Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/02/2011

Un article sur HFT dans VSD

La pensée du jour : "C'était idiot d'attendre des jours et des jours, d'attendre quoi ? La semaine prochaine, nous serions vieux, nous aurions des cheveux blancs, des cannes, des varices". René FALLET

 

Mes amis, dans une semaine, nous serons en transe !!! Jour J moins 7 !!!

Et sortie de la nouvelle version de la bio mercredi ! Beau mois de février ! Il va finir en apothéose, oui !

 

J'ai acheté VSD samedi, pour la première fois de ma vie !!! Tout cela parce qu'on pouvait y lire un article consacré à Thiéfaine ! Il est plutôt bien fichu, voulez-vous que je le mette ici ? Ou est-ce que cela ne sert à rien parce que tout le monde a acheté VSD (pour la première fois de sa vie !!!) ?

 

Voici déjà l'introduction :

 

HFT ou la poésie rock

suppléments de mensonge cover

 

Cela commence par une ballade mélancolique (La Ruelle des morts) pour continuer avec une déclaration riche de rires et de pleurs (Fièvre résurectionnelle). C'est de la poésie, c'est du rock, c'est de la chanson réaliste, c'est tout cela à la fois, bref, c'est du Thiéfaine. Et, dans une certaine mesure, hormis Manset ou Murat, c'est le seul à faire ça ici-bas. Ses mots sont mis en valeur par des mélodistes aussi divers que Ludéal, JP Nataf, Arman Méliès ou Domonique Dalcan, ce qui évite l'écueil de la redite. Cinq ans après son dernier album, on se dit que la bête a encore de beaux jours devant elle, de bien belles vallées à parcourir et que la route qui la sépare de Léo Ferré est de plus en plus à sa portée.

 

Source : VSD du 17 au 23 février 2011.

 

19/02/2011

Chanson n°89 : "Paranoïd game"

La pensée du jour : "Je poursuis l'absolu. Comme il galope !" Louis SCUTENAIRE

 

 img052.jpg

PARANOÏD GAME

 

étrange rassemblement de crapauds sur la route

ça tourne au ralenti, en silence et sans doute

qu'il va encore pleuvoir des crânes et des abbesses

des sorcières, des dragons, des stratoforteresses

oh yes paranoïd game

mémoire en logiciel, souvenirs innocents

quand la mère supérieure nous arrosait le gland

avec du kérosène et de la soude caustique

en nous faisant chanter le cantique des quantiques

oh yeah paranoïd game

homo lunaticus t'es en pôle position

avec une madona dans ta douzième maison

son regard charbonneux, sa gueule en coquelicot

son cul de walkyrie, son cuir sado-maso

oh no paranoïd game

mais tu préfères les belettes qui s'rincent au pastagouince

et qui s'encanaillent pas sur Jésus 3615

tu préfères les juteuses néanderthaloïdes

qui gloussent en astiquant les chromes de ton droïde

oh yeah paranoïd game

le cri des bœufs qui passent, le silence des cloportes

t'es en approche finale sur j. & b. airport

dégagez les trottoirs, libérez les poubelles

t'as un moteur en flammes et du plomb dans les ailes

oh yeah paranoïd game

transe mortelle in vitro, extase en solitaire

entre deux Guronsan et trois Alka-Seltzer

les labos sont en grève et les chimps ont les foies

tous les chiens de Pavlov titubent quand ils te voient

oh yeah paranoïd game

 

18/02/2011

Chanson n°88 : "Juste une valse noire"

La pensée du jour : "Hélas ! que comprend-on ? Peu de la créature,

Et rien de la création". Victor HUGO.

 

img058.jpg

 

 

 

 

Juste une valse noire

 

souvenir éphémère

beauté blême et transfert

dans tes jardins d'Eden

solitude transparente

de ces longs jours d'attente

à te fixer les veines

tu reviens sur les lieux

où tu pleures quand il pleut

des serpents de neige

comme un arbre mort

au milieu du désert

juste une valse noire

dans le silence des pierres

nostalgie de ces jours

sans haine et sans amour

au fond des villes mortes

la folie dans les yeux

des monstres délicieux

qui traversaient ta porte

ils patrouillent dans ton crâne

ils contrôlent ton âme

et te servent d'escorte

comme un arbre mort

au milieu du désert

juste une valse noire

dans le silence des pierres

vibrations pathétiques

sur le tapis critique

où tu joues pair et noir

voyage au bout du rêve

et tu scelles tes lèvres

aux secrets d'un miroir

ta voix désincarnée

dans l'ombre surannée

et grise de ta mémoire

comme un arbre mort

au milieu du désert

juste une valse noire

dans le silence des pierres

visions subliminales

sur le cœur-terminal

de ta zone carnivore

chuchotement animal

dans la tour de cristal

où gît ton géant mort

comme un arbre mort

au milieu du désert

juste une valse noire

dans le silence des pierres

 

 

15/02/2011

Suppléments de ruelle des morts...

La pensée du jour :  

« Que ne demeurent les automnes

quand sonne l'heure de nos folies

j'ai comme un bourdon qui résonne

au clocher de ma nostalgie ». Hubert-Félix THIEFAINE

 

 

 

Hubert-Félix Thiéfaine, toujours là où on ne l'attend pas... Cette fois, c'est dans la ruelle des morts qu'il nous a donné rendez-vous. Après la rue des amours lynchées, la rue barrée à Hambourg, l'avenue de l'amour, et tant d'autres lieux improbables qu'il serait amusant d'énumérer ici, voici donc, la soixantaine aidant aux bilans, la ruelle des morts dans laquelle HFT traîna innocemment ses guêtres lorsqu'il était enfant. Une ruelle des morts qui existe bel et bien, à Dole. Si j'avais su qu'un jour le chanteur franc-comtois lui consacrerait une chanson, je serais allée la voir, cette ruelle des morts, lors de mes deux passages à Dole (voir album photo « Villes natales et frenchitude ») ! Mais, à l'époque, je ne savais même pas qu'elle existait.

Hubert-Félix Thiéfaine, toujours là où on ne l'attend pas, écrivais-je plus haut. Cette ritournelle assez gentillette sur le plan musical qu'est « La ruelle des morts », n'est pas, a priori, le genre de morceau qui me transbahute vers les hautes sphères de l'extase. Et pourtant, très vite, j'ai adopté cette « Ruelle des morts ». C'est sans doute dû à un écho qui fait son chemin en moi et y ricoche, ouvrant la bonde à un accès de nostalgie. Le lait qu'on va chercher en ces soirs moites de juillet, les billes, les confitures, les mûres, certains, parmi vous, y ont vu des clichés quelque peu éculés, j'y vois pour ma part les images communes à toutes les enfances... Ce qui fait que, Hubert-Félix ou simple commun des mortels, on finit toujours sur « l'éternel quai de gare des adieux », ou bien dans la ruelle des morts, ramassant des « deuils à la pelle » là où, enfant, on allait cueillir « les roses de la vie » et même leur arracher leurs boutons...

Je dois dire qu'en ce mois de février, je suis plutôt comblée :

-plus que huit jours avant la parution de la biographie que Jean Théfaine a consacrée à HFT,

-plus que treize jours avant la sortie de « Suppléments de mensonge »,

-le forum de la FNAC du 4 mars coïncidera tout pile avec mon séjour à Paris, et j'irai donc voir HFT ce jour-là,

-je tiens entre mes mains le dernier numéro de X-Roads (où j'apprends ceci à propos de « Suppléments de mensonge » : HFT « a pris la peine de déposer une citation au-dessus de chaque texte imprimé sur le livret, ici ou là Tolstoï ou Théophile Gauthier, ou encore Walt Whitman »),

-j'écoute « La ruelle des morts » et j'aime de plus en plus cette chanson, tout comme j'aime aussi « Infinitives voiles » et « Garbo XW Machine ».

 

On nous avait promis un album incandescent, je sens qu'il va nous cramer par tous les pores de la peau, que cela va être un immense brasier !

 

 

Mers El-Kébir : ville d'Algérie, près d'Oran; 14 167 habitants. Base navale sur le golfe d'Oran, créée par la France en 1935. Le 3 juillet 1940, une escadre française y fut sommée par les Britanniques de se joindre à eux pour continuer la lutte contre l'Axe ou d'aller désarmer en Grande-Bretagne (ou aux Antilles). Elle refusa et fut bombardée par la Royal Navy (1 300 morts). Les accords d'Evian (1962) concédèrent la jouissance de la base pendant quinze ans à la France, qui l'évacua en 1967.

 

Frédéric Ier Barberousse (1122-1190) : empereur germanique de la dynastie des Hohenstaufen. Il voulut restaurer l'autorité impériale mais se heurta en Italie à la Ligue lombarde, qui le défit à Legnano (1176) et lui imposa la paix. Il se noya en Cilicie pendant la 3ème croisade. A partir du XVIème siècle, il devint le symbole des espérances populaires et nationales du peuple allemand.

Ben voilà, je la tiens déjà, « ma » référence à l'Allemagne !!!!!!!!

 

11/02/2011

"Infinitives voiles"

La pensée du jour : "Je souffre toujours, lorsque je suis couché, de mon absence de bras autour de moi, j'ai très mal à mademoiselle Dreyfus, mais j'ai lu l'autre jour que c'est normal, les gens à qui on coupe une jambe continuent à avoir mal à la jambe qui n'est pas là". Romain GARY.

 

 

Je comprends mieux ce que disait Lorelei2 : « Infinitives voiles », c'est un poing qui vient se loger en uppercut dans votre gorge, la noue, la fracasse. J'ai écouté cette chanson plusieurs fois aujourd'hui. Mon Dieu, qu'elle est belle ! J'en pleure, mes amis, j'en pleure.

L'album de Thiéfaine (jour J moins 17 !) promet d'être d'une grande puissance... La liste des titres est disponible sur le site officiel, il y a là de quoi attiser notre curiosité, démesurer notre impatience...

 

 

Infinitives voiles qui hantez mes doux rêves

Je m'en vais ce matin recueillir votre sève

Dans l'ambulance tiède qui m'arrache à l'horreur

Des troubles de mon double ivre et blasphémateur

Je m'en vais ce matin vers les bleus paradis

Les couloirs lumineux où je laisse la copie

De mes fièvres insomniaques, excès de bile noire

Dans le cadre inversé d'un combat sans espoir

 

 

Infinitives voiles qui venez me bercer

Quand les infos se vrillent au fond de ma pensée

Infinitives voiles qui venez me bercer

Quand les infos se vrillent au fond de ma pensée

08/02/2011

Garbo XW Machine

La pensée du jour : "Je me dis que l'amour, qui avait tant tardé à agiter ma vie, était bien la seule réalité céleste d'un univers misérable". Jean-Paul ENTHOVEN

 

 

 

Bien désolée d'avoir délaissé ce blog pendant plusieurs semaines... Je n'aurai pas tenu ma promesse d'une chanson par jour avant la sortie du nouvel album. Tant pis !

Comme vous, j'ai découvert dernièrement le deuxième extrait de « Suppléments de mensonge ». Je vous mets les paroles ici. Le début, seulement, en attendant la suite.

A la première écoute, je n'ai pas tellement aimé ce morceau. Mais, comme toujours quand on découvre un album, une chanson, il faut laisser « infuser » assez longtemps. C'est chose faite, et je peux dire que cette « Garbo XW machine » a un goût de revenez-y !

En regardant la pochette de l'album (Thiéfaine, s'offrant, le torse nu), je me dis que la photo semble en désaccord avec le titre. Se mettre à nu pour nous livrer des suppléments de mensonge, voilà qui me paraît antinomique...

Certains ont eu la chance de voir Thiéfaine hier soir. Quelqu'un aura-t-il la gentillesse de nous dire un peu comment s'est passé l'enregistrement de l'émission ?

Restons joyeux car : jour J moins 20 !!!!!!!!

 

GARBO XW MACHINE

 

J'ai longtemps kiffé dans la boue

Sur de longs chemins chaotiques

En transmutant le je en nous

Dans une alchimie romantique

Mes actions d'amour dévaluées

M'ont laissé des larmes à crédit

Et maintenant je viens m'annuler

Devant ton lapis-lazuli

 

Prends mon pion dans ton circuit

Garbo XW machine

Prends mon pion dans ton circuit

J'aime tant ta froideur féminine

Prends mon pion dans ton circuit

Garbo XW machine

Machine machine

 

 

20/01/2011

Une note signée Jean Théfaine !

La pensée du jour : "Le destin vient de les présenter l'un à l'autre, c'est lui qui se chargera de les réunir et de les séparer. Et son double visage montre plus souvent la face du malheur que celle de la joie". René BARJAVEL

 

   Il y a quelques mois, j'avais demandé à Jean Théfaine s'il était prêt à m'accorder une petite "interview" que je publierais ensuite sur mon blog. Quelle jolie surprise ce fut de recevoir sa réponse positive ! C'était en otobre, il était en train de retravailler à la réédition de sa biographie de Thiéfaine, il ne savait pas quand il pourrait accorder un peu de temps à mes questions. Nous nous sommes recontactés dernièrement, je lui ai envoyé quelques questions en début de semaine, et la réponse n'a pas tardé à arriver dans ma boîte mail. Finalement, il a répondu essentiellement à ma première question (à savoir "pourquoi vous être consacré à Thiéfaine ? Lui vouez-vous une admiration particulière ?") et a longuement développé, si bien qu'à la fin, il avait répondu à toutes mes autres questions !!!

Voici donc :

 

En tant que journaliste culturel au quotidien Ouest-France, je me suis toujours intéressé (entre autres !) au travail d’Hubert et à son parcours. Sa singularité dans le métier, sa façon de manier les mots en virtuose, son incroyable impact auprès d’un public d’inconditionnels m’ont fasciné très tôt. J’ai cherché à percer le secret du cocktail, non pas en fan (je ne le suis de personne, même si j’ai mes icônes à moi), mais en admirateur épaté par la force du tsunami thiéfainien. C’est dans le Finistère, à Concarneau, dans la première moitié des années 80, que j’ai vu HFT en scène pour la première fois. Mais c’est quelques années plus tard, aux Francofolies de La Rochelle, où je travaillais pour mon journal, que j’ai rencontré Hubert… de vive voix. La quasi similitude de nos noms l’a amusé, tout comme moi, et on a entamé là une « conversation » qui n’a jamais cessé depuis. Je veux dire par là que, pour Ouest-France, comme pour la revue Chorus, à laquelle j’ai collaboré pendant quinze ans, je n’ai quasiment rien raté des albums et des tournées du Jurassien, au fil de nombreuses interviews et chroniques.

C’est dans le numéro 26 de Chorus, fin 1998, qu’est paru sous ma plume un dossier de 25 pages sur Hubert. Une première de cette importance-là, je crois, essentiellement mise en boîte chez notre homme, en bordure de la forêt de Chaux. Thiéfaine s’y découvrait avec une telle attachante sincérité qu’a alors germé en moi l’idée d’une biographie. Mission impossible, m’avait-on prévenu. C’est vrai que « l’enquête » n’a pas toujours été un long fleuve tranquille, mais la confiance que m’a alors accordé Hubert, envers et contre tout, m’a permis de signer un premier ouvrage de 330 pages, paru chez Fayard/Chorus fin novembre 2005. De très nombreux admirateurs de HFT s’y sont retrouvés, même si certains auraient aimé que je me lance dans une exégèse des textes, ce qui n’était pas mon propos.

Cinq années ont passé. J’ai suivi, bien sûr, la carrière de l’hombre ; notamment sa collaboration avec Paul Personne, un autre artiste que je connais bien et que j’apprécie, ainsi que le “burn-out” de l’été 2008, qui a totalement chamboulé la trajectoire d’Hubert. C’est à ce moment que j’ai eu l’envie de revisiter la bio de 2005, de la compléter en amont (avec de nouveaux témoins) et surtout en aval. Fayard ayant accepté de reconduire l’aventure, j’ai repris mon bâton de pèlerin, HFT m’ayant renouvelé sa confiance. C’est lors d’un séjour au cœur du Jura, au printemps 2010, que j’ai engrangé des heures et des heures de confidences dont j’ai tiré ce qui me semblait nécessaire. Les lecteurs jugeront du résultat, mais je suis fier du “bouquin” de 440 pages qui débarquera en librairie le 23 février, sous une couverture nettement plus conforme que celle de l’édition 2005, à l’image que vous et moi avons du poète électrique. Bonne lecture à ceux et celles qui s’y plongeront.

15/01/2011

Chanson n°87 : "Série de 7 rêves en crash position"

La pensée du jour : "Complices du moindre fait, du tressaillement le plus infime de l'autre". Caroline THIVEL

 

img052.jpg 

 

 

 

 

 

 

SERIE DE 7 REVES EN CRASH POSITION

Corbeaux neuro-taxi
Fixés au stabilo
Sur l'écran confetti
Des cauchemars-vidéo
Parfums d'ombres peyotl
Au fond des catacombes
Avec ces bruits de bottes
Qui marchent sur ma tombe
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini ?

L'ange exterminateur
Dans une vieille Mercury
Joue du ventilateur
Devant la nurserie
Emballages de MacDo
Boîtes de bière écrasées
Aux limites du ghetto
Sur le parking brûlé
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini ?

Clavier bien tempéré
Mais vopo taciturne
Couleur d'homme écorché
Sur les murs de sa turne
Yellow cake nauséeux
Reniflant le nabab
Aux carrefours charogneux
Où pourrissent les macchabes
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini ?

Les jambes des meufs qui montent
Jusqu'à l'extrême douleur
Des vestiges de la honte
Aux moisissures du coeur
Nostalgie suicidaire
De ceux qui n'ont plus l'âge
De mourir à l'envers
Sur un porte-bagages
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini ?

La fille du cosmonaute
Explore le terrain vague
Autour du Noah's boat
Avec un doggy bag
Son perfecto trop lourd
Sur sa robe de mariée
Dans le ronflement sourd
De l'air conditionné
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini ?

L'opéra cristallin
Du choeur des crânes rasés
Piloté par un chien
Aveugle et déjanté
Délatte au nunchaku
Mes gravures de Dürer
Pendant que je mets les bouts
Dans un cercueil à fleurs
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini ?

Amants numérotés
De 0 à 104
Coeurs polymérisés
En relief écarlate
Mycoses et staphylomes
Dans le barrelhouse
Où la danse du fantôme
Dégénère en partouze
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini ?

Les dandies androgynes
Les putains somptueuses
Les Vénus callipyges
Les chiennes voluptueuses
Les fleurs de Tijuana
Sur fonds d'oeil ecchymose
Et les secrétariats
D'Etat aux maisons closes
Mais que devient le rêveur
Quand le rêve est fini ?