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02/10/2006

Vie de Nietzsche : suite et fin

 

La pensée du jour : « Et je traînais derrière eux comme je l’ai fait toute ma vie derrière les gens qui m’intéressent, parce que les seules gens qui existent pour moi sont les déments, ceux qui ont la démence de vivre, la démence de discourir, la démence d’être sauvés, qui veulent jouir de tout dans un seul instant, ceux qui ne savent pas bâiller ni sortir un lieu commun mais qui brûlent, qui brûlent, pareils aux fabuleux feux jaunes des chandelles romaines explosant comme des poêles à frire à travers les étoiles », Jack KEROUAC, Sur la route. 

 

 

C’est à Turin que Nietzsche fit la dernière étape de sa vie consciente. Il y écrivit Le Cas Wagner (1888), pamphlet violent, suivi du Crépuscule des idoles. « Il faut méditerranéiser la musique », tel est le thème positif de ces oeuvres. Puis L’Antéchrist, écrit en un mois à Sils-Maria, est une longue imprécation contre Jésus et ses disciples, dont Luther, et un éloge enthousiaste des grands hommes, tels César, Néron, César Borgia, Napoléon et Goethe. Le livre eut du retentissement à cause de sa violence. De retour à Turin à l’automne de la même année, il éprouve un sentiment perpétuel de joie qu’il traduit dans son dernier manuscrit : Ecce Homo. Il s’y montre, ainsi que dans les lettres qu’il adresse à ses amis, comme la synthèse de Dionysos et du Crucifié. La crise de démence, qui éclata à Turin en janvier 1889, détermina Franz Overbeck à aller chercher Nietzsche et à le ramener à Bâle. A propos de cette crise, Françoise GIROUD écrivait, dans Lou, histoire d’une femme libre (il s’agit d’un livre sur Lou Andreas-Salomé), les mots suivants :

« Nietzsche marchait dans la rue, à Turin, lorsqu’il s’est jeté au cou d’un vieux cheval de fiacre. Attroupement. Son logeur le voit et se précipite. On transporte Nietzsche, qui sanglote, à l’hôpital, où son vieil ami Overbeck va le chercher pour l’emmener dans une clinique psychiatrique, à Iéna, où il restera plusieurs années. Il passe ses derniers mois chez sa mère, dans un mutisme total, et meurt à Weimar, le 25 août 1900. Il avait 55 ans ».

Précision apportée par le Dictionnaire des auteurs : « Il fut reconnu d’après des examens médicaux que la paralysie générale dont Nietzsche fut atteint après sa crise de démence et sa période d’euphorie était due à une syphilis ancienne qui avait évolué d’une manière classique. Nietzsche mourut sans avoir repris sa lucidité ».

Pour évoquer l’état dans lequel sombra Nietzsche, les Allemands diraient « geistige Umnachtung ». « Umnachten » signifie « entourer de ténèbres ». Une expression forte, donc, et qui me touche particulièrement…

01/10/2006

Vie de Nietzsche : deuxième partie

La pensée du jour : "Si je devais faire mon propre bilan, alors je devrais dire que je suis le résultat de mes heures perdues", CIORAN.

 

La lecture d’Empédocle, celle des philosophes hindous connus à travers Oldenberg, celle plus récente de Karl Vogt (La Force), l’avaient mené à considérer l’Univers comme animé d’un mouvement cyclique. Un après-midi, se promenant à travers bois du côté de Silva-Plane, Nietzsche s’arrêta au pied du rocher de Surlei, qui surplombe les eaux du lac de Sils. C’est là, « à six mille cinq cents pieds au-dessus de la mer et beaucoup plus au-dessus des choses humaines », qu’il eut l’intuition que, la durée du monde n’ayant pas de terme et les éléments dont il se compose étant en nombre fini, les combinaisons qui le constituent à chaque instant sont également limitées. Un instant comme celui où Nietzsche convalescent contemple le lac au pied du rocher est donc fatalement appelé à revenir. C’est ainsi que le monde du devenir se rapproche du monde de l’être au point de coïncider presque avec lui. Cette ancienne croyance est renouvelée par Nietzsche qui la fait passer du domaine mythique au domaine mystique : l’important pour lui est moins la répétition de l’événement que la joie dionysiaque avec laquelle cette répétition est accueillie, et l’éternité du retour des choses n’a de signification que par l’instant qui marque pour nous ce retour, instant qui, lui, porte le caractère de l’éternel. L’homme, en même temps, devient un héros lorsqu’il accepte ou plutôt lorsqu’il veut cet éternel retour en apparence absurde et désespérant, et qu’il dit à la Nature : « Encore une fois ! » Nietzsche, une fois son exaltation retombée, fut tenté à trois reprises par le suicide. Puis il passa un hiver relativement heureux, malgré l’insuccès total d’Aurore. Il publia un nouveau recueil : Le Gai savoir. Au printemps, il partit pour la Sicile, puis pour Rome. Là, il rencontra Lou Salomé, dont il tomba amoureux. Mais, après une période de réflexion, Lou Salomé finit par rompre. Nietzsche retourna passer l’hiver à Rapallo. C’est là que prit corps la conception du Surhumain et que Nietzsche écrivit la première partie de Ainsi parlait Zarathoustra, son grand livre poétique dans lequel il exalte les valeurs vitales aux dépens des valeurs de connaissance. Wagner venait de mourir à Venise après avoir connu un succès triomphal. Un retour en Engadine permit à Nietzsche d’écrire sur le lieu même de « la vision » la deuxième partie de Zarathoustra, qui contient aussi des réminiscences d’un séjour à Rome en juin 1883, sous une forme lyrique. L’hiver suivant se passa à Nice, qui enchanta le voyageur et le retint plus que ses autres résidences.

Le sous-titre du livre était : Un livre pour tous et personne. Il se présentait en effet comme un substitut de l’Evangile, destiné à être répandu aussi largement que celui-ci, et en même temps comme une annonce, difficile à comprendre, des temps nouveaux. La culture moderne a besoin d’être fondée sur une croyance à des valeurs qui ne soient pas celles d’une décadence comme celles qui inspirent le christianisme, le pessimisme, le rationalisme, le moralisme et le socialisme. Zarathoustra est l’homme fort qui brise les anciennes tables de valeurs et les remplace par d’autres : ce n’est pas un pur destructeur, c’est un messie. En 1886, Nietzsche publia à ses frais un essai improvisé sur le sujet qui lui tenait à cœur : Par-delà le bien et le mal, avec pour sous-titre : Prélude à une philosophie de l’avenir.

Malgré ses déplacements, Nietzsche menait une vie monotone. Pendant cinq étés de suite il logea à Sils-Maria dans une chambre solitaire qui donnait sur une pinède et qu’il payait un franc par jour. Il y travaillait chaque matin en déclamant ses phrases et en martelant la cloison à coups de poing pour souligner leur rythme. Il se rendait ensuite à l’auberge voisine où il déjeunait en compagnie de dames qui revenaient chaque année et lui rendaient le service de remplir son assiette, car il y voyait à peine. A Nice où il passait l’hiver, Nietzsche lisait Stendhal, Maupassant, Baudelaire. La découverte de l’œuvre de Dostoïevski –c’était avec les Mémoires écrits dans un souterrain, où l’homme humilié devient à son tour un humiliateur- fut très importante dans sa vie. L’analyse du ressentiment faite par Dostoïevski aura une répercussion sur les derniers livres de Nietzsche.

 

 

Source : Toujours le fameux Dictionnaire des auteurs!

 

29/09/2006

Lilith version Primo Levi : suite et fin

La pensée du jour : "Mon Dieu, jamais je ne vous pardonnerai de ne pas exister", Christian BECK (le père de Béatrix BECK).

 

Toujours à propos de Lilith et toujours des extraits du recueil de Primo Levi :

 

« Et puis il y a aussi l’histoire de la semence. Lilith est friande de semence d’homme et se tient constamment à l’affût là où la semence peut se perdre : dans les draps en particulier. Toute la semence qui échappe à la seule destination admise, la matrice conjugale, elle s’en empare : toute celle que chaque homme a gaspillée dans sa vie, en rêve, par vice ou dans l’adultère. Tu imagines la quantité qu’elle reçoit : si bien qu’elle est toujours enceinte et ne cesse d’accoucher. Comme c’est une diablesse, elle accouche de diables, mais ils ne font pas grands dégâts, même si, probablement, ce n’est pas l’envie qui leur en manque. Ce sont de petits esprits malins, sans corps : ils font tourner le lait et le vin, courent la nuit dans les greniers et font des nœuds dans les cheveux des filles.
Mais ce sont quand même des fils d’homme : les fils de chaque homme, mais des fils illégitimes. Quand leur père meurt, ils viennent à l’enterrement en même temps que les fils légitimes, qui sont leurs demi-frères. Ils voltigent comme des papillons de nuit autour des cierges funéraires, piaillent et réclament leur part d’héritage. Tu ris, bien entendu, parce que tu es épicurien et que c’est à ton tour de rire. Mais un jour peut-être, tu sortiras d’ici, tu vivras, et tu auras l’occasion de voir, à certains enterrements, le rabbin et sa suite tourner sept fois autour du mort : eh bien, ça veut dire qu’il dresse une barrière autour du mort, pour que ses fils sans corps ne viennent pas le tourmenter.

Mais il me reste à te raconter l’histoire la plus bizarre de toutes, et il n’y a rien d’étonnant à ce qu’elle soit bizarre, parce qu’elle est racontée dans les livres de la Kabbale, et que les Kabbalistes étaient des gens qui n’avaient peur de rien. Tu sais que Dieu a créé Adam et qu’ensuite, s’étant aperçu qu’il n’était pas bon pour l’homme de rester seul, il a mis une compagne à ses côtés. Eh bien, les Kabbalistes disaient que pour Dieu non plus il n’était pas bon d’être seul, et que dès le début il s’était choisi pour compagne la Shekinà, c’est-à-dire sa propre présence dans le Monde ; si bien que la Shekinà est devenue la femme de Dieu, et donc la mère de tous les peuples. Lorsque le Temple de Jérusalem a été détruit par les Romains et que nous avons été dispersés et réduits en esclavage, la Shekinà s’est mise en colère, s’est détachée de Dieu et nous a suivis dans notre exil. Je te dirai qu’à moi aussi il m’arrive de penser la même chose : que la Shekinà s’est faite esclave elle aussi, qu’elle est là auprès de nous, dans cet exil dans l’exil, dans cette maison de boue et de douleur.

Et Dieu est resté seul ; comme il arrive à plus d’un, il  n’a pas su résister à la solitude et à la tentation, et il a pris une maîtresse : et tu sais qui ? Elle, Lilith, la diablesse, et ça a provoqué un scandale inouï. Bref, il semblerait que les choses se soient passées comme dans une dispute, quand une offense appelle une autre offense encore plus grave, tant et si bien que la dispute n’en finit pas et grossit comme une avalanche. Parce qu’il faut que tu saches que cette indécente liaison n’est pas finie et ne finira pas de sitôt : d’un côté elle est la cause du mal qui existe sur terre ; de l’autre, elle en est l’effet. Tant que Dieu continuera de pécher avec Lilith, il y aura du sang et de la douleur sur la terre ; mais un jour viendra où un puissant, celui que nous attendons tous, fera mourir Lilith et mettra fin à la luxure de Dieu et à notre exil ».

 

Personnellement, j’aime beaucoup cette dernière version !

 

28/09/2006

Belle ambiance chez la "Happydeutschlehrerin"!!

Ce soir ou un de ces jours, retournez donc chez "Happydeutschlehrerin"! Son blog a un goût de revenez-y, qu'elle y parle de ses aventures (ou mésaventures) professionnelles ou de ce cher Hubert! La veinarde va aller le voir à Béthune dans neuf jours et, moi qui ne sais toujours pas quand il me sera donné de revoir Thiéfaine en concert, je l'envie beaucoup!

Voici le lien :

http://happydeutschlehrerin.hautetfort.com/archive/2006/0...

Lilith

La pensée du jour : "Jai fini par acquérir durablement le sentiment de l'éphémère", Jean ROSTAND.

 

Saviez-vous que Primo Levi avait écrit un recueil de nouvelles intitulé Lilith ? J’ai dégoté ça dans une librairie tout à l’heure et me suis précipitée sur la nouvelle portant ce nom. En voici un extrait :

« C’est Lilith, me dit Tischler tout à coup.
-Tu la connais ? elle s’appelle comme ça ?

-Je ne la connais pas, je la reconnais. C’est elle Lilith, la première femme d’Adam. Tu ne la connais pas, l’histoire de Lilith ?

Je ne la connaissais pas, et Tischler rit avec indulgence : c’est bien connu, les juifs occidentaux, tous des épicuriens, des apicorsim, des mécréants. Et il continua :

-Si tu avais bien lu la Bible, tu te souviendrais que l’histoire de la création de la femme est racontée deux fois, de deux façons différentes : ah ! mais bien sûr, à vous autres, on vous apprend un peu d’hébreu à treize ans, et puis c’est terminé…

La situation commençait à prendre une tournure que j’aimais bien : celle du jeu, de la controverse entre le croyant et le sceptique, ignorant par définition, et à qui l’adversaire fait « grincer des dents » en lui démontrant son erreur. Je me prêtai au jeu, et répondis avec l’insolence de mise :

-Oui, il y a deux histoires, mais la deuxième n’est que le commentaire de la première.
-Faux.  Ça, c’est l’interprétation de ceux qui en restent aux apparences. Mais si tu lis comme il faut, et si tu réfléchis à ce que tu lis, tu t’apercevras que dans le premier récit il est écrit seulement : « Dieu les créa homme et femme » ; ça veut dire qu’il les a créés égaux l’un à l’autre, avec la même poussière. Tandis qu’à la page suivante, on lit que Dieu commence par former Adam, puis, pensant qu’il n’est pas bon pour l’homme de rester seul, prend une côte à Adam et de cette côte crée une femme ; ou plutôt une Männin, une hommesse, une femelle d’homme. Tu vois bien que là, il n’y a plus d’égalité qui tienne. Eh bien, il y en a qui croient qu’il s’agit non seulement de deux histoires, mais de deux femmes différentes, et que la première n’est pas Eve, la côte d’homme, mais Lilith. Seulement, l’histoire d’Eve est écrite et tout le monde la connaît, tandis que l’histoire de Lilith, on se contente de la raconter, si bien que peu de gens la connaissent. L’histoire, ou plutôt les histoires, car il y en a plusieurs… Je vais t’en raconter quelques-unes (…). La première histoire, c’est que le Seigneur non seulement les fit semblables, mais pétrit dans l’argile une forme unique, un Golem plus exactement, une forme sans forme. C’était une créature à deux dos, l’homme et la femme déjà unis ; puis il les sépara en deux, mais ils étaient impatients de s’unir à nouveau, et voilà Adam qui demande aussitôt à Lilith de se coucher par terre. Mais Lilith ne voulut rien savoir : pourquoi devrais-je me mettre dessous ? ne sommes-nous pas égaux, deux moitiés de la même pâte ? Adam chercha à user de la contrainte, mais comme ils étaient aussi de même force, il n’y parvint pas et finit par demander secours à Dieu : c’était un homme lui aussi, il lui donnerait raison. Et en effet Dieu lui donna raison, mais Lilith se rebella : ou les mêmes droits, ou rien ; et comme les deux hommes insistaient, elle blasphéma le nom du Seigneur, fut changée en diablesse et partit dans les airs comme une flèche pour aller s’établir au fond de la mer. Il y en a même qui prétendent en savoir plus, et qui racontent que Lilith habite très exactement au fond de la mer Rouge, mais que toutes les nuits elle prend son vol et tournoie de par le vaste monde, grattant à la vitre des maisons où il y a des nouveau-nés et cherchant à les étouffer. Il faut être très vigilant : si elle entre, on l’attrape avec une soucoupe renversée, et elle ne peut plus faire de mal.

Il arrive aussi qu’elle entre dans le corps d’un homme, et l’homme devient alors possédé ; dans ce cas, le meilleur remède est de l’amener devant un notaire ou un tribunal rabbinique et de faire dresser un acte en bonne et due forme par lequel l’homme déclare qu’il entend répudier la diablesse ».

 

Voilà pour la première version. D’autres suivront !

 

27/09/2006

"Histoire du soldat" (de Stravinsky, sur un livret de Ramuz)

La pensée du jour : "Je poursuis l'absolu. Comme il galope!", Louis SCUTENAIRE.

 

Tiens, sur le forum de Planète Thiéfaine, Droïde demandait comment avait été la prestation théâtrale d’Hubert dans « Histoire du soldat ». J’ai eu la chance d’assister à une des représentations de cette pièce et j’ai trouvé que l’ami Hubert était très bon dans ce rôle taillé pour lui (il était le diable !). D’ailleurs, je pense que Thiéfaine a vraiment ce que l’on appelle une gueule et que le théâtre aurait pu faire appel à lui plus souvent. Et, personnellement, je lui trouve un petit air de Mel Gibson (mais Hubert est cent fois plus beau !!). Bon, trêve de plaisanterie, voici un résumé de cette « Histoire du soldat » :

 

Première partie :

Un soldat, épuisé, rentre chez lui après la guerre. Il s’arrête et sort de son paquetage un petit violon que le Diable lui échange contre un livre censé contenir la réponse à toute question. Le soldat accepte de lui apprendre à jouer du violon. Au bout de ce que le soldat croit être trois jours, il rentre chez lui. Mais trois années se sont écoulées. Au village, tous le prennent pour un fantôme. Le soldat comprend qui était le vieillard ; il veut le tuer, mais celui-ci lui rappelle qu’il a échangé son violon contre un livre. Lisant ce livre, le soldat s’enrichit sans pour autant trouver le bonheur.

 

Deuxième partie :

Le soldat marche, au hasard. Apprenant que le roi donne la main de sa fille malade à qui la guérira, il tente sa chance. Le soldat joue aux cartes avec le Diable et regagne son violon. Il entre dans la chambre de la princesse et joue. Celle-ci s’éveille, se lève et se met à danser. Le soldat et la princesse s’embrassent et regagnent le village du soldat, où celui-ci retombe entre les mains du Diable.

 

Source : Quatre siècles d’opéra, Marie-Christine VILA (citée dans le livret fourni à l’entrée le jour de la représentation).

 

Justement, il y a peu, je repensais à cette histoire et me disais qu’il faudrait que je cite ici quelques passages de ce texte magnifique. Il faut d’abord que je me le procure ! Bientôt, bientôt…

 

Petite Suricate, ne t’affole pas, je reviens bientôt avec Nietzsche qui t’est cher !

Coucou à 655321 qui était à Dijon avec nous pour voir et entendre « Histoire du soldat ».

 

24/09/2006

Petit jeu (pas que pour Petit-jour) : suite

Bon, toujours dans la famille « dérapages », ma moitié et moi en avons retrouvé des vertes et des pas mûres ! J’espère que monsieur viendra bientôt avouer ses hontes !!! 

 

Dans « 113ème cigarette sans dormir », encore, je pensais qu’Hubert disait « s’il vous reste un pot d’margarine j’en aurai besoin pour ma gonade ». Ouais, carrément, un pot complet, pour sa gonade !!

 

A ma stupéfaction, j’apprends que dans « Cabaret Sainte Lilith », il ne s’agit pas de « cormorans », mais de « corbeaux rances » !

 

Ma grosse honte, c’est « La queue » !!! Oui, moi, « Bastille à Nation », quand j’étais jeune, très jeune, je croyais que ça s’écrivait en un mot. Des « bastianations » par devant, par derrière, j’imaginais un truc bien salace, une pratique sexuelle genre sado qui n’était pas encore arrivée dans ma rase campagne !!! Et, honte à moi une fois de plus, j’ai même cherché ce mot dans le dictionnaire !!! Et je ne comprends toujours pas pourquoi il n’existe pas !!!

 

Dans « Whiskeuses images again », je pensais que la mangeuse d’ordures avait le cul coincé dans le caniveau, chose tout à fait plausible, après tout !!!!

 

Je ne suis pas bien fière non plus de ma « mémé au sex-appeal » dans « Femme de Loth » !!!

 

Voilà, en vrac, les trucs qui me sont revenus ! Il y en a d’autres, mais je ne peux pas tous les répertorier, je fais un tri ! Certains pourront dire : « M’enfin, les CD sont vendus avec des livrets, on peut lire les textes ». Ben oui, mais non ! Finalement, écouter les chansons sans avoir forcément les paroles sous les yeux, cela ouvre l’imagination (cf. les « bastianations ») !!!

 

Au fait, je croyais jusqu’à ce soir que c’étaient les poules qui étaient en rut. Eh bien non, ce sont les poux !!!

Petit jeu (pas que pour Petit-jour!)

En ce dimanche un peu maussade, vous aurez bien quelques minutes, même maigrelettes, à consacrer à mon petit jeu. C'est simple, dites-moi s'il vous est déjà arrivé de comprendre de traviole des paroles de Thiéfaine. Allez, cela peut être drôle et donner lieu, parfois, à des "réécritures" assez cocasses!

En ce qui me concerne, dans "Narcisse 81", j'ai longtemps cru qu'Hubert disait :

"Le futur te sniffe par le bout

Te plantant sur un long tréteau".

Ben, pourquoi pas?!

Et le refrain, donc! J'ai longtemps imaginé une sombre histoire d'inceste puisque pour moi, il était clair qu'il chantait :

"Y a des traces de pneu sur ton flipp

et ta p'tite soeur qui s'tape ton fils"!!!

Je dois en avoir d'autres du même tonneau, j'y réfléchirai encore! Et vous, vous en avez?!