13/10/2006
Affaire Rimbaud encore
La pensée du jour : "Regarde-toi tu n'es que cendres", Louis ARAGON.
Voici encore un poème d'Arthur Rimbaud :
O SAISONS, O CHATEAUX
O saisons, ô châteaux,
Quelle âme est sans défauts ?
O saisons, ô châteaux,
J’ai fait la magique étude
Du Bonheur, que nul n’élude.
O vive lui, chaque fois
Que chante son coq gaulois.
Mais ! je n’aurai plus d’envie,
Il s’est chargé de ma vie.
Ce Charme ! il prit âme et corps.
Et dispersa tous efforts.
Que comprendre à ma parole ?
Il fait qu’elle fuie et vole !
O saisons, ô châteaux !
Et, si le malheur m’entraîne,
Sa disgrâce m’est certaine.
Il faut que son dédain, las !
Me livre au plus prompt trépas !
-O saisons, ô Châteaux !
09:31 | Lien permanent | Commentaires (0)
12/10/2006
Affaire Rimbaud
La pensée du jour : "Espérons le printemps, mais ne souhaitons pas que l'hiver se hâte de finir. C'est une saison de notre vie...", René BARJAVEL.
Tiens, au fait, puisque nous allons encore passer la journée en compagnie de Rimbaud, vous vous souvenez que Thiéfaine avait parlé, lors de sa tournée en solitaire, d'une malencontreuse erreur qu'il avait constatée sur la tombe de Vitalie Rimbaud (la mère d'Arthur)? Ces sacrés Ardennais avaient écrit "Vitaline" sur la tombe de la pauvre femme!! Ils ont dû confondre avec "Végétaline"!!! Bref... Tout cela pour vous dire que l'erreur va être réparée grâce à un monsieur qui porte toujours un chapeau (à cran d'arrêt!) : le Doc! Il a entrepris les démarches nécessaires. Moi, je dis "chapeau"!
Allez, aujourd'hui, comme j'ai toujours une voix d'outre-tombe, je vous balance "Le dormeur du val", cela me va bien! Cela vous rappellera peut-être des souvenirs de collège ou de lycée... J'ai appris ce poème en cinquième, je crois.
LE DORMEUR DU VAL
C’est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Arthur RIMBAUD, Octobre 1870.
13:36 | Lien permanent | Commentaires (11)
11/10/2006
Rimbaud-Thiéfaine
La pensée du jour : "Si on commence à chercher tout ce qui manque... Il faut se limiter, parce qu'on ne peut pas manquer de tout à la fois", Romain GARY.
Pendant quelques jours, je vais mettre, sur ce blog, les textes en prose ou les poèmes de Rimbaud dont sont extraites certaines phrases ou expressions qu’utilise Thiéfaine dans « Affaire Rimbaud ». Voici d’abord la chanson de Thiéfaine :
AFFAIRE RIMBAUD
La jambe de Rimbaud
De retour à Marseille
Comme un affreux cargo
Chargé d’étrons vermeils
Dérive en immondices
A travers les égouts
La beauté fut assise
Un soir sur ce genou
Horreur Harar Arthur
Et tu l’as injuriée
Horreur Harar Arthur
Tu l’as trouvée amère …/… la beauté ?
Une saison en enfer
Foudroie l’Abyssinie
Ô sorcière ô misère
Ô haine ô guerre voici
Le temps des assassins
Que tu sponsorisas
En livrant tous ces flingues
Au royaume de Choa
Horreur Harar Arthur
Ô bentley ô château
Horreur Harar Arthur
Quelle âme, Arthur, est sans défaut ?
Les poètes aujourd’hui
Ont la farce plus tranquille
Quand ils chantent au profit
Des derniers Danakils
Juste une affaire d’honneur
Mouillée de quelques larmes
C’est quand même un des leurs
Qui fournissait les armes
Horreur Harar Arthur
T’es vraiment d’outre-tombe
Horreur Harar Arthur
Et pas de commission
Horreur Harar Arthur
Et pas de cresson bleu
Horreur Harar Arthur
Où la lumière pleut
Hubert-Félix THIEFAINE
Voici à présent un premier texte de Rimbaud, celui qui ouvre « Une saison en enfer » :
« Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient.
Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux. –Et je l’ai trouvée amère. –Et je l’ai injuriée.
Je me suis armé contre la justice.
Je me suis enfui. O sorcières, ô misère, ô haine, c’est à vous que mon trésor a été confié !
Je parvins à faire s’évanouir dans mon esprit toute l’espérance humaine. Sur toute joie pour l’étrangler j’ai fait le bond sourd de la bête féroce.
J’ai appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J’ai appelé les fléaux, pour m’étouffer avec le sable, le sang. Le malheur a été mon dieu. Je me suis séché à l’air du crime. Et j’ai joué de bons tours à la folie.
Et le printemps m’a apporté l’affreux rire de l’idiot.*
Or, tout dernièrement m’étant trouvé sur le point de faire le dernier couac ! j’ai songé à rechercher la clef du festin ancien, où je reprendrais peut-être appétit.
La charité est cette clef. –Cette inspiration prouve que j’ai rêvé !
« Tu resteras hyène, etc…, » se récrie le démon qui me couronna de si aimables pavots. « Gagne ta mort avec tous tes appétits, et ton égoïsme et tous les péchés capitaux ».
Ah ! j’en ai trop pris : -Mais, cher Satan, je vous en conjure, une prunelle moins irritée ! et en attendant les quelques petites lâchetés en retard, vous qui aimez dans l’écrivain l’absence des facultés descriptives ou instructives, je vous détache ces quelques hideux feuillets de mon carnet de damné ».
*Tiens, « l’affreux rire de l’idiot », cela ne vous rappelle rien ?!
09:50 | Lien permanent | Commentaires (4)
10/10/2006
Redescente climatisée aux enfers par la face nord
Hier, je suis restée un bon bout de temps sous le charme de Béthune ! Pour me donner un peu d’entrain en allant bosser, je me suis écouté « Scandale mélancolique ». En écoutant « Confessions d’un never been », je riais aux éclats, toute seule, en repensant à JPADPS qui, samedi soir, en entendant l’intro de cette chanson, s’est mise à faire des bonds dans son siège ! « Je l’adore, celle-là ! », m’a-t-elle lancé. C’était bien la première fois que je riais en écoutant ce morceau !! Hier après-midi, c’était bien la première fois aussi que je chantais en allant payer mon plein d’essence ! A tel point que le pompiste m’a dit : « Eh bien, vous êtes en forme, vous ». Ben ouais, j'étais en forme, vraiment!
Et puis, j’ai eu mes quatre heures de cours. Au bout de deux heures, ma voix a commencé à dérailler. Je n’ai pas voulu me calmer, j’ai dit aux élèves que c’était bon, que je pouvais tenir jusqu’à 17h30 et que d’abord même pas mal. A 17h, il ne me restait qu’un petit brin de voix de rien du tout. A 18h15, j’étais totalement aphone et filais chez le médecin. Il m’a prescrit un arrêt pour demain, il dit qu’il faut que je repose ma voix. Cela me gonfle, je déteste manquer l’école ! Penser aux mines réjouies que vont avoir les élèves quand ils apprendront mon absence me dégoûte déjà !!! Je vais peut-être me forcer à y aller quand même, rien que pour les énerver ! Voilà, il est plus d’une heure du matin, je ne dors pas. Je ne suis plus sous le charme de Béthune ! La vie a le chic pour nous remettre très vite dans les rails, n’est-ce pas ?!
01:35 | Lien permanent | Commentaires (4)
08/10/2006
Retour de Béthune
Bon, ben voilà, retour à la case départ. Ce qui, avant-hier encore, n’était qu’un rêve, appartient déjà au passé. Me voilà revenue de mon "escapade"!
Les lendemains de fête, cela m’a toujours flanqué un fichu cafard. Je crois que j’irai me coucher très tôt ce soir pour oublier que … c’est déjà fini ! Et puis aussi parce que je suis sur les rotules !
Bon, alors, Béthune. J’y suis arrivée hier à 16h11 précises. Et hier, à cette heure-ci, figurez-vous que j’assistais aux balances ! Oui, aux balances ! J’ouvre d’ailleurs une petite parenthèse ici pour remercier la personne qui m’a permis d’assister à ce moment unique ! D’abord, seuls les musiciens étaient présents. Soudain, j’entends la voix d’Hubert. Il était au balcon, je ne pouvais pas le voir, mais j’ai évidemment reconnu sa voix tout de suite ! Il est monté sur scène. Et j’ai pu l’entendre, en avant-première, chanter quelques chansons. Dont « Mathématiques souterraines ». Ce fut un moment émouvant. Je me disais : « purée, c’est fou d’être là ! » Sur « Le jeu de la folie », Hubert s’est planté plusieurs fois. Il ne cessait de dire qu’il était fatigué, ce qui m’a un peu collé les pétoches pour le concert !
Mais, à 20h30, lorsque le spectacle s’est ouvert sur un « Cabaret Sainte Lilith » bien envoyé, j’ai vite oublié mes craintes ! Précisons que JPADPS, son ami et moi étions on ne peut plus près de la scène. Au premier rang, mais, d’habitude, quand on pense « premier rang », on voit quand même pas mal d’espace entre la scène et les fauteuils. Eh bien là, cet espace était minuscule ! C’était la première fois que je voyais Hubert d’aussi près, ce qui m’a permis de constater, plus que jamais, à quel point son regard est profond et perçant. Quel charisme, quand même ! A chaque fois que je vois ce « type » (c’est affectueux), je me dis : « Ouais, la miss, je comprends pourquoi tu commets autant de folies pour aller le voir » !!!
Sur « Bipède à station verticale », Hubert a commencé à cafouiller, à bafouiller… D’habitude, il se ressaisit vite, mais là, il a littéralement flingué cette si belle chanson. On sentait qu’il ne parvenait pas à sortir de ce flottement. Sincèrement, j’étais carrément crispée. D’autant que je voyais les musiciens et tous les membres de l’équipe s’échanger des regards chargés d’angoisse. Vraiment, la tension était palpable. Ce « flottement », je ne sais trop comment qualifier ce moment assez épouvantable, a continué sur trois morceaux. On sentait que ça ramait sérieux. J’en avais froid dans le dos. Hubert semblait gêné par ses oreillettes, il grimaçait, on avait l’impression que chaque mot lui coûtait un effort surhumain. Bizarre. Je n’ai pas du tout aimé cet épisode. Une vraie scène de panique… Et c’est à ce moment-là que le public est venu à la rescousse. Si, si, cela ressemblait réellement à ça ! Sur « Mathématiques souterraines », je crois, deux personnes se sont levées, puis trois, puis dix, puis toute la salle. Et j’ai, une fois encore, reçu avec cent milliards de frissons la beauté et la magie de cette chanson dont je ne me lasserai jamais.
Hier, vraiment, le public était grandiose. Respectueux et chaleureux à la fois. De temps à autre, je jetais des regards furtifs sur les gens qui se trouvaient derrière moi. Une femme m’a particulièrement touchée. Quand Thiéfaine a chanté « Télégramme 2003 », elle a fondu en larmes. Visiblement, chaque morceau lui racontait une histoire, et je crois que c’est un peu la même chose pour tous ceux qui aiment Thiéfaine depuis longtemps (ou d’autres artistes) : telle chanson reste toujours liée à une étape précise de notre vie. Moi, à une époque, je ne pouvais carrément plus écouter « Thiéfaine en concert volume 2 », cet album me chantait des oraisons funèbres…
Avant d’interpréter « Narcisse 81 », Thiéfaine nous a de nouveau présenté son « programme électoral ». Il a parlé de la mode, et notamment de certains tics de langage qui sévissent parfois pendant quelque temps, on ne sait pourquoi. Je cite : « A une époque, c’était ‘parfaitement’. Puis il y a eu ‘tout à fait’. En ce moment, par exemple, c’est ‘blindé de chez blindé’. Et il y a eu aussi ‘démagogue’ à un moment. J’aime bien ce mot, surtout les deux dernières syllabes ». Et d’entonner son hymne, qui remplacera peut-être un jour cette foutue Marseillaise, dont Hubert a dit hier qu’elle était une sacrée saloperie (un truc dans le genre). Votez Hubert : enfin quelqu’un qui nous balancerait par-dessus bord cette pourriture d’hymne sanguinaire ! Je sais que beaucoup vomissent Renaud, mais il a quand même dit quelque chose de formidable : « La Marseillaise, même en reggae, ça m’a toujours fait dégueuler » !!
Hubert a fini couché sur scène. Fallait-il voir, dans cette attitude, une facétie de plus ou le signe d’une fatigue monumentale ? Le concert d’hier était géant, mais on sent Hubert de plus en plus épuisé, cela fait peur. Je me souviens qu’Evadné avait eu une impression de ce genre pendant je ne sais plus quel concert. Elle a raison : le 17 novembre, tous au Zénith pour acclamer Hubert et lui montrer que, malgré ses cafouillages, nous sommes avec lui !!
Je vais mettre quelques photos de Béthune et du concert dans un album de ce blog. Attention : les photos ne sont pas d’une grande qualité. J’avais une place de choix, pourtant, mais comme j’avais passé mon appareil en fraude, je ne voulais pas me faire remarquer. D’ailleurs, ça a été limite ! Alors un peu d’indulgence et de respect pour les héros, s’il vous plaît !!!
P.S. : J'en ai fait du chemin, cette fois-ci encore, pour aller voir Hubert! Mais je ne regrette rien! Et j'ai été très heureuse de faire la connaissance de JPADPS et de son p'tit ami! Heureuse de revoir le Doc aussi. Merci à vous tous pour les beaux moments partagés!
17:45 | Lien permanent | Commentaires (18)
07/10/2006
Jour J!!!
La pensée du jour (en fait, elle date d’hier) : « Mais madame, le nominatif, l’alternatif, tout ça, j’y comprends rien, moi ! » Bon, d’accord, ce n’est pas du Romain Gary, mais avouons que cela vaut son pesant d’or aussi !!
Hier, malgré le stress lié aux préparatifs du départ, malgré les copies à corriger (je vais pouvoir les laisser ici et me faire un vrai week-end détente !!), j’ai trouvé le temps de vous préparer un petit « surgelé » que je peux donc vous servir aujourd’hui. Je pars dans un peu moins de trois heures.
Voici, ce matin, une chanson de Thiéfaine que j’adorerais entendre un jour en concert! Dire qu’il y a des veinards à qui c’est arrivé ! Mais moi, en 88, j’ignorais jusqu’à l’existence du père Hubert !!! J'étais encore dans ma période Jeanne Mas (ben ouais quoi) !!!
ERRER HUMANUM EST
Hé ! mec
Voici les photos de nos routes
Prises d’avion par nuit de brouillard
Dans ce vieux catalogue des doutes
Aux pages moisies par le hasard
A toujours vouloir être ailleurs
Pyromanes de nos têtes brûlées
On confond les batt’ments de cœur
Avec nos diesels encrassés
A toujours voir la paille plantée
Dans la narine de son voisin
On oublie la poutre embusquée
Qui va nous tomber sur les reins
Et l’on pousse à fond les moteurs
A s’en faire péter les turbines
C’est tellement classe d’être looser
Surtout les matins où ça winne
Bourlinguer… errer
Errer humanum est
Bourlinguer… errer
Errer humanum est
Toujours plus loin à fond la caisse
Et toujours toujours plus d’ivresse
Oh yes always on the road again man
On the road again man
Gauguin sans toile et sans pinceau
Revisité en Bardamu
Ou bien en cortes ou corto
Aventurier des graals perdus
On fait Nankin-Ouagadougou
Pour apprendre le volapük
Et on se r ‘trouve comme kangourou
Dans un zoo qui prend les tucs
Bourlinguer… errer
Errer humanum est
Bourlinguer… errer
Errer humanum est
Aplatis comme de vieilles pizzas
Lâchées d’un soyouz en détresse
On cherche une nova cognita
Avec un bar et d’la tendresse
Mais trop speedés pour les douceurs
On balance vite fait les p’tites frangines
Pas prendre pour un courrier du cœur
Les pulsions des glandes endocrines
Bourlinguer… errer
Errer humanum est
Bourlinguer… errer
Errer humanum est
Toujours plus loin à fond la caisse
Et toujours toujours plus d’ivresseOh yes always on the road again man
On the road again man … / …
Bon, décidément, quand ce blog ne veut pas, il ne veut pas! Je n'arrive pas à donner une forme convenable à cette chanson! Désolée! Il y a du hic à partir de "Gauguin sans toile et sans pinceau"!!!
08:30 | Lien permanent | Commentaires (3)
06/10/2006
Jour J moins un!!!!!!!
La pensée du jour : "J'ai toujours voulu être un salaud qui s'en fout sur toute la ligne et quand vous n'êtes pas un salaud c'est là que vous vous sentez un salaud, parce que les vrais salauds ne sentent rien du tout. Ce qui fait que la seule façon de ne pas se sentir un salaud c'est d'être un salaud", Romain GARY.
Bon, cette fois, nous tenons le bon bout : jour J moins un!
20:48 | Lien permanent | Commentaires (7)
05/10/2006
La groupie du Félix!
Bon, je n'ai pas beaucoup dormi dans la nuit d'hier à aujourd'hui. La perspective de découvrir Béthune, j'imagine! Ah, Béthune, ses pavés d'une beauté incomparable, ses constructions mécaniques, ses pneumatiques, son beffroi du XIVème siècle, sans oublier ses 28 522 Béthunois! Voir Béthune et mourir, c'est pour moi!
Non, c'est pas tellement Béthune... C'est tout : l'idée de rencontrer une prof d'allemand qui, non seulement est prof d'allemand, mais en plus adore Thiéfaine (je ne sais pas si nous sommes légion sur la planète, sans vouloir faire ma prétentieuse), la perspective de revoir Hubert sur cette tournée magique... Tout cela m'émoustille, moi, je n'y peux rien!
Avant d'écrire cette note, je suis allée faire un tour sur le blog de JPADPS. Moi aussi, avant un concert (d'Hubert, en particulier), je regarde trois mille fois si j'ai bien le billet!! C'est comme pour un rendez-vous d'amour. Il faut que tout soit impeccable. C'est vraiment trop bête, à mon âge! Et cela fait combien d'années que ça dure? Pendant toute mon adolescence, j'ai fait le désespoir de mes parents à fredonner des trucs pas catholiques, genre "une p'tite canette", etc., à fréquenter des gens pas catholiques non plus... Tout le monde pensait que ça allait me passer, avec l'âge de raison (mais l'atteindrai-je jamais?!), avec le boulot, de la marmaille sur le dos, les rides, les soucis, les autres passions. Eh bien, c'est raté, j'en ai sans doute pour quelques années encore! Si c'est pas misère!
22:25 | Lien permanent | Commentaires (3)