Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/09/2006

Louis Calaferte

Voilà encore un auteur que j'aime beaucoup. Il me semble que c'est lui qui se définissait comme un "mortimiste". Ce soir, voici encore quelques mots de lui (et tant pis si je m'éloigne du sujet, mais, comme Romain Gary, je revendique haut et fort mon droit au "hors de propos"!!) :

"Simple, mais vrai contentement, que d'entrer au moment du coucher, dans la chambre agréablement aménagée et décorée. L'odeur de lessive des draps propres. Tiédeur de la pièce chauffée par le soleil de la journée, où flottent comme en traces légères les saveurs de la campagne.

Ce sont des sensations de cette nature, des minutes aussi fugaces, mais profondément ressenties, qui sont le bonheur; qu'il faut s'appliquer à savourer.
Ce sont ces instants, ces détails infimes que, plus tard, l'on regrette, qui vous bouleversent aux larmes lorsqu'ils sont à jamais disparus".

 

"On ne connaît rien de ceux qui nous entourent, de ceux qui nous sont chers. On les regarde sans les voir, on les entend sans les comprendre, on les aime sans les pénétrer : ils disparaissent, étrangers à nous comme à eux nous le sommes; et, après nous, ce désert se prolonge".

 

"On songe, par ces magnifiques journées de beau temps, à tous les malheurs qui nous pourraient accabler".

 

"Le grand bouquet, sur la commode de l'entrée, est fané. Nous mourons de vivre".

 

"Je suis criblé d'orages". 

12/09/2006

Emile Ajar, alias Romain Gary

La pensée du jour : "L'os de la réalité m'étrangle" (Louis CALAFERTE, Satori).

 

Toutes les phrases qui suivent sont tirées de Gros-Câlin, roman signé Emile Ajar :

« Je me suis d’ailleurs toujours demandé pourquoi le printemps se manifeste seulement dans la nature et jamais chez nous. Ce serait merveilleux si  on pouvait donner naissance vers avril-mai à quelque chose de proprement dit ».

 

« En général, l’homme et la femme qui sont prédestinés ne se rencontrent pas, c’est ce qu’on appelle destin, justement ».

 

« Mon grand problème, monsieur l’angoisse, c’est le commissaire ».

 

« On voit donc que je sais parfaitement à chaque instant où j’en suis et c’est d’ailleurs là tout mon problème ».

 

« J’avais tellement besoin d’une étreinte amicale que j’ai failli me pendre ».

 

« J’ai commencé à m’intéresser aux nombres, pour me sentir moins seul. A quatorze ans, je passais des nuits blanches à compter jusqu’à des millions, dans l’espoir de rencontrer quelqu’un, dans le tas ».

 

« Et ma température est, aussi étrange que cela puisse paraître, 36°6, alors que je sens quelque chose comme 5° au-dessous de zéro. Je pense que ce manque de chaleur pourra être remédié un jour par la découverte de nouvelles sources d’énergie indépendantes des Arabes, et que la science ayant réponse à tout, il suffira de se brancher sur une prise de courant pour se sentir aimé ».

 

« J’étonnerai en disant que la Cordillère des Andes doit être très belle. Mais je le dis hors de propos pour montrer que je suis libre. Je tiens à ma liberté par-dessus tout ».

 

« D’ailleurs, je n’attendais nullement qu’il mette son bras autour de mes épaules, en me jetant un de ces ‘ça va ?’ qui permettent aux gens de se désintéresser de vous en deux mots et de vaquer à eux-mêmes ».

 

« Je sais également qu’il existe des amours réciproques, mais je ne prétends pas au luxe. Quelqu’un à aimer, c’est de première nécessité.

 

« Je ne sais quelle forme prendra la fin de l’impossible, mais je vous assure que dans notre état actuel avec ordre des choses, ça manque de caresses ».

 

« Il m’arrive souvent de me sentir de trop, comme tous ceux qui  se sentent pas assez ».

 

« On disait jadis que les murs ont des oreilles qui vous écoutent, mais ce n’est pas vrai, les murs s’en foutent complètement, ils sont là, c’est tout ».

 

« Je ne sais si on mesure suffisamment toute l’importance qu’un événement peut prendre, lorsqu’il risque de ne pas se produire ».

 

« Je croisais mes bras sur ma poitrine avec une telle force que j’en éprouvai une véritable présence affective. Les bras sont d’une importance capitale pour la chaleur du réconfort ».

 

« Je note rapidement et en passant que j’aspire de tout mon souffle respiratoire à une langue étrangère. Une langue tout autre et sans précédent, avec possibilités ».

 

« Je me suis calmé peu à peu, et je fis un petit somme pour me récupérer. Je me récupérai du reste sans peine, indemne, avec toutes mes mutilations intactes et en bon état de marche ».

 

« Moins on existe et plus on est de trop. La caractéristique du plus petit, c’est son côté excédentaire. Dès que je me rapproche du néant, je deviens en excédent. Dès qu’on se sent de moins en moins, il y a à quoi bon et pourquoi foutre ».

 

« Je désire au contraire une montre qui aurait besoin de moi et qui cesserait de battre, si je l’oubliais ».

 

10/09/2006

Un peu de Baudelaire

"Il fait beau à hurler. A ne pas croire au mal". Marie FOUGERE, Les lettres de Mauve.

 

Oui, en ce jour de grand soleil, le texte suivant tombe à point nommé:

 

L’étranger

 

-Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?

-Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.

-Tes amis ?

-Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu.

-Ta patrie ?

-J’ignore sous quelle latitude elle est située.

-La beauté ?

-Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle .

-L’or ?

-Je le hais comme vous haïssez Dieu.

-Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?

-J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages !

Charles BAUDELAIRE

09/09/2006

La mélancolie par Ferré, puis par Miossec

La pensée du jour : "Rencontrer un être et le qualifier d'exception ne prouve pas une affection débordante envers le genre humain" (René FALLET). Ben non, mais, que veux-tu, mon cher René, faire preuve d'une affection débordante envers le genre humain, ce serait insensé!!

 

La mélancolie version Ferré

 

C’est un’rue barrée

C’est c’qu’on peut pas dire

C’est dix ans d’purée

Dans un souvenir

C’est ce qu’on voudrait

Sans devoir choisir

La mélancolie

 

C’est un chat perdu

Qu’on croit retrouvé

C’est un chien de plus

Dans le monde qu’on sait

C’est un nom de rue

Où l’on va jamais

La mélancolie

 

C’est se r’trouver seul

Plac’de l’Opéra

Quand le flic t’engueule

Et qu’il ne sait pas

Que tu le dégueules

En rentrant chez toi

 

C’est décontracté

Ouvrir la télé

Et r’garder distrait

Un Zitron’ pressé

T’parler du tiercé

Que tu n’as pas joué

La mélancolie

La mélancolie

 

C’est voir un mendiant

Chez l’conseil fiscal

C’est voir deux amants

Qui lis’nt le journal

C’est voir sa maman

Chaqu’fois qu’on s’voit mal

La mélancolie

 

C’est revoir Garbo

Dans la Rein’Christine

C’est revoir Charlot

A l’âge de Chaplin

C’est Victor Hugo

Et Léopoldine

La mélancolie

 

C’est sous la teinture

Avoir les ch’veux blancs

C’est sous la parure

Fair’la part des ans

Et sous la blessure

Voir passer le temps

 

C’est un chimpanzé

Au zoo d’Anvers

Qui meurt à moitié

Qui meurt à l’envers

Qui donn’rait ses pieds

Pour un revolver

La mélancolie

La mélancolie

 

C’est les yeux des chiens

Quand il pleut des os

C’est les bras du Bien

Quand le Mal est beau

C’est quelquefois rien

C’est quelquefois trop

La mélancolie

 

C’est regarder l’eau

D’un dernier regard

Et faire la peau

Au divin hasard

Et rentrer penaud

Et rentrer peinard

 

C’est avoir le noir

Sans savoir très bien

Ce qu’il faudrait voir

Entre loup et chien

C’est un désespoir

Qu’a pas les moyens

La mélancolie

La mélancolie

 

 

 

La mélancolie version Miossec

 

La mélancolie

Qui vient qui coule

Qui vous enfonce tout doucement

Qui vous enroule

Qui vous blottit

Qui vous protège des ouragans

La mélancolie qui vient qui cogne

A la porte si souvent

Que l’on s’y abandonne

Que l’on se roule même dedans

La mélancolie

De nos meilleures années

Nos compagnes nos conneries

Ne doivent pas un jour s’oublier

 

Nos mélancolies

Se mélangent mon ange

S’emmêlent

Dans nos vies de petits blancs

Dans tous ces souvenirs d’école

Et de tout le tremblement

 

La mélancolie

Comme une anomalie

Qui démolit tout doucement

Qui vous demande qui vous explique

Qu’on n’est plus des enfants

La mélancolie

Qui coule de source

Qui colle au corps

Et qui vous crée des putains d’emmerdements

 

La mélancolie c’est communiste

Tout le monde y a droit de temps en temps

La mélancolie n’est pas capitaliste

C’est même gratuit pour les perdants

La mélancolie c’est pacifiste

On ne lui rentre jamais dedans

La mélancolie oh tu sais ça existe

Elle se prend même avec des gants

La mélancolie  c’est pour les syndicalistes

Il faut juste sa carte de permanent

 

 

 

Miossec est Breton, Brestois plus exactement. Ce n'est pas sa seule qualité! J'adore son dernier album!

 

07/09/2006

François Villon : en référence à "Télégramme 2003"

La petite pensée du jour (que j’adore) :  “Wenn du einem Menschen begegnest, soll er mit einem Lächeln weitergehen, und sein Puls soll um drei Grade stärker schlagen, weil du ihm eine Ahnung von seinen verborgenen Kräften und den in ihm schlummernden Ideen verschafft hast“ (Fred WANDER). En français, cela donne (en nettement moins joli!!!!!) : « Lorsque tu rencontres quelqu’un, il doit repartir avec le sourire et son pouls doit battre trois fois plus fort, parce que tu lui auras fait pressentir ses forces cachées et les idées qui sommeillent en lui ». C’est vrai, il y a comme ça parfois des rencontres qui vous donnent des ailes…

 

François Villon : 1431-1489 ? Voilà les dates que donne mon Grand livre de la poésie française, mais le Petit Larousse indique, sans point d’interrogation : 1431-1463.

 

 

Né en 1431 dans une famille pauvre, François Villon est vite pris en charge par « Maître Guillaume de Villon / Qui m’a été plus doux que mère ». L’enfant, qui s’appelait Montcorbier, prend le nom du bon chapelain et termine, sans fougue, à 20 ans, des études apparemment laborieuses. Il se contente du titre de « maître ès arts » et refuse d’aller plus loin dans l’une des trois voies « nobles », la théologie, la médecine et le droit. Pour gagner sa vie, il devient copiste, tout en recevant les ordres mineurs et en gardant des liens très forts avec cette Université qui occupe alors à Paris une bonne partie de la rive gauche. Là est son royaume et, en 1452, il participe aux graves troubles qui éclatent alors entre les étudiants, protégés par les privilèges de l’Université, et les archers du roi.

Une fois la fièvre retombée, Villon se sent incapable de rester copiste ou de devenir maître d’école. Nostalgique des combats de rue contre les archers et de cette longue fête tragi-comique où tout semblait permis, il va maintenant, insoumis et marginal, divaguer, vagabonder… et voler. Au lieu de se retrouver du côté des maîtres, de l’argent et du savoir, il s’éloigne du chapelain pour se rapprocher des mauvais lieux et des tavernes. Avec ses amis, il chante, joue, triche, court les filles. Quoi de meilleur que passer le temps gaiement, en escroquant son voisin et en se moquant des bourgeois et des arrivistes ? La « reconstruction » de la France après la guerre de Cent Ans (qui vient juste de se terminer) n’intéresse pas plus Villon et ses amis que celle de 1945 n’intéressera les « zazous »… Les filles, bien entendu, doivent suivre le mouvement et on entend Villon reprocher à Catherine d’envoyer « les hommes paistre », conseiller à Blanche de prendre « à destre et à senestre » et à Guillemette et à Jehanneton de ne pas attendre d’être « vieilles flétries » pour offrir leurs appas. Regardez, leur dit-il, la Belle Heaulmière : hier, c’étaient « petits tétins » et « fermes cuisses » ; ce ne sont plus aujourd’hui que « mamelles retraites » et « cuisses grivelées comme saucisses » !*

Le 5 juin 1455, Villon, au cours d’une rixe, tue un prêtre, Philippe Sermoise. Il fuit Paris et, au bout de six mois, obtient une lettre de rémission. Mais gare à la récidive ! Loin de s’amender, le poète recommence ses folies et, le soir de Noël 1456, François Villon s’empare avec d’autres « clercs » du trésor du collège de Navarre – puis part en éclaireur pour Angers mettre au point, semble-t-il, un autre « coup ».  Mais la police de Paris, grâce au bavardage d’un de ses complices, apprend le nom des voleurs et Villon reste alors seul à Angers, où il apparaît un moment à la cour du duc d’Anjou. Après quoi il mène une vie vagabonde : on le voit à Blois à la cour de Charles d’Orléans, prince poète qui fut pendant 25 ans prisonnier des Anglais**, ou vivant avec les derniers coquillards, redoutables brigands de grand chemin, activement recherchés par les gens du roi…

En juillet 1460, il est en prison à Orléans, puis amnistié ; un an après, il est à nouveau prisonnier à Meung-sur-Loire, dans un cul-de-basse-fosse, tenaillé par la faim et les dents « plus longues que râteau ». Nouvelle amnistie, après laquelle il revient enfin à Paris, où il revoit Catherine, qui lui fait « mâcher des groseilles » (avaler des couleuvres) et la Grosse Margot, qui maintenant, hélas ! aime faire « brouer au mince », c’est-à-dire « cracher au bassinet »… (C’est d’un glauque !!).

On retrouve cet incorrigible à la prison du Châtelet en octobre 1462. Libéré sous forte amende, il est mêlé peu après à un autre fait divers et à nouveau arrêté. Cette fois, l’affaire est grave : rixe avec un riche commerçant de la rue Saint-Jacques, qui a été violemment molesté. Villon, qui s’attend au pire, écrit la « Ballade des Pendus »… Deux de ses complices seront de fait exécutés ; Villon est condamné au bannissement. Il quitte Paris en janvier 1463. On n’entendra plus parler de lui jusqu’en 1489, date à laquelle un libraire parisien éditera un recueil posthume de ses vers, parmi les plus beaux qu’on ait jamais écrits sur le temps qui passe, l’espérance déchue et le péché des hommes.

Source : Le grand livre de la poésie française, Marcel JULLIAN.

 

 

*Enfin, François, un peu de tenue, voyons ! Alors déjà à ton époque on gonflait les femmes avec ce foutu « jeune et ferme à tout prix » !!! Et toi, les testicules, à l’heure des bilans, tu ne les aurais pas eus trop pendouillants, ramollis, desséchés ? Non mais des fois !!! Pardon pour les personnes chastes et pures qui viennent traîner leurs guêtres sur ce blog ! Mais, d’abord, y a-t-il des personnes chastes et pures qui viennent traîner leurs guêtres sur ce blog ?!!!

 

**Dans « Télégramme 2003 », la phrase « Villon prisonnier de la tour / qui s’ra ton Charles d’Orléans » serait-elle interrogative ? Je comprends ça comme ça :  qui s’ra ton Charles d’Orléans ? = Qui t’accueillera pour te permettre de faire encore de l’art malgré ton passé ? Mais je ne suis pas sûre de ce que j’avance !

06/09/2006

Une pensée amusante

Oui, tiens, ces mots de René Fallet me font bien rire :

"Te plains pas! Quand on est vieux, on va pas à l'école. Ou alors, on y va comme papa, pour faire chier les autres"!!!

05/09/2006

Charles d'Orléans (bis)

Voici un poème de Charles d’Orléans :

 

MA SEULE AMOUR…

 

Ma seule amour, ma joye et ma maistresse,

Puisqu’il me faut loing de vous demorer,

Je n’ai plus riens, a me reconforter,

Qu’un souvenir pour retenir lyesse.*

 

En allegant, par Espoir, ma destresse,

Me couvendra le temps ainsi passer,

Ma seule amour, ma joye et ma maistresse,

Puisqu’il me faut loing de vous demorer.

 

Car mon las cueur, bien garny de tristesse,

S’en est voulu avecques vous aller,

Ne je ne puis jamais le recouvrer,

Jusques verray vostre belle jeunesse,

Ma seule amour, ma joye et ma maistresse.

 

 

*Bien plus tard, un autre écrira : « Mais… pour passer le temps… je n’ai guère que ce souvenir… que ce souvenir… ce souvenir !» !!!!

 

Et la pensée du jour (qu’on n’est pas obligé de mettre toujours en premier !) :

« Des fois, la pire des choses qui peut arriver aux questions, c’est la réponse » (Romain GARY).

04/09/2006

Précisions concernant la bande dessinée déjà évoquée

La pensée du jour : « Le ver à soie file un mauvais cocon » (Jules RENARD).

 

Voici, concernant l’album collectif consacré à Thiéfaine, les informations qu’a bien voulu me donner Fabien Bourg, webmaster de turfstory.com :

« Turf participe à un album collectif consacré au chanteur HFT, à sortir chez Soleil. Il illustrera la chanson « Mathématiques souterraines ». Le récit fera trois pages (une seule est dessinée pour le moment), l’encrage est fait au stylo Bic.

Le principe de la BD est classique : plusieurs auteurs de BD (dont Turf) illustrent une chanson de Thiéfaine. Celle de Turf fait trois pages. Pour les autres, je ne sais pas. L’histoire dessinée par Turf, « Mathématiques souterraines », est déjà parue dans un magazine BD, « Suprême dimension », qui se trouve peut-être encore en kiosque pour 6 euros*. L’album sortira en janvier 2007, chez l’éditeur Soleil (http://www.soleil-lesite.com/index.php). L’éditeur a déjà réalisé des BD sur des chanteurs connus, je suppose que l’album sur Thiéfaine ressemblera aux autres ».

 

*Oui, il s’agit du magazine dont j’ai déjà parlé tout à l'heure et que j’ai acheté pour non pas 6 euros, mais 5,90 euros ! La différence vaut d’être mentionnée !!!!!