19/01/2007
"Nous n'sommes que les fantasmes fous d'un computer"
Au moment où j'écris cette note, le compteur du blog affiche très exactement 5999 visites! Je ne sais plus quand Sam m'a installé ce compteur. En tout cas, youpi!
Petit-Jour, si tout va bien, j'irai voir Padam en concert ce soir. Et, bien entendu, j'aurai une pensée pour toi! Je te raconterai la soirée par le menu!
Et cette jolie pensée du jour : "La rose sans l'épine ne serait qu'une pivoine", René BARJAVEL.
10:22 | Lien permanent | Commentaires (0)
18/01/2007
Quelques chansons d'Hubert que je n'aime guère...
La pensée du jour : "Je ne suis ni gai ni triste. Mais je peux être tout l'un ou tout l'autre avec excès", Jean COCTEAU.
« Cette nuit-là je rentrais d’une réunion Tuperware en compagnie du septième mari de ma douzième épouse »…
Ainsi commence «Vingt-septième heure : suite faunesque ». Voilà une chanson que je n’aime pas du tout ! Je crois que cela a été immédiat, dès la première écoute. Je me souviens avoir accordé, dès le début, très peu d’attention à cette suite décidément trop faunesque pour moi : j’ai regardé les paroles vite fait, écouté la musique et me suis dit : « Laisse béton » ! En général, quand j’écoute « Le bonheur de la tentation », je zappe carrément cette chanson !
Il y en a une autre aussi qui a longtemps créé chez moi une réaction épidermique : « Les mouches bleues » ! Mais je crois qu’avec un peu d’entraînement, je finirais peut-être par moins détester cette chanson! D’ailleurs, je reconnais qu’il y a là quelques jolies trouvailles, comme « Peu à peu je vois s’estomper les rêves de mon esprit tordu je commence même à oublier les choses que je n’ai jamais sues ».
Je ne raffole pas non plus de « Bruits de bulles ». En fait, pour être honnête, je dois dire que « Fragments d’hébétude » est l’album que j’aime le moins. Il faudrait que je prenne le temps de le réécouter d’une oreille attentive et de me l’approprier vraiment…
Ah, et puis il y a aussi « Le Touquet juillet 1925 » ! Non, je n’accroche pas, c’est trop… comment dire ? Je ne sais pas, c’est trop sirupeux, trop je ne sais pas, en tout cas pas assez Thiéfaine à mes yeux…
Sur « Scandale mélancolique », je n’aime que moyennement « La nuit de la Samain ». Sur les premiers albums, je crois que j’aime tout.
A côté de cela, il y a également tous les morceaux que j’adore et dont on ne parle pas assez à mon goût : «Vendôme Gardenal Snack », « La queue », « De l’amour, de l’art ou du cochon ? ». Mon rêve serait d’entendre ces chansons sur scène… Un jour, peut-être ?
22:00 | Lien permanent | Commentaires (4)
15/01/2007
"Chroniques bluesymentales"
Alors ça, cela faisait longtemps que cela ne m’était pas arrivé ! Tellement longtemps que j’avais oublié la presque crise de nerfs qui suit le moment infâme où on s’aperçoit que l'imbécile de blog a bouffé une note complète, sans qu’elle ait été enregistrée au préalable ! Et tout est à refaire !
Je vous avais mis, en pensée du jour, et je maintiens :
« Quelles que soient nos douleurs, elles s’endorment tôt ou tard dans l’étreinte de ce qui leur succède », Nicolas BREHAL (Les corps célestes).
J’avais également balancé les paroles de « Portrait de femme en 1922 », mais vous repasserez ou irez les lire chez Arnaud (s’il les a mises sur son site !) car il se fait tard…
Je disais que j’aimais l’album « Chroniques bluesymentales » dans son ensemble… Il fait partie de ceux que j’ai achetés en tout premier après avoir eu la révélation Thiéfaine !
« Demain les kids » est un monument, les paroles en sont soigneusement ciselées, je les trouve très puissantes… « Dans les ruines de l’école où brûle un tableau noir une craie s’est brisée en écrivant espoir »… Pourquoi, quand ma copine Sylvie m’a présenté ces paroles écrites spécialement pour moi sur une feuille, pourquoi n’ai-je pas su immédiatement que j’avais affaire à de la poésie pure ? Avec ma réticence imbécile, j’ai retardé la « rencontre » de quelques mois, et c’est précieux, quelques mois, quand on sait que l’écriture d’Hubert est inépuisable… « Pogo sur la deadline » est la chanson-défouloir que j’écoute à fond quand j’ai envie de trucider la terre entière ou quand j’en veux à une personne en particulier, « connue par erreur aux heures des fins d’parties ». « Un automne à Tanger » conserve tout son mystère après je ne sais combien d’écoutes, et cela ne gâche rien…
« Je te veux dans la prière des dieux suppliant l’Humain »…
« Je regarde passer les zumains de ma rue
un peu comme on reluque au zoo les zébus
triés normalisés fonctionnels uniformes
avec leurs initiales gravées sur leurs condoms »…
« J’m’arracherais bien les yeux mais ce serait malveillance
vu qu’j’ai déjà vendu mon cadavre à la science »…
« Chacun sa religion, chacun son parachute »…
« A part ça tout va bien comme dit Schopenhauer »…
« La terre est un macdo recouvert de ketchup
où l’homo cannibale fait des gloupses et des beurps
où les clowns en treillis font gémir la musique
entre les staccatos des armes automatiques »…
« Mais un jour faut partir et finir aux enchères
entre les gants stériles d’une sœur hospitalière
et je me vois déjà guignol au p’tit matin
traînant mon vieux flight-case dans le cimetière des chiens
oh meine kleine Mutter mehr Licht ! » (et admirez-moi cette subtile allusion à Goethe!)...
Autant de phrases qui ont bercé mes années fac et m’ont portée à des moments un peu moyens, moyens…
Bientôt, je vous parlerai des chansons de Thiéfaine que je n’aime pas. Car il y en a ! Des que je ne peux pas encaisser, des que j’aime sans plus, des que j’aimerai peut-être un jour à force de persévérance et d’autres qui sont définitivement perdues pour moi, condamnées à se heurter à un rejet total. Ben oui ! Carrément !22:35 | Lien permanent | Commentaires (7)
14/01/2007
"Amor doloroso"
La pensée du jour : "Aimer la littérature, c'est être persuadé qu'il y a toujours une phrase écrite qui nous re-donnera le goût de vivre, si souvent en défaut à écouter les hommes. Soi-même, entre autres", Georges PERROS, Papiers collés.
Il me semble que plusieurs d'entre vous aiment Higelin, tout comme moi. Avez-vous écouté son dernier album? Qu'en pensez-vous? Pour ma part, je le trouve très beau. J'en raffole, carrément, et l'écoute énormément en ce moment. Tout comme le dernier Brigitte Fontaine, d'ailleurs!
Ce soir, pour changer, j'ai envie de citer Higelin :
"Dans le dernier Sandwich, Brigitte Bardot explique que 'les gens devraient penser plus à leur mort'...
Réponse de Jacques Higelin : "Mmouais. Mais une fois que tu le sais, autant aller vers quelque chose de positif. J'ai toujours entendu les gens se plaindre de leur sort. C'est dur, c'est sûr. Mais si les gens nourrissaient plus leur corps, leur âme, et étaient plus généreux, ce serait aussi dur, mais ils feraient moins chier les autres. Nom de Dieu, va vider ta poubelle ailleurs que dans ma tête ou dans mon ventre.
(...) Je ne suis pas un héros. Mais depuis mon enfance j'ai une solide dose intérieure de plaisir de vivre. Histoire de sauter de joie en pleine rue, de siffloter des airs pas possibles à mes robinets. C'est ancré dans ma peau. J'ai envie de faire face à la déprime. J'aime vivre. il faut refuser la morosité, l'angoisse ambiantes".
Source : Libération, Hors-série, Chanson française 1973-2006.
A propos, je souligne que le pauvre Hubert, une fois de plus, n'a pas été vraiment mis à l'honneur dans ce hors-série. Page 62, on lira simplement ces quelques mots de lui : "A mon tour, avec une guitare et des mots, j'ai essayé d'ordonner mon chaos intérieur".
Encore! On a de la chance! Anne Sylvestre, elle, est également citée page 19. Et voici les propos édifiants de la dame : "Je me suis fait couper les cheveux. Je le regrette parce que depuis j'ai froid aux oreilles"!
Toujours à propos des injustices de ce monde : ce soir, j'ai envoyé quelques lignes à "Télérama" pour simplement exprimer mon étonnement face à l'impasse faite sur Thiéfaine! Suite au prochain numéro!
Et pour en revenir à Higelin, je vous mets un petit lien vers une interview très touchante du monsieur (merci Rémi! Sans toi, j'aurais loupé ça) : http://www.dailymotion.com/cluster/news/video/xvyjp_higel...
Je m'écoute "Amor doloroso" tout en écrivant cette note (et c'est peut-être la raison pour laquelle c'est si laborieux ce soir, je ne suis pas assez concentrée, l'écriture ne "glisse" pas, ça patine, c'est tout pourri, mille excuses!). Vraiment, cet album, c'est de l'or en barre! A savourer très vite, si ce n'est déjà fait!
22:30 | Lien permanent | Commentaires (3)
13/01/2007
Thiéfaine à Taratata
Bon, bon, bon, c’était plutôt sympathoche, tout ça, non ?! Je n’ai pas encore eu le temps de regarder les bonus de l’émission.
En tout cas, merci à Nagui, qui a su complimenter Hubert comme il se devait ! Il a rappelé l’affaire Drucker ! Encore un petit coup de griffe à Michel, bien fait pour lui !!!
Arnaud a mis sur le forum « Fragments d’Hubert » toutes les dates de rediffusion de l’émission. Si j’ai bien tout retenu, il y en aura une sur France 2 le 26 janvier.
Encore un petit Blaise Cendrars, vous voulez bien ?
JOURNAL
Christ
Voici plus d’un an que je n’ai plus pensé à Vous
Depuis que j’ai écrit mon avant-dernier poème Pâques
Ma vie a bien changé depuis
Mais je suis toujours le même
J’ai même voulu devenir peintre
Voici les tableaux que j’ai faits et qui ce soir pendent aux murs
Ils m’ouvrent d’étranges vues sur moi-même qui me font penser à Vous.
Christ
La vie
Voilà ce que j’ai fouillé
Mes peintures me font mal
Je suis trop passionné
Tout est orangé.
J’ai passé une triste journée à penser à mes amis
Et à lire le journal
Christ
Vie crucifiée dans le journal grand ouvert que je tiens
Les bras tendus
Envergures
Fusées
Ebullition
Cris.
On dirait un aéroplane qui tombe.
C’est moi.
Passion
Feu
Roman-feuilleton
Journal
On a beau ne pas vouloir parler de soi-même
Il faut parfois crier
Je suis l’autre
Trop sensible.
Et, pour finir, je cite de nouveau René Fallet évoquant Cendrars :
« Une fois, à la télévision, j’ai entendu la plus parfaite définition de la littérature qui soit. Pierre Lazareff, journaliste et ami de Blaise Cendrars, auteur de ce fabuleux poème qu’est ‘La Prose du Transsibérien’, racontait lui avoir demandé un jour : ‘Blaise, tu peux bien nous l’avouer, aujourd’hui, que tu ne l’as jamais pris, le Transsibérien ?’ Cendrars lui avait répondu sublime : ‘Qu’est-ce que ça peut te foutre, si je te l’ai fait prendre ?’ ».
14:28 | Lien permanent | Commentaires (5)
11/01/2007
Thiéfaine à Taratata
En ce jeudi soir, je me permets de vous rappeler ou de vous signaler (sait-on jamais) que Thiéfaine sera à Taratata demain soir sur France 4. L'émission sera diffusée ensuite sur la trois samedi soir. Alors, tous devant vos télés demain soir ou/et samedi soir!!!
Et voulez-vous savoir la meilleure? Mon homme, qui, entre nous, prétend être fan de Thiéfaine, a totalement oublié qu'il y avait cette émission. Il sort demain soir. Et nous remet ça samedi!!! J'aurais bien envie de faire foirer l'enregistrement, rien que pour le faire bisquer à mort! Cela lui apprendrait à me laisser seule au foyer deux soirs de suite!
Vous trouvez son attitude scandaleuse et irrespectueuse (pas vis-à-vis de moi, s'entend, mais vis-à-vis d'Hubert!!), vous pensez qu'il s'agit là d'un oubli impardonnable? N'hésitez pas, lâchez-vous!!
21:03 | Lien permanent | Commentaires (13)
"La main de Cendrars"...
La pensée du jour : "L'allemand est une langue injustement décriée", Gérard MORDILLAT (Non, ce n'est pas moi qui ai inventé ces mots pour me faire mon petit trip dans mon coin : on les trouve bel et bien dans le très beau livre Rue des rigoles, de Mordillat, donc).
Toujours dans la série "les poètes se vendent en pièces détachées", voici aujourd'hui ... Blaise Cendrars :
L'oeuvre de Blaise Cendrars est l'histoire d'une vie. Vie et oeuvre sont ici confondues, a dit Henry Miller, en une même "étincelante masse poétique dédiée à l'archipel de l'insomnie". Né le 1er septembre 1887 à La Chaux-de-Fonds, d'un père suisse, homme d'affaires, et d'une mère écossaise, il bourlingue dès son plus jeune âge, avec son père ou son précepteur, d'Egypte en Angleterre, de Palerme à Montreux. A quinze ans, en 1902, quand on exige de lui qu'il fasse des études sérieuses, il s'enfuit de Neuchâtel, prend le train pour Bâle puis pour Berlin, file vers Königsberg et Cologne, va d'une gare à l'autre, de peur d'en sortir et d'être rattrapé, pour finir exténué et sans argent, devant le guichet d'un prêteur sur gages de Munich...
Ainsi fera-t-il toute sa vie : Saint-Pétersbourg, la Perse, Pékin, New York, autant d'endroits fabuleux, inséparables de rencontres et d'aventures plus fabuleuses encore. De ce creuset magique sortent les Pâques à New York et la Prose du transsibérien.
En 1914, il se marie puis part pour la guerre, où il est blessé. On lui coupe le bras droit. Le manchot magnifique continue à vagabonder de par le monde, écrit l'Anthologie nègre et l'Or, collabore avec Abel Gance et Darius Milhaud, devient grand reporter à France-Soir... De Hollywood au Chili, de Rhum à Moravagine, il brûle sa vie et son génie. Après un silence de trois années, il commence en 1943 l'Homme foudroyé, que suivront La Main coupée et Bourlinguer. La mort, le 17 janvier 1961, vient mettre un terme presque incongru à cette vie frémissante - celle d'un moine baroudeur qui, en quête d'absolu poétique, a défié le temps et l'espace et connu tous les grands vertiges.
Source : Le grand livre de la poésie française, Marcel JULLIAN.
Et voici aussi ...
LE VENTRE DE MA MERE
C'est mon premier domicile
Il était tout arrondi
Bien souvent je m'imagine
Ce que je pouvais bien être...
Les pieds sur ton coeur maman
Les genoux tout contre ton foie
Les mains crispées au canal
Qui aboutissait à ton ventre
Le dos tordu en spirale
Les oreilles pleines les yeux vides
Tout recroquevillé tendu
La tête presque hors de ton corps
Mon crâne à ton orifice
Je jouis de ta santé
De la chaleur de ton sang
Des étreintes de papa
Bien souvent un feu hybride
Electrisait mes ténèbres
Un choc au crâne me détendait
Et je ruais sur ton coeur
Le grand muscle de ton vagin
Se resserrait alors durement
Je me laissais douloureusement faire
Et tu m'inondais de ton sang
Mon front est encore bosselé
De ces bourrades de mon père
Pourquoi faut-il se laisser faire
Ainsi à moitié étranglé?
Si j'avais pu ouvrir la bouche
Je t'aurais mordue
Si j'avais pu déjà parler
J'aurais dit :
Merde, je ne veux pas vivre!
Blaise CENDRARS
14:45 | Lien permanent | Commentaires (1)
09/01/2007
Comme promis : "l'oreille de Van Gogh"!
La pensée du jour : « Il faudrait bien que je refasse fortune, que je me range, que je devienne quelqu’un (mais qui ?), Jean-Claude PIROTTE.
Aujourd’hui, donc, parlons un peu de Van Gogh. Explications : sur « Routes 88 », Thiéfaine amène la chanson « Les dingues et les paumés » en disant :
« La jambe de Rimbaud
La tête de Chénier
L’oreille de Van Gogh
Et la main de Cendrars
Les poètes se vendent en pièces détachées
Et leurs cris mutilés sont de sinistres farces »…
Il me restera donc à m’occuper de la main de ce pauvre Cendrars, qui fut blessé durant la Première Guerre mondiale et en revint manchot… Il a écrit des choses magnifiques, il faut absolument que je lui consacre quelques billets !!
Donc, en ce mardi tout gris, l’oreille de Van Gogh… Enfin, les derniers jours du peintre…
VAN GOGH (Vincent Willem)
Peintre hollandais
MORT : 29 juillet 1890 (à 37 ans)
CAUSE : suicide
LIEU : Auvers-sur-Oise (Val d’Oise)
INHUMATION : Auvers-sur-Oise
Le 27 juillet 1890, Van Gogh fut pris d’une agitation subite et sortit pour se calmer en emportant un revolver. Il erra dans la campagne, arpentant les champs de blé qu’il avait peints deux jours plus tôt, et brusquement, déchargea l’arme contre sa poitrine. La balle n’avait pas touché le cœur. Il revint au café Ravoux où il logeait, la veste soigneusement boutonnée pour cacher le sang qui tachait sa chemise, et monta dans sa chambre. A l’heure du dîner, ne le voyant pas paraître, le patron monta chez son pensionnaire et le trouva étendu sur son lit, la tête tournée vers le mur : « Voilà, lui dit le peintre, j’ai voulu me tuer et je me suis raté ». On alerta le docteur Gachet qui examina la plaie et conclut avec le docteur d’Auvers qu’on ne pouvait extraire la balle. Les médecins optèrent curieusement pour « la temporisation en l’absence de tout symptôme grave » ! « Ah bien… », dit simplement Van Gogh qui réclama sa pipe et passa toute la nuit à fumer en silence, veillé par le fils de Gachet et monsieur Ravoux. Le lendemain, quand les gendarmes l’interrogèrent, ils ne purent tirer de lui que : « Cela ne regarde personne ». Son frère Théo arriva. « Ne pleure pas, lui dit-il, je l’ai fait pour le bien de tous ». Ils se parlèrent longuement. A la fin, Vincent interrogea son frère sur le pronostic des médecins ; Théo lui assura qu’ils avaient espoir de le sauver : « A quoi bon… La tristesse durera toute la vie ». L’agonie commença, très douce. La mort, plus clémente que la vie, l’emporta sans souffrance, à 1h30 du matin.
On descendit le cercueil dans la salle du café et on le plaça sur des tréteaux, devant la palette et le chevalet du peintre. Lorsque l’abbé Teissier, curé d’Auvers, apprit que « l’étranger » s’était suicidé, il lui refusa le corbillard de la paroisse. La municipalité de la ville voisine, Méry, qui se targuait d’idées avancées, offrit le sien ! Mort en 1891, Théo sera inhumé aux côtés de son frère. Un même lierre unit les deux tombes, identiques. (On peut en voir une photo en cliquant sur le lien « Cimetière d’Auvers-sur-Oise »).
Source : Dictionnaire de la mort des grands hommes, Isabelle BRICARD.
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