20/10/2006
Charles Juliet
La pensée du jour : « ainsi en nous
ce labyrinthe
où nous errons à la recherche
de qui nous sommes », Charles JULIET
Il y a un auteur qui n’a rien à voir avec Thiéfaine et auquel je reviens régulièrement depuis de longues années maintenant. Il mérite une petite place ici, réservez-lui un bon accueil, s’il vous plaît ! Il s’agit de Charles Juliet. Il écrit de magnifiques poèmes, ses journaux sont également d’une grande richesse… J’aime sa simplicité, simplicité au sens noble du terme. J’ai eu l’occasion de le voir un jour à la médiathèque de Nancy. Grand homme, vraiment, très effacé, très humble. Trêve de bavardage, place à monsieur Charles Juliet !
« Aveugle au loin la cohorte. Et se poursuit l’inlassable errance. Et toujours en toi, en moi, en nous, ce manque, cette faim, cette attente. Ce crucifiant besoin de ce qu’on ne saurait nommer ».
« Les gens à la dérive, les clochards que je croise dans la rue, il m’est intolérable de rencontrer leur regard. Je me reconnais dans leurs yeux ».
« Rien n’est facile ; ce qui nous a été donné, il nous faut encore le conquérir ».
« Si je n’écris pas, je suis comme ne vivant pas. Je ne pense plus qu’au suicide ».
« L’attente et la peur. La peur et l’attente. Ne croyez-vous pas que toutes deux définissent pour une grande part l’être humain ? »
« J’ai donc lu des centaines de livres, mais mes lectures n’avaient rien de systématique. J’allais vers tel ou tel ouvrage au gré de mes humeurs et des attirances, guidé le plus souvent par la seule recherche de ce qui ferait tressaillir cette région où je suis en attente d’une vie plus haute et plus intense ».
« J’étais encore dans les bois lorsqu’est tombée la nuit, et avec elle, une soudaine fraîcheur. Le silence a semblé s’approfondir, et une sourde mélancolie m’a étreint. Bien des choses remuaient dans mes limbes. Sentiment de solitude, vague angoisse, retour des peurs de mon enfance, sensation du peu que représente toute vie, crainte de ces menaces qui nous cernent, idées noires à voir approcher la mauvaise saison ».
Trois petits trucs en vrac, comme ça :
Je me demande si ces mots toucheront Evadné, j'aimerais bien connaître son avis sur Charles Juliet!
Pensons très fort à Nicohiva, qui voit Hubert en concert à Montpellier ce soir.
Dans les statistiques concernant ce blog, je constate aujourd'hui que nous atteignons les 1 069 visites depuis le début du mois, et je suis folle de joie!
21:50 | Lien permanent | Commentaires (7)
19/10/2006
Alors, Chalon?!
La pensée du jour : "Si je m'intéresse à ce que pensent les cons, je n'aurai plus de temps pour ce que pensent les gens intelligents", Eric-Emmanuel SCHMITT, Oscar et la dame rose.
Alors, Chalon?! Soph, quand tu auras soigné ta gorge et fait un petit roupillon, viens donc raconter à tata Katell ce que vous avez vécu là-bas! Pardon, je te mets sous pression, là! J'ai lu ton récit sur "Fragments d'Hubert", mais tu vois comment sont les profs : ils en veulent toujours plus! J'ai l'impression, à te lire, que le concert d'hier ressemblait à celui de Béthune... Aux balances, Hubert bâillait aussi pas mal. Ensuite, le soir, il avait eu toutes les peines du monde à "se mettre dans le concert", comme tu l'écris si bien. Mais bon, une fois que c'était parti, c'était parti! Comment était le public hier soir?
J'en profite pour souhaiter un bon concert à Nicohiva! Nous penserons à toi demain, veinard!!!
PS : Brigitte, Lunar, Doc, si vous passez par là, rien ne vous interdit d'écrire aussi quelques lignes sur le concert d'hier!!!
15:40 | Lien permanent | Commentaires (11)
18/10/2006
Petite anecdote amusante
Hier, une élève à qui je disais que Thiéfaine était le plus grand chanteur de tous les temps m'a répondu : "Non, madame, désolée, c'est Sniper"! Ce fut un rayon de soleil dans une journée pourrie sur toute la ligne. Ce soir, je voulais pousser un violent coup de gueule ici, raconter le truc infâme qui m'était arrivé hier, mais je me suis ravisée... Cela m'éloignerait beaucoup trop de Thiéfaine. Mais bon, il y a des jours où je suis très loin de Thiéfaine de toute façon, parce que la réalité n'est pas bordée de poésie, parce que le boulot me ravage les neurones, parce qu'il m'arrive de rentrer laminée le soir (je sais bien que mon cas n'est pas exceptionnel non plus!) et de n'être plus réceptive à rien... Ni à la langue de Goethe, ni aux mots de mes amis les poètes...
22:04 | Lien permanent | Commentaires (5)
Histoire du soldat
Histoire du soldat
Parlée, jouée, dansée
Représentée pour la première fois en septembre 1918 avec la musique d’Igor Stravinsky
Une petite scène mobile montée sur tréteaux. De chaque côté, un avancement. Sur un des avancements est assis le lecteur devant une petite table avec une chopine de vin blanc et un verre ; l’orchestre s’installe sur l’autre.
COMPOSITION DE L’ORCHESTRE :
1 violon, 1 contrebasse.
1 clarinette, 1 basson.
1 cornet à pistons, 1 trombone.
1 musicien de batterie (grosse caisse, caisse claire, tambours, cymbales, triangle).
PERSONNAGES :
Le lecteur
Le soldat
Le diable
PERSONNAGE MUET :
La princesse
PREMIERE PARTIE
Musique. Airs de marche.
LE LECTEUR, pendant la musique.
Entre Denges et Denezy,
un soldat qui rentre au pays…
Quinze jours de congé qu’il a,
il va depuis longtemps déjà…
A pris sa route à travers champs,
et va toujours, va plus avant…
Le rideau se lève. La musique continue. Le décor représente les bords d’un ruisseau. Le soldat entre en scène. Fin de la musique.
LE LECTEUR
Voilà un joli endroit…
Si on se reposait un moment ?
Le soldat s’arrête au bord du ruisseau.
Mais le fichu métier qu’on a !
Le soldat s’assied. Il ouvre son sac.
Toujours en route, jamais le sou…
C’est ça ! mes affaires sens dessus dessous !
Mon saint-Joseph qui est perdu !
(c’est une médaille en argent doré avec saint Joseph son patron dessus)
Non, tant mieux !... Va toujours fouillant,
sort des papiers avec des choses dedans,
des cartouches, sort un miroir,
(tout juste si on peut s’y voir)
mais le portrait, où est-ce qu’il est ?
(un portrait de sa bonne ami qui lui a donné son portrait)
Il l’a retrouvé, il va plus profond,
il sort de son sac un petit violon.
Voilà, c’était juste pour vous donner une idée du ton de cette Histoire du soldat ! Je ne sais pas si, à la lecture, on sent le rythme très rapide, les répétitions (« va toujours, va plus avant », « va toujours fouillant »), mais j’ai le souvenir d’un début qui semblait « courir » et de phrases récurrentes. Grâce à Sév, j’ai le CD ! Je vais m’écouter cela cet après-midi. J’ai déjà relu la pièce. Cela m’a rappelé de bons souvenirs et mon éblouissement ! Thiéfaine incarnant le diable, franchement, c’était géant ! A un moment, il disait « Garde à vous ! », cela faisait penser au ton qu’il utilise lorsqu’il dit « une souris verte qui courait dans l’herbe, on la prend par la queue, on la montre à ces messieurs, ces messieurs nous disent : ‘Garde à vous !’ » ! Et je me souviens que Sam, 655321 et moi nous étions, à ce moment-là, envoyé un regard complice !
Voici à présent quelques petites phrases picorées à droite et à gauche dans cette magnifique pièce. Lisez-la !
« Tu as plus que le nécessaire,
puisque tu as le superflu ».
« Il ne faut pas vouloir ajouter à ce qu’on a ce qu’on avait,
on ne peut pas être à la fois qui on est et qui on était.
On n’a pas le droit de tout avoir : c’est défendu.
Un bonheur est tout le bonheur ; deux, c’est comme s’ils n’existaient plus ».
Voilà des paroles bien sages, n’est-ce pas ?! A méditer…
11:20 | Lien permanent | Commentaires (4)
"Nous n'sommes que les fantasmes fous d'un computer"
La pensée du jour : "On emporte son fleuve et sa terre dans son coeur, où qu'on aille", Jean CARMET (Ce semblant de journal).
Voilà, souriez, vous êtes filmés! Depuis hier, un compteur indique le nombre de visiteurs qui viennent traîner leurs guêtres sur ce blog! C'est dans la rubrique "Nous n'sommes que les fantasmes fous d'un computer"!
Je reviens tout à l'heure, si je peux, pour une note sur Histoire du soldat!
10:42 | Lien permanent | Commentaires (4)
17/10/2006
Zénith de Paris : dans un mois tout pile!
La petite pensée du jour : "Tout ce que l'on n'a pas saisi, pas entendu, tout ce que l'on a négligé, tous les êtres regardés distraitement, les moments vécus sans y être, les gestes réprimés, les mots contenus, la vérité mise au placard, tout cela un jour se dresse devant nous comme une montagne", François TAILLANDIER
Et la grande nouvelle du jour : Je serai au Zénith dans un mois! Champagne pour tout le monde ! Et caviar pour les autres, comme dirait l'ami Higelin!!!
Sinon, je souhaite un bon concert à Soph, Lunar Caustic, Brigitte, enfin à tous ceux qui vont à Châlon demain! Ayez une pensée émue pour nous, qui serons affalés sur nos canapés, tristes comme des rats morts !
21:33 | Lien permanent | Commentaires (6)
16/10/2006
Comment Thiéfaine a usiné sa treizième défloration
"Transi de froid, je croise
Un épouvantail
Il envie mes sandales percées",
Thierry CAZALS
Voici quelques petits extraits de "Comment j'ai usiné ma treizième défloration" :
"Je suis jaloux de Charles Belle qui arrive à tout dire avec des fleurs! Merde!"
"Au-delà d'une certaine limite de lucidité, on est condamné à la solitude...
je garde au fond de moi la nostalgie de ce no man's land cosmique dans lequel je flottais avant ma conception..."
"Ma timidité ne m'a jamais empêché de dire ce que j'avais à dire, ni de faire ce que j'avais à faire... Ma timidité m'a toujours permis de ne pas tomber dans la vulgarité et la grossièreté des extravertis qui pensent que le monde leur appartient... Ma timidité m'autorise à toujours rire des autres sans jamais le montrer..."
"Parfois dans le Jura, il y a un tel silence qu'on entend juste le bruit des glaçons dans nos verres".
Et vous, y a-t-il des phrases d'Hubert que vous aimez particulièrement? Dans ses chansons, par exemple?
Moi, dans ses chansons, j'adore :
"Tu voudrais qu'il y ait des ascenseurs au fond des précipices" (j'ai dû la citer 150 fois, celle-là!)
"Mais le jour s'lève pas toujours au milieu des dentelles".
"La famille Duraton veut m'obliger
à finir mon tapioca alors que ça fait bientôt
2000 ans que j'ai plus faim".
"La vie c'est pas du Bubble-Gum
et rien qu'le fait de respirer
ça m'fout des crampes dans le sternum!"
Et il y en aurait tant d'autres encore... Mais je dois me préparer et aller bosser! Ben ouais, la vie c'est vraiment pas du Bubble-Gum! Je resterais bien ici, moi, à bloguer toute la journée!!!
11:20 | Lien permanent | Commentaires (12)
14/10/2006
Zénith de Paris
La pensée du jour : "La chaussette est au pied ce que l'espoir est à la vie. Tous deux réchauffent", René FALLET.
Je fête aujourd'hui mes 33 automnes, déjà! Et savez-vous ce que ma moitié m'a offert? Je vous le donne en mille : un billet pour le concert de Thiéfaine au Zénith de Paris!!!!!! Je n'ai donc plus le choix à présent : il me FAUT trouver une solution pour y aller. Je vais faire une demande d'autorisation d'absence. Si je rattrape bien les deux heures de cours que j'ai en fin de journée le 17 novembre, si je me montre volontaire, docile, sérieuse, si je fais tout dans les règles de l'art, cela devrait passer, non? Mince, alors! Après tout, hier et avant-hier, je suis allée bosser alors que je n'avais qu'un mince filet de voix et ne pouvais pas faire cours normalement : j'ai donné des exercices aux élèves. N'ai-je pas déjà prouvé mon sérieux?! Qu'en dis-tu, Suricate?! Et toi, Sév?!
Ce Zénith, c'est le concert de ma vie! Enfin, comme tous les concerts d'Hubert!!
Qui y sera?
Evadné, si tout va bien. Depuis le temps que nous nous envoyons des petits mots, j'aimerais la rencontrer! 655321 y sera aussi, le petit veinard! Qui encore? Peut-être JPADPS?
Et qui d'autre?!
16:14 | Lien permanent | Commentaires (23)