraiment, le concert d’hier restera gravé en moi comme l’un des plus beaux spectacles auxquels j’aie assisté… Quand Jil Caplan nous dit qu’elle a écrit certains titres de « Derrière la porte » dans le désespoir le plus total, on sent la frangine qui comprendrait tout s’il nous était donné, rien qu’un instant, d’échanger quelques mots avec elle après le concert…
22:30 | Lien permanent | Commentaires (2)